Yvon Coat (à gauche), secrétaire de l'union locale CGT de Quimper, demandeur aux Prud'hommes et Gabriel André (à sa gauche), secrétaire du syndicat des cheminots. Les syndicalistes ont déployé tables et barbecue, en bordure du rond-point de la mairie annexe d'Ergué-Armel, hier. « Les responsables syndicaux ont tendance à être écartés des postes à responsabilités de la SNCF », reproche Gabriel André.
Soixante syndicalistes CGT et sympathisants ont investi les abords de l'accès au conseil des Prud'hommes jouxtant la mairie annexe d'Ergué-Armel, hier, pour un pique-nique de soutien à Yvon Coat, secrétaire de l'union locale CGT de Quimper et titulaire de mandats de délégué du personnel et de membre du CHSCT de la SNCF. La mobilisation précédait l'ouverture d'une instance de la juridiction spécialisée en droit social, chargée de juger la demande d'Yvon Coat, initiateur d'une action en justice contre son employeur pour non-respect des accords d'évolution de carrière des représentants syndicaux.
« En contradiction avec les accords internes »
T
itulaire d'un poste de technicien et intervenant sur les installations à haute tension, le délégué syndical ne s'est pas vu proposer une affectation de qualification supérieure qui était à pourvoir. « Et ceci, reproche-t-il, par omission de mon employeur, en contradiction avec les accords internes relatifs aux représentants du personnel ». « Ces accords prévoient une telle proposition de poste, compte tenu de l'âge et de la compétence de l'agent », souligne Gabriel André, secrétaire du syndicat des cheminots. « Yvon Coat a fait la démarche de demander pourquoi il n'a pas été sollicité pour le poste à pourvoir et n'a pas reçu de réponse claire sur le sujet. Depuis quelques années, nous connaissons des relations tendues à différents niveaux de l'entreprise SNCF, » poursuit-il. La direction a tendance à sanctionner, par une pénalisation dans leur déroulement de carrière, les élus et même les agents syndiqués qui ont l'outrecuidance de faire grève. À tous les niveaux de la région Bretagne, nous relevons de nombreux cas de sanctions disproportionnées ». source:
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