• Quelles explications au déficit du centre hospitalier de Cornouaille ? (LT.fr-13/10/20-19h10)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Le trou financier du centre hospitalier de Quimper continue à se creuser, année après année. L’avenir de l’établissement sera encadré par l’Agence régionale de santé. Le temps que le plan de retour à l’équilibre financier porte ses fruits ?

    31 millions d’euros de déficit cumulé ! « Pourquoi a-t-on laissé le déficit de l’hôpital exploser ? », demandait, ce mardi après-midi, la CGT du centre hospitalier de Cornouaille. L’incompréhension demeure et il n’y a aucune réponse précise à la question dans l’immédiat. À l’issue de la réunion où elle a été élue présidente du conseil de surveillance, ce mardi après-midi, la nouvelle maire de Quimper, Isabelle Assih, elle-même, reconnaissait que les explications avaient manqué.

    La dégradation de la situation financière du grand centre hospitalier de Cornouaille n’est pourtant pas nouvelle.

    Dans un rapport daté de 2016, la Cour régionale des comptes notait que la situation s’était dégradée dès 2012. Même si une réduction du déficit et une amélioration de la capacité d’autofinancement avaient été enregistrées en 2015, le CHIC n’a jamais pu vraiment sortir d’une spirale infernale : 2,90 M€ en 2017, 4,50 M€ en 2018, 7 M€ en 2019. Le trou se creusera encore de 11 M€ cette année, portant le déficit cumulé à 31 M€.

    Un plan de développement de l’ambulatoire « trop ambitieux »

    Une des pistes pour expliquer cette dérive semble être un plan « trop ambitieux » de développement de l’ambulatoire, c’est-à-dire de l’accueil à la journée des patients et donc de diminution des lits d’hospitalisation. Des lits ont bien été supprimés mais l’ambulatoire n’a pas équilibré l’activité dont le bilan financier s’est dégradé. Ce constat est partagé par la direction et les syndicats. « En 2018, l’hôpital a supprimé trente lits pour renforcer les prises en charge alternatives, commentait le directeur Jean-Pierre Heurtel (arrivé en 2018), lors de la cérémonie des vœux, en début d’année. Moins de lits, c’est moins de recettes. Et pour l’instant, les activités ambulatoires n’ont pas compensé ce manque. Nous avons été trop ambitieux ». Pour autant son plan de retour à l’équilibre financier signé en juillet 2019 et qui prévoyait, entre autres, la suppression de deux jours de RTT pour le personnel, n’aura pas suffi à freiner la descente. Il pourrait aussi y avoir un décalage dans le temps. Car l’hôpital a continué à investir dans du matériel coûteux et à embaucher (28 médecins) pour répondre à des besoins. Aurait-il fallu différer certains investissements pour une transition dans la durée vers l’équilibre ?

    L’Agence régionale de santé vient donc en aide à l’hôpital de Quimper. Il n’est a priori pas mis directement sous tutelle, le directeur restant en place, mais tout investissement futur devra être soumis à l’accord de l’ARS. Il faudra du temps pour redresser des comptes. Les investissements sont sans doute compromis pour un certain temps mais cela suffira-t-il ?

    Ronan Larvor

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Une partie de la comptabilité de Petit Navire bientôt transférée en Inde ? (LT.fr-14/10/20-17h01)Santé : la CGT appelle au rassemblement à Quimper, ce jeudi (LT.fr-14/10/20-19h30) »
    Partager via Gmail Yahoo!

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :