Des élèves qui refusent de se mettre au travail, qui cherchent à se donner des coups en classe, des insultes proférées par des parents d’élèves, des pneus crevés… Cela fait, aussi, partie du quotidien des enseignants des écoles maternelles et primaires. Ce mardi midi, 80 professionnels se sont retrouvés lors d’un pique-nique devant les locaux des services départementaux de l’Éducation nationale à Quimper.
Dans la foulée de la journée de grève menée par l’équipe de l’école de Kerjestin à Quimper (Finistère), jeudi, un collectif d’enseignants est né. Hors appareils syndicaux. Et c’est assez exceptionnel pour être souligné : "C’est que la coupe déborde. Vraiment", lance une enseignante de 37 ans.
Parmi eux, l’ensemble des enseignants de l’école de Kervilien, également en réseau d’éducation prioritaire : "Unis". Étaient également représentées les écoles de Quimper (Léon-Goraguer, Penanguer, Yves-le-Manchec, Paul-Langevin, Jean-Monnet, Kerjestin) et les écoles de Douarnenez, Plomelin, Pluguffan, Plonéis, Gourlizon…)
"Dans un cul-de-sac"
Les enseignants des écoles du réseau d’éducation prioritaire (Rep) sont en première ligne : "On accueille des enfants issus de familles complètement désemparées, explique une enseignante en Rep depuis sept ans. On entame le dialogue, on tente la sanction, le travail avec les parents. Or, ces derniers ne se mobilisent pas forcément. Certains mêmes donnent raison à leurs enfants. On aboutit dans un cul-de-sac…"