• Quimper-Hébergement d’urgence. Un appel contre les « discriminations » (LT.fr-5/06/19-18h49)

    Les représentants des associations ce mercredi devant la préfecture. Les représentants des associations ce mercredi devant la préfecture. 

    Les représentants d’une quinzaine d’associations humanitaires finistériennes se sont réunis, ce mercredi, devant la préfecture pour dénoncer l’exclusion des personnes étrangères sans-papiers. Une manifestation est annoncée le 12 juin.

    Une nouvelle fois, les associations de défense des droits de l’homme ont critiqué, ce mercredi, la position du préfet du Finistère vis-à-vis des étrangers sans papiers ou en cours de démarche pour être régularisés. « Nous exigeons que soit rétablit le principe de l’aide inconditionnelle à l’hébergement d’urgence pour toute personne qui en a besoin », résume Suzy, du Planning Familial 29.

     « Principe fondamental »

    « Nous ne sommes pas là pour évoquer le manque de places d’hébergement mais pour dénoncer le fait que depuis une date assez récente, c’est-à-dire depuis l’arrivée du préfet dans le Finistère, le 115 (le dispositif d’hébergement d’urgence) ne repose plus sur le principe fondamental de l’inconditionnalité, explique les associations. Ce principe veut que toute personne à la rue, sans ressources, en difficulté, puisse solliciter l’aide à l’hébergement de ce dispositif. On peut malheureusement lui répondre qu’il n’y a plus de place, mais on ne peut pas lui répondre qu’elle n’y a pas droit. Or la Direction départementale de la cohésion sociale, sous les ordres du préfet, donne consigne aux gestionnaires du 115 de ne pas résoudre les appels provenant des personnes étrangères sans-papiers ». Ce qui ne va pas sans créer un malaise chez le personnel chargé de cette mission comme l’a montré un mouvement de grève fin mai à Brest. « Dans le Finistère, cette politique est formalisée, mais oralement, précise Olivier de la Ligue des Droits de l’Homme. Il n’y a pas d’écrit ».

    Deux manifestations dans le Finistère

    « Or nous avons affaire à des personnes vulnérables, ce qui conduit à des situations humainement dramatiques », soulignent les militants. Les associations évoquent des sans-abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, des femmes victimes de violences…

    Les associations ajoutent que la préfecture a déjà été condamnée par le tribunal administratif de Rennes. « Elle est attaquable sur ces mesures discriminatoires, ajoute une autre militante. Et que l’on ne nous sorte pas des raisons budgétaires. Nous avons eu récemment une famille azérie, qui était à Plougastel et ensuite a été déplacée à Morlaix, à Quimperlé, à Landivisiau avec à chaque fois des frais de déplacement, d’hébergement ».

    « Nous exigeons que soit rétablît le principe de l’aide inconditionnelle à l’hébergement d’urgence pour toute personne qui en a besoin », concluent les associations.

    Deux manifestations sont prévues le mercredi 12 juin à 18 h 30 à Brest, place de la Liberté, et à Quimper, place de la Résistance. 

    Les signataires : Abri côtier urgence femmes de Concarneau, Accueil des réfugiés dans le Cap, Accompagnement des jeunes isolés migrants, Cimade du Finistère, Collectif Aide aux droits des étrangers (Adé-Brest), Collectif aidons les réfugiés Brest, Collectif citoyens solidaires de Cornouaille, Fraternité Douarnenez, Ligue des droits de l’Homme du Finistère, Planning familial 29, Solidarité Côte-des-Légendes, le Temps partagé, Travesias, Zéro personne à la rue, Droit d’asile Quimper…

    Ronan LARVOR

    source: https://www.letelegramme.fr/

     

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