• Quimper-Organisation territoriale. Dans la précipitation (LT 29/06/2015)

    Quimper-Organisation territoriale. Dans la précipitation (LT 29/06/2015)

    Communes nouvelles, intercommunalités regroupées : les élus ruraux doivent suivre à marche forcée la nouvelle organisation territoriale imposée par l'État. Et cela sans avoir le temps de consulter leur population, tant les échéances sont courtes. Alors, ils ouvrent des pistes tout en faisant de la résistance comme samedi, à Quimper, où ils ont exprimé leur désarroi. (Le Télégramme d'hier) Paroles d'élus soumis à forte pression.
     
    Nadine Kersaudy, présidente des Maires ruraux du Finistère. Maire de Cléden-Cap-Sizun. « Il ne faut pas confondre la création de communes nouvelles qui dépend de l'accord des élus et la loi NOTRe qui prévoit notamment un seuil minimum de 20.000 habitants dans les intercommunalités et l'élection des élus communautaires au suffrage universel. S'il faut passer à ce mode d'élection, les petites communes seront sous-représentées dans les grandes intercommunalités, parfois avec un seul élu. Comment défendre son territoire dans ces conditions ? La proximité a-t-elle encore un sens ? À Cléden-Cap-Sizun, nous avons beaucoup de personnes âgées pour qui la mairie est importante ».
     
    Christian Maillot, adjoint au maire à l'Ile-Tudy. « Dans les grandes communautés, ce sont les élus qui ont une vision urbaine de l'aménagement, qui vont prendre le dessus. Il faut garder notre indépendance de décision ».
     
    Jean-Pierre Broustal, maire de Brasparts. « Nous sommes dans la communauté de communes du Yeun Elez qui a 4.500 habitants. Si nous devions atteindre une taille de 20.000 habitants, vue la densité de population chez nous, il nous faudrait la moitié du département. S'il y a un regroupement cela pourrait se faire avec la communauté des monts d'Arrée ».
     
    Philippe Paul, sénateur maire de Douarnenez. « En matière de regroupement, il faut se demander ce qui est naturel. Douarnenez a toujours été tourné vers Quimper. Un rapprochement avec Quimper est logique, sans laisser de côté le Cap-Sizun. Mais il faut d'abord un débat dans nos communautés. Il n'a pas commencé. Mais nous ne devons pas être à la traîne. Quant aux communes nouvelles, ce n'est pas encore dans les esprits. Il faut faire attention à ne pas raisonner en termes de finances. Actuellement, il y a trois projets à l'étude : Esquibien-Audierne, Châteaulin-Port Launay et le Pays glazik. Dans le Pays de Douarnenez, quand on voit le débat au niveau communal, ce n'est pas sûr qu'on aille vers là ».
     
    Georges Morvan, maire de Scrignac. « Nous voulons garder notre identité, avec un bassin de vie qui partage nos préoccupations. Sinon, il nous restera qu'à devenir des gestionnaires de cimetière. Si une commune disparaît, il n'y a plus de possibilité de défendre l'école, les commerces. Ce ne sont pas Carhaix ou Morlaix qui vont nous défendre. Nous avons 3.800 habitants. Un regroupement avec le Yeun Elez est à réfléchir ».
     
    Joseph Le Calvez, maire de Bolazec. « Nous avons 203 habitants, un commerce et un employé communal. Nous avons augmenté de 18 habitants depuis le début du mandat. Mais je crains que nous devions fusionner, sans doute avec Scrignac. Nous n'aurons pas le choix. Bolazec a déjà été par le passé une trêve de Scrignac ».
     
    Christian Troadec, maire de Carhaix. « Nous misons sur la libre association dans un bassin de vie et de projets, un territoire vécu. En début d'année, trois communes des Côtes-d'Armor ont rejoint la communauté du Poher. D'autres pourraient le faire s'il y a des projets communs. Nous en sommes à 16.500 habitants, donc sous le seuil des 20.000 ».
     
    Christine Huiban et Dominique Rouchon, adjoints à Trégourez. « S'il y a des transferts de compétences vers une nouvelle communauté, nous voulons les choisir. Actuellement, l'eau et l'assainissement dans la communauté de Haute-Cornouaille sont en régie communale. Si la communauté doit prendre ses compétences comme le prévoit la loi, il faudra déléguer à un opérateur privé ce qui au final reviendra plus cher pour l'usager ».
     
    Bernard Saliou, maire de Saint-Thois, président de la communauté de Haute-Cornouaille. « La communauté de communes fait 15.000 habitants et nous n'avons aucun scénario qui nous convienne par rapport à un autre bassin de vie. Nous ne voulons pas que l'on nous impose des choix de manière brutale. Nous allons nous battre jusqu'au bout d'autant que la population n'est pas informée et mérite d'être consultée ».
     
    Raymond Messager, maire de Landudal. « Notre projet en Pays glazik n'est pas encore construit. Nous réfléchissons à la création d'une commune nouvelle avec Langolen. Intégrer une grande commune serait prendre le risque de voir nos problèmes communaux d'aujourd'hui qui sont à traiter rapidement se transformer en petits problèmes à traiter ultérieurement ».
     
    Ronan LARVOR
     

    CGT : « Il y a  une convergence sur l'avenir des services publics »

    S amedi matin, une douzaine de syndicalistes CGT se sont invités dans le défilé des maires ruraux. « Nous pensons pouvoir parler de convergence entre l'association des maires ruraux et la CGT sur la question de l'avenir des services publics de proximité », a plaidé Alain Le Berre, dont le long discours a finalement été interrompu. « Le projet de loi de Modernisation de l'Action publique territoriale et d'affirmation des métropoles prépare une vaste désorganisation territoriale dans un unique but : répondre au dogme de la compétitivité économique comme remède à la crise », a poursuivi le délégué CGT de La Poste. La CGT pointe le défaut de moyens du Service départemental des services d'incendies, qui impliquera des difficultés de service dans des bassins de vie comme le Porzay, le Cap-Sizun, le pays de Quimperlé. La CGT du Sdis a alerté les élus sur cette dégradation par courrier. Elle dénonce aussi le désengagement de La Poste, de la SNCF. « Sur 139 bureaux de poste dans le département, la Direction projette d'en fermer 43, essentiellement dans les communes rurales », ajoute Alain Le Berre. « Les élus doivent comprendre que nous défendons les mêmes territoires et les mêmes services », constate un militant CGT. « Mais ils ont parfois du mal ». L'intervention des syndicalistes a en effet été mal comprise par certains élus.

    source:  letelegramme.fr (29/06/2015)

    « A l'appel de l'AMRF 150 à 200 participants contre la loi NOTReIRRESPONSABILITÉ ET MENSONGE DE LA DIRECTION DU PCF-PGE ! (Antoine MANESSIS-PRCF) »
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