• Quimperlé. Crise sanitaire : la crainte des enseignants (OF.fr-10/11/20-20h)

    Devant le collège de La Villemarqué, trois enseignantes en grève peaufinent le courrier adressé aux parents d’élèves.Devant le collège de La Villemarqué, trois enseignantes en grève peaufinent le courrier adressé aux parents d’élèves.

    Ils sont inquiets pour leur santé, celle des élèves, de leurs familles. Des enseignants ont manifesté leurs craintes hier, comme au collège de La Villemarqué.

    Mardi midi, c’était casse-croûte pour les collégiens de La Villemarqué. Pas de service de restauration pour les 630 demi-pensionnaires sur les 650 élèves que compte l’établissement. La crise sanitaire que traverse le pays a des répercussions sur les écoles. Le personnel est inquiet. Mardi, une douzaine d’enseignants ont fait grève.

    Parmi l’ensemble des personnes qui travaillent au collège,  certains auraient bien voulu faire grève, mais ne peuvent pas le faire financièrement , souligne un trio d’enseignantes venues discuter à l’extérieur de l’établissement.

    Ici, la direction n’est pas visée. Au contraire :  Nous tenons à saluer la totale coopération qui existe , insistent les enseignantes qui mettent en avant une concertation et un travail commun.

    Non, le reproche vise plus haut : le ministre de l’Éducation et son protocole sanitaire renforcé  inapplicable en l’état dans notre établissement. Si la direction de notre établissement a réussi à mettre en place le dispositif ‘une classe égale une salle’, il n’en reste pas moins vrai que le brassage d’élèves reste important au sein de l’établissement : dans les couloirs, sur la cour de récréation, au self, sur le parvis du collège (en raison du renforcement dans le même temps du plan Vigipirate) ; mais aussi dans certains cours ».

    Nombre d’agents insuffisant

    Dans un courrier adressé aux parents d’élèves, les grévistes se disent  inquiets. Nous souhaitons pouvoir continuer à faire notre métier et permettre à vos enfants de venir au collège, d’apprendre, de se construire. Nous ne pourrons pas obtenir rapidement une augmentation des moyens humains ou matériels ; même si à moyen ou long terme, cela est souhaitable. 

    Concrètement, les grévistes pointent des exemples précis. « Le dispositif condamne l’usage total d’une des salles multimédia et l’usage partiel de la deuxième. Cela impacte donc certaines pratiques pédagogiques mises en place au sein du collège et notamment, la possibilité de dédoubler les classes dans certaines matières, sur certaines heures. Un certain nombre de salles sont petites et ne peuvent permettre d’espacer suffisamment les tables des élèves entre elles et de mettre une distance entre les enseignants et les premiers rangs d’élèves ».

    Quant à la pratique sportive, ce n’est pas du tout évident.  Que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur des gymnases, les élèves enlèvent leur masque. Dans le protocole, en fonction de l’activité sportive réalisée, les élèves doivent respecter une distance physique de deux mètres ou de cinq mètres. Ils n’arrivent pas à la respecter.  

    Comme l’hôpital

    Pour la désinfection des locaux,  le nombre d’agents est largement insuffisant pour pouvoir le faire tel que le protocole le préconise. Nous dénonçons ce manque d’agents depuis de nombreuses années. Mais, dans le contexte de la pandémie, ce nombre insuffisant est plus que problématique. Nous dénonçons aussi depuis de nombreuses années, le manque de personnel en vie scolaire. Le dispositif ‘une classe égale une salle’ impacte le travail de ces personnels. Quand une classe a une heure d’étude, elle est prise en charge dans sa salle par un Asen qui, pendant ce temps-là, ne peut effectuer les tâches de suivi, de relationnel et d’administratif qui sont nécessaires pour nos élèves ».

    Par ailleurs,  les consignes d’aération des salles et de lavage régulier des mains ne sont pas non plus applicables en totalité. Dans de nombreuses salles, les fenêtres ne s’ouvrent plus ou seulement partiellement. Ce qui est insuffisant pour bien aérer… 

    Le manque de moyens humains est souvent mis en exergue. Comme le dit une enseignante :  On peut faire un parallèle avec ce qui se passe dans les hôpitaux… 

    Jean-Marc PINSON

    source: https://www.ouest-france.fr/

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