• Quimperlé-Les salariés de Bigard remontés contre les pointeuses [Vidéo] (LT.fr-7/10/20-19h20)

     
    Quimperlé. Débrayage des salariés de Bigard
     

    Les pointeuses installées dans l’usine Bigard de Quimperlé  depuis mars ne prennent pas en compte le temps de déplacement et d’équipement selon la CGT.  Plus de 100 salariés ont débrayé ce mercredi pour réclamer un autre décompte. 

    La mise en service des pointeuses le 16 mars dans le cadre « de la gestion des temps et activités » souhaitée par la direction du site avait fait tousser les représentants de la CGT et de nombreux salariés de Bigard. Mais ils avaient mis un mouchoir sur leurs critiques en raison du confinement imposé par l’épidémie du coronavirus puis le prolongement de la crise sanitaire. Malgré le port du masque désormais obligatoire, l’incompréhension et la grogne a gagné les rangs des salariés la semaine dernière à la lecture des bulletins de salaire de septembre.

    « Plusieurs collègues ont vu leur nombre d’heures à récupérer amputés de plus de quarante minutes et dans certains cas plus d’une heure », explique Michel Le Goff, le délégué syndical CGT qui a invité les ouvriers à exprimer leur colère ce mercredi matin devant les grilles de l’usine. Plus d’une centaine d’entre-eux ont répondu à l’appel en débrayant durant plus d’une heure. Jusqu’en mars dernier, le site de Quimperlé était le dernier à organiser le temps de travail sans pointeuse. « Quand on n’est pas à l’heure ça se voit tout de suite sur une ligne de production à la chaîne », confie un ouvrier. Mais l’exception quimperloise a vécu avec l’installation de vingt pointeuses. Et la CGT pointe déjà des abus.

    Accès refusé à l’huissier 

    Si le syndicat ne s’oppose pas au badgeage, il dénonce un déclenchement en défaveur du salarié. « Le déplacement du vestiaire au poste de production n’est pas pris en compte comme temps de travail. Or durant cette période, il faut s’équiper, mettre les protections individuelles, tels le gant et le tablier en maille, ajouter les gants en latex, les manchettes, laver et sécher les mains puis se rendre à son poste. Autant d’obligations imposées par l’employeur au nom de l’hygiène et la sécurité alimentaire et considérées comme du travail effectif, c’est-à-dire rémunéré, selon la loi… sauf chez Bigard », dénonce Michel Le Goff. 

    Après le conflit de 1995 les pause-pipi imposées à heures fixes, l’abattoir sera-t-il à nouveau le théâtre d’une longue bataille sur le temps de travail ? « La direction revient à la charge sur la chasse au temps mort », déplore le délégué syndical tout en rappelant la direction à ses obligations : « les relevés de pointage en début et fin de journée doivent être accessibles aux salariés. Or ce n’est toujours pas le cas. Une fois encore la loi Bigard ne saurait s’imposer au Code du travail ! » Pour constater ces carences et chronométrer les temps de déplacement entre le vestiaire et la salle de production, qualifiés de « temps de travail dissimulé » par la CGT, le syndicat a décidé de mandater  un huissier. « Nous avons dû faire appel à un professionnel de Quimper comme tous ceux de Quimperlé ont décliné la mission », précise le délégué syndical. Mais la visite prévue le 29 septembre a été annulée. « La direction lui a refusé l’accès au site », affirme la CGT qui a saisi le conseil des prud’hommes de Quimper pour trancher ce dossier.

    La direction n’a pas donné suite aux sollicitations de la rédaction sur ce sujet. 

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