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Railcoop, une coopérative ferroviaire qui veut toucher la Bretagne (LT.fr-29/12/20-10h45)
Dans un premier temps, Railcoop compte s’orienter vers la location de trains. Ceux-ci pourraient bientôt être visibles en gare de Rennes (photo d’illustration). (Archives Alain Le Bloas)
Il y a un peu plus d’un an a été créée, dans le Lot, Railcoop, une société coopérative d’intérêt collectif. Son but : devenir un acteur du transport ferroviaire en France. Une ligne Rennes-Toulouse est prévue.
Railcoop est née autour d’un projet de revitalisation d’une ligne ferroviaire touristique dans le pays de Figeac, dans le Lot. Mais, très vite, l’envie d’aller plus loin et de développer des trains desservant les territoires s’est imposée. Ce projet est né autour de Nicolas Debaisieux, expert climatique, qui, par la suite, est devenu directeur de Railcoop. Il venait de s’installer dans le Lot et avait constaté que la voiture y était essentielle pour se déplacer. Mais que, parallèlement, des lignes ferroviaires, desservant des petites communes, restaient inexploitées.
Dans ce projet, il a vite été rejoint par des citoyens désireux de développer un opérateur ferroviaire au service des territoires. Mais aussi d’ouvrir des lignes interurbaines, sans passer par Paris, comme c’est souvent devenu la règle avec la SNCF.
3 000 sociétaires, dont des collectivités
Depuis, Railcoop a séduit beaucoup de monde. « Nous sommes plus de 3 000 sociétaires à présent et notre capital dépasse les 900 000 euros. À 90 %, il s’agit de particuliers mais de plus en plus de collectivités nous rejoignent, précise Dominique Guerrée, président de la Société coopérative d’intérêt collectif. Récemment, la Ville de Vichy (Allier) nous a rejoints, ainsi que le Département de la Creuse. »
À lire sur le sujet Rennes-Toulouse : une petite coopérative veut concurrencer la SNCFEn 2022, Railcoop devrait inaugurer sa première ligne passagers entre Bordeaux et Lyon, qui desservira neuf autres gares. Dans ses cartons également, une ligne Rennes-Toulouse, dont les trains s’arrêteront à Laval, Le Mans, Poitiers, Limoges, Brive-la-Gaillarde, Cahors… Une troisième ligne Lyon-Thionville est également prévue.
(Infographie Le Télégramme)
« Pour commencer, on s’orientera vers la location de trains, poursuit Dominique Guerrée. Le personnel sera celui de la coopérative. SNCF nous louera des locaux dans les gares où nous serons présents physiquement. Nous n’entendons pas devenir son concurrent. Nous travaillerons en complément et nos relations sont très bonnes et constructives. »
Des trains de nuit
Afin d’obtenir plus facilement des créneaux sur les voies, Railcoop fera rouler ses trains de nuit. Dans un premier temps, ils auront la configuration de trains classiques. Plus tard, ce nouvel opérateur développera des trains couchettes. Des wagons beaucoup plus confortables et offrant plus d’intimité que ceux qui existaient précédemment. Les billets devraient être vendus à des prix abordables : 37 euros pour Bordeaux-Lyon. C’est Systra, filiale de la SNCF et de la RATP, qui a mené les études de marché.
Railcoop entend aussi se positionner sur le service des petites dessertes. « Nous regardons de près les nombreuses petites lignes inexploitées en France qui seraient susceptibles de rouvrir demain, annonce Dominique Guerrée. Le trafic fret nous intéresse aussi. En Nord-Occitanie, nous espérons ouvrir, en 2021, une ligne Toulouse-Decazeville, en lien avec la Mecanic Vallée de l’Aveyron, qui fournit l’industrie aéronautique. »
Didier Deniel
source: https://www.letelegramme.fr/
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Tags : transport ferroviaire, Railcoop, Toulouse/Rennes
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