• A l'adresse suivante : 

    https://lherminerouge.fr/L'Hermine Rouge émigre...

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Gustavo Petro, premier président de gauche de Colombie. ( H&S.com - 20/06/22 )

    Pour qui connait la Colombie, on sait que tout commence et que cela sera dur, mais l’espérance est née et cela correspond à l’élan libérateur.

    Le leader du Pacte historique obtient 50,69% des voix avec 94,57% des bulletins dépouillés, Rodolfo Hernández est à 47,04%

    Gustavo Petro sera le prochain président de la Colombie. Sa victoire porte la gauche au pouvoir pour la première fois dans l’histoire du pays. Le candidat du Pacte historique l’a emporté avec 50,50% des voix, contre 47,16% pour l’homme d’affaires Rodolfo Hernández, avec 97% comptés. Ce triomphe représente un changement jamais vu dans l’histoire de la Colombie. Francia Márquez sera la prochaine vice-présidente, la première Afro-Américaine à occuper le deuxième poste le plus important du pays. Petro accède à la présidence lors de sa troisième tentative, cette fois contre Rodolfo Hernández, un homme d’affaires de Bucaramanga qui a fait irruption au second tour des élections par surprise, et dont la campagne a été marquée par des déclarations sexistes et controversées.

    Le tandem Gustavo Petro et Francia Márquez a dépassé 50% des voix au second tour présidentiel, selon les résultats du greffe. Le programme du Pacte historique dirigé par Petro – qui se définit comme « progressiste » de gauche dans un pays très traditionnel et de droite – soulève la nécessité de réformes profondes dans des domaines aussi divers que le modèle économique et le fonctionnement des forces armées. Voici un bilan de ses principales propositions.

    Bulletin 13, avec 98,22 % des tableaux comptés

    Gustavo Petro : 50,51 %

    Rodolfo Hernández : 47,22 %

    Vote blanc : 2,25 %

    Changement de modèle économique : stimuler la production agricole et réforme agraire

    Le programme de Petro et Márquez propose un changement radical en matière économique qui favorise la production agricole.

    Une clé dans ce cadre est la mise en œuvre d’une réforme agraire qui s’attaque à l’inégalité de propriété et d’utilisation des terres, garantissant le droit à la terre des familles rurales (avec les femmes comme priorité) et la limitation de la propriété, entre autres mesures.

    Son objectif est de décourager les latifundia.

    Petro a insisté dans des déclarations précédentes, comme on peut le voir dans cette vidéo, sur le fait qu’ils n’exproprieront pas mais se démocratiseront. « Je n’ai jamais prononcé le mot expropriation », a-t-il déclaré lors d’un débat houleux avec « Fico » Gutierrez, l’un de ses adversaires au premier tour. En avril, Petro et Márquez ont signé un document dans lequel ils promettaient de ne pas exproprier.

    2. Engagement envers le respect du territoire et changement dans la matrice énergétique

    Le programme détaille les mesures de protection des écosystèmes et des ressources naturelles, avec une mention élargie de l’eau, une ressource qui, disent-ils, devrait être l’axe de la planification du territoire.

    Dans ce contexte, il convient de rappeler que la Colombie est, comme l’a rapporté le ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation, l’un des pays les plus diversifiés au monde: elle se classe au deuxième rang en termes de biodiversité.

    Parallèlement à ces propositions vient celui de faire passer la matrice du pétrole et du charbon aux énergies renouvelables.

    Petro et Márquez veulent mettre fin à l’extractivisme et affirment qu’ils interdiront l’exploration et l’exploitation de gisements non conventionnels, arrêteront les projets pilotes de fracturation hydraulique et le développement de gisements offshore, ne donneront pas de nouvelles licences pour l’exploration d’hydrocarbures ou ne permettront pas de grandes mines à ciel ouvert.

    (Márquez a remporté le prix Goldman 2018, quelque chose comme un « prix Nobel pour l’environnement ».)

    Source : https://histoireetsociete.com

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • PASSAGES DE TEMOINS EURO-SECURISES A LA TETE DES CONFEDERATIONS SYNDICALES FRANCAISES MEMBRES DE LA C.E.S. ( frontsyndical-classe.org - 15/06/22 )

    Coup sur coup, Philippe Martinez (CGT) et Yves Veyrier (FO) viennent vaillamment d'annoncer leurs départs respectifs des secrétariats généraux de la CGT et de Force ouvrière.
    Sans procéder à un bilan tant soit peu précis de leur passage proprement catastrophique à la tête de leurs Organisations syndicales (adhésions en chute libre dans les deux cas, divisions profondes, discrédit croissant des confédérations auprès des salariés, essor du syndicalisme jaune CFDT, résultats revendicatifs désastreux sur tous les terrains: acquis sociaux, salaires réels, privatisation galopante de ce qui reste du secteur public, crise gravissime de l'Education nationale, de l'Hôpital public, de l'Université et des autres services publics, délocalisation massive finale en vue de Renault, de Vallourec et de PSA...), les deux secrétaires généraux encore en place ont fait introniser leurs successeurs respectifs auprès des "parlements" respectifs des deux syndicats.


    Mettant tous deux la charrue avant les boeufs et privilégiant les questions de personne sur les questions de ligne syndicale, Martinez et Veyrier ont fait la courte échelle à leurs successeurs respectifs, l'enseignante cégétiste Marie Buisson et le métallo Frédéric Souillot pour FO, sans dessiner la moindre perspective programmatique précise, sans ouvrir le moindre débat d'orientation syndicale, sans proposer le moindre plan de lutte contre la nouvelle contre-réforme annoncée des retraites, sans formuler la moindre interrogation autocritique sur les choix euro-réformistes qui ont placé la CGT et FO dans une impasse historique depuis le référendum sur Maastricht et l'avortement organisé du grand mouvement gréviste de Décembre 1995.

    Aucune interrogation stratégique non plus des deux Secrétaires Généraux sortants sur le " saut fédéral européen " en cours (substitution d'un Etat impérial européen centré sur Berlin et supervisé par Washington aux Etats-nations existant, cadres du droit social historiquement constitué), sur l'euro-décomposition organisée du cadre territorial français ("autonomies" annoncée de la Corse et de la Bretagne, "collectivité européenne d'Alsace", "euro-département de Moselle": c'est-à-dire fin de la République indivisible qui fonde institutionnellement l' "ordre public social français" depuis 1789!), sur le désétablissement - lourd de conséquences antisociales structurelles de toutes sortes! - de la langue française (sacrifiée au tout-anglais euro-atlantique et à son "accompagnement" territorial: la co-officialisation formelle des langues régionales).


    Encore moins de réflexion encore, et surtout, d'appel à l'action, sur les responsabilités centrales de l'OTAN, inséparable de l'UE, dans la marche à la guerre mondiale antirusse et antichinoise planifiée par Biden avec l'aval de Macron et Cie. Comment pourtant dissocier la bataille des salaires et la lutte anti-austérité de la bataille contre les énormes dépenses militaires engagées par la France et par l'UE pour préparer ce que, bien avant l'offensive russe en Ukraine, le chef d'état-major de l'Armée française, le général Thierry Burckard, appelait déjà déjà le "conflit de haute intensité" à venir ?

    Résultat, notre pays peut à tout moment être entraîné dans une catastrophe militaire, voire nucléaire, continentale et mondiale si, pour finir, le conflit de moins en moins larvé entre la Russie (adossée à la Chine) et l'UE-OTAN dérape vers une belligérance ouverte directe entre le bloc euro-atlantique et l'entente Moscou-Pékin qui pourrait tout bonnement conduire à la fin de l'humanité!
    Jaurès reviens, ils sont devenus lâches ! Qu'il est loin le temps où Benoît Frachon appelait au nom de la CGT à défendre, contre l'Europe atlantique et supranationale, l'indépendance de la France, la paix mondiale et les conditions de vie de la classe ouvrière !
    Alors la CGT associée sans complexe à un véritable Parti communiste savait encore, comme en 1936 et 1945, unir les drapeaux rouge et tricolore, pour cultiver le patriotisme populaire, combattre le racisme et promouvoir l'internationalisme prolétarien !

    DE plus toute la presse spécialisée indique bien que les deux secrétaires généraux investis par leurs prédécesseurs appartiennent tous deux au courant le plus réformiste de leur syndicat. C'est vrai de FO, où depuis l'éviction sur fond de coups bas, de Pavageau, jugé trop "républicain" et euro-critique, le courant réformiste traditionnellement proche de la social-démocratie européiste, tient les rouages du syndicat. C'est vrai aussi de la nouvelle Secrétaire Générale pressentie de la CGT à laquelle les secteurs "rouges" de la confédération reprochent ses engagements plus "sociétaux" que sociaux et sa proximité avec le secteur inter-confédéral "plus jamais ça", où des « ONG » du type de Greenpeace, qui se fichent éperdument du sort de la classe ouvrière, jouent un rôle majeur, et qui n'ont pas été pour rien dans les tentatives de certains caciques confédéraux pour lancer une chasse aux sorcières à l'encontre des militants du Frexit progressiste assimilés à des rouges-bruns.
    Comme si le principal danger pour les syndicats européens n'était pas, en ce moment, la chasse aux sorcières continentales menée contre les "rouges" dans toute l'Europe de l'Est, Ukraine et Pologne en tête, avec le soutien discret du Parlement européen qui préfère flirter avec les gouvernements pronazis d'Ukraine ou des pays baltes.
    Regardez donc plutôt du côté du danger "bleu-brun" ou "rose-brun", MM. et Mmes les dirigeants confédéraux car c'est là que s'écrit la partition continentale de la fascisation, de la répression antisyndicale et de la marche à la guerre impérialiste mondiale!

    Alors qu'approche un bras de fer existentiel sur les retraites :
    ne nous leurrons pas, le passage à la retraite à 65 ans ne serait pas un retour à la case-départ pour les salariés français mais une mise à mort finale des retraites par répartition: car les jeunes ne seront pas longs à se demander pourquoi cotiser pendant des décennies pour un système dont l'âge de départ tend vers celui de la mort, ou du moins de la fin de la vie en bonne santé, sur fond de décotes massives et d'entrée de plus en plus tardive sur un marché de l'emploi précarisé!) et où la lutte pour les salaires n'est qu'un leurre si elle n'est pas assortie d'un retour à l'indexation des salaires que Mitterrand, Delors et Le Pors (alors ministre PCF de la Fonction publique...) ont supprimée en 1983 pour mettre en marche le passage au franc fort, c'est-à-dire à l'alignement du franc sur le deutsche mark qui a pour nom officiel l' "euro".

    il est temps pour tous les syndicats de classe de passer un cap dans la construction, non seulement d'un large débat ignorant les interdits des états-majors Berger- et CES-dépendants, de se rapprocher offensivement de la Fédération Syndicale Mondiale rouge en plein renouveau et de travailler ensemble ouvertement, pour commencer dans le cadre de la CGT, socle traditionnel du syndicalisme de classe en France, à une plateforme revendicative commune et à un plan de lutte commun. Et tant pis pour les superviseurs euro-atlantistes (Lénine eût dit "social-impérialistes": sociaux en paroles, impérialistes en pratique!) du pseudo-syndicalisme jaune et bleu d'accompagnement militariste et austéritaire.

    Auteur : Par Anna Persichini, militante CGT de la Métallurgie

    Source : http://www.frontsyndical-classe.org

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Soirée électorale au QG de campagne Ensemble à Paris, le 19 juin 2022. 

    Deux mois après sa réélection, le président de la République échoue à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée. Une situation inédite depuis trente ans. La gauche unie de la Nupes devient, de loin, la principale force d’opposition. Mais l’extrême droite obtient un nombre historique de parlementaires.

    Une claque pour Emmanuel Macron et la percée historique de l’extrême droite à l’Assemblée nationale : ce sont deux des trois principaux enseignements du second tour des élections législatives, à nouveau déserté par plus de la moitié de l’électorat. Le troisième ? La gauche unie, Nupes, devient le premier groupe d’opposition.

    Comme au premier tour, la participation est très faible : l’abstention atteint 54 % selon les estimations diffusées dimanche soir. C’est un peu moins qu’il y a cinq ans (57 %), mais dix points au-dessus du chiffre de 2012. 

    Ces données signent, de nouveau, un désaveu net pour nos institutions et pour les formations politiques représentées. La recomposition du champ politique en trois blocs (gauche, centre et droite/extrême droite) n’y a rien changé. Et si l’on peut supposer que l’union de la gauche, tant réclamée par une partie de l’électorat, a conduit à limiter la désertion des urnes, elle n’a clairement pas suffi à remobiliser massivement les Français·es, notamment les plus jeunes.

    La débâcle pour la Macronie

    Selon les estimations diffusées à 20 heures par les chaînes de télévision, la majorité sortante est sévèrement sanctionnée, deux mois après la réélection d’Emmanuel Macron. Pour la première fois depuis trente ans, il n’y a pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale et l’exécutif devra trouver des alliances sur chaque texte (ou passer en force autant que lui permet la Constitution, au risque de diviser encore plus le pays). « Une première place décevante », sont convenus la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire et le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti. 

    Ensemble, la coalition formée par LREM, Horizons et le MoDem, obtient, selon les estimations, entre 220 et 240 sièges. Très loin de la majorité absolue (289). Arrivent ensuite la Nupes (entre 150 et 180 sièges), puis le Rassemblement national qui obtient un score historique (entre 80 et 90 sièges) et enfin Les Républicains (entre 60 et 70 sièges). 

    Ce très mauvais score pour Ensemble se reflète dans la liste des personnalités battues. Plusieurs ministres devront quitter le gouvernement : Justine Benin, ministre de la mer, a perdu en Guadeloupe, tout comme la ministre de la santé Brigitte Bourguignon, battue de 56 voix par le Rassemblement national (RN), dans sa circonscription du Pas-de-Calais, et la ministre de la transition écologique, Amélie de Montchalin, en Essonne face à Jérôme Guedj (Nupes). 

    En revanche, Élisabeth Borne l’a emporté en Normandie (mais avec un score peu enthousiasmant de 52 %), tout comme une petite dizaine de ministres dont Damien Abad et Gérald Darmanin, tous deux visés par plusieurs témoignages de violences sexuelles. 

    Symbole de cette débâcle, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a perdu dans son fief du Finistère face à une candidate de la Nupes (gauche unie). Le président du groupe LREM Christophe Castaner est lui aussi défait dans les Alpes-de-Haute-Provence, battu par la Nupes. Le président du groupe Modem Patrick Mignola subit le même sort. 

    Au vu de ces premières estimations, Emmanuel Macron pourrait alors se résoudre à négocier avec Les Républicains (LR), soit pour sceller un pacte de gouvernement (soutenu par Jean-François Copé), soit pour mener des discussions privilégiées au cas par cas (option défendue par Rachida Dati ou par Aurélien Pradié qui ne veut pas être « une opposition bête et méchante » mais ne veut pas « sauver la peau » du président). 

    Selon les projections diffusées dans la soirée, la droite classique obtient entre 60 et 70 sièges. Il faudra surveiller, avec l’arrivée de résultats définitifs, si le total Ensemble/LR suffit à atteindre le seuil fatidique des 289 sièges. Dimanche soir, la première ministre Élisabeth Borne s’est engagée à bâtir une « majorité d’action », avec des « sensibilités multiples associées », tout en promettant « d’amplifier et d’accélérer » l’action du gouvernement. 

    Le président de la République, mal réélu face à l’extrême droite en avril, a en tout cas manqué son pari : c’est la première fois depuis 1988 que la majorité absolue n’est pas acquise au chef de l’État tout juste élu. Ce résultat signe le profond rejet de sa personne et de sa politique dans une partie de l’électorat. La faute, aussi, à une campagne durant laquelle il a donné l’impression d’esquiver tout débat, sans réel projet pour les cinq ans qui viennent. 

    "Maintenant, Emmanuel Macron va-t-il nous reconnaître dans la République ?"

    Sandrine Rousseau, écologiste

    Le pouvoir porte aussi une grande responsabilité dans le score de l’extrême droite, alors qu’il n’a cessé de diaboliser l’alliance à gauche autour de Jean-Luc Mélenchon. Emmanuel Macron, sur le tarmac de l’aéroport l’emmenant vers l’Ukraine, avait demandé « une majorité solide pour assurer l’ordre » car « rien ne serait pire que d’ajouter un désordre français au désordre mondial ». « Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République », avait-il lancé, transformant ses adversaires de gauche en ennemis de la République. 

    La République en marche (LREM) avait d’ailleurs été incapable de fournir une consigne de vote claire pour les 65 duels Nupes/RN, marquant à la fois la faiblesse de sa campagne, et la stratégie dangereuse de l’Élysée. Les scores dans plusieurs circonscriptions et les premières indications sur les reports de voix – à affiner là aussi après les résultats définitifs – montrent que l’électorat d’Emmanuel Macron et de LR a refusé de faire barrage à l’extrême droite. 

    D’après un sondage sortie d’urnes Ipsos, en cas de duel Nupes/RN, 72 % des électeurs Ensemble se sont abstenus, 16 % ont voté Nupes, 12 % pour le RN. Chez les électeurs LR, 58 % n’auraient pas voté, 30 % auraient voté pour le RN et 12 % pour la Nupes.

    « Les donneurs de leçon ont été incapables de donner une consigne claire dans 52 cas. Ce qui les disqualifie dorénavant à faire des leçons de morale pour qui que ce soit », a rappelé dimanche soir Jean-Luc Mélenchon, dont l’électorat a largement contribué à la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle. 

    « En mettant un signe égal entre l’extrême droite et la Nupes, les macronistes ont tourné le dos aux valeurs républicaines et donné au RN son plus gros score de l’histoire/L’échec et la honte/Nous n’oublierons jamais », a dénoncé sur Twitter la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, résumant un sentiment largement partagé à gauche. « La VRépublique arrive au bout de sa vie, a réagi Sandrine Rousseau, élue députée de Paris. Maintenant, Emmanuel Macron va-t-il nous reconnaître dans la République ? » 

    Un groupe historique pour l’extrême droite 

    Car le séisme politique est venu de l’extrême droite : malgré une campagne souvent qualifiée de ratée de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN) a concrétisé sa progression continue depuis des décennies. Non seulement il pourra constituer un groupe parlementaire, ce qu’il n’est jamais parvenu à obtenir depuis 1988, mais il multiplie par dix le nombre de ses député·es : le RN pourra compter entre 80 et 90 sièges. 

    En 2017, il n’avait réussi à arracher que huit circonscriptions. Deux mois après l’échec de Marine Le Pen à la présidentielle, c’est un choc immense, alors que le scrutin majoritaire à deux tours est clairement défavorable à l’extrême droite. 

    Triomphante devant la presse, Marine Le Pen a salué ce résultat historique, en dépit d’un « mode de scrutin particulièrement injuste et inadapté à notre temps »« Nous avons atteint les trois objectifs » fixés par le parti d’extrême droite : « Faire d’Emmanuel Macron un président minoritaire ; poursuivre la recomposition politique indispensable ; constituer un groupe d’opposition déterminant face aux déconscructeurs d’en haut, les macronistes, et les déconstructeurs d’un bas, l’extrême gauche antirépublicaine. » 

    Le parti dirigé par intérim par Jordan Bardella, qui a réussi à neutraliser l’opération Reconquête d’Éric Zemmour (aucun siège), a promis de n’être pas « dans l’opposition de cinéma », alors qu’il a jusque-là brillé par son absentéisme au Parlement. Ces résultats viennent confirmer ceux du premier tour, lors duquel le RN avait déjà engrangé plus de 1,2 million de voix supplémentaires qu’en 2017. Il était présent au second tour dans 208 circonscriptions, contre 119 en 2017. 

    La victoire relative de la gauche unie 

    Ce scrutin, qui proposait de manière inédite les trois blocs issus de la recomposition du champ politique français, était aussi un test crucial pour la gauche française qui a bâti en quelques semaines une alliance inédite avec la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, avec La France insoumise, le PS, Europe Écologie-Les Verts et le PCF. 

    Ces formations emmenées par Jean-Luc Mélenchon (22 % au premier tour de l’élection présidentielle) vont tripler le nombre de leurs élu·es à l’Assemblée avec entre 140 et 190 sièges selon les estimations. « C’est une percée incroyable, une validation d’une stratégie d’un rassemblement des forces sociales et écologiques sur la base d’un changement profond de la société », s’est félicitée Clémentine Autain (La France insoumise). Sandrine Rousseau (EELV) : « En 2017, nous étions laminés. Nous revenons en force. »

    Mais malgré le scénario inédit offert par ce scrutin, le chef de l’opposition de gauche ne pourra pas prétendre disposer d’une majorité et former un gouvernement. Les tentatives pour clarifier l’enjeu du vote – avec l’appel à élire Mélenchon premier ministre – et pour remobiliser l’électorat de la présidentielle – les jeunes et les quartiers populaires – n’ont pas suffi. 

    Mais Mélenchon pouvait se satisfaire de l’échec d’Emmanuel Macron : « Même si nous n’avons pas de résultats suffisamment définis, a-t-il déclaré en début de soirée, c’est une situation totalement inattendue, absolument inouïe. La déroute du parti présidentiel est totale et aucune majorité ne se présente. Nous avons réussi l’objectif politique que nous nous étions donné en moins d’un mois de faire tomber [le président]. »

    « Le macronisme a plongé le pays dans une impasse », a-t-il ajouté, avant d’exclure toute alliance avec LREM et ses alliés. « Il n’y a aucun clivage à dépasser avec nous, car nous ne sommes pas du même monde, nous n’avons pas les mêmes valeurs », a indiqué Mélenchon, qui n’était pas candidat. 

    Il a fini par un appel à la jeunesse – le point fort électoral de la Nupes – pour les combats futursCette alliance inédite a permis la reconduction de toutes et tous les Insoumis (à l’exception de Michel Larrivé en Ariège, battu par un dissident du PS), de socialistes (Valérie Rabault ou Boris Vallaud) de communistes (Fabien Roussel réélu face au RN), le retour des écologistes à l’Assemblée (dont leur patron Julien Bayou ou Sandrine Rousseau). 

    Cette performance va aussi conduire de nouveaux visages à l’Assemblée, à l’image de l’écologiste Alma Dufour ou la cheffe de file de la lutte des femmes de chambre de l’Ibis des Batignolles Rachel Keke qui a battu l’ancienne ministre des sports Roxana Maracineanu dans le Val-de-Marne. Ce sont à elles et eux que reviendra désormais la tâche – immense – de convaincre une grande partie de l’électorat populaire, abstentionniste ou acquis à l’extrême droite, de faire confiance aux gauches unies. 

    Auteur : Lénaïg Bredoux

    Source : https://www.mediapart.fr

     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Législatives 2022. Pierre-Yves Cadalen, candidat Nupes battu à Brest centre : « Le combat continue ». ( OF.fr - 21h43 - 19h/06/22 )           Pierre-Yves Cadelen, candidat de la Nupes dans la circonscription de Brest centre.

    Pierre-Yves Cadalen, candidat de la Nupes à Brest centre, a été battu par le candidat de la majorité Jean-Charles Larsonneur, ce dimanche 19 juin 2022, lors du second tour des élections législatives. L’écart est très serré entre les deux candidats : 118 voix les séparent.

    Jusqu’au dernier moment le candidat Nupes et ses soutiens ont voulu y croire. Mais Pierre-Yves Cadalen, représentant de la Nupes dans la circonscription de Brest centre, est battu par le candidat de la majorité Jean-Charles Larsonneur, ce dimanche 19 juin 2022. À 118 voix près. Un vrai coup dur pour le Brestois insoumis, qui pensait l’emporter.

    « Les résultats sont très serrés, nous allons les examiner de près. Il y a une victoire politique aujourd’hui, car Emmanuel Macron n’a pas une majorité absolue, c’est le résultat de la formidable union populaire que nous avons menée et qui perdurera. Richard Ferrand, symbole de la Macronie, est battu, le message est clair », réagit-il.

    « Nous sommes une force qui porte de la joie et de l’espoir »


    Il poursuit : « À Brest nous sommes en tête, et aussi dans les quartiers populaires. Je ressors fier de cette campagne, on va continuer à mener le combat. Il faut chasser l’amertume, nous sommes une force qui porte de la joie et de l’espoir. Nous avons mené une merveilleuse campagne et je remercie les socialistes, les écologistes, les insoumis… Le combat continue. »

    Source : https://www.ouest-france.fr

    Auteur : Julia Toussaint

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Législatives à Brest. La réaction de Pierre Smolarz (Nupes), battu sur Brest rural. ( OF.fr - 19/06/22 - 22h30 )              Pierre Smolarz (Nupes).

    Pierre Smolarz, bien que battu dans la circonscription de Brestrural, se satisfait de son score : « C’était quasiment la circonscription la plus dure du Finistère à aller chercher. »

    L’Insoumis Pierre Smolarz (Nupes) récolte un peu plus de 42 % des suffrages lors du second tour des législatives de Brest-rural face au sortant Didier Le Gac (Ensemble !). Il est battu, mais est satisfait : « On a réussi à faire reculer Didier Le Gac. »

    « S’il y a une chose pour laquelle je suis vraiment content, c’est qu’on me prédisait un très faible report de voix. Or, on a 5 000 électeurs de plus qu’au premier tour, alors que la participation est en baisse ! Et Didier Le Gac fait un moins bon score qu’en 2017 : on a réussi à le faire reculer. »

    « C’était quasiment la circonscription la plus dure du Finistère à aller chercher, mais on a fait une belle campagne sur le terrain. Elle a été dynamique et super-enthousiasmante. Je suis vraiment fier du collectif qu’on a construit sur Brest rural. »

    Source : https://www.ouest-france.fr

    Auteur : Mickaël LOUÉDEC.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • À Concarneau, à la brasserie Tri Martolod, même si le sourire de Youenn Le Flao est un peu triste, l’envie de ne garder que le souvenir d’une belle aventure collective prédomine chez les militants de À Concarneau, à la brasserie Tri Martolod, même si le sourire de Youenn Le Flao est un peu triste, l’envie de ne garder que le souvenir d’une belle aventure collective prédomine chez les militants de la Nupes. 

    À Concarneau, le regard triste mais le sourire toujours aux lèvres, Youenn Le Flao a vécu une soirée électorale en demi-teinte. Fier du chemin parcouru, le postier de 58 ans regrette d’avoir trébuché au sprint final.

    Youenn Le Flao, candidat de La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), a suivi la soirée électorale de ce dimanche à la brasserie Tri Martolod, dans la zone de Colguen, à Concarneau. Une soixantaine de militants l’a accompagné durant cette longue attente, les résultats n’arrivant que vers 21 h 30. Plus le temps passait, plus les espoirs de l’assistance s’amenuisaient. Mais le candidat postier de 58 ans ne s’est, lui, jamais vraiment départi de son sourire.

    Un homme qui a su fédérer

    Bien avant que les résultats soient définitifs, une militante n’a pas hésité à lui adresser des mots réconfortants. En aparté, la retraitée originaire de Moëlan-sur-Mer confie : « Je vous l’avoue, au début, il ne m’inspirait pas plus que cela. Et puis, je l’ai écouté et j’ai découvert un homme très humain avec des valeurs identiques aux miennes. À la fin de la campagne, j’étais conquise ». Marie, 37 ans, également présente dans l’assistance dit avoir « découvert un homme honnête qui défendait un programme honnête ». Mickaël, 39 ans, l’a soutenu car le candidat incarnait « une vision écologique et sociale qui rend le futur désirable ».

    Reconnaissant envers Olivier Bellec

    À l’annonce de sa défaite avec 47,57 % des voix, Youenn Le Flao hausse les épaules de dépit mais n’exprime aucune colère. « Déçu forcément, je le suis. J’étais très honoré de porter cette voix de gauche. Je remercie sincèrement Olivier Bellec d’avoir eu le courage de m’appuyer publiquement. Cela n’a pas suffi ». Pour expliquer sa défaite, il pointe l’abstention. « Je regrette que les abstentionnistes du premier tour ne se soient pas mobilisés. Je pensais porter la voix des petites gens ».

    Sur l’urgence climatique, le candidat malheureux n’envisage pas de réelles réformes avec la majorité Ensemble !. « Ce n’est pas l’équipe de Monsieur Balanant qui va faire avancer les choses, malgré ce qu’il peut dire ». Sur son avenir politique, le postier de 58 ans espère que son parcours a donné des idées aux jeunes qui l’ont soutenu pendant sa campagne.

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : Gwenn Hamp

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Mélanie Thomin (Nupes) a créé la sensation en battant Richard Ferrand.Mélanie Thomin (Nupes) a créé la sensation en battant Richard Ferrand. 

    Candidat aux législatives sur Châteaulin-Carhaix, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, est battu de 804 voix par Mélanie Thomin (Nupes).

    Coup de tonnerre dans la sixième circonscription du Finistère ! Richard Ferrand (Ensemble !), président de l’Assemblée nationale, qui se présentait pour un troisième mandat, a été battu par une jeune élue d’Hanvec, Mélanie Thomin, la candidate Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale). Celle-ci a obtenu 50,85 % des suffrages contre 49,15 % pour Richard Ferrand. L’élection s’est jouée à 804 voix près.

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Pierre de Gaulle, le petit-fils du général, s’est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier Ukrainien, imputant notamment à Paris une « soumission à l’OTAN ». Dix minutes d’explications claires comme de l’eau de roche.

    « Je viens ici affirmer haut et fort qu’il est de l’intérêt de la France d’entretenir de bonnes relations avec la Russie et dire que nous devons travailler ensemble afin de contribuer à l’unité et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et la paix du monde entier », a déclaré Pierre De Gaulle. Le petit-fils du général s’exprimait le 14 juin 2022 à l’ambassade de Russie en France à l’occasion de la Journée de la Russie. Une réception officielle à laquelle assistaient de nombreux diplomates étrangers, des personnalités du monde de la politique, des Arts et des sciences.
    L’intervention de Pierre de Gaulle est à contre-courant de la position officielle de la France et des pays occidentaux.

    SOURCE

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    «Rôle funeste de l’OTAN» : le petit fils de Gaulle sur l'existence d'un agenda américain en Ukraine

    À l'ambassade de Russie en France, le petit-fils du général de Gaulle s'est exprimé sur le conflit ukrainien. Il s'est livré à une vive critique des politiques occidentales sur le dossier, imputant notamment à Paris une «soumission à l'OTAN».

    Le 14 juin, l'ambassade de Russie en France a organisé une réception officielle à l'occasion de la Journée de la Russie. L'événement a réuni de nombreux invités parmi lesquels figuraient des diplomates étrangers, des personnalités culturelles ou encore des représentants d'associations de compatriotes.

    Au nombre des intervenants, le petit-fils du général de Gaulle a exprimé son attachement à l'amitié franco-russe, déplorant les multiples facteurs qui, selon lui, pourraient la détériorer.

    "Les Occidentaux ont laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre"

     «Je viens ici pour affirmer haut et fort qu’il est dans l’intérêt de la France de garder de bonnes relations avec la Russie et de dire qu’il faut travailler ensemble en vue d’aider à l’union et à la sécurité de notre continent, ainsi qu’à l’équilibre, au progrès et à la paix du monde entier», a-t-il par exemple déclaré devant son auditoire, avant de livrer son point de vue sur les enjeux relatifs au dossier ukrainien.

    «Chacun reconnait aujourd’hui la responsabilité des Etats-Unis dans le conflit actuel, le rôle funeste de l’OTAN qui s’élargit sans cesse et la politique inconsidérée du gouvernement ukrainien. Ce dernier, fort de belles promesses et nourri d’illusions américaines et européennes, a conduit une politique très condamnable à l’égard des populations russophones du Donbass, multipliant discriminations, spoliations, embargos et bombardements», a souligné le descendant de l’instigateur de l’appel du 18 Juin. 

    "Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine [...], l’OTAN absorbe l’Europe"

    Et selon lui, «les Occidentaux ont malheureusement laissé faire Zelensky, ses oligarques et les groupes militaires néonazis s’enfermer dans une spirale de guerre».

    Toujours sur le conflit ukrainien, Pierre de Gaulle a mis en garde sur ce qu'il a estimé correspondre à l'application d'un agenda américain en Europe. «Que veulent les Américains si ce n’est de provoquer une nouvelle confrontation est-ouest dont le seul but est d’affaiblir et de diviser l’Europe pour imposer leurs directives, leur économie et leur système ?», a-t-il par exemple interrogé.

    «Je regrette que le gouvernement français se commette dans [une] soumission à l’OTAN et donc à la politique américaine [...], l’OTAN absorbe l’Europe», a-t-il déploré, désapprouvant le retour de son pays dans le commandement intégré de l'Alliance atlantique, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. 

    «Depuis les Américains ne parlent plus à la France et ne nous considèrent plus comme une nation forte et indépendante», a-t-il soutenu, en étayant son raisonnement par la récente affaire des sous-marins, à l'origine de frictions entre Washington et Paris.

    [Vu sur internet]

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

    UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

     UKRAINE : Le point de vue de Pierre de GAULLE, le petit-fils du général de Gaulle [vidéo]. ( Communcommune.com - 19/06/22 )

     

    Source : http://www.communcommune.com

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • PLUS JAMAIS CA !!!!
    L'organisation d'été est encore une fois catastrophique au CHRU Brest-Carhaix.
    Ce n'est pas faute d'avoir alerter la Direction...
    La CGT du CHRU Brest-Carhaix appelle à une journée de mobilisation le mercredi 22 juin pour un véritable plan d'attractivité à l'hôpital public et au CHU Brest-Carhaix.

    Source : https://www.facebook.com

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires