• Le candidat socialiste à l’élection présidentielle du Perou, Pedro Castillo est donné gagnant par les sondages face à la candidate de l’extrême droite Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori. Un sondage Ipsu Peru pour le journal ultra réactionnaire El Comercio indique ainsi une victoire de 51.1% contre 48.9% au second tour. Pedro Castillo candidat du Pérou Libre était arrivé largement en tête avec 18.93% des voix et 2,7 millions de voix contre 13.4% à Fujimori et c’est 13.40% et 1.9 millions de voix. De précédents sondages donnent une avance encore plus importante à Pedro Castillo.

    Le second tour aura lieu le 6 juin 2021, ces élections présidentielles se tenant de façon anticipée après la destitution de Vizcarra en raison d’accusation de corruption et sous l’effet de manifestations gigantesques en 2020. Castillo est un instituteur et syndicaliste de 51 ans, figure de l’énorme mouvement de grève des enseignants de 2017.

    La situation péruvienne

    Histoire

    Le Haut-Pérou, fidèle à Bolivar, se sépare du Bas-Pérou (à peu de choses près le Pérou actuel) pour constituer la Bolivie. Au des décennies suivantes, les questions frontalières provoqueront plusieurs guerres entre les Péruviens et leurs voisins (guerre du Pacifique, contre le Chili, de 1879 à 1884 ; guerre contre l’Équateur, en 1941…). Les mœurs politiques sont rudes et le pays voit putschs et dictatures se succéder comme les wagons d’un train. Au XXe siècle, civils et militaires alternent dans des conditions institutionnelles . La situation sociale se dégrade et, en 1980, la guérilla marxiste du Sentier lumineux apparaît. Pourtant, depuis une vingtaine d’années, malgré la « fragilité éthique » de certains dirigeants, la situation politique se stabilise.

    Politique

    Selon les termes de la constitution de 1993 : Le Président est le représentant de la Nation, le chef de l’État, du gouvernement et des forces armées. Le pouvoir législatif est exercé par un Congrès de 120 membres. Une Cour suprême contrôle le pouvoir judiciaire. Le Président de la République et les membres du Congrès sont élus au suffrage universel direct, pour une période de cinq ans.

    Peuple

    45% des Péruviens, environ, sont indiens et 37% mestizos (métis issus d’unions entre européens et indiens) ; 15% d’origine européenne et 3% descendent d’esclaves noirs ou d’immigrants japonais et chinois, car c’est par le détroit de Béring que sont arrivés les asiatiques, José Bonilla Amado, Conquistadores de América, Ed. Libertadores de América, 1986.

    Je suis disposé à travailler quand je le pourrai, au service de la justice économique de laquelle nous subissons les erreurs actuelles, […]. Nous devons nous unir, ceux qui subissons l’actuelle tricherie capitaliste pour tomber à terre cet état de choses. Je me sens peu à peu révolutionnaire et bel et bien révolutionnaire à cause de mon expérience vécue, plus que du fait des idées reçues.

    CESAR VALLEJO, In Lettre à Pablo, Avril de Galerie, le 27 décembre 1928.


     

    LA PATRIE N’EST PAS À VENDRE, ON LA DÉFEND !

    Des échéances qui collent à la vie des gens

    Dans quinze jours au Pérou, il y aura une consultation électorale pour élire un ou une présidente. Les Péruviens ont le choix entre la candidate Keyko Fujimori, de la droite classique et son parti Fuerza Popular et le professeur Pedro Castillo Terrones, dont le parti Perù Libre le déclare à gauche.

    Faut-il rappeler que Keyko est accusée de blanchiment d’argent tandis que Pedro Castillo est sans antécédent judiciaire ?

    Comme à l’accoutumée, le peuple réclame le changement, la liberté économique, des droits élémentaires et du travail pour tous avec une nouvelle constitution au moyen d’une Assemblée Constituante avec le peuple et pour le peuple. Parallèlement, tous les secteurs de l’ultradroite élèvent la voix pour la pseudo-défense de la démocratie néolibérale autrement dit la défense des entreprises transnationales qui détériorent les ressources naturelles, font des profits juteux au détriment de l’État grâce à une législation péruvienne issue du coup d’État Fujimoriste, qu’ont continué à mettre en œuvre leurs successeurs durant ces trois dernières décennies. 

    Le peuple rejette majoritairement ce vieil État qui ne résout en rien les besoins fondamentaux et vitaux, bien au contraire il aspire au droit à la Santé, à l’Éducation, et au Logement. Sans oublier l’Agriculture qui a sa place. Une exploitation sans commune mesure, des miettes, la misère et les aides menues, de quoi générer la colère, les mobilisations des masses auxquelles les gouvernements successifs répondent par la répression, la persécution, l’emprisonnement et la mort. Nombre de dirigeants qu’on cherche à faire oublier, sont aujourd’hui en train de purger leur longue condamnation.

    Des milliers de compatriotes sont contraints à quitter le pays à la recherche de meilleures conditions de vie, ils laissent derrière eux leurs êtres chers auxquels ils envoient des devises pour aider leur famille à faire face à la paupérisation et en contrepartie : rien !

    Une campagne sur fond de haine

    Ces derniers jours, alors qu’approche à grand pas le deuxième tour des élections en date du 6 juin, on assiste à l’intensification d’une campagne sale, aux mauvaises intentions, menée par la droite extrême et ses moyens de communication : « la prensa mermelera », il s’agit de la au service d’un parti- le terme vient de mermelada ou confiture- contre le candidat à la Présidence Pedro Castillo et contre le président du parti Perú libre Vladimir Cerrón.

    Une campagne soutenue par les élites les plus riches du pays, car elles sentent bien que le pouvoir leur échappe et elles paniquent: c’est pourquoi elles diffusent la peur sur l’opinion publique allant même jusqu’à la terreur comme c’est le cas de Rafael Lopez Aliaga du parti de droite Rénovation Populaire qui mène campagne pour Keyko Fujimori, et qui lance clairement la menace démesurée de « Mort au communisme, mort à Cerrón et à Castillo » en toute impudence, face à une foule de citoyens perplexes. Une menace qui porte atteinte à la vie et la droite dans son ensemble fait motus et bouche cousue au lieu de condamner comme il se doit, elle dit que ce sont des « expressions infortunées ». Et tenez-vous bien, si cela était sortie de la bouche de quelqu’un d’engagé à gauche, il en prenait pour douze ans de condamnation pour apologie du terrorisme !

    Les enquêtes connues comme étant frauduleuses, tendancieuses et manipulatrices-assurément très bien rémunérées-jouent à l’avantage du candidat évidemment préféré Keyko Fujimori comme au temps de Montesinos. Aujourd’hui elles disent que les points remontent pour Keyko et que le professeur Castillo est stable du fait des indécis. C’est ainsi qu’ils s’inventent une empathie virtuelle à la veille des élections, finalement les résultats finaux décidés par l’ONPE -Office National des Processus Électoraux ou Organisme électoral constitutionnel- ne se joueront-ils pas sous la table ? Comment ne pas être en droit de l’imaginer ?

    L’avenir est à la jeunesse du pays

    Mais les jeux malicieux et les calculs statistiques de la droite ultra peuvent encore rater à leur insu. Le candidat Pedro Castillo, à ce stade de la bataille, est en train de gagner la confiance du peuple, de construire l’unité nationale depuis les laissés pour compte de ces sondages. C’est dire combien le peuple est fatigué de devoir supporter année après année les mêmes gouvernements de la grande bourgeoisie qui, sous la torpeur de l’accumulation et la suraccumulation du capital, a laissé de côté le peuple dans sa majorité, pour le soumettre à la pauvreté et à la misère.

    La jeunesse du Pérou est en éveil, elle explique aux masses les problèmes que connaît le pays avec force éloquence, elle monte sur les tribunes et se préoccupe de l’avenir du pays, et propose une véritable alternative.

    Elle soutient le candidat Castillo dans sa campagne, se fond dans la masse de femmes et d’hommes du peuple, lançant le cri à l’unisson : « nous ne sommes pas deux maintenant, nous sommes tous une seule voix ! La patrie n’est pas à vendre, on la défend ! Ici et maintenant finit la peur ! »

    C’est alors que se répand tel un tourbillon au large des peuples aux contrées de la Côte, de la Montagne ou de la Forêt, à la croisée des frontières, faisant écho aux résidents péruviens d’Amérique Latine, des États-Unis de l’Europe et d’autres continents, face au Bicentenaire du Pérou.

    Dans ces deux cents dernières années, le peuple péruvien n’a jamais été si près du but, si près d’emmener au pouvoir un candidat qui nous vient du peuple et de ses racines : d’en bas jusqu’à la présidence de la République du Pérou.

    Le PRCF est très attentif aux mouvements politiques d’Amérique Latine et sa commission internationale adresse chaleureusement ses vœux de réussite au candidat de Perú Libre, d’orientation Mariatéguiste-José Carlos Mariátegui a fondé le Parti Communiste Péruvien.

    Antoine LUCI- Pôle Hispanique-Commission Relations Internationales-

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE Communiqué n°13 – 21 mai 2021

    La censure de l’ 24 du projet de dite « Sécurité globale » par le Conseil constitutionnel constitue une victoire des libertés démocratiques sur la fascisation frappant la France depuis des années. Cette décision est d’autant plus importante que le pays s’enfonce dans une dérive ultrasécuritaire sous l’influence de certains « syndicats » de police s’opposant frontalement à la justice et souhaitant de plus en plus que les policiers exercent leurs prérogatives sans aucune contrainte. De point de vue, le rassemblement du mercredi 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale, bien loin d’être un rassemblement citoyen en soutien aux policiers, portait un message politique favorable aux thèses de l’extrême droite fascisante.

    La colère des policiers est légitime au regard des attaques inacceptables et invraisemblables les ayant récemment endeuillés. Mais elle ne doit pas servir de prétexte pour verser dans un tout-sécuritaire ayant déjà échoué depuis des années, comme en témoigne le lamentable état de l’actuel système pénitentiaire pour lequel la France a été condamnée à plusieurs reprises. En outre, l’absence de revendications en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail des policiers démontre le caractère très orienté de cette manifestation à laquelle participaient les réactionnaires et fascisants Philippe de Villiers et Eric Zemmour. Cela n’a pas empêché des forces dites de « gauche » – PS, EELV, PCF – de poser sur la même photographie que des élus d’un parti fondamentalement antirépublicain, raciste et dont les idées nauséabondes se répandent dangereusement parmi les policiers.

    Le Pôle de Renaissance communiste France (PRCF) combat et condamne les attitudes et slogans gauchistes tels que « Tout le monde déteste la police » ou « La police est raciste », témoignant d’une négation du délitement croissant de la République une et indivisible. Mais il combat tout autant tous les politiciens et les pseudo syndicalistes qui travaillent à la fascisation d’une institution indispensable pour garantir une sûreté populaire et républicaine. Voilà pourquoi Fadi Kassem et le PRCF, attachés à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 24 juin 1793, portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin que les gardiens de la paix voient leurs conditions de travail et de vie nettement améliorées et œuvrent au maintien de la sûreté générale de la République en luttant contre tous les délits et crimes, notamment ceux commis par l’oligarchie capitaliste et les élus du peuple versant dans la corruption à l’image du prétendu « Rassemblement national ».

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Alors que la Biélorussie vient d’arrêter de façon spectaculaire un militant soutien des milieux néo nazi soutenu par l’Union Européenne donnant une nouvelle fois lieu à une intense campagne de propagande, Aymeric Monville secrétaire de la commission internationale du PRCF a souhaité poser quelques questions à Bruno , universitaire spécialiste des pays de l’Est, professeur à l’INALCO.

    A la suite d’une alerte à la bombe, le vol Ryanair sur lequel se trouvait Protasevich qui vit actuellement en Lituanie- par ailleurs inscrit sur la liste des personnes recherchées – s’est posé en urgence à Minsk. En conséquence de quoi, Protasevich y a été arreté conformément à l’enquête en cours à son encore en Biélorussie, où la chaine de télévision Nexta a été condamnée le 20 octobre 2020 comme une organisation extrémiste par la court suprème du pays.

    Ce 25 mai 2021, la chaine de télévistion Belarus 1 a diffusé les aveux de Protasevich concernant sa responsabilité dans l’organisation d’emeutes à la suite des dernières élections présidentielles. Il risque pour cela une condamnation à 15 ans de prison.

    Il n’est pas prouvé à ce stade – ni d’ailleurs indiqué par aucune chanceleries occidentales – que ce serait la Biélorussie qui aurait provoqué l’atterissage du vol Athènes Vilnius.

    Immédiatement l’Union Européenne a fait savoir son exigence de voir libérer son protégé, et de lancer un nouveau processus de sanction contre la Biélorussie. Chacun pourra constater que cette réaction n’ont que peu à voir avec les faits :

    • la responsabilité de la Bielorussie dans l’atterrissage de l’avion n’est à ce stade pas prouvée et l’UE n’a pas donnée suite à la proposition de commission d’enquête formulée par Minsk
    • surtout, l’Union Européenne, la Grande Bretagne et les USA et leur alliance OTAN n’ont que faire de la protection des journalistes. N’est ce pas eux qui ont forcé l’atterrissage de l’avion du président Evo Morales pour tenter d’embastiller le lanceur d’alerte Edward Snowden et le remettre ainsi aux USA ? N’est ce pas eux qui embastille depuis des années le journaliste de wikileaks Julian Assange ? Et n’est ce pas eux qui n’ont imposé aucune sanction contre l’Arabie Saoudite qui a fait dissoudre dans une ambassade turque, pays membre de l’OTAN, le journaliste Jamal Kashoggi ? Et ce n’est là que quelques faits mondialement connus et récents.

    Les réseaux sociaux de leur coté n’ont pas manqué de souligner que le profil de Roman Protasevich est assez loin d’un “démocrate défenseur des valeurs de libertés”, mais bien plus proche de la mouvance néo nazie, déjà soutenue par l’Union Européenne et les USA lors du putsch d’extrême droite d’euro maidan en 2014.

    D’après les propres comptes sur les réseaux sociaux de Protasevich, il serait salarié la radio EURORADIO soutenue par le financement américain de l’USAID depuis le 31 aout 2018. Avant de rejoindre la chaine polonaise NEXTA.

     


    On lira ci dessous une traduction d’un article de Gevor Mirzayant

    Minsk s’est emparé de la ressource la plus précieuse de l’opposition

    Roman Protasevich n’était pas du tout là où il voulait

    Texte: Gevorg Mirzayan, professeur agrégé de l’Université financière

    https://vz.ru/world/2021/5/23/1100643.html

    L’opposition biélorusse et un certain nombre de pays occidentaux sont indignés – Minsk a arrêté l’un des fondateurs de la chaîne Nexta Telegram, avec l’aide de laquelle les manifestations de l’opposition biélorusse ont été coordonnées. Pour cela, toute une opération spéciale a été déployée avec la participation d’avions de combat. Pourquoi Roman Protasevich est-il précieux pour les services spéciaux biélorusses?

    Ces derniers temps, les services spéciaux biélorusses ont fait preuve de prouesses de professionnalisme, même si ce professionnalisme s’exprime dans une reproduction intelligente des opérations d’autrui. Ainsi, pour commencer, ils ont copié l’opération des agents de sécurité soviétiques «Trust» – ils ont provoqué les opposants de Loukachenko à organiser un coup d’État, documenté les préparatifs, découvert les cellules cachées des putschistes et coffré tout le monde. Maintenant, ils ont montré à leurs voisins ukrainiens une classe de maître sur la façon de capturer les bonnes personnes dans un avion volant à travers le territoire du pays (Kiev à l’été 2020 voulait capturer trois douzaines de Russes de cette manière, parmi lesquels se trouvaient des personnes qui combattaient dans le Donbass. ).

    Bienvenus chez nous

    Le 23 mai, il a été rapporté qu’une bombe avait été posée à bord d’un avion du discounter irlandais Ryanair volant d’Athènes à Vilnius. À ce moment-là, l’avion survolait le territoire de la Biélorussie et, conformément aux instructions standard, a demandé un atterrissage d’urgence. À la demande de l’équipage, l’avion a atterri à l’aéroport de Minsk et, avant d’atterrir, il était accompagné d’un chasseur biélorusse MiG-29.

    La décision d’escorter a été prise conformément aux instructions habituelles. Selon le premier commandant adjoint de l’armée de l’air et des forces de défense aérienne Andrei Gurtsevich, «afin d’évaluer la situation et de prendre la bonne décision à l’avenir». Traduit en clair – au cas où l’avion serait détourné par des terroristes et utilisé pour attaquer n’importe quel objet.

    Après l’atterrissage à Minsk, aucune bombe n’a été trouvée à bord, mais Roman Protasevich faisait partie des passagers à bord. Ancien rédacteur en chef de la chaîne Nexta Telegram (l’une des principales sources d’information pour les coordinateurs des manifestations en Biélorussie après les élections présidentielles d’août 2020). En novembre 2020, Pan Protasevich a été inscrit sur la liste des terroristes par le KGB biélorusse et mis sur la liste internationale des personnes recherchées. Quant à la chaîne Nexta Telegram, elle était depuis longtemps incluse dans la liste des extrémistes.

    En Europe, ils ont été scandalisés par ce qui s’est passé. L’Allemagne et l’Autriche ont demandé une enquête. La Pologne –une nouvelle vague de sanctions. Bruxelles, représentée par le président du Conseil européen Charles Michel, comme à son habitude, “exprime son inquiétude”. La Lituanie (revendiquant le statut de chef de file de la de l’UE dans le dossier biélorusse et le principal bénéficiaire de fonds pour soutenir l’opposition locale) a qualifié les actions des autorités biélorusses d ‘«acte scandaleux, derrière lequel se tient le régime biélorusse», et a exigé la libération immédiate de Protasevich.

    Les opposants biélorusses y font écho. «Cela confirme une fois de plus que le droit international est violé en Biélorussie, que la vie des citoyens étrangers et biélorusses est en danger», a déclaré Pavel Latushko (également attendu à la maison d’arrêt de Minsk). À son avis, la Biélorussie devrait être punie en fermant le ciel biélorusse au trafic aérien et / ou en refusant les vols de transit à travers son territoire. Et la dirigeante autoproclamée de l’opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya a exigé d’exclure la Biélorussie de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

    Tout selon la

    D’un point de vue formel, les Biélorusses ont agi conformément à la loi. L’équipage a agi conformément aux instructions et, après avoir reçu un message sur la présence d’une bombe, a demandé un atterrissage. Oui, à Vilnius, à en juger par la carte de vol, c’était plus proche, mais pour une raison quelconque, l’équipage a demandé un atterrissage à Minsk. Toutes les questions doivent être adressées à l’équipage (en Russie, ils plaisantent déjà sur le fait que les bien connus Petrov et Boshirov étaient probablement le commandant et le copilote du navire).

    Oui, à Novaya Gazeta, se référant à Ryanair, ils ont écrit que l’ordre d’atterrir à Minsk avait été donné par les contrôleurs aériens biélorusses (dans la zone desquels l’avion se trouvait), et le pilote, en fait, n’a fait qu’exécuter leur ordre. Cependant, comme plusieurs pilotes actifs de l’aviation civile l’ont déclaré au VZGLYAD, en cas d’urgence, la décision finale, selon les protocoles standard, appartient toujours au commandant du navire. Et s’il voulait atterrir à Vilnius, il aurait mis le cap sur Vilnius.

    Ils ont attendu l’avion sur le terrain selon le programme complet dans le cadre des protocoles existants – avec une série d’ambulances, de services spéciaux, de pompiers, de sapeurs, etc. Les passagers ont été emmenés pour une fouille complète, et parmi eux se trouvait un citoyen recherché en Biélorussie. Puisqu’il a quitté la zone extraterritoriale (à savoir l’avion), il s’est retrouvé sur le territoire de la Biélorussie, où des agents de sécurité locaux l’ont placé en garde à vue.

    Si les opposants au« petit père » réussissent à prouver que la personne qui a rapporté la tentative d’exploitation minière parlait avec l’accent caractéristique de Loukachenko ou se présentait comme Nikolai Aleksandrovich, alors il sera possible de déclarer qu’il y a eu une provocation des services spéciaux biélorusses. Et sinon, ce ne sont que des conjectures.

    Il convient de rappeler que la technologie d’atterrissage forcé d’un avion avec un personnage intéressant à bord a été développée et testée pour la première fois non pas à Minsk ni même à Kiev. En 2013, des agents de renseignement américains ont fait atterrir l’avion du président bolivien de l’époque Evo Morales à Vienne – uniquement en raison du soupçon qu’Edward Snowden était à bord. Dans le même temps, ils ne se sont même pas donné la peine d’inventer une histoire de bombe ou autre – il a été forcé d’atterrir sous la menace de l’usage de la force, avec la fermeture de tous les couloirs aériens. Et personne après cela n’a interdit l’espace aérien de l’Autriche.

    Au mieux, les partisans des sanctions peuvent être en mesure de faire pression pour obtenir le refus de certaines compagnies aériennes de traverser le territoire biélorusse, mais cela entraîne de graves pertes pour les opérateurs (ne serait-ce qu’en raison de l’augmentation de la consommation de carburant et du temps de vol). La situation sur le marché de l’aviation n’est déjà pas très bonne (bonjour au coronavirus) et il est peu probable que de nombreuses compagnies décident de faire une telle démarche.

        En conséquence, il s’avère que les conséquences négatives de cette opération pour la Biélorussie sont minimes. Mais l’avantage pour Minsk officiel est colossal.

    Premièrement, Roman Protasevich est la source d’information la plus précieuse. En tant qu’ancien rédacteur en chef de Nexta, il peut disposer de données sur les canaux de financement, les personnes impliquées et, surtout, les complicités dans les services biélorusses qui ont divulgué diverses informations utiles. Ainsi, après avoir fait parler Protasevich, les services spéciaux biélorusses mettront au jour tout un réseau d’agents dans leur pays. Deuxièmement, l’opération a été une démonstration des capacités de ces services spéciaux.

    Un député biélorusse bien connu, lors d’une conversation avec le journal VZGLYAD, a exprimé l’opinion que les services spéciaux biélorusses et russes méritaient des lauriers pour l’opération. Oui, Minsk a effectué la dernière étape de la capture – mais avant cela, il devait d’une manière ou d’une autre obtenir des informations selon lesquelles Protasevich avait acheté un billet et était monté à bord de l’avion de la compagnie irlandaise. Il est possible que les services spéciaux bélarussiens aient été aidés par leurs collègues russes, qui ont beaucoup plus d’opportunités de suivre les déplacements de certaines personnes à l’étranger.

    <https://histoireetsociete.com/2021/05/25/minsk-sest-empare-de-la-ressource-la-plus-precieuse-de-lopposition-lue-et-les-usa-regrettent-leur-neo-nazi/>

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • « Nous ne sommes pas devenus soignants pour maltraiter nos patients. Nous ne pourrons bientôt plus travailler », lit-on dans le communiqué du collectif des urgences de Quimper. « Nous ne sommes pas devenus soignants pour maltraiter nos patients. Nous ne pourrons bientôt plus travailler », lit-on dans le communiqué du collectif des urgences de Quimper.

    « Soignants, politiques, administratifs, patients… Nous devons tous dire non ! Aidez-nous ! » L’équipe médicale et paramédicale des urgences du centre hospitalier de Cornouaille (Chic, Quimper-Concarneau) lance, ce lundi 24 mai, un nouvel appel de détresse.

    L’équipe médicale et paramédicale des urgences du centre hospitalier de Cornouaille (Chic, Quimper-Concarneau) adresse, ce lundi 24 mai, un nouveau signal d’alerte dans une lettre ouverte adressée aux élus locaux - maires, députés et sénateurs -, à la direction du Chic et à l’Agence régionale de santé.

    « Personne ne peut ignorer le problème »

    « Depuis plusieurs années et particulièrement ces derniers mois, nous, équipes médicales et paramédicales des urgences de Quimper-Concarneau alertons sur les conditions d’accueil et de prise en charge dans notre service », écrit le Collectif Urgences dans un communiqué. 
    « Personne ne peut ignorer le problème, personne ne peut dire qu’il ne sait pas ! En effet, nous avons rempli de nombreuses fiches de dysfonctionnement, avons fait six mois de grève pour alerter sur les risques et problèmes divers et variés », y signifient les professionnels de santé.

    « Nos demandes ont été notées : la réponse apportée était qu’il fallait se réorganiser ; ce que nous avons fait à de nombreuses reprises ! Mais à moyens constants et avec les changements opérés au centre hospitalier de Cornouaille, il était évident que ça ne marcherait pas. Au contraire, les difficultés se sont accentuées », pointent-ils.

    « Service très souvent submergé »

    « Le service est très souvent submergé. Les délais de prise en charge s’allongent : certains jours, les patients attendent jusqu’à 8 à 10 heures avant d’être installés en salle de soins, avec les difficultés que cela engendre : surcharge de travail pour les infirmiers d’accueil et d’orientation, non-respect de l’intimité, des besoins naturels des patients, des règles de distanciations en lien avec la covid, etc. », décrit le collectif des urgences quimpéroises.

    « Faute de lits disponibles en hospitalisation et compte tenu de la réduction du nombre de lits ces dernières années au profit de l’ambulatoire, les patients même porteurs de pathologies sévères stagnent aux urgences sur des brancards parfois jusqu’à 24 à 48 heures, empêchant la prise charge des patients suivants dans des conditions décentes », signifient les personnels débordés.

    « La peur au ventre »

    « Les situations exceptionnelles sont légion aux urgences et nos collègues, très motivés, sont formés pour faire face aux difficultés : accidents de la route, covid, maladies graves, décès des patients, violences… mais actuellement la charge émotionnelle des équipes dépasse de loin en intensité tous ces événements », poursuit le communiqué.

    « Nous voyons nos collègues soignants travailler la peur au ventre : peur de faire une erreur devant la pression insoutenable. Nous voyons des soignants qui aiment leur métier, qui ont à cœur le service public songer à raccrocher leur blouse, à changer de service ou quitter l’hôpital parce qu’ils ont honte de dire comment le système leur fait maltraiter leurs patients. Nous voyons des collègues d’une solidité exceptionnelle s’effondrer en larmes. Et le personnel exsangue voit arriver l’été avec son cortège de patients encore plus nombreux, avec effroi ou lassitude », s’inquiète le collectif.

    « Soignants, politiques, administratifs, patients… Nous devons tous dire non ! Aidez-nous ! », conclut-il.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • 28e jour du blocus de la Fonderie de Bretagne, ce lundi 24 mai 2021, à Caudan (Morbihan).28e jour du blocus de la Fonderie de Bretagne, ce lundi 24 mai 2021, à Caudan (Morbihan)

    « Il est plus que temps d’agir ! », insiste le syndicat CGT de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan), dans un tract adressé ce lundi 24 mai 2021, au ministère de l’Économie, à la Région, à la préfecture et aux parlementaires.

    Au 28e jour du blocus de la Fonderie de Bretagne ( FDB) à Caudan (Morbihan), ce lundi 24 mai 2021, l’action syndicale est en stand-by. Pas d’assemblée générale, juste le maintien du piquet de grève sur le site. Ce temps de pause a finalement été utilisé pour réaffirmer par écrit le combat qui se mène.

    « Stratégie d’usure »

    Un tract envoyé au ministère de l’économie, à la préfecture à la Région et aux parlementaires, intitulé « de glace et de sang », constate d’abord « l’échec glaçant » à résoudre le conflit jusqu’ici. « La situation que Renault nous fait subir est une stratégie d’usure, de saignement, qui impacte psychologiquement, financièrement les familles. Des familles sont en train de se déchirer, note le syndicat CGT FDB.

    « Renault nous saigne » 

    Il réitère sa demande d’un « soutien de l’État dans les plus brefs délais afin de ne pas arriver à des drames humains. » Presque un appel au secours : « Renault nous saigne, détruit nos vies, nos familles, que faites-vous ? Il est plus que temps d’agir ! »

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Les familles des résistants ont déposé des fleurs au mémorial de Port-Louis, dimanche 23 mai 2021.Les familles des résistants ont déposé des fleurs au mémorial de Port-Louis, dimanche 23 mai 2021. 

    La cérémonie d’hommage aux 69 résistants fusillés en 1944 a eu lieu au mémorial de Port-Louis (Morbihan), dimanche 23 mai 2021. La famille de Marcel Boudard, récemment identifié, était présente.

    « Le 23 mai 1945, dans l’immense soulagement de la Libération, c’est ici, la découverte du charnier, l’exhumation et l’identification des cadavres, l’horreur et la pitié, les témoignages… À l’ombre des remparts de Port-Louis, dans ce qui avait été un ancien stand de tir, étaient entassés 69 résistants, jeunes pour la plupart. Frappés, torturés, ils avaient été achevés à l’arme automatique », indique Daniel Martin, maire de Port-Louis (Morbihan), dimanche 23 mai 2021.

    Sur ces 69 victimes, six étaient des inconnus, mais trois personnes ont été identifiées l’année dernière grâce au travail du Centre d’animation historique (CAH), de monsieur et madame Husson et des familles. Cette année, c’est un autre résistant, Marcel Boudard (lire en bas de l’article), qui a pu être identifié.

    Une plaque rappelle la présence de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.

    Une vingtaine de membres de la famille

    Des neveux, des petits-neveux et leurs proches, qui n’attendaient que ça. « Je suis très émue. Ma mère (sœur de Marcel Boudard) n’en parlait pas, les blessures étant tellement profondes. Je savais juste qu’il avait été résistant et torturé. L’avoir retrouvé, pouvoir mettre un nom, un visage, c’est bien pour lui, comme pour sa famille. Il va pouvoir reposer en paix », souligne Rose-Anne Debray, nièce de Marcel Boudard. « C’était une belle cérémonie. Cela montre que même longtemps après, c’est important et qu’on ne les oublie pas », poursuit Nathanaelle Debray-Laizé, 12 ans, dont Marcel Boudard était l’arrière-grand-oncle.

    À l’image de Sohann, 9 ans, qui a pu poser de nombreuses questions sur son arrière-grand-oncle, la cérémonie fut un moment d’émotion et la possibilité de découvrir un peu de la vie de Marcel Boudard. Sohann aux côtés de Nathanaelle, Rose-Anne Debray et Anthony Debray. 

    Cette cérémonie fut aussi l’occasion pour tous d’en apprendre plus sur sa vie, sa captivité. Ensuite, les proches ont été invités à la Citadelle, ils ont pu découvrir les trois cellules de détention, ainsi que l’endroit où les prisonniers étaient questionnés (torturés), guidés par Françoise Le Louër, présidente du CAH.

     
    Les familles ont découvert une des trois cellules de détention. 

    Le travail de mémoire va se poursuivre

    Marcel Boudard était originaire de Cournon dans le Morbihan (lire ci-dessous). Pascal Jehannin, maire de la ville, a fait le déplacement, tous comme quelques écoliers de la commune. « Je ne sais pas encore sous quelle forme, mais j’ai envie de partager cela avec les élèves de l’école de Cournon. »

    À gauche, le bâtiment de la Poudrière a servi de salle d’interrogatoire. Sur le mur à droite, deux portes rouges. Ce sont deux des trois portes menant à des salles d’enfermement. Chacune avec sa fonction spécifique : avant jugement, pour les condamnés à la prison et à la déportation ou pour les condamnés à mort.

    À Port-Louis, le chemin de cérémonie va être refait et des ajouts vont être réalisés sur panneaux actuels. « Le temps a passé, mais le souvenir reste présent et incontournable, à l’image de ce mémorial qui, chaque jour, nous rappelle ces 69 patriotes morts pour la Liberté. Les 69 victimes ont sacrifié leur vie, leur jeunesse, à des valeurs nobles et désintéressées. Ils sont morts dans l’espoir d’une société libre, juste et fraternelle », conclut Daniel Martin.

    Qui était Marcel Boudard ?

    Marcel Boudard. 

    Marcel Boudard est né le 20 juillet 1920, à Cournon. Il est arrêté avec deux compagnons, Albert Plantard et Jean Le Blet, sur dénonciations pour faits de Résistance, le 3 juin 1944. Ils sont passés par les prisons de Ploërmel, Guémené-sur-Scorff et Vannes, avant d’arriver à la Citadelle de Port-Louis le 16 juin, placés dans une première cellule avant d’être jugés.

    Début juillet, Albert Plantard et Jean Le Blet ont été condamnés à la prison et se sont retrouvés dans une seconde cellule réservée aux condamnés à la prison, alors que Marcel Boudard a été placé dans la troisième cellule, celle des condamnés à mort.

    Son nom a été ajouté au mémorial de la Citadelle

    Albert Plantard et Jean Le Blet ont été transférés à Groix en août et s’en sont évadés en décembre avec la complicité des pêcheurs. Marcel Boudard est quant à lui exécuté dès juillet. Son nom a été ajouté au mémorial de la Citadelle aux côtés des trois autres inconnus identifiés en 2020, Joseph Justum, Joseph Le Meste, Joseph Quéret. Il reste à ce jour encore deux inconnus. Le Centre d’animation historique de Port-Louis poursuit ses recherches espérant un jour pouvoir découvrir leurs identités.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • 12 000 personnes liées au mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris, en attente de jugement ou avant d’être déportées en Nouvelle-Calédonie, ont transité par Brest et sa rade, des centaines sont enfermées dans le réduit de Quelern, à Roscanvel. La cale, située un peu plus bas, date de 1828. Il reste quelques vestiges que Marcel Burel connaît par cœur.12 000 personnes liées au mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris, en attente de jugement ou avant d’être déportées en Nouvelle-Calédonie, ont transité par Brest et sa rade, des centaines sont enfermées dans le réduit de Quelern, à Roscanvel. La cale, située un peu plus bas, date de 1828. Il reste quelques vestiges que Marcel Burel connaît par cœur.

    ​Il y a 150 ans, Paris est le théâtre d’une insurrection populaire appelée « La Commune ». Des milliers de personnes sont tuées par le pouvoir. 12 000 autres, en attente de jugement ou d’être déportées en Nouvelle-Calédonie, transitent par Brest et sa rade, sous l’œil des militaires.

    Propos recueillis par Carole TYMEN.

    12 000 personnes liées au mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris, en attente de jugement ou avant d’être déportées en Nouvelle-Calédonie, ont transité par Brest et sa rade, des centaines sont enfermées dans le réduit de Quelern, à Roscanvel, commune de la presqu’île de Crozon (Finistère). La cale, située un peu plus bas, date de 1828. Il reste quelques vestiges que Marcel Burel, auteur de plusieurs livres sur l’histoire de Roscanvel, raconte.

    Qu’est-ce que la Commune, dont les 150 ans sont célébrés en 2021 ?

    C’est une insurrection du peuple de Paris envers le pouvoir légal qui débouche sur une guerre civile de quelques semaines. Elle explose le 18 mars 1871, quand le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, fait enlever de la butte Montmartre les canons payés par le peuple pour se défendre de l’ennemi prussien qui a assiégé la ville l’hiver précédent. La population résiste et se constitue en « commune ». Le 22 mai, Thiers lance la reconquête de la capitale et reprend, quartier après quartier, Paris jonchée de barricades, jusqu’au 28 mai 1871. C’est ce qu’on appelle « la semaine sanglante ». Le pouvoir légal fait entre 20 000 à 30 000 morts et 46 500 prisonniers, le mouvement est décimé.

    Pourquoi le peuple de Paris est-il envoyé en rade de Brest ?

    Adolphe Thiers veut se débarrasser de ceux qu’il considère comme une opposition potentielle et décide d’envoyer les prisonniers le plus loin possible de Paris. Il choisit les ports de Brest, Toulon et Rochefort, car il a l’intention de les déporter là où le mouvement insurrectionnel ne pourrait pas être exporté. Ce sera la Nouvelle-Calédonie.

    Barricade à l’angle des boulevards Voltaire et Richard-Lenoir pendant la Commune de Paris de 1871. 

    Que voulaient les « Communards » ?

    Ces nombreux ouvriers, artisans et intellectuels s’appelaient les « communeux » mais l’histoire a retenu « communards ». Leurs idées sont révolutionnaires pour l’époque : égalité de salaires, école gratuite pour tous, instruction des filles, limitation des loyers. Des thèmes qui sous-tendent la plupart des insurrections contemporaines telles que les Gilets jaunes.

    Comment se déroulent les arrivées à Roscanvel ?

    Il y a deux vagues différentes de communards à Roscanvel. La première se passe entre le 9 avril et le 25 mai 1871. Cinq convois de prisonniers arrivent. Ils sont « prévenus » et placés là en attendant d’être jugés.

    À partir de mars 1972, débutent les interrogatoires faits par des officiers de la Marine. En cas de charges retenues, ils sont envoyés à Versailles devant des tribunaux militaires et écopent de peines de prison avant d’être déportés. C’est alors la seconde vague d’arrivées à Quelern, qui s’étale du 6 mars 1872 au 8 septembre 1874. Les communards alors condamnés sont en transit vers la Nouvelle-Calédonie.

    Pourquoi sont-ils jugés devant des tribunaux militaires ?

    Prisonniers de droit commun, et non politiques, les communards sont jugés par des tribunaux militaires. Ce sont des tribunaux d’exception. Quand il y a une insurrection, c’est comme ça. Mais quand on relit certains comptes rendus d’interrogatoires, c’est délirant.

    Pourquoi Quelern est un site idéal ?

    À l’époque, c’est un quartier de Brest où l’on vient en bateau. Entourée d’eau, Roscanvel est une presque une île dans la presqu’île (de Crozon) car le soir, les portes de la ville situées au sud de Quelern, sont fermées. Gardées par des soldats bien plus nombreux que la population, on ne peut s’en échapper. Quant aux équipements, le fort et sa cale sont assez récents. Le réduit de Quelern a été construit en 1854. Inutilisé, il offre la possibilité de mettre tout de suite 800 prisonniers. La cale, située un peu plus bas, date de 1828.

     

    Comme se passe la vie des prisonniers dans le fort ?

    Ils sont placés dans les vingt casemates aménagées, à raison de 40 personnes par cellule, soit 800 personnes en même temps. Le célèbre géographe, Élisée Reclus, fait partie de prisonniers. Il essaie d’y diffuser les valeurs qu’il prône à Paris et met en place « l’enseignement mutuel ». Chacun donne des cours aux autres de sa cellule sur ce qu’il sait faire. Géographie, menuiserie, ébénisterie… Dans ses écrits, il raconte les « paillasses souillées par des prisonniers antérieurs » sur lesquelles ils couchent, « l’air infect » et « l’odeur fétide ». Régulièrement, on entend un « Vive la Commune ! » Les communards tenaient à réaffirmer leur identité politique.

    Rapidement, la capacité du fort ne suffit plus. Comment la rade devient-elle une prison flottante ?

    À mesure que l’on vide Paris, les prisonniers affluent. 120 anciens bateaux de la Marine sont aménagés en prisons flottantes. Ces « pontons » sont installés par filières dans la baie de Roscanvel. Elles verront passer 10 000 détenus sur les 46 000 prisonniers faits à Paris. En plus des 2 000 prisonniers qui passent à Quelern.

    Vient ensuite le temps de la déportation…

    Du 3 juin 1872 au 29 août 1874, il y a dix départs de Roscanvel vers la Nouvelle-Calédonie. Là encore, il s’agit d’anciens bateaux de la Marine, retapés et aménagés. Le premier s’appelle La Guerrière, le dernier La Virginie.

    Dans quelles conditions gagnent-ils la Nouvelle-Calédonie ?

    On leur donne des habits de bagnards. Pour ces voyages qui durent entre cinq et sept mois, des cages de fer sont installées dans les cales de ces voiliers de 50 m de long. Les condamnés, entre 100 et 200 à chaque fois, y prennent place à raison de quarante personnes par cellule. Comme à Quelern. À plusieurs reprises, des prisonniers ont demandé des livres de géographie à leurs surveillants. Ils ne savaient pas où ils allaient.

    Quel est ce « rituel » observé la veille des départs de Quelern ?

    À lire les textes, c’est la plus grosse émotion, pour les prisonniers comme pour les autorités. Après la désignation des « partants », il y avait une sorte de veillée qui durait toute la nuit. Une manière de se dire au revoir ou adieux, fidèle au fort esprit de solidarité de la Commune. Tout était extrêmement codifié. À 3 h du matin, c’était l’heure. Les prisonniers sortis de leur fort faisaient route vers la grève et les chaloupes desquelles ils allaient être transbordés vers le navire en partance. Dernier regard sur Roscanvel et la France, avant d’être enfermés dans les cages. On raconte que certains emportaient avec eux un peu de terre d’ici.

    Pourquoi les militaires étaient-ils si méfiants à l’heure du départ ?

    Baluchons sur l’épaule, les prisonniers empruntent en sens inverse le chemin qu’ils avaient fait quelque temps auparavant. Comme à l’aller, ils étaient encadrés par des lignées de soldats, du fort à la cale. Les condamnés marchaient entre deux rangées de fusils chargés. Jusqu’au dernier moment, la peur des militaires était qu’ils chantent. Ça pouvait être le signe de la sédition. À deux reprises, les condamnés ont entonné La Marseillaise.

     

    Que deviennent les déportés, une fois en Nouvelle-Calédonie ?

    En 1880, grâce à l’action de Victor Hugo et Victor Schœlcher et avec le renouvellement de la génération politique parisienne, l’amnistie est accordée aux « communards ». Beaucoup reprennent alors les bateaux qui les avaient emmenés sur cette terre lointaine. Certains préfèrent rester là où ils font venir leur femme et leurs enfants. D’autres partent en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Belgique, en Angleterre, en Suisse mais pas en France. L’amnistie n’étant pas l’absolution de leur condamnation, on en gardait trace. Eux voulaient qu’on l’efface.

     

    Propos recueillis par Carole TYMEN.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Une centaine de manifestants en soutien au peuple palestinien à Brest ( LT.fr - 22/05/2021 - 17h34 )Manifestation en soutien au peuple palestinien, ce samedi, place de la Liberté, à l’initiative de l’association France Palestine Solidarité.

    La troisième manifestation en une semaine en soutien aux Palestiniens a réuni, ce samedi, une centaine de participants, contre 250 le 14 mai et une soixantaine pour la veillée mercredi soir. Entre-temps, un cessez-le-feu est intervenu vendredi à Gaza, après onze jours de bombardements.

    « Nous avons maintenu cette manifestation parce que la colonisation se poursuit, rien n’est réglé et la situation reste très fragile. Régulièrement Gaza est démolie, comme en 2012 ou 2014, puis de l’argent arrive de l’Europe, des États-Unis et du Qatar pour reconstruire, mais la vie des Palestiniens reste très difficile. Sur cette bande de terre de 40 km sur 8 km vivent environ 2 millions d’habitants », précise Josette Brenterch, de France Palestine Solidarité, l’association qui appelait à la manifestation avec Amnesty International, les amis de l’Humanité, Attack, EELV, Ensemble, Solidaires, France Insoumise, la Ligue des droits de l’homme, Jeunes insoumis, MRAP, NPA, POID, PCF, UDB, UCL et l’Université européenne pour la paix.

    « Nous sommes soulagés que Gaza ne soit plus sous les bombes, c’est peut-être pour cela que nous sommes un peu moins nombreux aujourd’hui. Le ciel s’est un peu éclairci, mais Gaza reste une cage. Il faut prendre la mesure de la tragédie et de l’oppression que vivent les Palestiniens, qu’ils vivent à Gaza, à Jérusalem est ou en Israël », a ajouté Josette Brenterch. Il n’y a pas eu cette fois de défilé vers la sous-Préfecture.

    Une centaine de manifestants en soutien au peuple palestinien à Brest ( LT.fr - 22/05/2021 - 17h34 )

     

    Source : https://www.letelegramme.fr

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  • Une centaine de personnes ont manifesté leur soutien au peuple palestinien, samedi après-midi dans les rues de Quimper (Finistère).Une centaine de personnes ont manifesté leur soutien au peuple palestinien, samedi après-midi dans les rues de Quimper (Finistère).

    À l’initiative de l’antenne cornouaillaise de l’association France Palestine Solidarité, une centaine de personnes est venue dénoncer les événements en Israël, samedi 22 mai 2021 dans les rues de Quimper.

    Une centaine de personnes a répondu à l’appel de l’association France Palestine Solidarité (AFPS), samedi 22 mai 2021 à Quimper (Finistère).

    Devant la banderole « Solidarité avec le peuple palestinien », Yves Jardin, le président de l’antenne de Cornouaille de l’AFPS, lit son discours. « Nous demandons la levée des blocus de Gaza et dénonçons les actes des milices fascistes d’extrême droite israéliennes. »

    Pour France Palestine Solidarité, « le problème n’est pas résolu et couve sous la cendre dans les territoires occupés ».

    Cortège

    Le cortège, parti de la place de la Résistance, s’est déroulé jusqu’aux Halles, la rue René-Madec et une partie du centre historique. « Les pays occidentaux, dont la France, sont complices de ce régime d’apartheid, poursuit Yves Jardin. Nous demandons à Israël le respect du droit international et des droits de l’homme. »

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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