•  Lettre aux 35 000 maires de France-par Fadi Kassem (IC.fr-2/04/21)

    Même si le nombre de communes a été arbitrairement réduit depuis 2014, les 35 000 communes de France héritées de notre histoire multiséculaire et revivifiées par la Révolution française forment les cellules de base de la République française. Or, vous êtes bien placé(e) pour le constater, la démocratie communale est gravement entravée et asphyxiée par la conjonction de cinq facteurs indissociables de la néfaste politique hexagonale et européenne :

    • Depuis des décennies, les subventions d’Etat aux communes et les impôts locaux touchant le patronat et alimentant les caisses communales – notamment la taxe professionnelle – ont été massivement diminués, voire supprimés. De plus, sous le faux prétexte de “décentralisation”, l’Etat a transféré aux collectivités territoriales toutes sortes de fonctions qui lui étaient jusqu’alors imputables sans fournir, bien entendu, les contreparties financières correspondantes ; ces transferts et suppressions ont fortement frappé, notamment, les communes ouvrières, les banlieues des “métropoles” et les communes rurales.
    • Placés sous la contrainte permanente de l’euro et des critères d’austérité de Maastricht, les services publics d’Etat (hôpitaux et maternités, bureaux de poste, commissariats et gendarmeries, gares, services EDF/GDF, Equipement et routes, administrations, Télécoms…) se sont gravement rétractés, quand ils ne sont pas carrément retirés des territoires, laissant place aux privatisations, à la sous-traitance ou… au néant, avec tout ce que cela impose de surcoûts, de frustrations et d’inégalités pour les collectivités territoriales.
    • La démocratie communale a été de plus en plus bâillonnée, les communes, notamment ouvrières, rurales et “périphériques”, étant contraintes de se soumettre à de puissantes structures supra-communales monopolisant le pouvoir de décision et devenant les interlocutrices privilégiées des grandes entreprises et des “investisseurs”. Dans le même temps, les centres-villes et les petits commerces de nos petites et moyennes communes ont périclité, laissant place aux “villes-centres”, aux “métropoles” et aux centres commerciaux géants et déshumanisés promus par les directions de métropoles qui font trop souvent la part belle aux entreprises capitalistes mondialisées.
    • le “produire en France” industriel, agricole et artisanal – y compris la pêche – a été sacrifié sur l’autel de la financiarisation et de la tertiarisation exagérées de l’économie, l’UE se définissant elle-même comme une “économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée”. Les très grandes entreprises disposent ainsi d’un avantage certain pour délocaliser et fusionner à l’échelle mondiale, tout en désertant le territoire national et en sacrifiant au tout-profit maximal la vitalité socioéconomique de territoires entiers.
    • Eux aussi soumis à la contrainte européenne néolibérale et aux pressions du MEDEF, les salaires, les retraites, les indemnités chômage et la protection sociale issues des avancées de 1906, de 1910, de 1936, de 1945 et de 1968 sont en rétraction constante, sans parler des aides au logement social, ce qui oblige là encore les maires à d’intenables acrobaties pour empêcher nombre de concitoyens de sombrer dans la misère – une étude récente montre que près d’un foyer sur trois ne peut plus faire trois repas par jour en France.

    Face à cette politique dévastatrice qui plonge notre pays dans une dépression sociale collective (que l’épidémie et son traitement gouvernemental chaotique ont aggravée, mais non pas créée), certains veulent encore accélérer dans le sens néolibéral : c’est le cas d’Emmanuel Macron, fidèle féal des institutions supranationales et des marchés financiers dont il est issu. Le risque à court terme est de voir notre pays, la France, et ses structures républicaines – Etat national, départements, communes – se dissoudre définitivement dans les institutions antidémocratiques de l’euro-mondialisation capitaliste : métropoles, euro-régions à l’allemande, UE en voie d’arrimage, via le CETA, le TAFTA et l’OTAN, à ce que le MEDEF appelle l'”Union transatlantique”.

    Nous, militants franchement communistes, à la fois patriotes et internationalistes du PRCF, mettons aussi en garde contre l’alternative mortifère du RN et de ceux qui gravitent autour de lui, les Dupont-Aignan, Philippot et autre Asselineau – lesquels agissent désormais ensemble au grand jour. Non seulement parce que le rassemblement lepéniste ne veut pas sortir la France du broyeur de l’UE, de l’euro, de Schengen et de l’OTAN, non seulement parce que ses dirigeants ne veulent à aucun prix affronter si peu que ce soit le grand capital, mais parce que s’engager dans la voie honteuse de la xénophobie ouvrirait en France la voie de la guerre civile tout en faisant le jeu des intégrismes religieux.

    Ne croyons pas davantage à la pseudo “alternative” d’une fausse gauche discréditée, dont les diverses maisons rivales promettent “l’Europe sociale” dans le cadre d’une UE entièrement conçue par et pour le grand capital. A défaut de mobiliser les classes populaires, le projet inconsistant d’une union des euro-gauches flanquées des euro-écologistes ne servira qu’à rabattre sur E. Macron, en broyant à nouveau notre peuple entre les deux mâchoires capitalistes – si ce n’est fascisantes – de la “construction” euro-atlantique “en marche”.

    Continuateur idéologique du grand Parti communiste français qui impulsa le Front populaire, anima la Résistance armée à l’Occupant et impulsa les avancées sociales du CNR et de la Libération, le Pôle de Renaissance Communiste en France m’a donc chargé de mener la bataille d’idées et de programme pour qu’émerge en notre pays une candidature et surtout, un programme-candidat rouge et tricolore à l’occasion de la bataille prochaine de la présidentielle et des législatives. Car si une telle candidature n’émerge pas à temps, qui osera proposer haut et fort le Frexit progressiste et la visée du socialisme pour notre pays ? Qui rouvrira une perspective politique aux luttes sociales ? Qui pourra revitaliser l’aspiration émergeant des luttes sociales, des résistances civiques et du mouvement des Gilets jaunes, à une République une et indivisible, sociale et laïque, indépendante et souveraine, populaire et démocratique, fraternelle, écologiste et pacifique, nationalisant les secteurs-clés de l’économie et ancrée dans les communes et départements, afin de reconstruire le produire en France et de briser à temps le désespérant et mortifère faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen ?

    L’émergence d’une alternative rouge et tricolore est en outre indispensable pour que les communes, dont le nom parcourt toute notre histoire émancipatrice des “jurées-communes” médiévales aux Communes prolétariennes de Paris, de Lyon et de Marseille, retrouvent leur place, stratégique, dans la renaissance démocratique de notre pays.

    Je me permets de vous joindre un lien vers 30 mesures d’urgences que le PRCF met en débat à l’entrée des entreprises et durant la bataille prochaine des régionales et des départementales, puis de la présidentielle et des législatives : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/les-30-priorites-urgentes-pour-de-nouveaux-jours-heureux-tract-prcf/#1 ; nous attirons en particulier votre attention sur la mesure d’urgence portant sur les collectivités territoriales : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/mesure-n2-retablir-lautonomie-communale-et-le-triptyque-administratif-en-faveur-de-la-republique-une-et-indivisible/

    Au-delà, vous pouvez chaque jour vous faire une idée des positions du PRCF en visitant son site national www.initiative-communiste.fr, et en en découvrant son programme – en cours d’actualisation : 2017 : remettre l’histoire dans le bon sens avec le programme du PRCF ! – INITIATIVE COMMUNISTE

    Je reste à votre disposition pour tout contact téléphonique, électronique ou présentiel et tout en vous remerciant pour votre retour, je vous prie de croire, Madame la Maire, Monsieur le Maire, à mon profond respect républicain.

    Fadi Kassem

     

    Âgé de 37 ans, Fadi Kassem est syndicaliste enseignant, professeur agrégé de l’Université et diplômé de Sciences Po Paris.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Soigner encore, prendre soin des résidents dans de bonnes conditions, pouvoir poser ses congès l'été.... Les revendications sont nombreuses et le personnel du centre René Fortin au CHRU Brest sont déterminé-es à ne pas se laisser faire !

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  • L'ancien abattoir est désaffecté depuis la fin 2013.L'ancien abattoir est désaffecté depuis la fin 2013

     

    Le site de l'ancien abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère) a été cédé à la Cooperl. Le leader français du porc l'a annoncé vendredi à Rennes. Le groupe envisage d'investir pour relancer l'activité. A terme, 500 emplois directs pourraient être créés.

    Huit ans après sa douloureuse fermeture, l'ancien abattoir Gad pourrait bien renaître de ses cendres. Le site de Lampaul-Guimiliau a un nouveau propriétaire : la Cooperl. Le numéro un français du cochon a annoncé vendredi lors d'une conférence de presse à Rennes qu'un accord de cession a été signé avec la Communauté de Communes du Pays de Landivisiau et la SemBreizh. 

    Le spécialiste de la production porcine "projette d'y investir progressivement et, si des accords structurants avec les groupements de producteurs finistériens sont trouvés, d'y relancer une activité d'abattage découpe." A terme, 500 emplois directs pourraient être créés.

    Partiellement déconstruit, le site abrite temporairement depuis 2019 l'entreprise de saumon Mowi, qui va prochainement déménager pour rejoindre sa nouvelle usine à Landivisiau.

    Vers un renouveau de la filière porcine finistérienne ?

    La Cooperl exploite déjà depuis 2017 une usine de salaison sur la commune de Lampaul-Guimiliau. Le groupe affiche son ambition de relancer la filière porcine finistérienne, avec une "montée en gamme (notamment par une meilleure prise en charge du bien-être animal) et la décarbonation de ses processus."

    Une démarche saluée vendredi par Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne. Dans le pays de Landivisiau, la fermeture de l'abattoir Gad et les 889 licenciements sont encore dans toutes les mémoires. Il aura fallu huit ans pour retrouver un semblant d'espoir.

     

    Nicolas Olivier

    source: https://www.francebleu.fr/

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  • Richard Ferrand

    L'association anticorruption Anticor annonce ce vendredi se pourvoir en cassation pour contester la prescription des faits reprochés à Richard Ferrand dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Le président de l'Assemblée nationale a été mis en examen en septembre 2019 pour prise illégale d'intérêts.

     

    Richard Ferrand n'est pas encore assuré d'échapper aux poursuites judiciaires dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Sans surprise, l'association Anticor a décidé ce vendredi de se pourvoir en cassation après la décision rendue mercredi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord). Les juges ont estimé que les faits étaient prescrits depuis 2012.

    Une location immobilière au profit de sa compagne

    Or c'est en 2011 que le député du Finistère et président de l'Assemblée nationale est soupçonné d'avoir commis un délit en louant des bureaux à Brest à la société de sa compagne, pour le compte des Mutuelles de Bretagne qu'il dirigeait. Richard Ferrand a été mis en examen en 2019 pour prise illégale d'intérêts dans ce dossier.

    Le parquet général de Douai a jusqu'au mardi 6 avril pour décider s'il saisit également la Cour de cassation.

    à lire aussi Mutuelles de Bretagne : Richard Ferrand pourrait ne pas être poursuivi  Romeo Van-Mastrigt source: https://www.francebleu.fr
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  • L'hypermarché de la rive droite de Brest va rester ouvert ce samedi, malgré la grève.L'hypermarché de la rive droite de Brest va rester ouvert ce samedi, malgré la grève.

    Les salariés de Carrefour sont appelés à la grève ce samedi dans toute la France. 110 magasins sont concernés. Le mouvement, lancé par la CFDT, s'annonce très suivi à Brest (Finistère). Alors que les conditions de travail se dégradent d'après le syndicat, les salaires ne suivent pas.

    "Y'a un ras-le-bol" souffle Florian Caro. Cet employé, qui réceptionne les marchandises depuis quatre ans au Carrefour Brest Iroise, sera en grève ce samedi comme beaucoup de ses 295 collègues. "Il manque toujours des bras, dès qu'une personne n'est pas là c'est la catastrophe, et rien ne bouge. Et sur les salaires, on nous prend pour des guignols. Jamais on a fait un aussi bon chiffre et on nous propose moins qu'une année normale, c'est se foutre de nous."

    8,50 euros d'augmentation

    Le 25 mars, les négociations annuelles obligatoires (NAO) se sont conclues par un accord signé par les syndicats majoritaires du groupe Carrefour. Il prévoit 0,9% d'augmentation, soit environ 6 centimes de l'heure. "Une hôtesse de caisse c'est 1.200 euros par mois. 8,50 euros de plus par mois, qu'est ce que ça va changer dans sa vie ? Au 20 du mois, les trois quarts des gens sont fauchés, donc au bout d'un moment ça coince", s'insurge Stéphane Caurant, le délégué CFDT du magasin.

    Mini prime, maxi dividendes

    En 2020, les salaires avaient progressé de 1,6% mais surtout, en pleine crise sanitaire, Carrefour avait versé à l'ensemble du personnel des magasins une "prime Macron" de 1.000 euros nets. Cette année il faudra se contenter de 200 euros bruts. Inacceptable pour la CFDT, qui rappelle que le groupe a engrangé 78 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier (+7,8%). Et que les actionnaires se partageront... 400 millions d'euros de dividendes. "Il ne faut pas oublier les gens qui font tourner la boutique", estime Stéphane Caurant. Qui table sur 90% de grévistes dans cet hypermarché. 

    «Le passage en caisse va être très compliqué»

     

    ECOUTEZ Stéphane Caurant, délégué CFDT au Carrefour de Brest Iroise

     

    La direction du magasin rappelle que les salariés auront droit à une prime d'intéressement et de participation liée aux résultats du groupe, soit 1.350 euros en moyenne (17% de plus qu'en 2020). Elle précise aussi que le Carrefour Brest Iroise restera ouvert ce samedi, y compris le drive. Les cadres ont été mobilisés pour assurer le service.

    Les grévistes se rassembleront dès 5h du matin à proximité du parking où ils distribueront des tracts aux clients. Le jour n'a pas été choisi au hasard : l'hypermarché réalise traditionnellement sa deuxième meilleure recette de l'année à la veille de Pâques.

     

    Nicolas Olivier

    source: https://www.francebleu.fr/

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  • A Lorient, les intermittents simulent un concert en mode protocole
     
    De faux spectateurs qui ont bien du mal à rester visser sur leur chaise lors d’un concert… C’est la prestation menée à Lorient, ce vendredi midi, au miroir d’eau, par les intermittents et précaires qui occupent le Grand Théâtre.

    « Danser dans votre tête », assenait par un haut-parleur un faux agent de sécurité ce vendredi, à 13 h, au miroir d’eau de Lorient. Les intermittents et précaires qui occupent le Grand Théâtre de Lorient depuis le 15 mars ont participé aux Vendredis de la colère. Ils ont disposé 100 chaises espacées de 4 m², comme le demande le protocole, pour la tenue des festivals cet été. « On voit bien la place que cela prend rien que pour 100 chaises, il faut imaginer 500 fois ça ! », présente Kristell Arquetoux. La jauge des festivals pour cet été est de 5 000 personnes, assises.

    Les intermittents et précaires ne bougeront pas

    Le happening des Lorientais a fait mouche. Cent personnes se sont présentées devant les faux services de sécurité qui, armés d’un mètre et de talkies-walkies, ont placé les faux spectateurs. Un message du « Ministère de l’inculture » passait en boucle invitant à « ne pas parler trop fort, ne pas parler trop, ne pas parler ». Et quand la musique a commencé, les corps n’ont pu s’empêcher de se trémousser, de se lever, de se rapprocher. Le faux préfet des intermittents qui se réclame accessoirement maire, a ensuite pris la parole, « vous êtes les cultureux qui voulez une société du contact, vous nous faites un peu flipper », avant que la foule ne soit dispersée.

    Les militants du Grand Théâtre assurent que les nouvelles mesures sanitaires ne remettent pas en cause leur occupation, « on restera tant que le gouvernement ne reviendra pas sur la réforme de l’assurance chômage ». Ce samedi, dès 12 h, une agora, avec pour thème les soignants, sera organisée sur le parvis du Grand Théâtre.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Morgan Large, journaliste à RKB en Centre Bretagne subit des pressions en lien avec son travail. Dernièrement, des écrous ont été dévissés sur les roues de sa voitureMorgan Large, journaliste à RKB en Centre Bretagne subit des pressions en lien avec son travail. Dernièrement, des écrous ont été dévissés sur les roues de sa voiture

    Morgan Large, journaliste en Centre-Bretagne a découvert les roues de sa voiture déboulonnées. Un acte de malveillance qui aurait pu lui coûter la vie ansi qu'à sa fille. Il s'ajoute à une liste déjà longue. Un rassemblement de soutien est organisé mardi 6 avril à Rostrenen.

    "Tiens un boulon !" C’est ce que s’est dit la journaliste Morgan Large ce mercredi 31 mars quand elle a découvert un boulon dans le chemin qui mène chez elle. Consciencieusement, elle a passé en revue les visites récentes à son domicile pour trouver à qui appartenait ce boulon. Et puis, elle a regardé sa propre voiture : il manquait deux boulons ! "Je me suis dit que deux boulons ne partent pas comme ça."

    "On s’attaque à ma famille"

    La journaliste de Radio Kreiz Breizh (RKB), Morgan Large, subit régulièrement des menaces, "mais là le Rubicon est franchi, prévient-elle. On s’attaque à ma famille." Elle ne sait pas précisément quand a été perpétré cet acte de malveillance, mais elle se souvient avoir entendu un téléphone portable sonner et le chien aboyer quelques nuits auparavant.

    Depuis, j’ai fait de la route avec cette voiture, parfois avec ma fille pour l’amener chez l’orthodontiste par exemple. Donc on met ma famille en danger.

    Morgan Large

    "Il ne faudra pas t’étonner si on vient chez toi !"

    A sa fille de 17 ans qui lui a demandé : "On aurait pu perdre une roue ?", Morgan n’a pas su quoi répondre. "Comment je gère ça ?, explique-t-elle, des sanglots dans la voix. Je ne sais pas quoi lui dire. Les parents sont censés être rassurants."

    Morgan exerce son métier de journaliste en Centre-Bretagne, essentiellement à Radio Kreiz Breizh, mais aussi en indépendante. Elle connaît cette zone, qu’elle couvre depuis plus de 20 ans, comme sa poche. "Après un documentaire sur la filière volaille où je témoignais, j’ai eu des appels anonymes me menaçant ‘Il ne faudra pas t’étonner si on vient chez toi !’", raconte-t-elle.

    Des actes de malveillance récurrents

    "Des mairies ont supprimé des subventions à Radio Kreiz Breizh après certains de mes reportages sur l’agriculture dans la région, poursuit la journaliste. Pourtant on donne la parole à tout le monde."

    Les appels anonymes continuent, incessants depuis plusieurs mois. En décembre dernier, la clôture du champ de ses deux chevaux a été ouverte et les animaux ont divagué pendant plusieurs heures. Au même moment, les portes des locaux de RKB étaient forcées. 
    Un mois plus tard, en janvier, le chien de Morgan était empoisonné. La journaliste se dit usée, fatiguée et c’est bien ce que cherchent les personnes qui s’en prennent à elle.

    Je crois en l’humanité. Je pars du principe que les gens sont sympas. S’il y a polémique, on discute, on traite tout le monde de la même façon.

    Morgan Large

    Cette fois, la journaliste est décidée à porter plainte. "Je ne veux pas vivre comme ça."

    Une longue liste de journalistes malmenés

    Cette semaine, dans cette même commune de Glomel, dans les Côtes d'Armor, une autre journaliste a été menacéeselon un communiqué de RKBDans le cadre de son travail pour un media allemand, elle aurait été insultée, bousculée et suivie jusqu’à chez elle par un agriculteur.


    Ces deux affaires ne sont sans rappeler les pressions subies par la journaliste, Inès Léraud, quand elle enquêtait sur le monde agricole breton : intimidations, menaces, plainte en diffamation annulée par le plaignant à quelques jours du procès.

    En soutien à Morgan, le collectif des journalistes bretons Kelaouiñ organise ce mardi 6 avril à midi un rassemblement sur la place du marché à Rostrenen dans les Côtes d’Armor.

     

    source: https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/quimper/centre-bretagne-menaces-et-actes-de-malveillance-contre-une-journaliste-de-rkb-2027308.html

     
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  • Communiqué du Syndicat National des Journalistes

     

    Faisons bloc pour soutenir la journaliste bretonne Morgan Large, menacée jusqu'à son domicile 

     

     

    Invectives, intimidations, menaces de mort, dégradation de biens et maintenant atteinte à la personne. 

    Une nouvelle fois, notre consœur journaliste radio Morgan Large connue pour ses enquêtes sur l’agriculture et l’agroalimentaire en Bretagne a été victime de faits totalement inacceptables. Régulièrement prise pour cible depuis son témoignage diffusé dans le documentaire « Bretagne : une terre sacrifiée », en novembre dernier, elle a découvert mercredi qu'une roue de sa voiture avait été partiellement déboulonnée.

     

    Malgré les discours lénifiants des autorités, enquêter sur l’agroalimentaire, en 2021, en Bretagne, c’est s’exposer à des représailles qui n'ont pas grand chose à envier aux méthodes des organisations criminelles.

     

    De nouveau, le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, dénonce avec force les atteintes portées à Morgan Large dans l’exercice de sa profession, comme toutes celles portées à la liberté de la presse. Le SNJ met en garde les pouvoirs publics qui feraient l'objet de complaisance face à ces agissements. 

     

    L’information est un bien public aliénable ni à une catégorie socioprofessionnelle ni à un territoire ni aux intérêts individuels. 

     

    Pour s’opposer à un retour à ces féodalités, le SNJ va saisir la justice et appelle toute la profession à manifester son soutien à Morgan Large et Radio Kreiz Breizh (RKB). Un rassemblement est déclaré par les journalistes de Radio Breizh mardi 6 avril, à midi, sur la place du marché de Rostrenen (Côtes-d'Armor).

     

     

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  • Ils étaient absents depuis les élections de 2004, les communistes de Londres font leurs retours devant les électrices et électeurs.

    Les communistes britanniques participeront aux élections du 6 mai pour renouveler la London Assembly, l'organe de contrôle de l'Autorité du Grand Londres composé de 25 sièges.

    Article et traduction Nico Maury

    Après 17 ans d'absence, les communistes (CPB) repartent à l'assaut de Londres 

    Le Parti Communiste Britannique présentera une liste de 9 candidates et candidats pour le scrutin proportionnel. Une première après 17 ans d'absence à cette élection (2004).

    La liste fait la part belle à la Young Communist League, preuve du renouveau du Parti Communiste au Royaume-Uni.

    Plusieurs candidatures ont été annoncées :

    Robin Talbot, enseignant dans le nord de Londres. Délégué syndical sur son établissement et militant au sein du Syndicat national de l'éducation. Il est membre de la Young Communist League.

    "Les communistes de Londres soutiennent nos travailleurs de première ligne. Trois semaines après avoir forcé les écoles à rouvrir malgré les préoccupations des travailleurs de l'éducation, nous avons constaté une augmentation des infections liées au COVID. Pour maintenir nos services, ramener les enfants à l'école en toute sécurité et aider Londres à émerger de la pandémie, il est essentiel que les travailleurs les plus à risque soient vaccinés en priorité à la sortie de l'isolement. Cela vaut pour tous les travailleurs de première ligne de la santé, des services publics, des transports et de la vente au détail; et ceux qui ne peuvent pas travailler à domicile. peut arrêter la propagation du virus."


    Lorraine Douglass, ancienne gestionnaire de logement à la retraite.

    Elle a vécu dans l'arrondissement de Greenwich pendant la majeure partie de sa vie. Elle a été une militante à l’UNISSON, directrice d’école et membre du comité du district de Londres du Parti communiste.

    "Je me présente à cette élection parce que les Londonien.ne.s ont besoin de logements sociaux accessibles, pas d'appartements de luxe pour les riches investisseurs."


    Akira Allman, étudiant, 21 ans et membre de la Young Communist League.

    "Ayant vécu à Londres pendant 21 ans, j’ai vu la façon dont ce système a négligé les plus vulnérables de notre société."


    Lucian Branescu-Mihaila, ingénieur et programmateur informatique basé à Bromley.

    "En grandissant en Roumanie, j’ai entendu de nombreux témoignages de première main sur le socialisme améliorant la vie des gens. Je crois que la classe ouvrière internationale peut en faire une réalité, partout".


    Judith Cazorla-Rodena, travailleuse d’origine espagnole dans l’hôtellerie basée à Newham. Elle est membre de la Young Communist League.

    "Les communistes soutiennent tous les travailleurs des bus dans leur lutte contre les réductions de salaire et les attaques contre leurs conditions de travail. Les communistes se battront pour ramener les bus de Londres sous la propriété et le contrôle publics, avec un accord équitable pour tous les chauffeurs et les travailleurs des transports. Les travailleurs des transports et les passagers ne doivent pas être obligés de payer le prix de la pandémie liée au COVID."

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