• Bernard Le Breton, président de Pontivy communauté, aux côtés de Camille Freslon-Shadili, première étudiante à bénéficier du dispositif d’engagement réciproque mis en place par Pontivy communauté pour pallier la pénurie de médecins.Bernard Le Breton, président de Pontivy communauté, aux côtés de Camille Freslon-Shadili, première étudiante à bénéficier du dispositif d’engagement réciproque mis en place par Pontivy communauté pour pallier la pénurie de médecins.

    Camille Freslon-Shadili est la première à signer un contrat avec Pontivy communauté pour s’installer sur le territoire une fois diplômée. Elle recevra en échange 700 € mensuels pour le reste de son internat. Une convention donnant-donnant pour lutter contre la désertification médicale.

    Elle a 31 ans, est interne en médecine générale, et s’apprête à s’installer dans les environs de Pontivy (Morbihan), en Centre-Bretagne, à la fin de ses études. Un contre-pied face à la désertification médicale du territoire.

    Camille Freslon-Shadili a signé, mardi 5 janvier 2021, le tout premier contrat réciproque pour l’indemnité d’étude et de projet professionnel avec la communauté de communes de Pontivy Communauté. À ce titre, elle recevra 700 € mensuels pour le reste de son internat, soit l’équivalent de 25 200 € sur trois ans.

    « Férue du milieu rural »

    L’intérêt financier n’est pas négligeable mais pour la trentenaire, interne au Centre hospitalier du Centre-Bretagne (CHCB) de Noyal-Pontivy, sa décision n’a rien du compromis.  Je suis née à Loudéac (Côtes-d’Armor)​, j’ai passé mon enfance à Vannes et fait mes études à Rennes. Mais ma famille maternelle est du Centre-Bretagne, j’ai des oncles agriculteurs. Je suis une férue du milieu rural. On est souvent bloqué sur des grandes métropoles mais je compte motiver d’autres internes. Je suis en prospection ​, indique la jeune femme.

    Non seulement première signataire du dispositif, elle a aussi aidé à le mettre en place. En tant que trésorière de l’internat de médecine de Rennes et membre de l’InterSyndicale nationale des internes en médecine (ISNI), elle entend d’ailleurs faire des émules. En somme, elle apparaît comme un parfait porte-drapeau pour les élus.

    « Démographie médicale pas florissante »

     La problématique médicale est lourde pour notre territoire, confirme Bernard Le Breton, président de Pontivy communauté. ​Nous n’avons pas le droit de rester les bras croisés. Même si on se demande parfois si on ne dépasse pas les limites de nos compétences, nous devons accompagner les changements sociétaux que l’on vit tous ​. Marc Ropers, maire de Cléguérec, en charge de l’action sociale à Pontivy communauté, abonde.  La démographie médicale de Pontivy communauté n’est pas très florissante. De mémoire, il y a 5,2 médecins pour 10 000 habitants. Ailleurs dans le Morbihan, c’est 9 médecins. Ce qui fait que sur les 48 000 habitants de Pontivy communauté, 10 000 sont sans référent médical. Nous espérons retourner cette tendance et que Madame Freslon sera la première d’une série. 

    Qualité de vie

    Pour faire partie du dispositif, le bénéficiaire, étudiant de troisième cycle, doit notamment s’engager, dans l’année qui suit son diplôme, à s’installer au moins cinq ans sur le territoire de Pontivy communauté, en libéral ou en tant que salarié. Bernard Le Breton vante d’ailleurs la qualité de vie du secteur, un atout d’autant plus enviable en temps de confinement, selon lui.  Nous serions les rois du pétrole si nous avions la fibre et de 10 à 20 médecins supplémentaires ​, assure-t-il.

    L’arrivée de Camille Freslon-Shadili, dans le courant de 2023, se prépare déjà.  Je dois prendre la suite d’un médecin à Noyal-Pontivy. 

    Aurélie DUPUY

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

    LIRE AUSSI : Désertification médicale dans le Morbihan. « On sacrifie tout » : ces généralistes tirent la sonnette d’alarme

    Modalités de candidature au dispositif à retrouver sur www.pontivy-communaute.bzh/indemnite-detude-et-de-projet-professionnel. Contact : Typhaine Guillaume, chargée de mission santé à Pontivy communauté, tél. : 02 97 25 01 70 ou typhaine.guillaume@pontivy-communaute.bzh.

     

     

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  • Sophie Simon, première conseillère, et Isabelle Wyart, vérificatrice à la Chambre régionale des comptes de Bretagne.Sophie Simon, première conseillère, et Isabelle Wyart, vérificatrice à la Chambre régionale des comptes de Bretagne.

    Sophie Simon a été installée, ce mardi 5 janvier, par la présidente Sophie Bergogne, comme première conseillère à la Chambre régionale des comptes de Bretagne.

    Magistrate arrivée récemment de Metz (Moselle), Sophie Simon a été installée, mardi 5 janvier, par la présidente Sophie Bergogne, comme première conseillère à la Chambre régionale des comptes de Bretagne. Un retour aux sources pour cette magistrate née à Rennes et diplômée de la fac de droit et de l’Institut des sciences politiques de Rennes. Elle exerçait auparavant au sein de la chambre régionale du Grand Est, après avoir occupé différents postes dans des préfectures et conseils départementaux, dont celui du Finistère. Département qui se trouve dans le périmètre de la deuxième section de la CRC à laquelle elle est affectée.

    Autre arrivée saluée en ce début janvier, celle d’Isabelle Wyart, qui a prêté serment et comptera désormais parmi les 20 vérificateurs qui veillent, avec les 18 magistrats de la juridiction, sur les comptes et la gestion des collectivités et établissements publics de la région.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • La Cinémathèque de Bretagne est basée à Brest.

    Elle rejoint l’équipe de la Cinémathèque qui a pour rôle la collecte et la diffusion du patrimoine audiovisuel breton.

    Depuis le 4 janvier 2021, la Cinémathèque de Bretagne, basée à Brest, dans le Finistère, accueille sa nouvelle directrice, Gaïd Pitrou.

    Spécialisée dans la valorisation du patrimoine, Gaïd Pitrou travaille depuis 20 ans dans le domaine culturel.

    En 2011, après avoir été responsable de l‘écomusée du Morvan, elle rejoint le ministère de la Culture. Son parcours l’a menée aux Archives nationales, à l’Institut national de l’Audiovisuel ou à la conservation régionale de Monuments historiques d’Ile-de-France.

    Des expériences diversifiées qui confirment « un goût prononcé pour le patrimoine immatériel et les archives, vecteurs de questionnements et de liens sociaux grâce aux imaginaires qu’ils transmettent ».

    Originaire de la commune de Botsorhel à côté de Morlaix (Finistère), Gaïd Pitrou a souhaité rejoindre la Cinémathèque de Bretagne « pour se consacrer à la valorisation du patrimoine breton ».

     

    source:  https://www.ouest-france.fr/

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  • La lutte historique des agriculteurs en Inde entre dans son deuxième mois de mobilisation

    La mobilisation paysanne entre dans sa 38ème journée de lutte.

    La pression sur le gouvernement central indien continue de se renforcer et ce dernier a déjà céder sur 2 des 4 revendications principales. Face à son refus de supprimer pleinement les lois anti-agriculteurs, la mobilisation autour de Delhi, comme dans le pays, se renforce.

    Traduction Nico Maury

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    Après plus de 35 jours de lutte acharnée de centaines de milliers d'agriculteurs-agricultrices autour de Delhi et à travers le pays, le gouvernement central du BJP a finalement été contraint d'ouvrir les yeux, mais insuffisamment. Le 30 décembre, le gouvernement a repris les pourparlers avec le Samyukta Kisan Morcha (SKM) après une longue interruption de 25 jours, la première série de pourparlers ayant eu lieu le 5 décembre.

    Ce retard dans les discussions est criminel de la part du régime impitoyable de Modi, laissant des centaines de milliers de fermiers camper aux frontières de Delhi, dans le froid glacial de décembre, pendant plus d'un mois. Plus de 40 fermiers ont été violentés aux frontières de Delhi et deux se sont suicidés pour tenter de faire «se faire entendre auprès des aveugles et les sourds».

    Le gouvernement du BJP pensait que la lutte s'éteindrait progressivement et que les agriculteurs-agricultrices commenceraient à rentrer chez eux face à l'hiver pénible. Mais c'est exactement le contraire qui s'est produit. Des dizaines de milliers d'agriculteurs-agricultrices continuent de rejoindre les cinq point de blocages.

    Le bluff du gouvernement n'a pas pris. La sympathie du public pour la lutte a augmenté de façon exponentielle. L'opinion publique a commencé à aller contre le gouvernement. C'est ce qui a finalement amené le gouvernement à la table des négociations après 25 jours de mobilisation. Le 30 décembre, sur les quatre revendications majeures de la lutte, il a accepté deux revendications.

    LE GOUVERNEMENT ENTREOUVRE LES YEUX, MAIS PARTIELLEMENT

    Premièrement, le gouvernement a accepté d'abandonner des dispositions du projet de loi d'amendement sur l'électricité, 2020, qui visent à changer le mode actuel de paiement des subventions aux consommateurs. Ainsi, les subventions d'électricité existantes seront sauvegardées.

    Deuxièmement, le gouvernement a accepté d'exclure les agriculteurs-agricultrices du champ d'application de la "Commission pour la gestion de la qualité de l'air dans la RCN et l'ordonnance sur les zones adjacentes". Cette ordonnance draconienne contient des dispositions pour imposer une amende de 10 millions de roupies ou cinq ans d'emprisonnement ou les deux. Ainsi, le brûlage du chaume sera «décriminalisé».

    Cependant, sur les deux premières demandes clés de la lutte historique - l'abrogation des trois lois agricoles anti-agriculteurs, et la promulgation d'une loi garantissant l'approvisionnement en produits agricoles, le gouvernement central a catégoriquement refusé de céder.

    Le secrétaire général de l'AIKS, Hannan Mollah et le vice-président de l'AIKS du Punjab, Dharampal Singh Seal, ainsi que d'autres dirigeants du SKM, ont participé aux pourparlers avec le gouvernement le 30 décembre. La prochaine série de pourparlers est prévue pour le 4 janvier.

    LE SIÈGE DE DELHI S'INTENSIFIE

    Après l'achèvement d'un mois de lutte paysanne le 26 décembre, elle s'est encore intensifiée. Des milliers d'agriculteurs-agricultrices du Pendjab, de l'Haryana, de l'Uttar Pradesh, de l'Uttarakhand, du Madhya Pradesh et du Rajasthan ont récemment rejoint le siège de Delhi aux frontières de Singhu, Tikri, Ghazipur, Palwal et Shahjahanpur, bloquant toutes les routes nationales là-bas. La mobilisation de l'AIKS et d'autres organisations aux cinq frontières augmente rapidement.

    L'un des aspects les plus encourageants de la mobilisation aux cinq frontières de Delhi est la très forte proportion de femmes et de jeunes. Leur enthousiasme pour la lutte, leur colère contre le régime du BJP et aussi contre les entreprises qui lui sont alliées est évident. Les premiers mots d'ordres disaient : "Nous sommes des agriculteurs, pas des terroristes'', désormais ils disent : "farmer lives matter'', "Les agriculteurs contre les entreprises'', "A bas Modi-Shah-Ambani-Adani'', "Arrêtez le pillage de l'Inde"," Préparez-vous à la deuxième lutte pour la liberté" et de nombreux autres slogans attrayants et imaginatifs relatifs aux quatre principales revendications de la lutte.

    En dépit de centaines de milliers de combats d'agriculteurs-agricultrices impliqués dans le siège de Delhi, le mouvement est entièrement pacifique et démocratique. Le BJP-RSS a tenté d'envoyer des agents provocateurs pour semer le trouble et la violence sur les points de blocages, mais ils ont été immédiatement identifiés, isolés et remis à la police.

    Les appels de la SKM de la seconde quinzaine de décembre ont été mis en œuvre avec enthousiasme dans tout le pays. Le 20 décembre, des réunions ont eu lieu pour rendre hommage aux 40 martyrs paysans dans cette lutte. Le 23 décembre, des jeûnes ont été observés en solidarité avec la lutte. Le 27 décembre, coïncidant avec le talk-show «mannkibaat» de Narendra Modi, des centaines d'agriculteurs-agricultrices de tout le pays ont frappé les thalis pour condamner l'insensibilité totale du gouvernement. Le 29 décembre, "Nation for Farmers" a lancé une campagne nationale "Save Farmers, Save Nation". Le 30 décembre, la CITU a lancé un appel à des manifestations de travailleurs-travailleuses dans toutes les usines du pays en solidarité avec les agriculteurs-agricultrices et pour l'abrogation des réformes du code du travail.

    Le 1er janvier, le SKM a invité tou.te.s les citoyen.ne.s de Delhi et des environs à venir passer la nouvelle année avec les agriculteurs-agricultrices en lutte à l'une des cinq frontières. Le même jour, l'AIKSCC a lancé un appel pour s'engager à soutenir la lutte des agriculteurs-agricultrices et à défendre la Constitution. Les 6 et 7 janvier, l'AIAWU a lancé un appel de solidarité dans tout le pays et le 8 janvier, la CITU a lancé un autre appel de solidarité dans tout le pays.

    L'AIKS MAHARASHTRA JATHA REJOINT SHAHJAHANPUR

    Le 25 décembre, jour de Noël, qui était également le 93e anniversaire de l'incendie du Manusmriti en 1927, dirigé par le Dr Babasaheb Ambedkar à Mahad dans le district de Raigad au Maharashtra, la manifestation de l'AIKS Maharashtra jatha, suivie de plus de 1000 les paysans-paysannes, a atteint la frontière de Shahjahanpur. L'AIKS a été accueilli avec enthousiasme par des milliers d'agriculteurs-agricultrices du Rajasthan, de l'Haryana et du Pendjab. Auparavant, elle avait été chaleureusement accueilli à Kota et Jaipur au Rajasthan après avoir parcouru trois jours dans le Maharashtra et le Madhya Pradesh.

    Parmi les dirigeants qui ont accueilli l'AIKS Maharashtra jatha se trouvaient Hannan Mollah, vice-président de l'AIKS, Amra Ram, secrétaire adjoint, Vijoo Krishnan, secrétaire aux finances P Krishna Prasad, président de la CITU, K Hemalata, secrétaire général de l'AIAWU, B Venkat, secrétaire adjoint, Vikram Singh , Secrétaire générale de l'AIDWA, Mariam Dhawale, secrétaire conjointe, Asha Sharma, trésorière S Punyavati, président du SFI VP Sanu, leaders de l'AIKS Major Singh, Dharampal Singh Seal, Pema Ram, Chhagan Lal Choudhary, Duli Chand, Sanjay Madhav, dirigeants de la CITU Surender Singh Surekha, Jogendra Sharma, le leader d'AIDWA Archana Prasad, le leader du PSM Dinesh Abrol et d'autres.

    Une immense réunion publique a été organisée et ont pris la parole Hannan Mollah, K Hemalata, B Venkat et Maraiam Dhawale, et au nom de l'AIKS Maharashtra jatha par le président de l'AIKS, Ashok Dhawale, l'ancien président de l'État, JP Gavit, ex-MLA et le secrétaire général de l'État, AjitNawale.

    LA LUTTE SE PROPAGE À TRAVERS LE PAYS

    Plusieurs actions massives d'agriculteurs-agricultrices ont eu lieu à travers le pays au cours des deux dernières semaines sous la bannière de l'AIKSCC.

    Le 16 décembre, un rassemblement massif de 45.000 fermiers du Bengale occidental a eu lieu à Kolkata et il a été dirigé par le secrétaire général de l'AIKS, Hannan Mollah et d'autres dirigeants de l'État. Au Kerala, des dharnas massifs de milliers de paysans-paysannes sont organisés dans la capitale de l'État Thiruvananthapuram et dans tous les centres urbains du district. A Bengaluru au Karnataka, du 16 au 31 décembre, un dharna continu a été organisé entre paysans, ouvriers, étudiants, jeunes et femmes. Des dharnas similaires sont organisés dans plusieurs centres du Telangana et de l'Andhra Pradesh. Les Jathas se tiendront désormais dans de nombreux États pour porter les revendications au peuple.

    Le 29 décembre, deux immenses rassemblements de plus de 10.000 agriculteurs-agricultrices chacun ont eu lieu à Patna dans le Bihar et à Thanjavur dans le Tamil Nadu sous la bannière de l'AIKSCC. Le rassemblement de Patna était dirigé par le secrétaire général de l'AIKM, Rajaram Singh, le président de l'AIKS, Ashok Dhawale, le secrétaire général de l'AIKS (Ajoy Bhawan), Atul Kumar Anjan, les dirigeants de l'AIKS Lalan Choudhary, Vinod Kumar, Prabhuraj Narayan Rao et les dirigeants d'autres organisations paysannes. Le rassemblement de Thanjavur était dirigé par le responsable de l'AIKSCC, K Balakrishnan, le secrétaire général de l'AIKS, P Shanmugham et le co-secrétaire de l'AIKS, Swami Natarajan, entre autres. Le 30 décembre, un rassemblement de milliers de personnes a eu lieu à Hyderabad à Telangana et était dirigé par T. Veerabhadram et d'autres dirigeants. La lutte des agriculteurs-agricultrices se répand donc dans tout le pays.

    Le 28 décembre, une réunion des dirigeants centraux de l'AIKS, de la CITU, de l'AIAWU, de l'AIDWA et de la SFI s'est tenue à Delhi. Il a été décidé d'intensifier la lutte autour de Delhi et également à travers le pays. L'AIKS publiera bientôt une brochure en hindi sur cette lutte historique des agriculteurs-agricultrices à l'échelle nationale et les questions cruciales sur lesquelles la lutte s'organise.

    Peoples Democracy, organe central du CPI(M)
     
     
     
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  • En avril de cette année aura lieu le 8e Congrès du Parti communiste cubain, au cours duquel seront analysés, entre autres questions centrales, le fonctionnement du Parti, ses liens avec les masses, l'activité idéologique et la politique des cadres, dans un scénario considéré comme opportun pour la mise à jour de notre stratégie de résistance et de développement.

    Créer une culture pour le socialismeEn avril de cette année aura lieu le 8e Congrès du Parti communiste cubain, au cours duquel seront analysés, entre autres questions centrales, le fonctionnement du Parti, ses liens avec les masses, l'activité idéologique et la politique des cadres, dans un scénario considéré comme opportun pour la mise à jour de notre stratégie de résistance et de développement.

    En réfléchissant à ce Congrès à la lumière du tissu sociopolitique de la société cubaine actuelle, certaines questions très spécifiques me viennent à l’esprit, que je souhaiterais soumettre à votre considération dans cet article,

    Nous, les Cubains révolutionnaires, devons réaffirmer le pacte collectif pour la continuité du socialisme. Identification, articulation et dialogue entre ceux d’entre nous qui, tout en ayant des critères divers concernant certains aspects particuliers du processus révolutionnaire et un regard critique, sommes capables de nous reconnaître face à un but commun et à des principes fondamentaux : le travail pour une plus grande démocratisation et un approfondissement du socialisme cubain et la défense de la continuité de ce qui est le plus authentique dans la Révolution, qui est également le fait de l'assumer de façon critique avec ce qui a été et continue d'être ses principales contradictions.

    Une production théorique et systématique est nécessaire afin d’aborder les dilemmes fondamentaux de notre société avec un engagement idéologique clair, un discours adapté à notre époque, qui serve à contenir l'avancée de matrices d'opinion visant à discréditer le socialisme et de tendances libérales et conservatrices à travers lesquelles les agendas contre-révolutionnaires s'efforcent de créer les conditions subjectives appropriées pour la restauration du capitalisme. Créer une culture pour le socialisme. Dans le même ordre d'idées, il est nécessaire de revitaliser et de renforcer le caractère socialiste, populaire et révolutionnaire de nos organisations et institutions, qui sont les principaux instruments dont nous disposons pour faire face aux temps nouveaux.

    Ce n'est pas par orgueil que nous continuons à parier sur le Parti communiste pour la défense du projet socialiste et la souveraineté nationale, ni que nous lui donnons volontairement un leadership qu’il n'aurait pas mérité historiquement.

    Il est question d'un Parti qui, depuis 1975, a été un élément structurant clé de la cohésion visant la continuité d'un processus qui a commencé par la nationalisation et la socialisation des moyens de production, en éliminant la matrice fondamentale d'exploitation dans les sociétés contemporaines (l’exploitation de classe, principale limitation à l'exercice effectif de tout droit ou liberté pour les majorités), le fait de placer les humbles au pouvoir, d'où sa force pour générer des droits effectifs, universels et inaliénables durant 60 ans, si bien que les maintenir dans le temps, soumis au blocus le plus dur et à toutes sortes d’agressions, a été et continue d'être un fait remarquable. Qui peut le nier ?

    Nous avons devant nous une voie de transformations nécessaires, dans laquelle le dialogue et le débat seront importants. Mais pour dialoguer, nous n'avons pas besoin d'écarter la forme de structuration de pouvoir que nous avons choisie et qui nous a permis de résister jusqu'à présent, pour en venir à copier le modèle usé des démocraties libérales. Le capitalisme, y compris les social-démocraties néolibérales, les seules qui existent réellement, ne promet au monde rien d'autre que la crise permanente que nous avons sous les yeux.

    Nous ne sommes pas moins démocratiques parce que nous n'avons qu'un seul parti, tout comme ceux qui en ont plusieurs ne sont pas plus démocratiques. Le fait que nous, les révolutionnaires, soyons critiques à l'égard du modèle de démocratie auquel ils veulent nous comparer et que nous ne répétions pas en cœur, tels des automates du système, le discours dans l'abstrait des « libertés » et de la « pluralité », indépendamment de toute considération socio-historique, comme si la complexité du monde pouvait se résumer à ces trois ou quatre fétiches symboliques, ne signifie pas que nous refusions la démocratie. Ce que nous contestons, c'est l'imposition antidémocratique qu'il n’existe qu'un seul modèle de démocratie possible.

    L'un des aspects les plus notoires des événements de San Isidro et de la performance médiatique qui en a résulté a été de révéler le caractère actuel des tendances contre-révolutionnaires, là où elles se distinguent les unes des autres, mais aussi là où elles s'articulent. Peu de choses révèlent une telle articulation comme un document récent, où, comme le souligne le philosophe et militant de gauche argentin Néstor Kohan dans un article clair et significatif, contenant les noms d'agents avérés du gouvernement des États-Unis, apparaît la signature de certains intellectuels cubains qui se définissent depuis longtemps comme des représentants de la pensée de gauche, de libération, progressiste, voire socialiste et révolutionnaire.

    Mais on ne peut pas nier la collaboration de certains d'entre eux avec une presse payée par des organisations qui, comme la NED, ont été créées par le Congrès des États-Unis pour intervenir dans les affaires intérieures d'autres pays sous la fausse bannière de la démocratie. Nous ne pouvons pas non plus nier qu'ils ont participé à des projets dans lesquels, ont-ils reconnu publiquement, ils travaillaient pour un changement de régime et leurs liens avec des organisations qui sont connues pour être responsables de coups d’État en douceur dans le monde entier. Allons-nous dire maintenant que la fondation Open Society a des objectifs altruistes et désintéressés ? Nous ne pouvons pas lancer, avec de telles distorsions un dialogue frontal sur le destin de notre nation.

    Un groupe qui nous rappelle trop la Charte des 77 grâce à laquelle, en Tchécoslovaquie, un groupe d'intellectuels anticommunistes déclencha une situation qui allait mener à la Révolution de velours qui provoqua le changement de régime, se joint à une série d'actions à travers lesquelles ils tentent d'importer des programmes de coup d'État classiques sur la scène cubaine, appliqués avec succès dans d'autres enclaves géopolitiques intéressant les États-Unis. Mais Cuba, ce n'est pas l'Europe de l'Est.

    Le processus révolutionnaire a été intransigeant dans la défense du droit à l'autodétermination des Cubains et, en ce sens, il a sans doute limité ses ennemis à l'intérieur et à l'extérieur, mais il n'a pas été une dictature, malgré leur tentative tente faire une caricature. L'intransigeance n'a pas été conditionnée par nous-mêmes, et n'a pas toujours été un choix facile. J’aurais aimé que l’on nous permette de mettre en œuvre le socialisme sans aucun type de harcèlement.

    Ce n'est pas par hasard s’ils exercent des pressions en faveur du multipartisme et de la fragmentation politique au sein de la structure du gouvernement, de l'administration de l'État et du Parlement. Il s'agit, de toute évidence, d'une exigence inconstitutionnelle. La Constitution ne peut être un document que l’on invoque ou que l’on ignore à notre convenance. Ce n’est pas une attitude très républicaine.

    Le multipartisme constitue une exigence stratégique visant à détruire le cadre juridique qui protège le consensus actuel en faveur de la continuité du socialisme à Cuba. Nous ne sommes pas nécessairement face à une rupture de ce consensus. Il s’agit d’une pression de la part de groupes aux intérêts très particuliers, liés à une stratégie étrangère, et sans base sociale établie, auxquels nous ne pouvons pas attribuer le caractère de massivité avec lequel ils souhaitent se présenter. Le préjudice des intérêts des groupes qui font pression pour la restauration du capitalisme ne peut pas être considéré comme une érosion de l'intérêt national, car ils ne peuvent pas revendiquer arbitrairement le droit de parler au nom de la nation.

    Ils assurent la continuité, consciemment ou non, des mêmes positions qui, depuis janvier 1959, avec la nostalgie de la république bourgeoise radicalement détruite et un grand ressentiment du fait des intérêts des classes touchés, se sont déclarées ouvertement contre la Révolution, en pariant, dès le premier jour, sur la chute du système pour la restauration du capitalisme.

    Le modèle de démocratie qu'ils défendent est discrédité à l'échelle internationale. Le multipartisme ne garantit pas le fait que les intérêts des majorités soient représentés dans l'exercice du pouvoir ; de surcroît, il ne garantit pas la diversité effective du spectre politique. Il ne garantit que l'alternance des pouvoirs entre des élites économiques qui ont le même label idéologique et ils maintiendront le statu quo dans ses aspects fondamentaux. Dans ce cas, les libertés politiques ne sont effectives que pour les élites qui détiennent le pouvoir économique ou pour ceux qui ne s'opposent pas à elles. Demandons aux gilets jaunes en France comment ils sont traités dans la rue ou aux jeunes du Chili qui ont perdu leurs yeux, ou encore aux centaines de journalistes véritablement indépendants qui, comme de nombreux leaders sociaux, ont été assassinés dans notre région ces dernières années.

    Le multipartisme à Cuba ne servirait qu'à permettre à des groupes ayant des intérêts économiques de classe, qui auraient à leur disposition d'importants capitaux provenant du Nord, d'acquérir la puissance politique nécessaire pour démanteler le système et en construire un nouveau, dans lequel ils pourraient adapter l'institutionnalité juridique et politique émergente en fonction de leurs intérêts. Sur cette voie, nous n'arriverons jamais à une société plus démocratique, plus équitable et plus juste pour la majorité de notre peuple ; ce serait plutôt le contraire.

    La perversité des aspirations d'une droite strictement régie par les logiques d'accumulation du capital, et l'inefficacité du centre à la contenir, sont des évidences historiques et dans le scénario international actuel, elles sont scandaleuses. À qui bénéficieraient une droite et un « centre » qui lui serait incontestablement fonctionnel à Cuba ? Si nous avons déjà surmonté ce fardeau politique, que gagnerions-nous à revenir en arrière ? La droite ? Avons-nous une idée de ce à quoi nous faisons référence ? De combien de faim, d'inégalité, de violence, de mort est-il question ? Avons-nous une idée des chiffres ? Aussi belles qu'elles puissent nous paraître, nous devons laisser les abstractions derrière nous : L'Amérique latine, Cuba, à 90 miles d'un pays qui n'a cessé de nous bloquer depuis 60 ans et qui dépense des millions en subversion, au 21e siècle.

    Copier un modèle de social-démocratie bourgeoise à la nordique et à l'asiatique, en ignorant l'histoire de notre région et de notre pays, en ignorant son enclave géopolitique et l'agenda des États-Unis, c'est maintenir à tout prix une posture contraire à toute logique réaliste. Cela exprime plutôt l'aliénation, le cynisme ou du moins l'ignorance. Dire que le blocus sera levé lorsque nous nous nous dirigerons vers un modèle de démocratie bourgeoise, c'est accepter d'emblée l'entrée dans un capitalisme servile.

    Bienvenue à un Congrès de plus de notre Parti, et sous sa conduite, recherchons plus de démocratie, de justice et de dialogue avec une clarté politique sur l'avenir de la nation.

    Karima Oliva Bello (Granma 4/01/2021)

    sources: http://fr.granma.cu/cuba/2021-01-04/creer-une-culture-pour-le-socialisme

    et  :  https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Creer-une-culture-pour-le-socialisme_a15505.html

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  • Suite à la décision de justice britannique de bloquer l’extradition de vers les États-Unis, notre camarade Aymeric Monville, auteur du livre “Julian en danger de mort” a pu dénoncer le climat de terreur que les États-Unis font peser sur la d’expression dans le monde par l’imposition d’un droit extraterritorial. Il a rappelé que la solution la plus avancée est celle du Parlement du grand-canton de Genève qui, à une écrasante majorité, a voté pour l’octroi d’un visa humanitaire à Julian Assange. Notre camarade a enjoint le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, ainsi que l’ambassadeur suisse à Londres, de se rendre au plus vite à Londres pour soumettre cette solution à Julian Assange.

     

    RT : C’est une excellente nouvelle pour Assange, son équipe juridique et tous ses supporters dans le monde entier. Est-ce la décision que vous attendiez ?

    Aymeric Monville : J’étais surpris, évidemment. Déjà en écoutant George Galloway sur votre antenne, opposé à nombre d’institutions britanniques mais disant que le système judiciaire est peut-être relativement la dernière partie non corrompue de l’État britannique. Mais il est vrai que rien n’est encore joué. Car dans ce cas, nous défendons un homme et nous défendons un principe. Il y a de l’espoir pour l’homme, c’est certain, et je crois que nous devons en profiter. Pour le principe, c’est autre chose. Bien que la demande ait été rejetée, le juge Baraitser a accepté pratiquement toutes les allégations contre Julian Assange. D’une certaine manière, cette décision est également préoccupante, car quelqu’un d’autre pourrait facilement être criminalisé à l’avenir. Je ne suis pas d’accord avec l’évaluation du juge selon laquelle cette affaire n’est pas motivée par des raisons politiques. Je continue de croire que Julian Assange a été visé en tant qu’éditeur et journaliste. La prochaine étape pour Assange serait qu’il se rende à Genève en Suisse avec un visa humanitaire. Cela prend tout son sens maintenant, et c’est à mon avis, la meilleure option.

    Parce que je tiens à vous rappeler et que je suis surpris que les médias en anglais n’en parlent pas assez, le Parlement du Grand Canton de Genève avait voté à une large majorité l’octroi d’un visa humanitaire pour qu’il puisse être soigné aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Le fait est qu’Assange doit pouvoir en faire la demande lui-même. C’est la seule condition qui manque pour l’instant. Qui peut présenter cette option à Julian Assange pour obtenir son accord ? Le Conseil fédéral suisse devrait rapidement mandater Nils Melzer, le rapporteur de l’ONU sur la torture, ou l’ambassadeur suisse à Londres.

    RT international : C’est sans aucun doute une victoire pour Assange – mais le bilan des années passées est immense.  Comment un journaliste peut-il faire son travail sans craindre d’être persécuté ?

    Aymeric Monville : Les États-Unis ont réussi à créer un état de terreur et d’impunité. Au-delà d’Assange, il y a la persécution du journalisme. Et au-delà de la persécution du journalisme, il y a l’imposition d’une loi extraterritoriale, et au-delà de cela le fait que les États-Unis se croient au-dessus du droit international, par exemple en votant pour le blocus contre Cuba alors que la grande majorité des pays de l’ONU le rejette.

    RT international : Est-ce la fin de la saga de Julian Assange ? Les États-Unis peuvent-ils encore obtenir cette extradition ?

    Aymeric Monville : L’avocat d’Assange, Edward Fitzgerald, a déclaré que les procureurs américains ont indiqué qu’ils feraient appel de la décision. Fitzgerald a déclaré qu’il demanderait la mise en liberté sous caution d’Assange mercredi, dans l’attente de cet appel.

    RT international : Quelle sera, selon vous, la réaction du gouvernement américain ?

    Aymeric Monville : Au-delà de l’appel, je ne me risquerais pas à faire un pronostic. Les États-Unis sont à un tournant de leur histoire et en état de guerre civile latente. Tout peut arriver. C’est une énigme, enveloppée d’un mystère.

    RT international : Comment vont se passer les choses à l’avenir ?

    Aymeric Monville : Je pense que cette mise en œuvre tardive de Brexit crée précisément le bon moment pour essayer cette solution suisse, étant donné que la Suisse est également en dehors de l’Union européenne.



    Quelques réactions sur les réseaux sociaux :

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Une première réflexion du secrétariat national du PRCF, de la commission du PRCF et des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France

     

    A juste raison, la jeunesse est très mobilisée sur la question du réchauffement climatique qui risque de rendre à terme inhabitables des zones entières de la planète, si ce n’est la planète tout entière. Les jeunes générations constatent aussi que, malgré les engagements pris à Paris, les grands Etats capitalistes qui sont les principales sources d’émission carbonées ne font rien de sérieux pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre, l’orientation vers le tout-profit passant de fait avant toute autre considération.

    Alors que la question environnementale est profondément politique, tout est fait pourtant pour la dépolitiser, pour culpabiliser les individus, pour dénigrer l’espèce humaine dans son ensemble. Il s’agit de cacher aux peuples que la part anthropique du réchauffement climatique résulte avant tout d’un mode de production et de consommation capitaliste qui, comme l’avait anticipé Marx, “n’engendre la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur”. Non seulement l’UE ne nous protège pas du vandalisme environnemental du capital, mais son “économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” précipite les dégradations environnementales et les problèmes sanitaires en privilégiant la rentabilité capitaliste. C’est pourquoi le PRCF, qui dénonce depuis longtemps le caractère exterministe du mode de production capitaliste, considère que la défense des conditions environnementales de l’existence humaine est inséparable de la lutte contre le -impérialisme et pour le socialisme-communisme: ce qui passe entre autres par le Frexit progressiste et par tout ce qu’il rendra possible (énumérer sous forme de puces, ici travail de complément à effectuer, notamment le retour au produire en France, le ferroviaire, etc.):

    Etant eux-mêmes des relais actifs du capital, et son équipe considèrent d’un tout autre oeil la question climatique: tout en violant copieusement les maxima d’émission de gaz à effet de serre fixés pour la France par l’Accord de Paris, tout en cédant systématiquement aux trusts qui veulent avant tout continuer leurs pollutions mortifères, le pouvoir voit dans le juste souci écologiste d’une majorité de nos concitoyens un moyen facile pour rassembler autour de son panache soi-disant sans combattre le moins du monde le tout-profit qui est à la source des pollutions.

    C’est ainsi que Macron vient d’annoncer que, avant la fin de son mandat, il organiserait un visant à inscrire dans la constitution la défense du climat.

    Le pouvoir espère ainsi contourner les revendications environnementales précises des citoyens, offrir un exutoire purement verbal aux aspirations écologiques légitimes, opérer un rapprochement avec les euro-libéraux d’EELV… Macron veut aussi faire oublier le fait que les gouvernements maastrichtiens successifs n’ont cessé de piétiner cette Constitution qu’il prétend aujourd’hui enrichir par référendum (énumérer en notes quelques violations flagrantes de la constitution: liberté, laïcité, tout-anglais et rappeler le viol du Non de 2005). 

    Macron cherche aussi par ce référendum à embarrasser et à diviser l’opposition populaire: car qui refuserait de dire qu’il faut défendre le climat ? Or il est évident qu’un Oui massif à la question posée renforcerait le pouvoir en place et lui donnerait plus d’élan, non pas pour “protéger la planète”, mais pour accélérer les contre-réformes voulues par l’UE et le MEDEF (EDF, SNCF, lycée, ONF, Equipement, Université, retraite par points, indemnités chômage, délocalisations et fusions capitalistes transnationales, etc.).  

    Face à ces multiples pièges, le secrétariat national du PRCF, la commission JRCF et la commission nationale de travail Ecologie/agriculture du Pôle, sans qu’ils s’interdisent en rien, le moment venu, d’appeler à voter Non au vu du libellé final de la question soumise à référendum, considèrent dans un premier temps qu’il faudra vraisemblablement, pour déjouer les pièges du pouvoir… 

    • boycotter le référendum; il ne manque pas de référendums à l’occasion desquels les Français voudraient pouvoir se prononcer, contre-réforme des retraites, privatisation d’EDF, d’ADP ou de la SNCF, ‘appartenance de la France à l’UE, à l’euro ou à l’OTAN, etc. et c’est se moquer du peuple que de soumettre à référendum un sujet d’allure consensuelle qui réclame moins l’adoption de textes symboliques qu’une action forte, tenace et continue. Rappelons en outre que Sarkozy (LR) et Hollande (PS) ont grossièrement violé le résultat du référendum de mai 2005 par lequel le peuple français a rejeté la constitution européenne: non seulement Sarkozy et Hollande ont coorganisé l’adoption par le parlement du Traité de Lisbonne, une version allégée de la constitution européenne mais, dès son arrivée à l’Elysée, Macron a imposé l’adoption par la France du drapeau et de l’hymne européens que le traité de Lisbonne lui-même ne rendait pas obligatoires. Macron est donc le plus mal placé qui soit pour présenter son projet de référendum comme un exercice de démocratie directe. 
    • faire connaître encore plus largement dans les manifs à venir pour le climat la position anticapitaliste et anti-exterministe conséquente du PRCF et des JRCF tout en prenant appui sur les travaux en cours de la commission écologie du Pôle : j’aime ma planète et l’humanité, je veux combattre efficacement le réchauffement climatique et les autres dérèglements environnementaux et sanitaires: DONC je combats l’UE, Macron et le capital, je milite pour une France socialiste en marche vers le communisme et… je n’ai que faire du référendum-diversion que Macron veut organiser pour s’excuser de ne rien faire de sérieux pour le climat. 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Le 4 décembre, une nouvelle fois à la faveur du confinement, le régime prenait la décision de publier des décrets instituant à un large politique, syndical et religieux. Ces décrets permettent notamment aux policiers et gendarmes de ficher les « opinions politiques », les « convictions philosophiques et religieuses » et « l’appartenance syndicale » dans trois fichiers informatisés qui pourront être croisés. Le PASP (prévention des atteintes à la sécurité publique) de la police ; le Gipasp (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) des gendarmes et l’EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique). Les procureurs et agents du renseignement y auront un accès libre; seulement limités par “le besoin d’en connaitre”, c’est à dire sans aucune forme de contrôle par un juge des libertés, un magistrat indépendant du gouvernement.

    Les décrets ont été attaqué devant le Conseil d’état. Dans un jugement prononcé par Mathieu Herondart, en tant que juge des référés le 4 janvier 2020, il n’a pas été fait droit à l’atteinte disproportionnée à la d’opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale portée par ces décrets et ces trois fichiers.

    Une décision qui ne surprend pas dès lors que l’on se penche sur le parcours du juge. Car le juge du Conseil d’Etat, Mathieur Herondart n’est pas un inconnu, encore moins une personnalité indépendante de la Macronie. Ce haut fonctionnaire est un politique au cœur des gouvernements Sarkozy puis Macron. Il était jusqu’au 6 aout dernier (Arrêté du 6 août 2020 portant maintien à disposition et fin de mise à disposition (Conseil d’Etat)) et au remaniement qui a remplacé la ministre Belloubet par Dupont Moretti, le directeur de Cabinet de la garde des Sceaux de Macron. C’est à dire le maitre d’oeuvre de la politique en matière de justice du régime Macron lui même ! il avait alors été reversé au Conseil d’Etat….

    Lors de son intronisation, le nouvel obs rappelait le très politique parcours de Hérondart camarade de promotion de l’ENA de Runacher et de Pellerin, deux ministres du gouvernement Macron :

    Place Vendôme, un nouveau directeur de cabinet a pris ses fonctions dès ce week-end. Selon nos informations, Mathieu Hérondart, 42 ans, conseiller d’Etat, énarque et diplômé de HEC, dirigera l’équipe des conseillers de la nouvelle garde des Sceaux. L’homme est réputé bien connaître la Place Vendôme : il fut directeur adjoint de cabinet de Rachida Dati durant une année, en 2007, avant d’être exfiltré comme directeur de l’administration générale (DAGE) de ce même ministère puis enfin nommé secrétaire général adjoint toujours de ce même ministère, poste important qu’il a occupé de 2008 à 2013.

    https://www.nouvelobs.com/justice/20170625.OBS1183/justice-belloubet-recrute-un-directeur-de-cabinet-ancien-de-chez-dati.html

    Où l’on voit que l’on est très loin d’une justice rendue dans des conditions garantissant de façon évidente indépendance et impartialité : L’ex chef de l’administration du ministère de la justice de Macron se prononçant sur la légalité des décrets pris par ce gouvernement de Macron ! une confusion des genres qui ne fait pas apparaître que l’entresoit de classe, au service d’une pour le reigne sans partage de la classe capitaliste et de son pouvoir toujours plus totalitaire…

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    Les fichiers de police – trop peu – recadrés par le Conseil d’État

    communiqué intersyndical

    Saisi d’un recours en référé par les organisations syndicales CGT, FO, FSU, SAF, SM, Solidaires, l’Unef, ainsi que par l’association GISTI contre les décrets qui élargissent considérablement le champ de trois fichiers de police et de gendarmerie, le Conseil d’État vient malheureusement de rendre une décision de rejet.

    Bien maigre consolation, la décision du Conseil d’État vient simplement préciser que la mention des opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale ainsi que des « données de santé révélant une dangerosité particulière » ne sauraient constituer en tant que telles des catégories de données pouvant faire l’objet d’un fichage mais que, dans l’hypothèse où des activités  seraient susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’État, il sera possible de ficher ces activités, même si elles font apparaître les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses, l’appartenance syndicale ou des données de santé de la personne. La nuance est importante et interdit donc « un enregistrement de personnes dans le traitement fondé sur la simple appartenance syndicale ». Il est heureux que le Conseil d’État l’ait précisé et nous veillerons à ce que la CNIL soit particulièrement attentive à faire respecter ce point.

    Toutefois, l’atteinte portée aux droits et libertés reste conséquente car ces informations pourront toujours assez facilement apparaître dans les fichiers concernés et ce d’autant plus que parmi ces fameuses « activités susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’État », peuvent désormais figurer les « habitudes de vie », notion particulièrement floue, ou encore l’activité d’une personne sur les réseaux sociaux.

    En outre, ces fichiers peuvent avoir des conséquences directes sur la situation professionnelle d’un bon nombre de salarié.es. Ils sont directement consultés pour toutes les enquêtes administratives préalables aux recrutements, affectations, mutations, décisions d’agrément ou d’habilitation pour certains emplois (emplois publics ou privés relevant du domaine de la sécurité ou de la défense, l’accès à des zones protégées comme les sites nucléaires, les sites militaires, aéroports, emplois au sein d’une entreprise de transport public de personnes…). Ils sont aussi consultés par les préfectures à l’occasion des demandes de titres de séjour ou de naturalisation par les étrangers.

    Il est donc évident que le combat ne peut s’arrêter là : nos organisations reviendront donc devant le Conseil d’État pour obtenir l’annulation des dispositions les plus inquiétantes des décrets contestés.

    Montreuil, le 5 janvier 2021

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    DÉCRETS PASP : FICHAGE MASSIF DES MILITANTS POLITIQUES

    les explications par La Quadrature du Net

     

    Après la loi sécurité globale et la loi séparatisme, le gouvernement poursuit son offensive généralisée visant à museler toute opposition politique. Mercredi dernier, les trois fichiers de « sécurité publique » (PASP, GIPASP et EASP) ont été largement étendus par trois décrets (iciici et ). Ils permettront le fichage massif de militantes et militants politiques, de leur entourage (notamment de leurs enfants mineurs), de leur santé ou de leurs activités sur les réseaux sociaux. Malgré ses moyens limités, La Quadrature du Net n’entend pas se faire prendre de vitesse par cette offensive généralisée. Elle contestera ces décrets non seulement dans la rue, chaque samedi au sein de la coordination contre la loi sécurité générale, mais aussi en justice, devant le Conseil d’État.

    Historique

    En 2008, la DST et les RG ont été supprimés et leurs missions ont été partagées entre la DCRI (maintenant DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure) et la DGPN (direction générale de la police nationale). Les fichiers des anciens services ont été partagés entre la DCRI (qui les a récupérés dans le fichier CRISTINA) et la DGPN (dans un fichier alors nommé EDVIGE). Une mobilisation historique sur l’étendue trop importante des informations contenues dans EDVIGE avait forcé le gouvernement a retirer le décret qui l’autorisait.

    En 2009, le gouvernement revient avec deux fichiers distincts qui tentent de corriger les pires reproches faits à EDVIGE (tel que le fait de ficher les « opinions politiques », des données de santé ou des enfants). Les deux fichiers sont le fichier des enquêtes administratives (EASP) et le fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique (le PASP), tous deux gérés par la police. En 2011 est créé le GIPASP, l’équivalent du PASP pour la gendarmerie.

    Un rapport de 2018 permet de bien saisir le fonctionnement de ces fichiers de renseignement : en 2017, le PASP comportait 43 446 notes sur des individus, répartis autour d’une demi-douzaine de thèmes qu’on pourrait résumer ainsi :

    • manifestations illégales ;
    • violences et dégradations liées à des contestations idéologiques ;
    • violence et vandalisme lors de manifestations sportives ;
    • violences liées aux économies souterraines ;
    • discours prônant la haine, agressions, stigmatisations envers certaines communautés ;
    • radicalisation, prosélytisme virulent, velléités de départ à l’étranger en zone de combat ;
    • pressions sectaires.

    Ces notes pouvaient contenir des informations particulièrement détaillées : profession, adresses physiques, email, photographies, activités publiques, comportement, déplacements…

    Fichage généralisé des manifestants

    Jusqu’à présent, les fichiers de renseignement de la police (PASP) et de la gendarmerie (GIPASP) ne concernaient que des personnes physiques considérées comme dangereuses par les autorités. Nouveauté importante : depuis la semaine dernière, les fichiers pourront aussi concerner des personnes morales ou des « groupements ». On imagine qu’il s’agira d’associations, des groupes Facebook, de squats, de ZAD ou même de manifestations.

    Si une fiche est ouverte pour une manifestation, le PASP et le GIPASP permettent aussi de lister les personnes « entretenant ou ayant entretenu des relations directes et non fortuites » avec ce « groupement ». Jusqu’à présent, les fiches du PASP et du GIPASP ne pouvaient lister l’entourage des « personnes dangereuses » que de façon succincte, sur la fiche principale de la personne dangereuse. Désormais, si la police le juge nécessaire, chaque membre de l’entourage pourra avoir une fiche presque aussi complète que celle des personnes dangereuses (activités en ligne, lieux fréquentés, mode de vie, photo…).

    Ces deux évolutions semblent officialiser une pratique (jusqu’alors illégale) qui commençait à apparaître dans le rapport de 2018 précité : « certaines notes se bornent à faire état de faits collectifs, notamment pour les phénomènes de bande ou les manifestations, avec une tendance à inclure dans le traitement toutes les personnes contrôlées ou interpellées alors qu’il n’est fait état dans la note d’aucun fait personnel qui leur est reproché ». C’est ainsi l’ensemble des participants (« ayant entretenu une relation directe et non fortuite ») à une manifestation (« groupement » considéré comme dangereux) qui pourraient se voir attribuer une fiche particulièrement détaillée sur la base d’informations obtenues par la police sur le terrain (vidéo captées par drones et caméra mobile, par exemple) ou sur les réseaux sociaux.

    Fichage automatisé

    Les trois décrets augmentent considérablement la variété et l’ampleur des informations pouvant être enregistrées. Sont visées les « habitudes de vie » et les « activités en ligne ». Dans son avis préalable, la CNIL souligne que « l’ensemble des réseaux sociaux est concerné », « les données sont à ce titre collectées sur des pages ou des comptes ouverts » et « porteront principalement sur les commentaires postés sur les réseaux sociaux et les photos ou illustrations mises en ligne ». Une forme de surveillance devenue monnaie courante à défaut d’être encadrée dans la loi, et d’autant plus dangereuse qu’elle peut facilement être automatisée.

    Inquiète, la CNIL demandait à « exclure explicitement la possibilité d’une collecte automatisée de ces données ». Le gouvernement a refusé d’ajouter une telle réserve, souhaitant manifestement se permettre de telles techniques, qu’il s’est déjà autorisé en d’autres matières (voir notre article en matière de surveillance fiscale).

    Opinions politiques et données de santé

    Les notes individuelles peuvent désormais contenir des informations qui relèvent « des opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale » là où, avant, seules pouvaient être enregistrées des informations se rattachant à « des activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales ».

    S’agissant des personnes considérées comme dangereuses, le fichier pourra désormais recueillir des données de santé supposées « révéler une dangerosité particulière » : « addictions », « troubles psychologiques ou psychiatriques », « comportement auto-agressif ». La CNIL souligne qu’il ne s’agira pas d’une information « fournie par un professionnel de santé [mais] par les proches, la famille ou l’intéressé lui-même ». Difficile de comprendre en quoi la police aurait besoin d’une telle variété de données aussi sensibles, si ce n’est pour faire pression et abuser de la faiblesse de certaines personnes.

    Fichage des victimes et des enfants

    Autre débordement : le PASP et le GIPASP peuvent désormais contenir des fiches détaillées sur les « victimes » des personnes considérées comme dangereuses (sans que cette notion de « victime » ne renvoie à une notion pénale, étant interprétée librement par les agents).

    Encore plus grave : alors que, depuis leur origine, le PASP et le GIPASP interdisaient de ficher des enfants de moins de 13 ans, les nouveaux décrets semblent désormais indiquer que seuls les mineurs considérés comme dangereux bénéficieront de cette protection d’âge. Ainsi, en théorie, plus rien n’empêche la police d’ouvrir une fiche pour un enfant de 5 ans ou de 10 ans se trouvant dans l’entourage d’une personne considérée comme dangereuse ou parce qu’il se trouvait dans une manifestation qui a dégénéré.

    Recoupement de fichiers

    Le rapport de 2018 précité explique que « l’accès à l’application PASP se fait par le portail sécurisé « CHEOPS » qui permet de donner accès, sous une même configuration, à différentes applications de la police nationale [et qui] dispose d’une fonctionnalité originale, en cours d’enrichissement par des développements complémentaires. Il s’agit d’une gestion de liens pertinents entre individus du fichier qui aboutit à élaborer graphiquement des sociogrammes (leader d’un groupe, membres du groupe, antagonistes…) ».

    Cette constitution de graphes sociaux fait directement écho à l’entourage des « groupements » décrit plus haut. Mais ce commentaire renvoie aussi à une autre réalité, décrite par la CNIL dans son avis préalable : de nombreuses catégories d’informations comprises dans les trois fichiers « seront alimentées manuellement par d’autres traitements » – les agents nourriront les fichiers PASP, GIPASP et EASP en allant manuellement chercher des informations dans d’autres fichiers. Pour leur faciliter le travail, les nouveaux décrets prévoient que les notes individuelles mentionneront si la personne concernée est aussi fichée dans l’un des 5 autres grands fichiers de police (TAJ, N-SIS II, fichier des personnes recherchées, FSPRT, fichiers des objets et véhicules volés ou signalés).

    Reconnaissance faciale

    Autre nouveauté facilitant considérablement le recoupement des fichiers : les décrets prévoient que le PASP, le GIPASP et l’EASP participent non seulement à la sécurité publique, mais désormais aussi à la « sûreté de l’État », qui est définie comme recouvrant les « intérêts fondamentaux de la Nation ». Il s’agit d’une notion très large, que la loi renseignement de 2015 a défini comme couvrant des choses aussi variées que « les intérêts économiques et industrielles majeurs de la France », le respect des engagements internationaux pris par la France ou la lutte contre les manifestations non-déclarées et les attroupements. Un des intérêts de cette notion juridique est de donner accès aux photographies contenues dans le fichier TES, destiné à centraliser les photos de tout détenteur de passeport et de carte d’identité. Une fois obtenues, les photographies pourront être ajoutées au PASP ou au GIPASP et, pourquoi pas, aussi au TAJ, où elles pourront être analysées par reconnaissance faciale (dispositif que nous avons déjà attaqué devant les tribunaux).

    D’ailleurs, les décrets de la semaine dernière ont pris le soin de supprimer la mention qui, depuis leur origine, précisait que le PASP comme le GIPASP « ne comporte pas de dispositif de reconnaissance faciale ». En lisant l’avis de la CNIL, on comprend que le projet initial prévoyait carrément d’ajouter un nouveau dispositif de reconnaissance faciale dans le PASP et le GIPASP, afin d’identifier automatiquement les fiches correspondant à la photographie d’une personne : « l’interrogation par la photographie doit constituer une nouvelle possibilité d’interrogation du traitement (à l’instar du nom) […] aux fins de déterminer si la personne dont la photographie est soumise figure déjà dans le traitement ». Ce nouveau système n’apparaît plus dans les décrets publiés, le gouvernement ayant sans doute préféré créer des ponts entre les différents dispositifs existants plutôt que de déployer une nouvelle infrastructure complexe. Ou peut-être a-t-il simplement préféré remettre à plus tard la légalisation de cette fonctionnalité controversée.

    Conclusion

    Alors que la loi sécurité globale autorise des techniques de captation d’informations en masse (drones et caméras piétons), ces trois nouveaux décrets concernent la façon dont ces informations pourront être exploitées et conservées, pendant 10 ans. Si, via la loi sécurité globale, tous les manifestants pourront être filmés en manifestation et que, via le fichier TAJ, une grande partie d’entre eux pourra être identifiée par reconnaissance faciale, le PASP et le GIPASP leur a déjà préparé une fiche complète où centraliser toutes les informations les concernant, sans que cette surveillance ne soit autorisée ni même contrôlée par un juge.

    L’ensemble de ce système, aussi complexe qu’autoritaire, poursuit l’objectif décrit dans le récent livre blanc de la sécurité intérieure : faire passer la surveillance policière à une nouvelle ère technologique avant les JO de 2024. Nous préparons notre recours pour contester la validité de ces décrets devant le Conseil d’État et serons samedi 12 décembre dans la rue, comme tous les samedis désormais, pour lutter contre le fichage généralisé et la surveillance des manifestants.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Ismaël Dupont, responsable PCF Finistère.

    Après des sénatoriales où le PCF avait monté sa liste, les communistes feront-ils l’union avec le PS pour les régionales et départementales. C’est leur souhait, répond Ismaël Dupont, PCF Finistère.

    Entretien

    Fin septembre, le PCF et ses alliés ont voulu marquer leurs différences avec le PS et vous avez créé votre propre liste. Vous avez fait plus de 8 % des voix, ce qui a fait chuter le PS qui n’a obtenu qu’un sénateur… Une Bérézina a dit la droite. Pourquoi ce désaccord avec le PS ? Y avait-il des histoires de personnes où Jean-Jacques Urvoas devenait la cible à faire tomber ?

    La clé des succès de la gauche aux municipales de mars et juin 2020 a été le rassemblement. Nous avons construit des majorités. C’est un rassemblement qui se faisait sans base hégémonique. Pour les sénatoriales, nous étions favorables à un accord. Mais, pas d’accord pour la quatrième position, non éligible. Nous n’étions pas non plus d’accord pour la candidature de Jean-Jacques Urvoas, en troisième position sur la liste. Ce n’est pas une histoire de personne. Nous n’avions pas de cible. Tout simplement, il symbolisait une position très droitière du PS, très hollandaise. Nous aurions préféré une liste plus ouverte et non pas que le PS désigne cinq candidat(e)s sur six. Nous avions donc décidé de construire une liste aux sénatoriales avec Nouvelle Donne, Génération.s, Radicaux de gauche et Place publique.

    Allez-vous donc réussir à reconstruire une alliance avec le PS pour les élections régionales et départementales qui pourraient se dérouler en juin 2021, dans six mois ?

    Le PS a donné des signes pour reconstruire, après l’échec de sa stratégie. Le 10 octobre dernier, à Pont-de-Buis, tout le monde était là, sauf la France Insoumise qui avait fait savoir qu’elle ne souhaitait pas être associée au PS. Nous avons dit que nous souhaitions nous rassembler avec d’autres mouvements et partis politiques en tenant compte des contraintes économiques et sociales qui existent. C’est-à-dire, définir un projet de gauche pour le conseil départemental et le conseil régional.

    Pensez-vous à certains cantons précis pour ces élections départementales en Finistère ? Seriez-vous vous-même candidat sur le canton de Morlaix ?

    Rien n’est décidé. Il n’y a pour l’instant aucun accord entre les forces de gauche. Le changement de scrutin, avec des binômes sur de grands cantons, nous donne l’occasion de montrer la diversité de la gauche. Aujourd’hui, la majorité départementale PS, est assez étriquée. Si on veut garder ces deux assemblées à gauche, il faut de la pluralité. Ces collectivités sont menacées. Les Verts ne font pas d’alliance de premier tour aux régionales.

    On a vu récemment le PCF voter contre une extension de ferme laitière à Plouigneau. Est-ce à dire que vous verdissez votre projet ?

    Ce n’est pas quelque chose de nouveau au PCF. Depuis les années 1960, nous défendons une agriculture à taille humaine et respectueuse de l’environnement. Nous sommes pour une transition écologique de l’agriculture. Ce qui nous différencie des Verts est peut-être notre approche. Nous sommes conscients que nous avons besoin d’énergies.

    Sur le nucléaire, par exemple, vous avez des clivages avec les Verts…

    Oui, les positions nationales de nos deux partis diffèrent sur la question nucléaire. Mais, en 2015, nous étions allés assez loin dans la mise en commun de nos programmes. Nous mettons en avant les questions sociales. Mais pour l’heure, l’idée de partir seul comme le font les Verts au premier tour pour les régionales ne nous semble pas opportune. C’est illisible pour les électeurs.

    Pour revenir au PS, vous êtes également très éloignés de figures comme Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, même si vous, le PCF, siégez au sein de la majorité d’Isabelle Assih (PS), nouvelle maire de Quimper… ?

    Oui, Bernard Poignant peut me faire dresser les cheveux parfois ! Mais, à Quimper, comme à Morlaix ou à Brest, nous faisons partie de majorités plurielles. Au PCF, nous ne fuyons pas les responsabilités.

    Jean-Yves Le Drian, ex PS, est aujourd’hui ministre du Président Macron. Quel est votre regard sur l’homme politique qui a présidé la région Bretagne de 2004 à 2015 ? Loïg Chesnais-Girard est son héritier…

    Je ne l’ai jamais considéré comme un allié. Nous avons eu différentes approches par le passé, mais en 2015, lors d’un vote interne au PCF Bretagne, près de 95 % des communistes avaient voté pour une alliance avec le Front de gauche et non pas avec Le Drian. Aujourd’hui, nous sommes dans un autre contexte. Il est envisageable de partir avec Loïg Chesnais Girard s’il rompt avec la politique de Macron et ne fait pas d’alliance avec les macronistes. Son intérêt est d’avoir une bonne équipe à gauche. Il y a une profonde colère de la population à l’égard de la politique de Macron. Il faut de la clarté politique.

    Concrètement, que demandez-vous ?

    Nous souhaitons quatre cantons en Finistère, avec des titulaires, et dans des secteurs gagnables même si tout le Finistère est gagnable ! Pour les Régionales, si nous trouvons un accord avec la majorité sortante, nous demandons huit élus, deux par département.

    Christian GOUEROU

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

    A lire égalementFinistère. Bernard Poignant (PS) répond au dirigeant PCF (OF.fr-4/01/21-17h22)

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  • Luis Arce et David Choquehuanca (Président et Vice-Président de l'Etat multinational de Bolivie)

     

    Que la Pachamama vous accorde

       santé et force pour continuer la lutte

    jusqu’à la victoire, toujours !

     

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