• C'est à partir de lettres de dénonciations, que le Procureur général et ministre de la justice de Pologne, le réactionnaire et anticommuniste Zbigniew Ziobro, a saisi le Tribunal constitutionnel.

    Dans ce pays membre de l'Union européenne, la persécution des communistes est monnaie courante et ne suscite aucune inquiétude, aucune réaction de la part des "progressistes" tellement attachés aux droits de l'Homme.

    Article et traduction Nico Maury

     
    Le Ministre de la justice de Pologne demande l'interdiction du Parti communiste polonais
     
    Le procureur général de Pologne, le Ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, a déposé une requête auprès du Tribunal constitutionnel visant à interdire le Parti communiste polonais (KPP).

    "Des mesures dans ce domaine ont été prises à la demande de personnes. Dans les lettres adressées au parquet, elles indiquent que le Parti communiste polonais, entre autres, faisait référence dans son programme et ses pratiques aux méthodes totalitaires du communisme, ce qui est incompatible avec la Constitution polonaise", lit-on dans la lettre du Ministre polonais de la Justice.

    Ziobro estime que "fixer l'objectif d'introduire un système communiste en Pologne, sur le modèle de la Russie soviétique, est un appel aux méthodes et pratiques totalitaires du communisme". Il demande ainsi au tribunal constitutionnel de déclarer les buts et les activités du KPP incompatibles avec la constitution polonaise.

    Un anticommuniste et un militant d'extrême droite

    Zbigniew Ziobro a déjà été ministre de la Justice de 2005 à 2007 et l'est de nouveau depuis 2015. Il a été membre du parti d'extrême droite conservateur Droit et justice (PiS) et est le fondateur de Pologne solidaire, un parti ultra-catholique conservateur opposé à l'avortement et au mariage homosexuel.

    Le 16 novembre 2015, Zbigniew Ziobro est nommé ministre de la Justice et procureur général dans le gouvernement de Beata Szydło (PiS).

    En décembre 2017, dans le cadre de la politique de « décommunisation » menée par Droit et justice, il saisit le Tribunal constitutionnel pour faire abroger la disposition du Code pénal polonais prévoyant la prescription des crimes commis par les fonctionnaires du régime communiste.

    Le Parti communiste polonais a été fondé en 2002. Depuis cette date, les membres du KPP sont régulièrement persécutés.
     
     
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    La Fédération CGT des cheminots a renoué des liens avec la CTC (Centrale des Travailleurs de Cuba) depuis 2017. Comme souvent avec les cubains, ils ont souhaité que ces nouvelles relations soient officialisées politiquement. Une délégation s’est donc rendue dans l’île rebelle en mai 2019 (nous devions le faire en 2018, mais le conflit social contre la réforme ferroviaire a bousculé les calendriers).

    Même si ce n’est pas l’objet du texte, je veux tout de même dire quelques mots sur ce voyage, et ce qui m’a frappé chez les cubains. On ne peut évidemment pas prétendre connaître un pays après seulement 8 jours, mais certaines choses sautent aux yeux :

    Tout d’abord, il y a la résilience des cubains. Ils ont des dizaines de projets pour améliorer la vie du peuple. Mais avec le blocus, presque rien ne peut être mené à son terme normalement. A chaque fois, il manque peu de chose mais le projet s’en trouve bloqué. Qu’à cela ne tienne, ils s’adaptent, changent d’angle, lancent un nouveau plan… bref, là où certains baisseraient les bras, eux ne se découragent pas. C’est une qualité admirable, qui force le respect.

    La transparence est une seconde caractéristique étonnante. En tant que délégation officielle, nous sommes plutôt habitués à ce qu’on nous montre des « villages Potemkine ». C’est d’ailleurs une démarche naturelle qu’un syndicat montre plutôt ce qui marche et taise ses difficultés. Pourtant, à Cuba, aucun interlocuteur n’a refusé de parler des difficultés, y compris des conflits qui peuvent exister sur les salaires ou l’affectation des ressources, et la manière de les régler. Pas non plus d’hésitation à évoquer des erreurs commises ou des contradictions. Les cubains considèrent qu’ils sont forts justement parce qu’ils sont lucides. Ils veulent améliorer le réel et pour cela il faut le mesurer précisément. C’est une grande leçon.

    La culture des cubains est impressionnante et elle est visible partout. Que ce soit l’omniprésence des musées, galeries, théâtres, ou les discussions au hasard du marché avec un peintre qui connait mieux les grands maîtres français que nous, ou avec une étudiante qui nous questionne sur des romanciers français que nous ne connaissons même pas… C’est sans nulle doute un acquis de la Révolution et une situation que je n’avais jamais rencontré dans un autre pays.

    La fête des travailleurs est également un moment marquant. Dans nos pays capitalistes, les médias suggéreraient que les mobilisations sont mises en scène. Pourtant, certains signes ne trompent pas. Le retentissement des klaxons dans les rues jusqu’à 2 ou 3h du matin la veille du 1er mai, l’ambiance festive où que l’on aille, les efforts de gens qui se déplacent à pied sur des kilomètres pour assister au défilé à La Havane, et la petite rivalité joyeuse entre chaque hôpital, école ou entreprise qui défile et qui fait le plus de bruit possible au moment où le speaker les cite quand ils passent devant la tribune… C’est vraiment la fête et elle “appartient” aux travailleurs.

    Ce premier voyage donne donc envie d’en voir et d’en découvrir plus. Mais nous y étions avant tout pour les rencontres syndicales et politiques.

    Les premières discussions ont abordé rapidement les espoirs économiques du pays, les objectifs en matière de tourisme, la volonté de faire de la zone portuaire de Mariel un hub pour les marchandises des Caraïbes, la recherche de partenaires pour exporter les molécules médicales issues de la recherche scientifique cubaine, etc…

    Dans ce cadre, un grand plan de remise en état et de développement du réseau ferroviaire a été lancé (les cubains ont en effet jugé que les ressources nécessaires étaient moins importantes pour le rail que pour la route). Des projets sont en cours sur la signalisation avec les russes, des voitures voyageurs chinoises toute neuves devaient être livrées, et un partenariat avec la SNCF devait être signé pour la réfection d’un atelier d’entretien des locomotives avec du transfert de technologie. La première étape consistait à fournir assez de trains pour amener les travailleurs de La Havane à Mariel et nous avons pu visiter la nouvelle gare et la voie totalement refaite.

    Mais évidemment, ces plans se sont heurtés au durcissement délirant du blocus par Donald Trump. Déjà l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro au Brésil avait privé les cubains de partenaires commerciaux (le président d’extrême-droite a immédiatement stoppé les exportations de poulet en direction de Cuba par exemple). Mais la veille du 1er mai 2019, Trump annonçait l’entrée en vigueur de l’article 4 de la loi Helms-Burton. Par la suite il a engagé des mesures supplémentaires pour empêcher le tourisme, les investissements ou encore l’envoi d’argent à Cuba par la diaspora… Si bien que l’ensemble du peuple cubain est littéralement étouffé. Aux dernières nouvelles, la faim de la période spéciale n’est pas encore présente mais les files d’attente pour se procurer les éléments essentiels à la vie quotidienne sont réapparues.

    Dans les mois qui ont suivi, la Direction SNCF a annoncé l’abandon du projet de partenariat alors qu’il devait être signé, qu’il était financé par l’Agence Française de Développement, et que toutes les difficultés juridiques avaient théoriquement été levées. Mais comme dans le cas de l’Iran, le gouvernement français s’est couché devant les menaces étasuniennes.

    La Fédération des cheminots a dénoncé par courrier cette situation, auprès de l’ambassadeur US et du Président de la République (sans qu’aucun des deux ne daigne répondre !). Mais nous ne pouvions pas en rester là. Notre conception de l’internationalisme ne s’arrête pas à ce que nous appelons « la solidarité de papier » (motions, courriers…). Nous voulons agir concrètement. C’est d’ailleurs un point commun que nous nous sommes trouvé avec les cubains qui, lors de notre séjour, nous disaient « nous préférons des actes modestes à de longs discours pleins de promesses jamais réalisées ». C’est donc dans cet esprit que nous sommes revenus de Cuba.

    Depuis 2018, nous avions déjà mis en œuvre un projet concret : les cubains nous ont ouvert leurs campismos et grâce à cela nous envoyons 200 enfants de cheminots français en colo à Cuba chaque année. En 2019, nous avons développé l’initiative en faisant amener à chaque enfant du matériel scolaire pour le donner à des écoles cubaines. Mais tout cela restait largement des initiatives de la Direction fédérale. Or pour être efficace, une démarche doit être diffusée chez les militants pour qu’ils en deviennent eux mêmes les relais. Fin 2019, nous avons fait réaliser un tee-shirt pour que les syndicats le vendent et dont le bénéfice alimenterait une initiative à venir. Cela permettait d’afficher sur soi une dénonciation du blocus et cela représentait aussi une contribution financière à la solidarité internationale. Près de 10.000 € ont ainsi été collectés.

    Avec le confinement, et le blocus américain imposé y compris sur les matériels médicaux, la situation économique ne s’est pas améliorée. Nous avons donc décidé que notre collecte devait être utilisée immédiatement.

    Grâce à un contact sur place, nous avons appris que les CDR (Comité de Défense de la Révolution) étaient mobilisés dans un effort national pour l’autosuffisance alimentaire. Des centaines de jardins de quartier ont été créés. Cette initiative à d’ailleurs attiré les critiques et les railleries de la mafia de Miami, ce qui fait dire aux cubains que leur mobilisation est efficace. Après discussions avec les responsables cubains, ils nous ont proposé que notre argent soit utilisé pour l’irrigation de jardins collectifs.

    Notre collecte est partie, non sans difficulté car une seule banque française accepte encore de faire des virements à Cuba ! Là encore la loi étasunienne s’impose sans que notre gouvernement n’y fasse quoi que ce soit.

    Le 28 septembre, à l’occasion des 60 ans de la création des CDR par Fidel, un premier bilan sera fait concernant les jardins. Espérons que la mobilisation du peuple puisse atténuer un peu la violence du blocus. Dans tous les cas, nous devons mobiliser nos propres organisations pour multiplier les gestes de solidarité car les cubains subissent une injustice terrible.

    La Fédération des cheminots proposera de nouvelles initiatives (politiques et financières) en ce sens dès la rentrée.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Entretien avec , coauteur de : Quand l’espoir venait de l’Est, paru aux éditions Delga, 2020

     

    En novembre 2013, “ONT” chaîne TV biélorusse, a dépêché à Thil une équipe de tournage. Elle a réalisé un reportage sur le sujet. Il a été diffusé en mai 2014 à l’occasion du 70-ème anniversaire de l’évasion des jeunes filles. Voici  le lien de la version française que j’ai doublé en 2014 :

    De même qu’un petit reportage de quelques minutes diffusé par FR3-Lorraine en juin 2014 dans le cadre du 19-20 :

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  • Que se passe-t’il en au ? Comment expliquer la propagande à base de fausses nouvelles intensément diffusée en France ? Le journaliste l’un des rares à s’être vraiment rendu sur place publie un livre enquête : Ouïghour pour en finir avec les fake news. Il a accepté de répondre aux questions d’Initiative Communiste

    Initiative Communiste : Qui n’entend pas depuis de long mois les pires propos contre la Chine. Es-tu de ces éditorialistes répétant des éléments de langages d’ambassade, ou de ces journalistes qui ont été voir de leurs yeux ce qu’est la réalité sur le terrain ? As-tu pu aller au Tibet, au Xinjiang ?

    Maxime Vivas : Je suis allé au Tibet en 2011 avec un grand reporter du Monde et un grand reporter du Figaro.

    Instruits pas des journalistes, des auteurs, des intellectuels divers, des tibétologues savants, nous avions à constater que la culture tibétaine, sa langue, sa religion étaient éradiquées par les autorités chinoises, par ailleurs coupables d’un génocide. Or, nous avons vu au contraire les temples et monastères débordant de moines et de fidèles, des prières dans la rue, la montagne souillée par des signes religieux (ça m’a agacé), la langue tibétaine utilisée pour les panneaux indicateurs, les journaux, la radio, la télé, dans les écoles (enseignement en tibétain jusqu’à la fac). Nous avons visité une université pourvue de dizaines de milliers d’ouvrage en tibétain, nous avons assisté à des spectacles de folklore tibétain, nous avons vu des mamans avec plusieurs enfants (la politique de l’enfant unique n’a jamais été en vigueur au Tibet). En lisant des ouvrages, non pas du gouvernement chinois (on ne m’aurait pas cru) mais d’amis du dalaï lama (dont l’exploratrice française Alexandra David Néel) et du dalaï lama lui-même j’ai appris et j’ai dit que le servage, voire l’esclavage existaient jusqu’en 1959 (date de la fuite du dalaï lama) que les enfants naissaient parfois avec des dettes (les dettes héréditaires, promptement abolies, par Beijing). Mieux, de meilleures conditions de vie ont favorisé le doublement de la population et de l’espérance de vie (qui est passé de 37,5 ans à 67 ans). Et enfin, la langue et la culture ont connu un essor fulgurant par la scolarisation de tous les enfants (contre 5 % avant : les moines et les aristocrates). Bref, le Tibet n’est pas un paradis, mais c’était un enfer.

    De retour en France, j’ai écrit un livre, mes confrères ont écrit de longs articles, mais dans aucun on ne lisait que la culture tibétaine, sa langue, sa religion étaient éradiquées par les autorités chinoises, par ailleurs coupables d’un génocide.

    Il n’empêche que j’entends encore dire ces bêtises dès que je parle du Tibet. A croire que tout le monde est abonné à l’Obs et à Libération.

    Quant aux éléments de langage d’ambassade, je dirai ceci : je ne suis pas « prochinois », je ne préconise pas l’imitation par la France du système politique, économique, médiatique, policier, judiciaire chinois. Pas davantage je ne les invite à nous copier. J’ai été membre du PCF, un parti très anti-PCMLF (Parti communiste marxiste-léniniste français, prochinois). Mais j’estime qu’un journaliste devrait respecter la Charte des journalistes comme un médecin le serment d’Hippocrate. « D’abord, ne pas nuire ». Hélas, la plupart de mes confrères ne l’ont même pas lue. Je discutais ces derniers temps avec un étudiant en 3ème année d’étude de journaliste et avec un autre qui venait d’avoir son diplôme : aucun ne l’avait lue. Moi, je l’ai publiée dans les premières pages de mon livre sur les . La plupart de mes confrères sont des perroquets. Voyez comme ils sont passés,  tous ensemble, de Venezuelaaaa à Ouïghoooouuurs. Voyez comment ils qualifient tous, mécaniquement, les manifestants de Hong Kong de « manifestants pro-démocratie ». Aucun, jamais n’a qualifié ainsi les manifestants qui sont sortis dans la rue en Bolivie pour exiger le départ des putschistes qui avaient renversé le président élu, Evo Morales.

    Initiative Communiste : Toi qui es donc un fin connaisseur de la Chine, ce que tu as observé au Xinjiang correspond- il  à ce que l’on entend dans certains médias ici en France ?

    Maxime Vivas : Je ne suis pas « un fin connaisseur de la Chine » mais j’en connais autant que nos spécialistes qui se lisent entre eux. J’ai répertorié dans mon livre qui sort avant Noël (un cadeau « clivant » !) les journalistes, auteurs, intellectuels divers qui sont allés au Xinjiang et qui, par suite, nous alertent sur le drame des Ouïghours. Il y en a un, Adrian Zenz, un évangéliste foldingue homophobe et misogyne, habité par dieu qui lui commande, dit-il, une croisade antichinoise. Il est allé au Xinjiang, en touriste, en 2007.

    A part lui, il y en a un qui étudie cette région depuis des années et qui s’y est rendu deux fois (en 2016 et 2018). Et c’est moi. Les autres n’y ont pas mis les pieds ni même fait l’effort d’enquêter. Ils se bornent à répéter ce que disent deux ou trois enfumeurs (que je mets à nu dans mon livre). Les politicards atlantistes les lisent, répètent ce qu’ils ont lu et ils valident ainsi les fake news. C’est la fameuse « circulation circulaire de l’information » dont parlait  le sociologue Pierre Bourdieu.

    Je donne en début de mon livre un florilège des sévices prétendument infligés aux Ouïghours par les autorités chinoises. Tout est inventé. Quand c’est traçable (et j’en donne de nombreux exemples) on découvre que c’est faux. Il faut bien comprendre que nos médias sont atlantistes, couchés devant Washington. Comme l’Union européenne, comme la France.

     Initiative Communiste : Si les USA voient en la Chine un pays ennemi qui rendrait caduc leur « America first », nous aboyons avec eux, en dépit de nos intérêts. Du racisme anti-chinois de Tintin au Tibet en passant aux campagnes en faveur de l’effroyable régime féodal du dalai lama jusqu’à celle à la mode actuellement de désinformation sur le Xinjiang et le coronavirus, n’y a-t-il pas une continuité dans une propagande de guerre des impérialismes occidentaux recherchant d’autant plus la confrontation que la Chine socialiste s’est libérée du joug colonial pour devenir la première puissance économique et scientifique mondiale ?

    Maxime Vivas : Pour répondre à la déferlante de mensonges sur le Xinjiang, il me faudrait citer des pages entières de mon livre « Le dalaï lama pas si zen » tant j’y vois la même matrice du même mode opératoire. On pourrait croire que les instigateurs des campagnes mondiales de mensonges ont un logiciel unique pourvu d’un clavier universel à quatre touches sur lesquelles il suffit de cliquer pour que ça démarre.

    Touche 1, la stérilisation des femmes. Touche 2, le génocide. Touche 3, la culture éradiquée. Touche 4, la religion opprimée. Ces quatre thèmes de la propagande occidentale, je les ai trouvés, à l’identique, pour le Tibet et pour le Xinjiang. C’est sur ces thèmes simplistes et répétitifs que se basent les campagnes internationales qui font naître les slogans « Free Tibet, free Ouïghours ».

    Or, cette unanimité du clan atlantiste dans la critique de la Chine, sur tous les sujets, et toujours, n’a pour résultat tangible que de montrer à l’Oncle Sam notre allégeance, notre solidarité formelle dans le combat qui est le sien pour conserver son leadership mondial grâce auquel il ne se passe guère d’année sans qu’il ne massacre un peuple (lointain et faible de préférence) et qu’il ne lui vole ses ressources.

     La France de la Révolution de 1789, la France de la Déclaration des droits de l’Homme devrait pourtant se réjouir à l’idée que le poids des USA sur des dizaines de pays s’allègera par la diminution de sa puissance et donc de sa quasi-impunité. Ce combat des Etats-uniens n’est pas le nôtre. Nous ne sommes pas en compétition avec la Chine pour une première place. Nous n’avons aucun intérêt à nous en faire une ennemie. Nos remontrances ont d’autant moins d’impacts sur le géant asiatique que nous le sermonnons sur des sujets où notre expertise reste à démontrer.

    De surcroît, un passé de colonisateurs a laissé dans l’inconscient collectif de nombre de pays européens une conviction latente qu’il existe une suprématie blanche. J’en vois des preuves jusque dans les rangs de la gauche où une député comme Clémentine Autain, en dépit d’un mail que je lui ai envoyé, laisse faisander sur son compte Facebook des commentaires racistes par lesquels ses lecteurs nous apprennent que les Chinois « ne sont pas des êtres humains », mais « des barbares nazis » et des « Faces de citron ».

    Initiative Communiste :  Dans le cas du Xinjian et des Ouighours, peux-tu nous donner quelques exemples des mensonges de cette propagande de guerre contre la Chine que tes enquêtes ont pu démasquer dans ce livre ? 

    Maxime Vivas :  Mon livre fourmille d’exemples, irréfutables. Je peux en extraire ici quelques-uns.

     Grâce à l’application InVID (In Video Veritas) des mensonges peuvent être démentis sur le champ.  Cette application permet de remonter à l’origine d’une photo. Prenons, quelques exemples d’actualité :

    -Une ouïghoure au visage ensanglanté à qui un bourreau Han arrache les ongles. InVid : c’est une vidéo tournée en 2004 à Chicago en studio avec une actrice.

     – Un bébé ouïghour tenu en laisse et mangeant dans une gamelle pour chien. InVid : cette photo a été diffusée en 2015 aux Philippines par la mère (indigne) de l’enfant.

    – Un Ouïghour nu frappé au sol par un militaire ? InVid : c’est le tabassage d’un truand par un soldat indonésien en mai 2017.

     Dans mon livre, on en trouve bien d’autres, à tomber par terre. Mais l’exemple le plus récent, et le plus amusant (que j’ai appris trop tard pour le mettre dans mon livre.  Attendons la réédition, s’il y en a une) est celui de photos satellite montrant des « camps de concentration » au Xinjiang. La règle des menteurs, faux témoins, journalistes inventifs, est de raconter des horreurs qui se passent au Xinjiang, sans jamais donner d’indications qui permettraient d’aller vérifier : c’était où, quand, comment s’appelaient les méchants, etc. ? Or, avec les photos satellite, les charlatans ont commis l’erreur de donner les coordonnées géographiques exactes  (latitude, longitude). Cela donnait : 38.8367N, 77.7056E pour la première photo. Par suite, les Chinois se sont rendus aux endroits précis et ont photographié les « camps de concentration » désignés par les satellites : des centres administratifs, des maisons de retraite, des centres de logistique ou des écoles. Eljan Anayt, porte-parole du gouvernement régional du Xinjiang, a alors déclaré lors d’une conférence de presse, que « le Xinjiang est une région ouverte et qu’il n’est pas nécessaire de s’en informer par le biais d’images satellite. Tous les amis étrangers ayant une position objective, sans préjugés sont les bienvenus s’ils veulent venir sur place connaître le vrai Xinjiang ». Bref, les Chinois disent : « Venez voir qui ment » !

    Initiative Communiste : Alors que la France connait ce que sont les ravages du terrorisme islamiste, n’y a-t-il pas une complaisance de certain avec ces mêmes terroristes lorsqu’ils attaquent les Chinois, de la même manière que lorsqu’ils attaquaient hier l’Afghanistan socialiste à travers Kaboul, l’URSS ? 

    Maxime Vivas :  La Chine a connu des attentats terroristes qui ont tué des policiers, touristes, promeneurs, voyageurs, travailleurs, hommes, femmes.

    La campagne manigancée par les États-Unis sur les Ouïghours est relayée par les atlantistes européens. Je parle-là des politiciens et des médias français, qui s’accommoderaient, semble-t-il, de l’instauration d’un « État Ouïghour Islamique » en territoire chinois. « Plutôt Hitler que le front populaire », n’est-ce pas ?

    Aujourd’hui, des milliers d’apprentis-terroristes de nationalité chinoise reçoivent des formations par Al-Qaida en Syrie, participent à des activités guerrières avant de rentrer en Chine pour y poursuivre leurs sinistres activités. Les vingt-deux Ouïghours détenus un temps à Guantanamo n’ont pas été capturés en Chine par les États-uniens, n’est-ce pas ?

    C’est un point commun avec les attentats de Paris : des extrémistes religieux français se sont rendus en Syrie pour y participer au « djihad », prêts à retourner en France pour y perpétrer des actes criminels.

    Pourquoi la France refuse-t-elle en Syrie la coopération des « services » français avec les « services » chinois pour traquer les terroristes venant de nos deux pays ? Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie, a été décapité, le 16 octobre 2020, dans la rue près de son collège de Conflans Sainte-Honorine par un musulman tchétchène fanatisé. Les terroristes qui ont semé la mort en Tchétchénie, en France, en Chine sont les mêmes fanatiques, invoquant le même dieu (qui les conchierait s’il existait). La France les a soutenus en Tchétchénie contre Poutine, elle les soutient au Xinjiang contre Xi Jinping. La France a accueilli les fuyards tchétchènes (entre 50 000 et 60.000), elle commence à accueillir les fuyards ouïghours. C’est comme si, après avoir encensé les djihadistes français qui combattent en Syrie avec Al-Qaïda, elle les autorisait à rentrer au pays sans problème pour y élever leurs enfants dans la glorification de leurs combats passés et des meurtres des infidèles.

    Initiative Communiste : La crise du capitalisme, explosant avec plus de force avec la crise sanitaire d’une pandémie victorieusement soignée en Chine et dans les pays d’inspiration socialiste mais dramatiquement mal gérée par les pays capitalistes pourtant les plus riches, exacerbe les tensions. La commission européenne presse le président américain élu, Biden , d’élever le niveau des attaques contre la Chine, oubliant que c’est bien Pékin qui en mars est venu par ses livraisons humanitaires palier les graves pénuries de la France et des pays européens. Est-ce que ton livre n’est pas un solide remède pour que l’opinion ne cède pas à cette escalade guerrière ?

    Maxime Vivas :  Mon livre ne traite pas de la pandémie. Le mot Covid n’y figure pas.

    Mais vous avez raison, les pays qui ont combattu la Covid avec succès et qui ont aidé les autres pays sont la Chine (qui a fourni surtout du matériel et des médicaments) et Cuba (qui a fourni des médecins). RFI nous a appris le 31 mars 2020 que « Le gouvernement français accepte finalement, en pleine crise du Covid-19, d’accueillir des médecins cubains sur son sol. La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon sont concernés ». Ajoutons Andorre dont Macron est coprince. Nous les avons remerciés par un silence honteux. En Italie, ils ont été officiellement remerciés et ovationnés lors de leur départ pour Cuba. Mais chez nous, Macron ne voulait rien faire qui aurait chagriné Trump.

    Pour en revenir à la Chine, il faut rappeler qu’elle ne nous a jamais attaqués. Par conséquent, la Chine est un pays partenaire, un concurrent commercial, mais pas un pays ennemi. Elle ne l’a jamais été. Nous devons renforcer nos liens culturels pour mieux nous connaître et donc, mieux nous aimer. Les USA ont des bases militaires en Europe et à proximité de la Chine. La Chine n’a pas de bases militaires aux portes des USA ni de l’Europe. La France, qui n’est pas un pays vassal de l’Oncle Sam, devrait démanteler sa base politico-médiatique armée de missiles idéologiques tirés sur Beijing. Le général De Gaulle serait d’accord avec ça.

    Initiative Communiste :  La France s’était illustrée en étant l’une des premières nations occidentales à reconnaître la souveraineté de la Chine populaire première nation du monde, et s’est régulièrement opposée à des durcissements des attaques économiques contre la Chine. Elle se conforme désormais aux décisions de l’Union Européenne emmenée par l’Allemagne – après un vote en décembre 2019 du parlement européen – qui prétend renforcer ses attaques économiques contre la Chine ? Quelle est la motivation réelle de ses attaques ? Ne s’agit il pas de façon à similaire à la même politique conduite contre Cuba ou le Venezuela d’une politique qui n’a rien à faire des droits de l’homme mais tout à voir avec la défense des intérêts des multinationales du Capital et la croisade politique contre des peuples revendiquant leur inspiration socialiste ? L’intérêt des travailleurs de France n’est-elle pas, en matière économique, de santé comme de sécurité contre le terrorisme, à refuser de se laisser berner par la propagande pour au contraire rechercher une coopération mutuellement profitable ?

    Maxime Vivas :  Le 8 janvier 1964 dans un Conseil des ministres, De Gaulle a déclaré :

    « La Chine est un chose gigantesque. Elle est là. Vivre comme si elle n’existait pas, c’est être aveugle, d’autant qu’elle existe de plus en plus ».

    De Gaulle

    Pour le parodier aujourd’hui, je dirais : « La Chine est un chose gigantesque. Elle est là. Vivre comme si elle était une ennemie, c’est être aveugle, d’autant qu’elle veut être notre amie, de plus en plus ». La reconnaissance par la France de la Chine continentale, celle de Mao, comme, interlocuteur, au détriment de la Chine de Formose (aujourd’hui Taïwan) a été une véritable bombe diplomatique qui va sidérer les USA.

    Au retour de notre voyage au Xinjiang en septembre 2018, ma compagne et moi avons passé une journée à Beijing pour une émission sur CGTV, une télévision qui émet en français .Au cours de l’émission, j’ai voulu montrer que la France n’est pas peuplée de 66 millions d’affabulateurs hostiles. J’ai rappelé que mon pays s’est battu contre tous les pays qui l’entourent, contre une partie de l’Afrique, de l’Amérique latine, de l’Océanie, de l’Asie, que notre soldatesque a pillé et incendié en 1860 le Palais d’été à Beijing, une des merveilles du monde. Mais que la Chine ne nous jamais attaqués et il y a encore en France quelques journalistes qui préfèrent la vérité à la sinophobie.

    Cela dit, mon livre montre le rôle de la CIA derrière la campagne sur les Ouïghours, il chiffre, au dollar prêt, les sommes versées par une fausse ONG (un paravent de la CIA) à des organisations qui s’agitent sur la question ouïghoure. Et vous saurez le fin mot : toute cette histoire est un moment de la lutte yankee pour freiner la progressions de la Chine et faire capoter son projet pharaonique de « Nouvelle route de la soie » qui va, au total, impliquer plus de la moitié des pays du monde (hors USA) et qui part… du Xinjiang.

    Initiative Communiste : Ou peut on se procurer se livre d’utilité publique ?

    Maxime Vivas :  En principe, il devrait être en librairie avant Noël. On peut déjà le commander à la maison d’édition  par ce lien :

    https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/ouighours-pour-en-finir-avec-les-fake-news/#cc-m-product-11877632497

    Merci à ceux qui auront lu cette de faire le geste de cliquer. Entre nous (et vous le savez) nous souffrons, vous et moi, de la malédiction des amours politiques platoniques. Nos lecteurs nous aiment, nous caressent la joue, nous tapent sur le dos, nous complimentent. Après quoi, ils vont « conclure » avec des livres en bas résille dont ont parlé les médias des milliardaires. Je suis à peu près sûr que pour les fêtes, quelqu’un va m’offrir, le Goncourt, le Renaudot, ou tout autre livre promu par Télérama ou par le « 28 minutes » d’Arte, ou par « La Grande librairie » de François Busnel sur France 5. Je suis à peu près sûr que personne, dans mon entourage proche (famille, amis) ne déposera mon livre au pied d’un sapin. Je n’ai plus la place ici de développer sur ce phénomène, d’ailleurs hors sujet. Mais je vous remercie de m’avoir laissé grappiller quelques lecteurs chez vous.


     

    Maxime Vivas précise qu’ “une partie des réponses ci-dessus sont inspirées de passages de son livre « Ouïghours pour en finir avec les fake news »


     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Une centaine de salariés travaillent dans les bureaux d’études à Paris, Brest et Nantes, notamment pour fournir les flotteurs des éoliennes du projet pilote au large de l’île de Groix et de Belle-Île. Une centaine de salariés travaillent dans les bureaux d’études à Paris, Brest et Nantes, notamment pour fournir les flotteurs des éoliennes du projet pilote au large de l’île de Groix et de Belle-Île. 

    Malgré la crise sanitaire, Naval Group a réussi à maintenir des résultats positifs pour l’exercice 2020. Mais sa filiale sur les énergies marines, déficitaire depuis sa création il y a dix ans, est dans le viseur.

    Réuni mercredi, le conseil d’administration de Naval Group s’est félicité du choix, annoncé la veille par Emmanuel Macron, de la propulsion nucléaire pour le prochain porte-avions français. Un projet à sept milliards d’euros sur vingt ans, dont le spécialiste du naval de défense sera l’architecte.

    Mais l’ordre du jour a surtout concerné les résultats 2020 de l’entreprise, marqués par l’impact de la crise sanitaire. Des retards ont été rattrapés et des jalons sur des programmes ont été franchis au deuxième semestre. Ces bons résultats ont permis de limiter la baisse du chiffre d’affaires de Naval Group à 500 millions d’euros sur l’exercice, alors que 700 millions furent envisagés au printemps. Le groupe évite aussi les pertes pour 2020, avec un résultat positif qui atterrira mieux que prévu. Volontariste, le P-DG Pierre-Éric Pommellet prévoit une progression de la rentabilité, pour atteindre 8 % dès 2023, tout en maintenant la légère progression de l’emploi qui a été annoncée.

    Dans ce contexte de crise, des choix difficiles s’annoncent pour les activités non rentables. La diversification vers les Énergies marines renouvelables (EMR), initiée il y a dix ans avec la filiale Naval Énergies, est visée. Une centaine de salariés travaillent dans ses bureaux d’études à Paris, Brest et Nantes, notamment pour fournir les flotteurs des éoliennes du projet pilote au large de l’île de Groix et de Belle-Île.

    Départs de Bpifrance et TechnipFMC

    Bpifrance et la société de services pétroliers TechnipFMC, entrés en 2016 au tour de table en apportant 85 millions d’euros, viennent d’acter leur sortie du capital de Naval Énergies, selon nos informations. Ce départ solde le litige qu’ils avaient ouvert en 2018 au tribunal de grande instance de Paris. Plusieurs millions d’euros d’indemnités ont été versés.

    Naval Group se retrouve désormais seul à bord d’une structure qui a englouti 300 millions d’euros et n’est toujours pas rentable. « Le business plan prévoit une rentabilité dans cinq ans, mais cela fait dix ans que cela dure, se désole une source à Naval Group. L’énergie thermique des mers n’a pas atteint la maturité et les flotteurs des éoliennes offshore, que Naval Énergies est le seul industriel français à développer, ne sont pas encore fiabilisés ».

    Face à ces difficultés, Thales, actionnaire à hauteur de 35 % de Naval Group, fait pression pour arrêter les frais. En ligne de mire : une liquidation de la filiale ou sa vente à un nouvel opérateur. L’État, actionnaire à hauteur de 62 %, a un discours plus mesuré, craignant un effet d’image alors qu’il promeut le développement à marche forcée des énergies renouvelables (40 % du mix énergétique en 2030).

    La CFDT de Naval Group a adressé début décembre un courrier d’alerte aux élus locaux ainsi qu’aux ministres impliqués (Barbara Pompili, Florence Parly, Annick Girardin et Bruno Le Maire). « Nous sommes très inquiets sur les décisions à venir, confie une source interne. Dans la mesure où Naval Group s’engage à reprendre les salariés de Naval Énergies s’il y a un problème, Bercy estime avoir d’autres soucis ». Une décision est attendue en début d’année prochaine.

    Thierry Mestayer

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Les étudiants subissent plus difficilement ce confinement de l’automne 2020.(Photo d’illustration)Les étudiants subissent plus difficilement ce confinement de l’automne 2020.

    Entre « conditions de vie précarisées » et « stigmatisation insoutenable », la situation estudiantine alarmante préoccupe la Fédé B, la fédération des associations étudiantes de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) (Finistère).

    Pour ce confinement d’automne 2020 lié à l’épidémie de Covid-19, les universités sont fermées depuis le 2 novembre 2020. «  Les étudiant.e.s ne doivent pas être tenu.e.s pour responsable de la recrudescence de cette crise. Il est inconcevable d’empêcher le déroulement de la vie universitaire en présentiel alors que nous sommes les futur.e.s actreur.ice.s de notre société, proteste la fédération des associations étudiantes de l’Université de Bretagne occidentale (UBO) (Finistère). Nos formations ne doivent pas périr au détriment de ce qui semble être “la solution” pour résoudre cette crise. Les conséquences qui se font déjà largement ressentir, n’en seront que plus dramatiques à sa sortie. »

    Détresse psychologique

    Perte de travail, de lien social, etc. La précarité impacte la réussite d’études. « Un. e étudiant.e sur deux ne peut pas suivre correctement les cours à distance. »

    La Fédé B veut également alerter sur la santé mentale des jeunes. « Ils sont nombreux en détresse psychologique en raison de cette situation qui ne semble pas finir. »

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Reynald Roussel n’a pas pu assurer les permanences sous le confinement, mais les juristes de l’association s’en sont chargés par téléphone.Reynald Roussel n’a pas pu assurer les permanences sous le confinement, mais les juristes de l’association s’en sont chargés par téléphone.

    Le président de la Fnath de Locminé (Morbihan), Reynald Roussel, tire la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées en matière d’emploi, notamment par les personnes en situation de handicap.

    Président de la Fnath (association des accidentés de la vie) de Locminé (Morbihan), Reynald Roussel a participé à un des nombreux événements organisés en ligne à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, qui s’est déroulée du 16 au 22 novembre.

    « C’était l’occasion pour la Fnath de rappeler plusieurs de ses revendications et de tirer la sonnette d’alarme sur les difficultés rencontrées en matière d’emploi et de maintien dans l’emploi par les personnes en situation du handicap, renforcées par la crise sanitaire », indique Reynald Roussel.

    L’association qu’il préside compte 85 adhérents. « Un nombre très correct, assure-t-il. Les gens sont conscients que rester fidèles à la Fnath est important à la fois pour eux et pour les autres. L’association est en mesure de les guider pour qu’ils défendent leurs droits. »

    Le soutien des juristes de la Fnath

    Sur le secteur de Locminé, les salariés dans le milieu agroalimentaire ne manquent pas. « Parmi eux, il y en a beaucoup qui ont des problèmes de santé liés à leur emploi, explique Reynald Roussel. Si l’entreprise ne peut pas leur trouver un autre poste, ils sont obligés de reconstruire une activité professionnelle. Le médecin traitant, celui du travail, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) les aident. Mais la Fnath, par ses juristes, peut les soutenir dans certaines démarches. »

    Reynald Roussel évoque la situation d’un habitant de Guérande qui l’a récemment sollicité. Employé dans l’hôtellerie, ce monsieur, déclaré inapte par le médecin du travail, a été licencié pour faute grave par le prestataire de services et non pour inaptitude médicale. « Il n’a pas pu bénéficier d’indemnités de départ », s’indigne Reynald.

    Il évoque aussi le cas d’un Bignanais, victime d’un accident de travail, en arrêt de travail depuis dix-huit mois. « Il se fait toujours soigner, mais il ne pourra plus retourner dans le milieu agroalimentaire dans lequel il travaillait. Il est obligé de prévoir une réorientation professionnelle. À 52 ans, ce ne sera pas simple. »

    « Tout n’est pas noir »

    Certaines personnes dans une telle situation tombent dans la précarité. La crise sanitaire n’a pas épargné les travailleurs en situation de handicap. « Certains de nos adhérents, en CDD ou en intérim avant le premier confinement, n’ont pas retrouvé de travail à la sortie du confinement », constate le président. Qui souligne pourtant que « tout n’est pas noir ».

    Il pense notamment à l’aide à l’embauche de 4 000 € pour les entreprises recrutant une personne en situation de handicap. « La Fnath regrette néanmoins que cette aide ait été mise en place avec du retard, note Reynald Roussel. Elle demande que la mesure soit prolongée au-delà du 28 février 2021 comme prévu initialement afin de permettre aux employeurs de se saisir pleinement de la mesure. » L’association veille à ce que les travailleurs en situation de handicap soient reconnus comme « des personnes à part entière ».

    Contact : tél. 02 97 64 30 04 ; groupement@fnath5629.org ; les permanences se tiennent le premier jeudi de chaque mois de 8 h 30 à 8 h 45, à l’annexe de la mairie.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • La pose de la première pierre de la Maison des syndicats à Lorient. Georges Séguy, ancien résistant et militant, avait assisté à la cérémonie. Au premier plan, le maire de l’époque, Yves Allainmat.La pose de la première pierre de la Maison des syndicats à Lorient. Georges Séguy, ancien résistant et militant, avait assisté à la cérémonie. Au premier plan, le maire de l’époque, Yves Allainmat. 

    La pose de la première pierre de la Maison des syndicats à Lorient (Morbihan), aujourd’hui en danger, a été célébrée le 6 novembre 1970, en présence de Georges Séguy. Récit de ce lieu chargé d’histoire et d’engagements.

    La Maison des syndicats à Lorient (Morbihan) a dû être évacuée en urgence mercredi 2 et jeudi 3 décembre 2020. En cause ? « Un syndrome du pont de Gènes, avait expliqué lors de la réunion d’urgence avec les organisations syndicales, le jeudi même en soirée, les poteaux de soutènement présentent des défauts structurels et cela peut s’effondrer à tout moment. »

    Si aucun syndicat ne doute de la vétusté du bâtiment, ils ont tous dénoncé la brutalité et la soudaineté de l’évacuation. « Nous ne remettons pas en cause les différents rapports sur l’état du bâtiment, a notamment dit Christophe Le Port pour la CFE-CGC, mais il y a un problème de méthode. »

    La Maison des syndicats menace de s’effondrer, les organisations ont dû évacuer le bâtiment en urgence la semaine dernière. 

    Le lieu est chargé d’histoire. La pose de la première pierre de la Maison des syndicats a fait l’objet d’une inauguration le 6 novembre 1970, en présence d’Yves Allainmat, maire de l’époque.

    « La dernière des promesses »

    L’occasion pour lui de rappeler que « cette première pierre est symbolique à plus d’un titre, lit-on dans notre édition du samedi 7 et dimanche 8 novembre. Elle représente la dernière des promesses qu’il nous restait à tenir. Pas tellement facile à tenir, les dommages de guerre de l’ancienne Bourse du travail ayant été investis dans d’autres réalisations. » 

    Les dommages de guerre

    Car c’est toute la charge historique que revêt ce bâtiment. Les militants lorientais et morbihannais de la CGT engagés dans la résistance ont payé un lourd tribut lors de la Seconde Guerre mondiale. D’autres se sont pliés, dans ce cadre du Service du travail obligatoire (STO) pendant l’occupation, à la construction du mur de l’Atlantique. Lorient a pratiquement été entièrement rasée. Face à l’ampleur de la tâche pour reconstruire la ville, la CGT a reversé à la ville les dommages de guerre perçus avec la promesse future de construire une maison des syndicats.

    « Parmi les invités ce 6 novembre 1970, il y a eu Georges Séguy, résistant et secrétaire général de la fédération des cheminots CGT », se rappelle Firmin Le Long, lui aussi militant de la CGT et cheminot de la gare de Lorient. Et si Firmin comprend le désarroi des organisations syndicales aujourd’hui, il dit aussi que « les problèmes du bâtiment ne datent pas d’aujourd’hui. Comment se fait-il qu’un bâtiment datant des années 1970 présente autant de défauts ? »

    Construite sur une zone humide

    Pierre Mayol, autre figure et féru d’histoire, a bien son idée. Son affaire familiale de grossiste en légumes se trouvait juste en face côté de l’actuelle Maison des syndicats. « Ils ont construit la Maison des syndicaux à la place des baraques. Tout ce secteur est une zone humide, sous la route passe un ruisseau. En fait dans ce coin, il y en a partout, de l’eau depuis la rue Beauvais jusqu’au bout de la rue de la Villeneuve, derrière Bodélio… Et de la rue Beauvais, cela redescend à la rue de l’Eau-Courante… »

    Delphine LANDAY.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • 115e anniversaire de la loi laïque de 1905 portant séparation de l’État et de tous les cultes, DEFENDRE ET APPLIQUER VRAIMENT LA LOI LAÏQUE DE 1905déclaration du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE, 9 décembre 2020

     

    Il y a 115 ans, au terme d’une intense bataille sociopolitique à laquelle la classe ouvrière française avait contribué par l’éloquente entremise de Jean Jaurès, la française donnait corps au projet laïque de séparation de l’État et des Églises, un projet qu’avaient déjà porté successivement, sans pouvoir le mener à son terme, la Révolution française (suppression du budget des cultes par la Convention) puis la Commune de Paris.

    LIBERTE DE CONSCIENCE PERSONNELLE ET LAÏCITÉ DE L’ÉTAT

    Par son article premier, l’État républicain s’engageait à respecter et à faire respecter la liberté de conscience, c’est-à-dire le droit de croire ou de ne pas croire, ainsi que le droit, pour les croyants de toutes confessions, de croire et de prier selon leur conscience, sans ingérence de l’État et sans “droit” pour les cultes existants d’imposer par la force à leurs ouailles la manière de croire et de prier. Héritière de combats séculaires passant par le gallicanisme médiéval, par l’humanisme renaissant, par l’Édit de Tolérance (Nantes,1598), par le rationalisme cartésien, par la philosophie des Lumières, cette loi de liberté visait à affranchir la République et, par là même, chaque citoyen de la tutelle de l’Église catholique alors dominante, une institution cléricale farouchement contre-révolutionnaire et arc-boutée contre le régime républicain. D’où l’article II de la affirmant que La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun . De la sorte étaient protégés de toute forme de totalitarisme clérical non seulement les incroyants, non seulement les minorités religieuses d’alors, notamment les protestants et les juifs, mais les catholiques eux-mêmes, mis en capacité d’opiner librement en tous sujets, sociaux ou sociétaux, selon leur intime conviction.

    LAÏCITÉ ET POPULAIRE

    Loin d’instituer un athéisme d’État, la loi de 1905 donnait en somme forme légale au vieux principe formulé par Victor Hugo à la tribune de l’Assemblée nationale,L’Église chez elle, l’État chez lui. Au fond, cette loi n’était que le pendant culturel du principe de la souveraineté du peuple dont l’exigence fut au cœur de la Révolution française, spécialement dans sa phase jacobine et Sans Culottes, tant il est évident que dans un régime clérical, c’est-à-dire dominé par une ou par plusieurs religions d’État, le peuple ne saurait être souverain c’est-à-dire délibérer par et pour lui-même.

    UNE LOI SANS CESSE ATTAQUÉE

    Depuis 1905, la loi inspirée et parrainée par Briand, Clemenceau et le socialiste Jaurès, n’a cessé d’être attaquée par les pouvoirs réactionnaires : traditionnellement, ceux-ci privent l’école laïque des moyens de fonctionner correctement tout en subventionnant à milliards l’enseignement confessionnel. Mais cette loi est aussi, et de plus en plus, dénigrée par la fausse gauche “socialiste” ralliée à Maastricht; de plus en plus hostile à la souveraineté de la Nation française, et de plus en plus inféodée à une “construction” européenne supranationale, antisociale et nettement cléricale, la social-eurocratie et le PS français prétendent désormais majoritairement “ouvrir” la laïcité à la française pour faire place aux “racines chrétiennes de l’Europe”, pour enseigner “le fait religieux” dans l’école de la nation, pour institutionnaliser le communautarisme religieux à l’anglo-saxonne (c’est-à-dire donner place aux cultes dans la gestion de l’État) et pour imposer le “dialogue institutionnel avec les Églises” aux dépens des athées, des déistes et des agnostiques qui, par définition, n’ont pas de représentant religieux institutionnel.

    UNE OFFENSIVE ANTI-LAÏQUE  EUROPEENNE ET MONDIALE

    A l’échelle européenne et mondiale, la laïcité est menacée par la montée en puissance de toutes sortes d’obscurantismes et de cléricalismes :

    • catholicisme intégriste mâtiné d’anticommunisme d’État en Pologne,
    • sunnite radical porté par l’Arabie saoudite wahhabite, les Frères musulmans en Egypte (avec le soutien du Qatar) ou la Turquie néo-ottomane d’Erdogan,
    • cléricalisme affiché dIsraël déclassant ses habitants musulmans ou chrétiens en se déclarant “Etat juif”,
    • hindouisme agressif et brutalement anti-musulman du potentat indien Modi,
    • offensive mondiale fascisante des “évangélistes” nord-américains liés à Trump ou à Bolsonaro, etc.

    Cette offensive réactionnaire est particulièrement dangereuse pour les droits des femmes et des minorités; elle menace gravement la libre recherche scientifique et l’enseignement des sciences, dont l’acquisition est inséparable de l’apprentissage du doute méthodique, de la démonstration mathématique et de la méthode expérimentale. L’enjeu de cette entreprise ténébreuse d’envergure mondiale à plusieurs têtes est aussi et surtout, pour le grand capital et pour le capitalisme-impérialisme, de diviser la classe ouvrière de chaque pays, de faire diversion aux problèmes sociaux, de diviser les peuples opprimés sur la base de la religion tout en bridant le mouvement mondial des peuples vers le progrès social, l’instruction publique et les Lumières. Cette offensive obscurantiste a été formidablement accélérée par la contre-révolution mondiale des années 1980-1990 qui a détruit la RDA, le camp socialiste et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques sous couvert d’une fausse modernité, en instaurant ou en restaurant des régimes pseudo-démocratiques où prédominent désormais, de manière officielle ou officieuse, des religions d’État ou grossièrement favorisées par l’État (Russie, Pays baltes, Hongrie, Pologne…). De la sorte se reconstitue sous une autre forme, contre les classes et les peuples dominées, l’alliance réactionnaire du Trône et de l’Autel qu’avait abattue la Révolution jacobine. 

    LA LAÏCITE A LA FRANÇAISE N’A PAS BESOIN D’ÊTRE “OUVERTE”

    Car par nature, elle est universaliste puisque, de son point de vue, un citoyen est égal à un autre quelle que soit sa (non-) religion dont l’État n’a pas à connaître. Cette laïcité de visée universelle, à laquelle aspirent notamment les citoyens libanais déchirés par le confessionnalisme d’État, a d’abord besoin d’être appliquée et défendue :

    -appliquée par l’abolition du régime concordataire maintenu d’Alsace- Moselle dont les lycées publics continuent de dispenser, aux frais de l’État français, des cours de religion, et dont les cultes (catholique, juif et protestant) sont subventionnés par la République. Sont ainsi violés les droits, non seulement des athées, des déistes et des agnostiques, mais aussi ceux des musulmans qui ne peuvent vivre cette situation de privilège religieux autrement que comme une illustration du principe antirépublicain “deux poids, deux mesures”.

    -appliquée contre la pratique constante des présidents successifs de la Ve République qui, de manière sensiblement aggravée depuis Sarkozy, courtisent éhontément l’Église catholique en participant aux Synodes épiscopaux, en se faisant introniser “chanoines du Latran” par les Papes successifs, en subventionnant à milliards l’enseignement privé confessionnel (ce que dénoncent d’ailleurs les catholiques de gauches et autres croyants acquis à la laïcité). De même, les présidents et premiers ministres successifs font-il littéralement la cour au (Conseil représentatif des institutions juives de France) au repas annuel duquel ils participent régulièrement ès qualités, alors que cet organisme est largement composé d’associations confessionnelles et que son orientation coloniale et anti-palestinienne est arrogamment revendiquée au grand dam des juifs laïques et progressistes.

    -défendue contre la prétention de l’État à régenter la religion musulmane tout en soutenant des institutions comme l’UOIF, mise en place par Sarkozy, dont les liens sont patents avec la confrérie internationale réactionnaire des Frères musulmans. Or la loi laïque est formelle, elle n’interdit pas seulement les immixtions de la religion dans la conduite des affaires de la cité, elle prohibe aussi l’ingérence de l’État, celle des Sarkozy, Valls et autre Castaner, dans l’organisation interne des différents cultes. Si certaines institutions religieuses, non seulement musulmanes, mais aussi catholiques, évangéliques, juives et autres, sont encadrées et pilotées à partir de l’étranger, voire par des États étrangers, notamment par la Turquie d’Erdogan s’agissant du culte musulman, il revient à la République française, non de changer la loi laïque de 1905, ni de la “suspendre”, mais de faire respecter la souveraineté du peuple français, musulmans compris, sur le territoire de la République.

    -défendue bien entendu contre l’islamisme fanatique qui prétend, par la terreur, imposer ses contenus de pensée à l’école laïque, trier entre les enseignements, corseter la science et imposer le prétendu “délit de blasphème”. Encore faut-il, si l’on veut sérieusement saper l’ancrage de cet islamisme terroriste en France, ne pas ériger en “combattant de la liberté” (comme le fit BHL en Afghanistan) tout individu français ou étranger dont le seul “mérite” est d’avoir combattu l’Armée rouge en Afghanistan, d’avoir soutenu le séparatisme tchétchène en Russie, d’avoir combattu le panarabisme laïque et progressiste (Irak, Syrie, Égypte, Libye, Yémen…). La meilleure arme contre cet islamisme fanatique, qui terrorise à la fois les musulmans du monde entier et les habitants de notre pays, c’est que la France revienne à une politique internationale réellement souveraine, équilibrée, non alignée, privilégiant la paix mondiale et la souveraineté de tous les peuples, qu’elle soutienne les droits nationaux du peuple Palestinien, qu’elle refuse les criminelles “sanctions” frappant le peuple iranien, qu’elle mette fin aux entreprises de déstabilisation des États arabes à tendance laïque ou semi-laïque, etc. Cela implique aussi que notre pays cesse de courtiser d’authentiques tyrans, comme le général égyptien Sissi, sans parler des monarques et autres pétro-monarques ultra-réactionnaires au pouvoir du Maroc à l’Arabie saoudite en passant par le Qatar, etc. Notre peuple a aussi une grande responsabilité dans la mesure où il se doit de soutenir le grand mouvement laïque et démocratique de la jeunesse algérienne aux prises avec un pouvoir corrompu et néocolonial qui continue d’emprisonner pour délit d’opinion.

    S’ÉMANCIPER DE LA LAÏCITÉ OU S’ÉMANCIPER PAR LA LAÏCITÉ ?

    Loin de devoir “s’ouvrir” en favorisant le “dialogue institutionnel européen” avec les religions établies voulu par Bruxelles et Berlin, la laïcité doit favoriser en France et partout où ce principe sera adopté, l’émancipation de chaque individu, particulièrement celle des femmes, mais aussi l’affranchissement de chaque peuple de toute tutelle impérialiste déguisée en gouvernance religieuse. Au positif, la séparation laïque de l’État et des Églises implique la plus large ouverture vers les sciences, sur la philosophie et la pensée libre, sur la capacité pour chacun de construire son autonomie et de devenir en pratique, par le progrès social, la culture et l’instruction, citoyen de son propre pays et acteur de l’humanité en marche vers la paix et le mieux-être. Bien entendu, la séparation de l’État et des Églises est la condition nécessaire mais non suffisante d’une société fondée sur le partage des lumières et des avancées scientifiques, où, selon le mot de Marx et d’Engels, “le développement de chacun sera la condition du développement de tous”: cette société, séparée non seulement des dogmatismes de toute nature, mais de la toute-puissance du capital n’est autre que la société socialiste en marche vers la société sans classes, le communisme.

    SEPARATION DE L’ÉTAT ET DES ÉGLISES NE SIGNIFIE PAS SEPARATION DES COMMUNISTES d’AVEC LES TRAVAILLEURS CROYANTS !

    Praticiens du rationalisme critique et du matérialisme dialectique, défenseurs conséquents de la séparation institutionnelle de l’État et de toute Église, opposants résolus à tout dogmatisme, les communistes n’en tendent pas moins fraternellement la main à tous les croyants, catholiques, protestants, juifs, musulmans, qui résident et travaillent dans notre pays comme l’avait déjà fait Maurice Thorez en 1936 dans son discours de “main tendue” aux travailleurs catholiques. Cette politique rassembleuse, qui ne renonce en rien à la séparation institutionnelle de l’État et des Églises, part du constat qu’en chaque religion, il existe des millions de gens qui refusent le fanatisme et le cléricalisme et qui ne veulent que la paix, le progrès social et la liberté.

    Face à une société capitaliste, face à une mondialisation impérialiste qui n’apportent plus que fascisation, guerres et régressions sociales, que tous les travailleurs exploités, que tous les peuples opprimés, que tous les humains de bonne volonté s’unissent: c’est indispensable pour combattre le tout-profit capitaliste qui mène l’humanité à sa perte, pour que tous les humains aient accès aux ressources de la nature et du savoir, pour que tous, qu’ils croient au Ciel ou qu’ils n’y croient pas, ou qu’ils croient “autrement”, ils deviennent les acteurs solidaires des nouvelles lumières communes.

     
     

    Maurice Thorez et la main tendue du PCF aux catholiques, ouvriers, paysans…

    Source : L’HUMANITÉ, 10 août 2017

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  • La majorité du capital de cette joint-venture concernant le porte-avions de nouvelle-génération sera détenue par Naval Group (65 %). Le reste (35 %) sera détenu par les Chantiers de l’Atlantique.La majorité du capital de cette joint-venture concernant le porte-avions de nouvelle-génération sera détenue par Naval Group (65 %). Le reste (35 %) sera détenu par les Chantiers de l’Atlantique. 

    Une coentreprise va être créée pour piloter la construction du prochain porte-avions nucléaire. Naval Group en prendra la majorité du capital, aux côtés des Chantiers de l’Atlantique.

    La majorité du capital de cette joint-venture concernant le porte-avions de nouvelle-génération sera détenue par Naval Group (65 %). Le reste (35 %) sera détenu par les Chantiers de l’Atlantique. La majorité du capital de cette joint-venture concernant le porte-avions de nouvelle-génération sera détenue par Naval Group (65 %). Le reste (35 %) sera détenu par les Chantiers de l’Atlantique. (Photo d’archives François Destoc/Le Télégramme)

    La construction du porte-avions nouvelle génération (PANG) représente un investissement de 7 milliards d’euros sur 15 à 20 ans. Pour piloter ce gigantesque chantier, impliquant de nombreuses technologies de pointe et intervenants, le choix a été fait d’en confier le leadership à un unique opérateur. Naval Group, qui a la responsabilité de l’architecture d’ensemble du successeur du Charles-de-Gaulle, a été désigné pour assurer ce rôle.

    Dans cet objectif de simplification et d’efficacité, une coentreprise, associant Naval Group et les Chantiers de l’Atlantique, va être créée en début d’année prochaine, selon nos informations. Elle attend encore la validation de la Direction générale de l’armement et du ministère des Armées.

    Naval Group s’associe aux Chantiers de l’Atlantique

    La majorité du capital de cette joint-venture (65 %) sera détenue par Naval Group, qui assure aussi l’intégration du système de combat du futur PANG, des systèmes de navigation et aviation, et la production de sous-ensembles des chaufferies nucléaires. Le reste (35 %) sera détenu par les Chantiers de l’Atlantique, qui sont chargés de la construction de la coque ainsi que des équipements de vie à bord (logements, restauration, hôpitaux) et les installations auxiliaires (incendie, air comprimé, eau douce).

    TechnicAtome, qui a la charge de la conception et de la production des chaufferies nucléaires du bâtiment, est exclu de cet organe de gouvernance du projet. « Les autorités ont souhaité éviter les difficultés d’une gouvernance à trois de ce méga-projet, explique un connaisseur du dossier. Il valait mieux acter qu’il n’y avait pas de lien entre TechnicAtome, le responsable de la chaufferie, et les Chantiers de l’Atlantique, acteur supplémentaire dans ce programme militaire qui doit réaliser la coque du navire ».

    L’objectif est d’éviter ainsi les glissements de calendrier qu’a pu connaître le programme Barracuda de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA). Le premier exemplaire de la série de six SNA de la Marine nationale, le Suffren, a été livré en 2020 avec trois ans retard sur le calendrier initial. Chez Naval Group, on insiste sur la nécessaire coopération entre les trois entités pour réussir le projet et sur la bonne entente qui règne entre leurs trois dirigeants.

    Thierry Mestayer

    source: https://www.letelegramme.fr/

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