• Les deux parcs d’éoliennes flottantes se situeront dans une zone située au sud de Groix et à l’Ouest de Belle-Île-en-Mer.Les deux parcs d’éoliennes flottantes se situeront dans une zone située au sud de Groix et à l’Ouest de Belle-Île-en-Mer

    Le projet d’installations de deux parcs d’éoliennes flottantes au sud de Groix (Finistère) a fait l’objet d’un débat public retransmis via visio-conférence, lundi 7 décembre 2020. L’électricité produite pourrait arriver par le Finistère.

    Plus de soixante-dix personnes ont participé, lundi 7 décembre 2020 , à un débat public, via visioconférence, sur le projet d’installation d’éoliennes flottantes au large de la Bretagne Sud.

    Que comporte le projet ?

    Il vise à créer deux parcs d’éoliennes flottantes au sud de Groix (Morbihan) et à l’ouest de Belle-Île-en-Mer (Morbihan) ; le premier d’une puissance de 250 mégawatts (MW), le second de 500 MW, pour un total d’environ 60 éoliennes d’une hauteur de plus de 250 m. 

    Porté par le ministère de la Transition écologique, en association avec Réseau transport d’électricité (RTE) et la région Bretagne, le projet se veut novateur, puisque les éoliennes ne seront pas posées sur le fond de l’océan, comme en baie de Saint-Brieuc, en raison de la profondeur (40 m) dans la zone retenue. Elles reposeront sur un gros flotteur, lui-même relié au sol par des ancrages.

    L’État devrait dévoiler, en 2021, le lauréat de l’appel d’offres pour le premier parc éolien. Pour le second parc, il faudra attendre 2024. Les travaux d’installation ne commenceront pas avant 2024. Les éoliennes pourraient être opérationnelles à l’horizon 2028.

     
    Les deux parcs d’éoliennes flottantes se situeront dans une zone située au sud de Groix et à l’Ouest de Belle-Île-en-Mer.

    En quoi le Finistère est-il concerné ?

    Le département est susceptible d’accueillir le câble qui reliera les deux parcs d’éoliennes au continent. Cinq zones d’atterrage ont, d’ores et déjà, été définies, sachant que les embouchures des rivières (la Laïta, l’Aven, le Bélon) sont exclues : trois dans le Morbihan et deux dans le Finistère (Clohars-Carnoët - Moëlan-sur-Mer, Névez - Trégunc).

    Comment sera effectué le choix de la zone d’atterrage ? Il dépendra de l’endroit précis où seront positionnées les éoliennes. En gros, si elles se trouvent à l’ouest voire au sud de la zone retenue, l’électricité produite arrivera par le Finistère, après avoir transité par un poste électrique en mer. 

    Quelles ont été les interrogations des participants au débat public ?

    Elles ont porté, majoritairement, sur la zone d’atterrage et sur les conséquences en matière environnementale et de santé.

    Une fois tiré jusqu’au continent, le câble sera divisé en trois autres câbles enfouis dans le sol, sous une plage ou un parking, et prisonniers d’une « chambre » de béton. L’électricité transitera alors vers un poste de raccordement, avant d’être distribuée via les lignes terrestres.

    L'acheminement de l’électricité des parcs d’éoliennes flottantes aux lignes à haute-tension. 

    Certains participants au débat se sont inquiétés de la présence d’un champ électromagnétique sous la plage. « On se doit de respecter la réglementation et la limite de 100 microteslas à un mètre de profondeur. Dans les faits, dans une chambre de jonction comme celles qui sont prévues, on est entre 30 et 50 microteslas », a précisé Bertrand Bourdon, responsable de projets à concertation chez RTE.

    Autre demande de nombreux participants : l’allongement de la durée du débat public, qui doit s’achever d’ici la fin de l’année. « Un tel projet n’est pas sans incertitude et sans faille », a souligné l’un d’entre eux.

    « La fin du débat public ne marque pas la fin de l’histoire, a martelé Laurent Pavard, de la commission particulière du débat public (CPDP). La concertation va se poursuivre. Le public aura le temps de s’approprier le sujet. »

    Stéphane BACRO

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Pour la CGT, les locaux qui sont proposés à l’Orientis ne sont pas adaptés pour leur permettre de remplir leur mission.Pour la CGT, les locaux qui sont proposés à l’Orientis ne sont pas adaptés pour leur permettre de remplir leur mission. 

    Les syndicats contraints de quitter en urgence leurs locaux de Cosmao-Dumanoir, à Lorient (Morbihan), ont visité les bureaux provisoires proposés par la Ville ce mardi 8 décembre 2020.

    Ce mardi 8 décembre 2020, les syndicats, contraints de quitter en urgence leurs locaux historiques du boulevard Cosmao-Dumanoir, à Lorient (Morbihan), ont visité les bureaux provisoires mis à disposition par la ville, à l’Astrée, à l’Orientis. « Ça ne nous convient pas du tout, dit d’emblée Stéphane Le Roux, secrétaire général de l’union départementale CGT Morbihan. La surface annoncée (226 m2) en réunion n’est pas celle dont nous allons disposer. On est plutôt sur 181 m2. Au lieu des 572 à la Maison des syndicats. »

    Une autre solution ?

    Lundi, une réunion préalable à cette visite a permis à la ville de présenter la solution d’urgence proposée. « Avant même d’avoir visité les lieux, les attributions des différents espaces avaient été faites, s’étonne également Stéphane Le Roux. Nous concernant, certains bureaux sont beaucoup trop petits, d’autres surdimensionnés, et ne permettent pas de satisfaire les besoins de confidentialité qu’exigent nos entretiens avec les salariés. Nous allons demander à la ville de trouver une autre solution. »

    « Pas idéale »

    La solution de relogement de la ville est faite dans l’urgence. Le mobilier des militants est toujours dans la Maison des syndicats, les agents des services techniques sont sur le pont pour réparer et réinstaller les systèmes électriques ou de télécommunication.

    « La configuration des lieux n’est pas idéale, dit pour sa part Pierrick Simon, secrétaire général de l’union départementale Force ouvrière, on devrait réussir à fonctionner après quelques travaux. Nous allons partager le 3e étage avec la CFDT. Le mobilier n’est pas encore arrivé. »

    « Au pire moment »

    Pour FO comme la CGT, l’urgence est de connaître le calendrier clair qui va permettre à chacun de retrouver sa capacité à travailler. « Cela arrive au pire moment économiquement. Les salariés sont sous pression, parfois au chômage partiel. Il faut que nous puissions les recevoir. » Une nouvelle réunion est prévue mardi 15 décembre avec les élus. Parmi les sujets d’inquiétude, la mise à disposition de salles de réunion, « pour recevoir les salariés et organiser nos formations prévues en janvier », conclut Pierrick Simon.

    Delphine LANDAY

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • "Nous, PRCF, appelons à rallumer les lumières de la laïcité"


    Georges Gastaud et Fadi Kassem, secrétaires nationaux du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), analysent la montée de l'obscurantisme, dont témoignent les derniers attentats. Pour eux, seul un nouveau projet émancipateur et communiste peut lutter contre.


    Il est donc possible en France, en 2020, de décapiter en pleine rue un professeur "coupable" d'avoir expliqué et défendu, avec sa pédagogie propre et sur la base de documents officiels, la liberté d'expression. Comme il est possible en France, en 2020, d’égorger et de décapiter des prêtres dans une église à Nice ou dans une église de Normandie. L'heure n'est pas à ici à redire l'émotion et l'indignation. Comme eût dit Baruch Spinoza, cible par excellence de l'intolérance religieuse à son époque et premier penseur européen à avoir conçu une république laïque, "il ne faut pas rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre".

    Défendons la laïcité

    D'abord, comprendre que… comprendre ne signifie ni excuser ni relativiser (n’en déplaise à Valls). Le monstrueux islamisme fanatique et ses financeurs étrangers (notamment les pétromonarchies "amies de la France" qui ciblent notre pays depuis des décennies, sans oublier le régime de l'intégriste turc Erdogan, ce fleuron de l'OTAN) doivent être traqués et éradiqués à l'égal de tous les fanatismes contre lesquels s'est construite et reconstruite la France, de l'Édit de Nantes de 1598 au combat laïque qui conduisit en 1905 à séparer l'État de toute Église. Pas besoin de nouvelles lois liberticides, M. Macron, pour, sur-le-champ, faire implacablement respecter partout, de Strasbourg à Dijon et de l'école primaire à l'Université le principe selon lequel "la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte" : prenons tout simplement les lourdes et exemplaires sanctions qui s'imposent contre ceux qui, après explications s'il le faut, continueraient à s'asseoir sur ce principe constitutionnel et à menacer de mort les "mécréants" sur certains réseaux anti-sociaux criminels.

    "Exigeons l'autocritique des Sarkozy, Hollande et autre Macron, qui portent une lourde responsabilité dans l’affaiblissement de la laïcité par leurs politiques pyromanes"

    Mais en même temps, et précisément pour que ce principe laïque soit pleinement audible de tous et que les défenseurs sincères de la laïcité ne puissent être amalgamés aux pseudo-laïques racistes qui, sous couvert de laïcité, pratiquent le "deux poids, deux mesures" en ciblant exclusivement les musulmans (derrière la guerre contre l’islamisme et la critique légitime de l’islam, comme de toute autre religion), exigeons plus fort que soit mis fin au subventionnement d'État des cultes catholique, protestant et juif en Alsace-Moselle, ainsi qu’à Mayotte en lieu et place du décret Mandel de 1939.

    Exigeons l'autocritique des Sarkozy, Hollande et autre Macron, qui portent une lourde responsabilité dans l’affaiblissement de la laïcité par leurs politiques pyromanes en allant régulièrement au Vatican recevoir du Pape les insignes de "chanoine du Latran". Exigeons l'autocritique de Macron qui, discourant ès qualités devant le Synode des évêques, leur a promis de "réparer le lien abîmé entre l'État et l'Église" (c'est-à-dire le combat laïque et anticlérical stricto sensu qui mena à la loi de 1905 !). Serait également hautement opportune l’autocritique des militants politiques qui ont frayé voire explicitement soutenu des individus ou des associations qui véhiculent l’idéologie islamiste, confondant ainsi allègrement le combat légitime contre les discriminations et les violences dont sont victimes des citoyens français et des étrangers de confession musulmane, avec la caution inacceptable et antirépublicaine d’islamistes purs et durs – une certaine forme de haine antipatriotique ayant bien préparé le terrain sur ce sujet.

    Exigeons également que l'État et ses médias cessent d'alimenter l'amalgame entre antisémitisme et soutien laïque désintéressé au peuple palestinien brutalement colonisé (Netanyahou emploie lui-même le mot de "colonies" pour parler de l'occupation illégale de terres arabes). Quand, soutenu sur ce point par les communistes français, Chirac et de Villepin critiquaient l'annexionnisme israélien, condamnaient l'invasion atlantiste de l'Irak, défendaient le multilatéralisme onusien et ne passaient pas leur temps à déstabiliser la Libye ou à encourager de faux "combattants de la liberté" en Afghanistan et en Syrie ; quand la politique étrangère française n'était pas encore dictée par l'OTAN mais s’inscrivait peu ou prou dans une tradition d’indépendance et de souveraineté nationales ; quand la diplomatie de notre pays n’était pas caractérisée par l'obsession antisoviétique, sinophobe, cubano-phobe et russophobe des gouvernants atlantico-maastrichtiens successifs, la France était respectée au Proche-Orient et pour l'essentiel, notre sol échappait aux attentats. C'est bien moins le cas depuis que n'importe quel enragé est accueilli à bras ouverts chez nous pourvu qu'il laisse entendre qu'il combat la Chine populaire, qu'il hait la Révolution cubaine ou qu'il voue aux gémonies la Russie postsoviétique… Rappelons que le premier attentat ayant frappé la France dans les années 2010 fut celui perpétré par Mohamed Merah en mars 2012, quelques mois après l’invasion illégale et désastreuse de la Libye par Sarkozy – l’homme qui estimait que l’Arabie saoudite pratique un « islam modéré » et qui, aux mépris de la loi française, déclarait à Riyad honorer "Dieu transcendant présent dans le cœur de chaque homme" ! Cet attentat de Merah eut déjà lieu dans une école…

    Cela n'excuse en rien et n’excusera jamais les égorgeurs fanatiques, mais ce type de comportement anti-laïque n'en fait pas moins de complices objectifs de ceux qui, chez nous, ont mené une campagne fanatique pour la sécession de la Tchétchénie, pour la déstabilisation irresponsable de la Libye et pour la transformation de la Syrie en "nouvelle frontière" de l'islamisme fanatique travesti en "rébellion démocratique".

    "De l'anticommunisme aux "nouveaux philosophes"

    Cependant, le fond des choses n'est pas là : en effet, les ténèbres regagnent du terrain en France depuis le milieu des années 1970. Ce pays capitaliste, mais encore partiellement progressiste qu'était la France issue de 1789, du Front populaire, du CNR et de mai 1968, ne cesse de régresser sur tous les plans : démocratique, social, industriel, culturel même (la langue française cède tous les jours du terrain chez nous face à la pression du business-Globish). Si, chez nous, le "bloc contre bloc" entre national-racisme porté par le prétendu « Rassemblement national » et ses satellites, l’islamisme et l’euro-mondialisme néolibéral macronien est en train de disloquer une nation multiséculaire, c'est avant tout pour de graves raisons de classe et de caste. Craignant plus que tout son propre peuple frondeur (lequel avait encore donné sa mesure en mai 1968 en menant la plus grande grève ouvrière de l'histoire mondiale), notre grande bourgeoisie a tout fait depuis des décennies, sous le nom de "construction" européenne, pour détruire le "produire en France", c'est-à-dire les conditions d'existence de la classe ouvrière et de la petite paysannerie qui, toutes deux, votaient rouge et refusaient de plier l'échine. Les "bons Français" de l'oligarchie n'ont pas hésité non plus, traités européens néolibéraux, délocalisations, fusions capitalistes continentales et euro-privatisations à l'appui, pour se subordonner économiquement à l’Allemagne capitaliste où le P.C. d'Allemagne (KPD) était interdit depuis les années 1950 et où la social-démocratie encadrait la classe ouvrière via les syndicats de collaboration de classes.

    "Tout cela aux dépens du travailleur immigré honnête, musulman ou pas, fuyant la misère de l'ordre néocolonial maintenu en Afrique et au Proche-Orient"

    "Notre" oligarchie a tout fait aussi, avec le relais permanent de Giscard, puis de Mitterrand et d'une bonne partie de l’extrême gauche soviétophobe et anticommuniste, pour frapper sans relâche, discréditer, et finalement désorienter, ses ennemis principaux qu'étaient le PCF issu de la Résistance et la CGT de combat de Georges Séguy et d'Henri Krasucki. Les grands médias d'État ont tout fait aussi, particulièrement sous Mitterrand, pour applaudir comme de grandes "novations" les délestages idéologiques que l'état-major dérivant du PCF a fini par consentir, sous le nom de "mutation", pour fuir la lutte des idées et s'arrimer à la bouée de plomb du PS pro-Maastricht. "Nouveaux philosophes" et "nouveaux historiens à l'appui", les médias de la pensée unique (dite, par antiphrase, "antitotalitaire"…) ont tout fait aussi pour présenter comme un "empire du mal" cette Russie soviétique dont De Gaulle confessait pourtant loyalement en 1944, lors de sa visite d'État à Moscou, qu'elle avait "joué le rôle principal dans notre libération".

    Dans tout l'Occident "libéral" des années quatre-vingt à nos jours, le slogan fanatique "lieber tot, als rot" (plutôt morts que rouges !) que déployait la réaction allemande lors de la crise des euromissiles (1983), a donné le ton : dès lors, tout slavophile patriarcal, tout nostalgique du Tibet féodal, tout anticastriste poseur de bombes, tout taliban coupeur de mains féminines aux ongles trop rouges, est subitement devenu un "combattant de la liberté" (avec le soutien des "défenseurs de la liberté" comme Bernard Henri-Lévy, qui s’était enturbanné aux côtés des moudjahidines dans les années 1980 pour combattre l’Union soviétique !) ayant table ouverte et droit d'asile chez nous: quelle honte pour le pays des Lumières, de la Révolution française et de la Commune de Paris ! Tout cela aux dépens du travailleur immigré honnête, musulman ou pas, fuyant la misère de l'ordre néocolonial maintenu en Afrique et au Proche-Orient.

    Acharnement contre l'école et contre ses personnels

    Enfin, comment ne pas souligner la responsabilité des gouvernements maastrichtiens successifs qui démantèlent de manière continue une Éducation de moins en moins "nationale" ! Car l’attentat abject contre un professeur d’histoire-géographie-enseignement moral et civique (l’objet de l’offensive islamiste était un cours d’EMC) s’inscrit dans un contexte de dégradation, de dévalorisation et de destruction permanente de l’instruction en France, dont sont victimes au quotidien les enseignants du primaire et du secondaire – et qu’illustra dramatiquement le suicide de la directrice d’école de Pantin Christine Renon en septembre 2019. En effet,

    * quand on pourchasse et réprime les professeurs qui s’opposent à la contre-"réforme" Blanquer créant un "baccalauréat européen" (signifiant, de facto, la mort d’un baccalauréat national certes très perfectible mais qui constituait un diplôme national) et à l’ensemble des contre-"réformes" des précédents euro-gouvernements ;

    * quand on stigmatise en permanence les professeurs qualifiés d’"absentéistes", de "fainéants" à qui on ne va pas demander de "cueillir des fraises" (dixit Sibeth N'Diaye), etc. ;

    * quand des chefs d’établissement ne sanctionnent pas les comportements provocateurs quotidiens inacceptables de la part d’élèves et cèdent aux injonctions de parents d’élèves hostiles aux enseignants ;

    * quand on gèle le point d’indice des fonctionnaires depuis 2010 et qu’on instaure un jour de carence non compensé financièrement lorsqu’un enseignant est malade (moralité : autant aller en classe, ne pas faire cours et contaminer les élèves pour être payé !) ; quand on valorise des pseudos "compétences" et "projets" et qu’on impose aux enseignants de compléter un nombre infini de cases (ce qui constitue une part croissante du travail jamais pris en compte par les contempteurs des "profs fainéants") au détriment de la raison d’être du métier, à savoir l’instruction et la transmission de connaissances au service d’une réflexion critique et émancipatrice par rapport à toutes les formes d’asservissement (capitalisme inclus) ;

    * quand on déstructure la langue française que maîtrisent de moins d’enfants et d’adultes (l’illettrisme progresse grandement, y compris parmi les couches supérieures de notre pays) ;

    * quand on agit pour satisfaire les desiderata de l’UE et du MEDEF qui poussent à fabriquer "des crétins digitaux", "employables" et "compétents", happés par le "capitalisme de la séduction" et le consumérisme hédoniste, et non des citoyens critiques et éclairés ;

    alors oui, on crée les conditions pour permettre à un projet politique totalitaire, l’islamisme, de se répandre progressivement au sein des "cerveaux"enfumés d’enfants et d’adultes.

    Le communisme contre tous les fascismes

    Ajoutons que dans certains manuels scolaires, l'amalgame dit "antitotalitaire" entre le Troisième Reich exterminateur et l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, son principal vainqueur militaire, est devenu "la" vérité, avec un risque idéologique énorme : celui de criminaliser les Révolutions, à la fois la révolution rouge d'Octobre 1917 et la révolution "bleue" (pardon : "jacobine", autre gros mot !) de 1793, associée à Robespierre et aux Sans-Culottes. Et surtout, avec le risque assumé de banaliser et de réhabiliter objectivement les fascismes (scandaleusement égalés aux communistes), voire de présenter les Lumières (particulièrement Rousseau) comme la source profonde du "totalitarisme".

    Désorientation générale dont l'aboutissement présent est que les habitants déboussolés de notre pays de plus en plus implosif n'ont plus guère que le choix, faute d'un digne parti communiste mariant le drapeau rouge au drapeau tricolore, associant la laïcité à l'antiracisme et joignant la fierté nationale légitime à l'internationalisme fraternel, qu'entre une "construction" macro-européenne synonyme de casse sociale, nationale, culturelle et industrielle sans mesure, et les frères ennemis de l'islamisme radical et du pseudo-patriotisme lepéniste. Étrange "choix" que celui qui nous est proposé entre l'euro-dissolution néolibérale de la France dans l'acide de l'UE atlantique (Macron) et une nouvelle Saint Barthélémy programmée !

    "Le PRCF invite aussi les militants ouvriers et enseignants à relancer le syndicalisme de classe"

    C'est pourquoi le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), qui cultive ici et maintenant le grand héritage du PCF rouge et tricolore de 1936 et 1945, appelle les communistes à reconstruire à temps un parti communiste digne de ce nom. Le PRCF invite aussi les militants ouvriers et enseignants à relancer le syndicalisme de classe ; le PRCF propose aussi à tous les patriotes antifascistes d'édifier une large Convergence Nationale des Résistances militant pour un Frexit progressiste; c'est indispensable pour nationaliser les secteurs clés de notre économie, promouvoir une nouvelle République une et indivisible, sociale et laïque, indépendante et démocratique, fraternelle et pacifique, pour coopérer avec tous les peuples et avec tous les continents du monde. Et bien entendu, pour promouvoir de nouvelles lumières, des Lumières communes et plurielles à la fois, car portées par 70 millions de citoyens luttant pour l'émancipation sociale.

    Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    source: https://www.marianne.net/

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  • La pandémie de COVID-19 n’est pas la première épidémie respiratoire dévastatrice dans le monde, et ne sera sans doute pas la dernière. Pourtant, son origine et sa diffusion sont inédites, et sans doute liés de près à notre système économique et à notre rapport à l’. L’effondrement de la biodiversité, la dégradation et la destruction d’écosystèmes, notamment forestiers, l’élevage intensif et la crise environnementale dans son ensemble constituent autant de facteurs qui permettent l’émergence de pathogène comme celui à l’origine de cette crise. La multiplication des échanges à l’échelle du monde, encouragée par le mouvement de mondialisation et de consommation à tout-va, s’est chargé de sa diffusion large et rapide. Si quelques pays d’inspiration socialiste ou non, ayant conservé un système de santé public et performant, comme la Biélorussie, Cuba ou la Suède, ont entreprit de faire face dignement aux conséquences de la pandémie, dans de nombreux pays du monde, surtout les plus libéraux, les dégâts économiques et sociaux sont colossaux. Une fois de plus, le  produit lui-même ses propres maux, et entend bien en faire payer le prix aux classes populaires.

    Si cette épidémie et la crise qu’elle produit permet, une fois de plus, de démontrer le caractère économiquement destructeur du capitalisme, elle nous permet aussi et surtout de comprendre ce que ce système est capable de produire de plus dangereux, grâce à son rapport à la  et à ses capacités de diffusion mondiale d’un pathogène contagieux.

    En effet, la mondialisation permet le transport et la diffusion de maladie existante, par l’échange massif de marchandises issues de production délocalisés. Plusieurs exemples :

    • La Graphiose de l’Orme, un champignon pathogène des arbres du même nom, importée d’Amérique dans les années 1970, à l’origine de la quasi-disparition de ces arbres de nos paysages forestiers ;
    • Le frelon asiatique, aujourd’hui une menace grave pour nos abeilles et nos frelons autochtones, importé dans un conteneur d’Asie ;
    • La Chalarose du frêne, un champignon pathogène des arbres du même nom, importée d’Asie, dans les années 2000 et qui menace l’avenir de ces arbres dans nos paysages forestiers ;
    • La maladie de Lyme, importé d’Amérique du Nord au 20ème siècle.

    C’est cette dernière qui est la plus intéressante, par son origine et sa diffusion. En effet, c’est aussi un pur produit du capitalisme et de ses méfaits. Cette maladie infectieuse dégénérative du système nerveux et parfois incurable, est une «  », comme le SARS-COV2 à l’origine de la COVID-19.

    Les « zoonoses »sont des maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l’homme, et vice versa. Les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites. Pour « LYME » c’est une bactérie, la borrélie, pour la COVID-19, un virus.

    Pour la maladie de Lyme, cette bactérie est initialement portée par les mammifères forestiers comme le chevreuil. Les premières transmissions de mammifères à l’homme via les « tiques » ont été décrites en Amérique du Nord et en Europe au 20ème siècle. Ces transmissions ont été possibles par le développement de des activités humaines sur le milieu naturel environnant, développement capitaliste oblige, sans précautions. Les barrières naturelles qui empêchaient la transmission de pathogènes ont peu à peu été abattues par l’artificialisation de l’environnement.

    La comparaison « dialectique » entre Lyme et la COVID-19 ne s’arrête pas là. Si l’origine et la diffusion sont liées au capitalisme, l’échec cuisant dans la gestion médicale de la pandémie est lui aussi lié à ce dernier.

    En effet, la maladie de Lyme, en France et aujourd’hui, constitue un véritable scandale sanitaire. L’usage de test inefficace (lié à des conflits d’intérêts avec SANOFI, qui produit le test « Elisa », et à une volonté politique de sous-estimer la maladie) conduit à sous-estimer la diffusion de la maladie et empêche le diagnostic de certains malades. La non-reconnaissance du caractère chronique de certaines de ses formes plonge de nombreux patients dans un « désert médical » et empêche la reconnaissance officielle de leur pathologie, et complique donc leur soin. Enfin, il existe des conflits entre praticiens sur les méthodes de soin de la maladie (dans lesquelles les liens d’intérêts ne sont jamais très loin), opposants des médecins « pratiques » qui se basent sur leurs expériences pour accompagner les malades dans un protocole médicale personnalisé et des médecins « théoriques » qui refusent de s’écarter du protocole en vigueur (pourtant inefficace dans de nombreux cas). Ces débats parasites la mise en place d’une stratégie médicale générale et efficace, et rend ainsi difficile l’accès aux soins pour les malades. Voilà un récit pas si éloigné des débats médicaux liés à la pandémie de COVID-19 (Voir le livre du Professeur Péronne : « Y-a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commises ?»).

    Revenons justement à cette dernière : son origine est-elle liée à notre système capitaliste et au rapport à l’environnement qu’il instaure ? Oui ! C’est parce que ce dernier détruit massivement les barrières de protection naturelles par l’artificialisation et l’industrialisation des milieux, que des pathogènes peuvent passer plus facilement de certains mammifères à l’homme. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de l’industrialisation et de la marchandisation du vivant, via l’élevage industriel et le commerce d’espèces animales sauvages, et ainsi que de leurs déplacements partout dans le monde, pour satisfaire je ne sais quel besoin imaginaire du « capitalisme de la séduction ».

    C’est aussi le capitalisme, par le développement de la mondialisation qu’il contient, qui a contribué à une diffusion large et rapide de ce pathogène, puisqu’il n’aura mis que quelque semaines pour contaminer la terre entière. La délocalisation des productions et la société de consommation reposent en effet sur des échanges massifs de marchandises à travers les continents, sans précautions prises, puisque cela nuirait au « taux de profit » de ceux qui s’engraissent grâce à ce système.

    Enfin, les mêmes conflits d’intérêts et autres appétits de profits capitalistes ont conduit de nombreux pays :

    • A détruire leurs systèmes publics de santé
    • A minimiser les premières vagues de contamination
    • A privilégier les réponses politiques autoritaires aux réponses médicales
    • A refuser le recours à des pistes médicales n’ouvrant pas de perspectives de profits massifs
    • A privilégier la stratégie vaccinatoire, très prometteuse de profits, au mépris des autres

    Ces choix couteront la vie à de nombreux patients et seront dévastateurs d’un point de vue économique.

    Ainsi, dans le développement mondial de pandémie comme la COVID-19, et dans la crise qu’il produit, le capitalisme occupe à la fois le rôle de :

    • Facteur prédisposant
    • Facteur déclenchant
    • Facteur aggravant

    Le capitalisme est donc dangereux pour la santé et pour l’environnement, même à petite dose… Ces éléments de réflexion confirment la nouvelle phase vers laquelle il semble se diriger : « l’ ». Cela sous-entend que son existence même commence à menacer la survie de l’humanité, il est donc urgent « d’en sortir » pour « s’en sortir ».

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Navire câblier au Sri Lanka: défendons notre souveraineté industrielle!

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  • Simone de Bollardière, avec son éternel sourire, une femme hors du commun.

     

    Simone de Bollardière s’est éteinte, dans la nuit de dimanche à lundi, à son domicile de Guidel, dans le Morbihan. Elle avait 98 ans.

    Quelle femme ! Toute ma vie je me suis battue, avec mon mari, le Général Jacques de Bollardière, aimait-elle répéter.

    Les causes que Simone de Bollardière a défendues sont nombreuses. Elle s’est élevée contre la torture en Algérie, pour défendre l’honneur de la France lors de cette guerre.

    Allant même jusqu’à participer à la création d’une association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG). J’ai une grande compassion pour eux. Trop d’entre eux sont revenus, malades d’avoir vu ou entendu l’insoutenable. Simone de Bollardière en était la présidente d’honneur.

    Elle s’est opposée aux essais nucléaires français.

    Elle s’est mobilisée pour le Larzac, contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff, à la pointe du Finistère. Elle s’est dressée sur les rails à Quimperlé, pour sauver la gare et sa desserte. J’ai toujours été guidée dans mes actions par la non-violence et je souhaite que nos générations à venir poursuivent nos combats.

    À Quimperlé toujours, elle a été la première présidente de l’association familiale. Bretonne née à Nantes, elle a soutenu l’école Diwan, dès le début.

    Elle a tellement œuvré, a dit sa famille, lundi après-midi. Elle s’en est allée fatiguée, mais sereine et joyeuse. Sa vie a toujours été guidée par un souci de justice et de paix. C’était une grande humaniste, une militante. Une femme remarquable.

    Pour elle, les femmes doivent prendre leur destin en main.

    Simone de Bollardière est décédée à son domicile de Guidel, où elle habitait depuis 1962. Son mari était mort en février 1986.

    Lundi après-midi, les hommages se sont succédé. Europe écologie Les Verts Bretagne parlent d’une grande citoyenne du monde. D’une femme d’une grande simplicité, très déterminée dans les combats qu’elle menait pour la paix, pour l’égalité et l’humanité.  

    Quand Michaël Quernez, le maire de Quimperlé, évoque une combattante., une femme de valeurs. Le parvis de notre gare porte son nom (il a été inauguré en novembre 2017). On se souviendra à jamais de cette femme qui disait que désobéir est parfois un devoir.

    Les obsèques de Simone de Bollardière seront célébrées, mercredi 9 décembre, à 14 h 30, en l’église de Guidel.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Ce 6 décembre 2020, le peuple vénézuélien a voté et a donné dans les urnes une très large majorité à l’assemblée nationale au gouvernement de Nicolas Maduro. 14 400 candidats de 107 partis et organisations se présentaient devant les électeurs

    Selon les résultats partiels portants sur 82.35% des suffrages dépouillés, le grand pole patriotique – le rassemblement autour de Nicolas Maduro – obtient 67% des voix, l’opposition de droite 18%, l’extrême droite 4%. Les candidats du Parti Communiste Venezuelien obtiennent 3%, et regrettent leur absence d’accès aux médias publics et privés durant la campagne. Il obtiendrait toutefois 6 sièges soit 4 de plus qu’en 2015.

    Dans un contexte de pandémie de covid-19, au moins 5 264 104 électeurs sont venus votés dans les 14221 bureaux de vote d’après les premiers décomptes partiels, soit une participation d’au moins 31% selon ces chiffres issus de 82% des actes de votes. Lors de la dernière élections législatives, en 2017, pour l’assemblée constituante la participation s’était élevée à 41.53%. Cette participation avait varié selon les élections législatives entre 25% en 2005 et 75% en 2015. La partie de l’opposition soutenue par l’Axe USA UE a refusé de participer à ces élections.

    Le pôle patriotique remporte les législatives, l’Europe doit reconnaître les résultats

     

     

    « Le peuple a parlé et je le remercie de sa confiance. Nous allons poursuivre de là où nous en sommes : je suis au pouvoir du Palais de Miraflores pour travailler par le peuple, pour le peuple et avec le peuple » … [les partis du Grand Pôle Patriotique Simón Bolivar doivent se préparer aux prochaines échéances de 2021 qui concernent les régions] … [Tout ce que nous gagnons s’est gagné dans les urnes par le vote] Le Président Maduro en a appelé au monde entier au respect de la volonté du peuple et à la souveraineté du Venezuela.

    Et cette fois des observateurs étrangers et non des moindres peuvent témoigner de la régularité des élections et de la conformité des résultats qui font du Venezuela une démocratie.

    Ainsi donc, Ignacio Ramonet, journaliste du Monde Diplomatique et José Luis Zapatero, Président du gouvernement espagnol de 2004 à 2011, exhortent l’Europe à reconnaitre les résultats de ces élections du 6 décembre.

    Le PRCF adresse tous ses vœux de réussite à la nouvelle assemblée qui siègera à compter du 5 janvier 2021. Il se félicite des résultats obtenus et assure le Grand Pôle Patriotique Simón Bolivar qu’il continuera à tisser des liens fraternels avec les représentants du Venezuela à l’Ambassade du Vénézuela en France. Vive l’amitié entre nos peuples ! Bonne chance à la nouvelle assemblée !

    Antoine LUCI pour www.initiative-communiste.fr –

    Correspondant du Pôle monde hispanique de la Commission Internationale du PRCF


    Le message en vidéo du secrétaire général du PCV, candidat à l’assemblée nationale pour l’Alternative Populaire Révolutionnaire

    Des files d’attentes se sont formées à l’extérieur de nombreux bureaux de vote, notamment en raison des mesures de précautions prises en raison de la pandémie de covid.

     


    Discours de Chavez : « toute ma vie durant je la consacrerai au service de la nouvelle patrie. »

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • L’examen par l’Assemblée nationale de la loi dite « de sécurité globale » a vu se dérouler une séquence politique assez caractéristique des problèmes politiques auxquels Emmanuel Macron se trouve confronté.

    Sur le plan des faits, les choses sont en fait assez simples et finalement caractéristiques d’une méthode visant à faire adopter par le Parlement des textes systématiquement liberticides. Mais en veillant à en faire porter la responsabilité à l’initiative parlementaire

    La loi « anticasseurs » adoptée pendant le mouvement des gilets jaunes était d’abord une proposition du Sénat portée par Bruno Retailleau président du groupe LR. La mesure la plus critiquée consistait à donner aux préfets des pouvoirs permettant d’interdire la liberté constitutionnelle de manifestation à des citoyens sur simple décision administrative. Il y eut ensuite la fameuse loi Avia attaque frontale contre la liberté d’expression, visant à imposer une censure brutale aux réseaux sociaux. Là aussi c’était une proposition de la députée Laetitia Avia, personne n’étant cependant dupe du rôle de l’exécutif dans le processus. Fort heureusement, malgré un vote massif de la majorité présidentielle, le texte a été proprement déchiqueté par le Conseil constitutionnel.

    C’est dans ces conditions que comme d’habitude, on a demandé à deux parlementaires de se dévouer lesdéputés LREM Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, lui-même ancien policier, déposant à l’Assemblée nationale le 20 octobre 2020 une nouvelle proposition de loi. Portant essentiellement sur le renforcement des pouvoirs de la police municipale, l’accès aux images des caméras-piétons, la captation d’images par les drones et l’interdiction la diffusion de l’image des policiers.

    Fort heureusement, ce texte lui aussi lourdement liberticide a suscité rapidement de fortes oppositions. Et en particulier la fameuse mesure prévue à son article 24 interdisant de diffuser, sous peine de lourdes sanctions, des images filmées des forces de l’ordre : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »

    Il n’est pas besoin d’une longue exégèse pour constater à quel point cette rédaction ouvre la porte à l’arbitraire. Sur le plan des principes de spécialité et d’interprétation restrictive de la loi pénale, comment identifier l’intentionnalité de celui qui diffuse les images. Et si c’est pour appeler l’attention de l’opinion publique sur une infraction, le diffuseur pourrait-il être poursuivi par ce que la procédure pénale intentée contre les policiers frappeurs porterait nécessairement atteinte à leur « intégrité psychique » ? Il est incontestable que les deux policiers de l’affaire Zecler aujourd’hui en détention subissent une incontestable épreuve.

    Et le plus grave et que la simple lecture démontre, c’est que l’intention n’est pas de protéger les forces de l’ordre, mais une fois de plus, en criminalisant les réseaux, de porter atteinte à la liberté d’expression et de communication. Et ceci pour mettre les forces de l’ordre à l’abri d’éventuelles poursuites pour des violences illégales qu’elles seraient amenées à commettre. Il faut encore rappeler que la « violence légitime » dont l’État est dépositaire et que ses fonctionnaires et en particulier ses forces de police et de gendarmeries est mise en œuvre sous le contrôle de la Justice. L’organisation et l’utilisation des forces de l’ordre relève de la responsabilité du pouvoir exécutif, mais le contrôle de l’usage de cette violence, incombe à l’autorité judiciaire. C’est si clair, que le code pénal a explicitement prévu qu’elle soit plus sévèrement punies si elle a été commise par des agents publics et en particulier des policiers ou des gendarmes. Mais dans ce domaine la question de la preuve se pose de façon délicate. Puisqu’il s’agit d’agents assermentés, et leurs dépositions ont une valeur probante supérieure au témoignage d’un simple citoyen. Or depuis plus de deux ans, le déclenchement des mouvement des gilets jaunes et d’opposition à la loi de réforme des retraites, la répression policière des manifestations a pris des formes fréquemment très violentes comme l’ont précisément établi des centaines de vidéos. Et les quelques procédures n’ont été possibles que parce qu’il existait des images incontestables. Avec de nombreux observateurs, y compris des syndicalistes policiers, il n’est pas abusif de dire que la répression policière a « sauvé» Emmanuel Macron. La longue période pré-électorale qui s’ouvre en 2021 dans une situation économique catastrophique, pourrait tout à fait déboucher sur des troubles sociaux. Il est probablement apparu nécessaire au pouvoir d’Emmanuel Macron de protéger les forces de l’ordre, non pas contre des violences auxquelles elles pourraient être confrontées, mais des risques judiciaires encourus du fait de leurs comportements trop souvent brutaux et illégaux. Il y avait de ce point de vue précis, une demande syndicale assez claire. En effet, le prétexte avancé ne tient pas puisque mettre policiers et gendarmes à l’abri d’un cyber harcèlement ne nécessite absolument pas cette interdiction. Mais simplement une mise en œuvre les dispositifs juridiques existant permettant de poursuivre les harceleurs. Et d’ailleurs, ceux qui soutiennent ce texte sont bien sont bien en peine de fournir des exemples de diffusion qui aurait mis des policiers en danger. La référence à l’atroce affaire de Magnanville est simplement un mensonge. Quant au professeur Samuel Paty, il a suffi d’utiliser les textes déjà applicables et poursuivre et incarcérer ceux qui l’ont justement mis en danger en facilitant son assassinat par la communication de son nom, son lieu de travail et son adresse. Pour se convaincre de cette volonté déjà ancienne, de censure et de mise à l’abri des violences policières des poursuites judiciaires éventuelles, il suffit de se rappeler l’initiative du sénateur macroniste de l’Hérault Jean-Pierre Grand le 19 décembre 2019, présentant un amendement à la loi « Avia » contre la haine visant à réprimer lourdement la diffusion d’images de policiers intervenant dans les manifestations. Devant le tollé, l’initiative a tourné court, mais dans le camp du pouvoir personne n’en avait abandonné l’idée. Cette manœuvre vient de loin.

    Il se trouve que cet article 24 si grossièrement attentatoire à la liberté d’expression et si contraire aux articles 10 et 11 de la déclaration de droits de l’Homme a suscité une très large inquiétude et une vive désapprobation. En particulier, dans le monde de la presse et dans les organisations de défense des droits de l’homme en France et à l’étranger. Malheureusement cela n’a pas empêché les députés de la majorité d’Emmanuel Macron de voter le texte comme un seul homme rejoints par le groupe parlementaire LR et la poignée de députés du Rassemblement National. On connaît la suite, avec les trois événements qui se sont succédé en démontrant le caractère liberticide du projet. Ce furent tout d’abord les incidents de la place de la république avec la violence de l’évacuation des migrants, où des forces de police tombant dans le piège, et considérant sans doute le texte déjà applicable, se livraient sans retenue à des violences parfois spectaculaires. Il y eut ensuite la condamnation d’un commandant de police toulousain pour avoir arbitrairement arrosé de gaz lacrymogène un handicapé sur son fauteuil roulant. Le tribunal constatant que sans la vidéo la sanction de cet acte inqualifiable n’aurait jamais pu être prononcée. Et enfin la fameuse affaire Michel Zecler du nom de ce producteur de musique objet d’un tabassage en règle totalement insupportable. Chacun pouvant faire le constat d’une chose très simple, s’il n’y avait pas eu les vidéos de surveillance et des voisins, la victime aurait été poursuivie, probablement incarcérée sur les simples déclarations des policiers.

    La catastrophe politique était considérable pour Emmanuel Macron. Personne en effet ne peut douter de son implication dans l’adoption de ces textes restreignant les libertés. Face à la large mobilisation qu’il n’avait pas prévue, le Premier ministre s’est encore, s’il en était besoin, complètement déconsidéré avec une proposition farfelue de faire écrire la loi par une « commission indépendante ». Provoquant même la colère dans les rangs des parlementaires LREM pourtant habituellement d’une docilité irréprochable.

    Mais c’est surtout le Président de la république qui se retrouve aujourd’hui dans une situation politique très délicate. Il a pu surmonter la crise des gilets jaunes et les mouvements d’opposition à la loi sur les retraites grâce à la répression massive dont les participants ont été l’objet. La gestion de la pandémie si elle fut marquée par une gabegie étatique indiscutable, s’est déroulée aussi grâce à la mise en place de dispositifs particulièrement coercitifs. À ces diverses occasions, police comme justice ne lui ont pas manqué, et on suppose qu’il doit penser qu’il en aura également besoin dans l’année près électorale qui s’ouvre. Et on peut se poser la question de savoir si ces deux piliers dont il a un pressant besoin ne seraient pas en train de lui présenter la facture. Le remaniement du mois de juillet avait vu l’arrivée de Gérald Darmanin à la tête du ministère de l’intérieur muni d’une double feuille de route : d’abord de fidéliser l’électorat de droite, qui avait abandonné François Xavier Bellamy pour rallier Macron aux élections européennes. En prenant le virage que l’on a constaté sur les questions de l’islam et de l’immigration. Ensuite, donner aux forces de l’ordre les protections et les moyens matériels qu’elles réclament. La séquence qui vient de se dérouler a fragilisé le ministre de l’intérieur qui n’est plus la carte maîtresse que l’on imagine au départ. Le même remaniement du mois de juillet avait ouvert les portes de la place Vendôme à Éric Dupond Moretti, avocat talentueux et médiatique détesté par le corps des magistrats. Qui ont vécu cette nomination comme une agression et ont entamé contre le Garde des Sceaux, et par conséquent contre Emmanuel Macron une guérilla inquiétante pour le locataire de l’Élysée. Emmanuel Macron et ses amis sont très fragiles au plan judiciaire. De Richard Ferrand à Alexis Kohler en passant par François Bayrou, Ismaël Émelien, Jean-Paul Delevoye, Alexandre Benalla, Gérald Darmanin et quelques autres. Sans oublier bien sûr les ministres et hauts fonctionnaires exposés par les errements de la gestion de la première vague de la pandémie.

    Sans le soutien que police et justice ne lui ont pas compté, la situation politique d’Emmanuel Macron pourrait devenir vraiment inconfortable.

    Régis De Castelnau 
     
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  • Didier, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 102 postes seront supprimés chez Technicolor Rennes.Didier, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 102 postes seront supprimés chez Technicolor Rennes. 

    102 postes sur 286 vont être supprimés sur le site de Technicolor, à Cesson-Sévigné, aux portes de Rennes (Ille-et-Vilaine). Certains salariés, avec parfois plus de 20 ans d’ancienneté, racontent les années passées dans l’entreprise.

    « Quand l’annonce du plan social a été faite, début juillet, tout le monde a été sonné », se remet Hamid, ingénieur validation chez Technicolor. L’ex-Thomson Multimédia va supprimer 102 postes sur 286 sur son site localisé à Cesson-Sévigné – aux portes de Rennes –, spécialisé dans les décodeurs numériques.

    L’homme de 53 ans, concerné par le plan social, n’a pas pour autant été étonné, à l’image de Julien (1), la cinquantaine : « On s’attendait à ce que cela tombe sur Rennes. Mais, ce qui nous surprend, c’est l’ampleur du plan. C’est aussi le fait qu’il cible des seniors, qui ont énormément d’expérience, et qui font actuellement tourner des activités dans l’entreprise ».

    Même ressenti pour Jean-Marc, 51 ans, chargé d’affaires avec quinze ans d’ancienneté, qui a appris la nouvelle le lendemain de la signature entérinant l’achat de sa maison. « L’ampleur du plan est déconcertante. Je ne m’attendais pas à ça. »

    Le site de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine). 

    « Une lente dégradation »

    Pour Hamid, dans l’entreprise depuis vingt-cinq ans, et qui rappelle avoir vécu auparavant trois plans sociaux – conclus par des départs volontaires –, « c’est le résultat d’une lente dégradation. C’était cyclique : il y avait des années qui se passaient bien, avec de bons chiffres, et d’autres, qui se passaient moins bien. » Les salariés retracent tour à tour la fermeture des usines, la vente, en 2019, de l’activité de recherche et développement à la société InterDigital, de fortes concurrences, la hausse des prix des puces mémoires, l’endettement de l’entreprise, et, enfin, la délocalisation « du dernier fleuron électronique grand public », prévue en Inde, notamment pour la partie «  software  » (les logiciels).

    Didier est également concerné par le plan social. Actuellement développeur, il est rentré dans l’entreprise le 12 novembre 1990. L’homme de 58 ans décrit la perte de « l’aspect métier ». Il ajoute : « J’ai beaucoup donné à ma société. Il y a eu plein de joies dans mon boulot. J’ai contribué, je me suis bien éclaté ».

    Pour Julien, Technicolor « n’a plus un esprit d’ingénieur mais un esprit de financier ». Il parle « d’erreurs stratégiques régulières » comme celle de la vente, en 2018, des activités de brevets alors que l’entreprise avait été la première, par exemple, « à faire du MP3 ».

    Jean-Marc, salarié de l’entreprise Technicolor à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine).

    « L’esprit Technicolor »

    « Depuis l’annonce du plan social, l’ambiance est lourde, mais ça n’a pas fracturé la cordialité et l’esprit de groupe des salariés. Je suis très impressionné, souligne Jean-Marc. L’esprit Technicolor subsiste au-delà du plan social, à travers eux. » Les salariés ont noué de nombreux liens d’amitié avec leurs collègues et décrivent une très bonne ambiance.

    Le cinquantenaire, généreux en anecdotes, rapporte : « Des secrétaires prenaient sur leur temps libre pour exposer tous les décodeurs qu’on fabriquait. On aurait presque dit un œnologue passionné qui vous faisait visiter sa cave. Quand un client exprimait sa satisfaction ou quand un nouvel accord était signé, et que la nouvelle se répandait, c’était une diffusion de plaisir. Ce qui fait la force du site de Rennes, c’est cet engagement. »

    Julien ou encore Hamid n’imaginent pas la pérennité du site cessonnais – quand bien même la direction assure le contraire. « Le bâtiment dans lequel on est depuis 2012 est prévu pour accueillir 900 salariés. Quand on est arrivé, on était assez optimistes, dans ce bâtiment surdimensionné, c’était signe d’expansion. Depuis huit ans, il y a une réduction en peau de chagrin de la surface occupée par Technicolor », illustre le second. Jean-Marc, lui, se refuse à y croire. Il se souvient de ce contrat signé avec Orange – actuellement, le gros client de l’entreprise est Bouygues –, lorsqu’une cinquantaine de nouveaux salariés avaient été recrutés, installés dans des bâtiments éphémères, sur le parking. « Les clients peuvent nous sauver. »

    (1) Prénom modifié.

     

    Laure BESNIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

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