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  • Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)

    5partie : La stratégie d'agression
     
    Pour comprendre comment s’articulera la stratégie de ces groupes armés, il nous faut revenir sur les guarimbas, du nom donné au Venezuela à ces épisodes insurrectionnels qu’a connus le pays au cours des dernières années. Dès le jour de l’élection de Nicolas Maduro, le 14 avril 2013, Henrique Capriles, mauvais perdant appela ses partisans à prendre les rues. Bilan : 11 morts, et 78 blessés (1). L’opposition réitérera sa volonté d’engager un bras de fer avec le pouvoir en réactivant les guarimbas en 2014 (43 morts, 608 blessés), et en 2017 (142 morts, 1934 blessés). La plupart des morts sont imputables aux émeutiers, lorsqu’ils refusèrent que les citoyens puissent franchir les barricades pour accéder aux centres de soin, ou bien en assassinant des personnes suspectées de chavisme, en les égorgeant, en les brûlant vifs, en les lynchant, ou en les tuant par balle (2). Les policiers et les militaires n’échappent pas à la folie meurtrière des participants aux guarimbas, 16 membres des forces de l’ordre ayant été assassinés en 2014 et 2017, et 102 ont été blessés par balle. 
     
    Si les guarimbas étaient une tentative de déstabilisation du gouvernement élu, il parait clair, aujourd’hui, qu’elles furent avant tout une répétition des stratégies militaires de morcellement du pays. Militants de l’opposition, délinquants, paramilitaires, tous les acteurs de cette armée de l’ombre, décrite précédemment, ont tous contribué aux guarimbas (3). Ils se sont ainsi forgé une expérience de combat en commun, et ont élaboré un récit politique de cette guérilla urbaine, mêlant héros et martyrs, en consolidant ainsi la cohésion symbolique de tous les participants (4). Dans certains quartiers contrôlés, une chasse aux sorcières était lancée pour les « purifier » des chavistes qui y résidaient (5). Au fil des années, les guarimbas se sont perfectionnées, et ont permis à leurs instigateurs de tenir compte des réactions et des mouvements de l’Etat dans la reconquête des territoires. 
     
    Au niveau international, cela a permis de d’ancrer l’image d’un gouvernement oppresseur qui n’hésite pas à assassiner sa propre population. Ce récit imaginaire visait à annihiler les soutiens de la Révolution bolivarienne au sein des Peuples européens et nord-américains. 

    Cependant, la localisation des barricades et des foyers subversifs semblait répondre à une opération d’une envergure toute autre que celle de la révolte étudiante présentée par les medias. Comme l’a maintes fois rappelé le gouvernement, ces foyers de subversion ont toujours été contenus. Sur les 335 municipios qui composent le Venezuela, seuls 18 ont connu la violence des guarimbas en 2014 (5%), et 51 en 2017 (15%) (6). Comme on peut le voir, les participants à ces guérillas urbaines étaient loin de représenter une véritable menace pour l’Etat. Cependant, la particularité géographique et sociale des municipios bloqués par les guarimbas nous indique que les affrontements pourraient reprendre au sein d’un conflit militaire. L’augmentation des violences et le perfectionnement des modes opérationnels des guarimbas entre les épisodes de 2013, de 2014 et surtout ceux de 2017, nous incitent à penser que ce modèle de contrôle territorial sera une des tactiques qui s’imposeraient dans un conflit militaire. 
     
    Nous avons déjà mentionné l’importance du couloir qui relie les Andes à la côte caribéenne. C’est la voie d’approvisionnement par laquelle transitent un grand nombre de marchandises, produites au Venezuela ou importées depuis la Colombie ou via le port de Puerto Cabello (7). Comme nous l’avons déjà mentionné c’est aussi un couloir stratégique pour la vente de la cocaïne, d’où la présence de paramilitaires et de nombreux groupes mafieux. 
     
    Or, c’est dans cette zone territoriale que les guarimbas ont été les plus violentes, notamment dans certains quartiers de San Cristobal et de Merida, et dans les villes de Cabudare, ou San Diego. Ces territoires ont en commun une certaine homogénéité sociale, de classe moyenne à moyenne supérieure, qui constitue le socle de base de l’opposition radicale. Il est important de constater qu’il ne s’agit pas des lieux de résidence de la bourgeoisie ou des élites vénézuéliennes. Ces zones, bien que très actives politiquement, sont peuplées par une classe moyenne que les stratèges de la guerre qui s’annonce n’hésiteront pas à sacrifier. 
     
    Les territoires mentionnés permettent de bloquer l’approvisionnement des grandes villes en contrôlant les voies de communications. Cabudare est l’entrée de Barquisimeto depuis les Etats agricoles situés au sud. De nombreux produits destinés aux métropoles de la côte transitent par cette importante ville vénézuélienne. San Diego est situé à la périphérie de Valencia, capitale industrielle du pays, sur la route qui mène à Caracas. Cette ville est aussi établie sur la route qui conduit à Puerto Cabello, le principal port du Venezuela. Ajoutons que Barquisimeto et Valencia sont des points de passage obligés sur les axes routiers qui relient Maracaibo, et la région pétrolière du Zulia, à Caracas et au reste du pays. 
      
    D’autres villes importantes furent plongées dans le chaos des guarimbas. Ce fut notamment le cas de Ciudad Guyana (Puerto Ordaz). Cette ville se trouve au confluent de la frange pétrolifère de l’Orénoque et du bassin minier, et à quelques encablures des trois barrages hydroliques qui approvisionnent le Venezuela en l’électricité. Ciudad Guyana (Puerto Ordaz) accueille le siège des entreprises qui administrent ces richesses. Comme sur l’axe andin-côtier, le contrôle de cette ville est éminemment stratégique. 
     

    Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)Localisation des guarimbas les plus violentes le long de l’axe andin-côtier

    A Caracas, les guarimbas ont eu lieu essentiellement dans l’arrondissement huppé de Chacao, situé à l’est de la ville. A cheval sur trois axes principaux qui relient l’est et l’ouest de la capitale, cet arrondissement coupe de fait la capitale en deux. Il est aussi le poumon économique et financier du pays. 

    A chaque fois, ces zones territoriales possèdent une capacité relative de fonctionner de manière autonome, en contrôlant les voies d’approvisionnement en marchandises, ou les centres de productions situés sur leurs territoires. Cette particularité leur offre la possibilité d’annexer durablement les zones conquises.  

    Si les guarimbas avaient réussi à élever des barricades et bloquer des voies de communications capitales le temps de quelques mois, on peut saisir désormais ce qu’il adviendrait si ces mêmes acteurs se constituent en bataillon, et en viennent à défendre ces territoires aux moyens d’armes fournis par des agents extérieurs. Le Venezuela serait morcelé. L’administration centrale située à Caracas aurait toutes les peines à réaffirmer son autorité sur la totalité du territoire. 

    Cette forme de lutte civilo-militaire reste néanmoins cantonnée dans les zones urbaines et périurbaines de classe moyenne. D’autres portions du territoire sont sous la menace de la pègre et des paramilitaires. Ces derniers sont très actifs dans les secteurs frontaliers avec la Colombie et dans certaines zones rurales du pays. Quant aux nombreuses bandes criminelles, elles s’affrontent déjà avec l’Etat vénézuélien pour le contrôle de régions périphériques fondamentales, ainsi que dans certains quartiers populaires des grandes villes. Les territoires en jeu ne sont, encore une fois, jamais anodins. 

    De véritables opérations d’envergure ont été montées pour en finir avec la délinquance armée. Ainsi, en mai 2016, une des pires bandes criminelles du Venezuela est désarticulée dans l’Etat régional du Guárico, et son leader –Jose Antonio Tovar, alias «El Picure»- est abattu. La position de cet Etat central est éminemment stratégique. 60% de la production agricole vénézuélienne et de l’élevage y transitent (8). Soit pour être acheminés dans les complexes agroindustriels, soit pour être directement vendus aux habitants des grandes villes, situées sur la côte caribéenne. Le contrôle des voies d’approvisionnement des grandes villes est encore une fois le terrain d’une lutte sans merci entre l’Etat vénézuélien et le crime organisé.  C’est une étape en cours dans la guerre irrégulière contre le Venezuela. Signalons aussi que l’Etat de Guarico abrite aussi la base militaire Capitan Manuel Rios, centre de  contrôle du satellite Venesat I. 

    Dans les Etats d’Aragua et de Carabobo, une autre organisation criminelle fait régner la terreur : el Tren de Aragua, qui tire son nom d’un syndicat mafieux qui rackettait les constructeurs du système ferroviaire. Les affrontements avec les services de l’Etat et cette bande sont monnaie courante dans ces régions où se concentrent les industries vénézuéliennes. Un de ses leaders, arrêté au Pérou lors d’une tentative de braquage, a lui même confessé qu’il avait dû fuir le Venezuela à cause des «incessantes persécutions de la police» (9).   

    La force de frappe de ces bataillons irréguliers n’est pas à négliger. Le 6 mai 2019, le général d’aviation Jackson Silva, directeur de l’Ecole de formation des troupes professionnelles, ainsi que quatre autres officiers trouvent la mort dans une embuscade tendue par le Tren de Aragua. Quatre autres militaires ont été blessés lors du combat qui les opposa aux membres de ce syndicat du crime (10). 

    Dans le riche Etat du Bolivar, frontalier avec le Brésil, la police vénézuélienne a descendu le délinquant équatorien Jamilton Ulloa, alias El Topo. Il était le chef d’une bande armée qui terrorisait une partie de la zone minière. Elle fut surtout responsable du massacre de Tumeremo, où dix-sept mineurs furent assassiné. Dans la même logique des Guarimbas, les bandes criminelles visent à contrôler des secteurs clés de l’économie de l’Etat du Bolivar, où se trouve la frange pétrolifère de l’Orénoque, les deuxièmes réserves d’or au monde et un sous sol qui regorge en minerais. C’est aussi sur ces terres que sont installés trois barrages hydrauliques qui fournissent 70% de l’électricité du pays. Et comme pour les guarimbas, le crime organisé entend se substituer à l’Etat avec la complaisance des politiciens d’opposition. 

    Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)Situation géographique de l’Etat du Guárico (en blanc), de la frange pétrolifère (en marron), de l’Arc minier (en jaune) et des 3 grands barrages hydrauliques (points rouges)

    Lorsque les Etats-Unis tentèrent un bras de fer avec le président Maduro au sujet de « l’aide humanitaire », l’opposition vénézuélienne révéla une partie de son armée de réserve. Comme l’a mentionné Freddy Bernal, préfet de l’Etat frontalier du Táchira, de nombreux membres de l’organisation Tren de Aragua étaient venus sur la frontière colombienne pour faire dégénérer la situation (11). Sur la frontière brésilienne, une autre bande criminelle, la Garde Territoriale Pémon, s’affrontait armes aux poings avec l’armée. Bilan : plusieurs morts dans les rangs des délinquants. S'ensuivit immédiatement une campagne médiatique –à destination de certains secteurs des populations d’Europe et d’Amérique du Nord- sur un prétendu massacre voire un «génocide» d’indiens de l’ethnie Pémon par le gouvernement de Nicolas Maduro (12).

    Pourtant, il est avéré qu’un groupe criminel, appelé Garde Territoriale Pemon, composée en partie par des indiens de cette ethnie, se livre à des activités illicites dans le sud de l’Etat du Bolivar (13). Lorsque Juan Guaido s’autoproclame président, le maire vénézuélien de la ville frontalière avec le Brésil le reconnaît immédiatement, et «met à sa disposition sa Garde Territoriale Pémon» (14). Ce sont eux qui se sont affrontés avec l’armée le 23 février 2019. Les morts de ce jour-là sont le fait d’un affrontement entre les soldats vénézuéliens et un groupe armé, étrangement en symbiose avec les desseins politiques de l’opposition. 

    Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)Pas de pagnes, de plumes, de carquois ou d’arcs pour ces indiens, membres de la Guarde Territoriale Pémon (source : ElCooperante.com, un site lié à l’opposition) (15)

    Dans certains quartiers populaires de grandes villes, la pègre ainsi que des cellules dormantes de paramilitaires n’hésitent jamais à prêter main forte aux desseins politiques de l’opposition. Le 23 janvier 2019, après que Juan Guaido se soit autoproclamé président, plusieurs bandes armées se sont affrontées aux Forces Spéciales de la Police Nationale Bolivarienne, notamment dans les quartiers Jose Felix Ribas, El Valle, Coche, Boquerón et El Guarataro. Ces groupes liés au crime organisé prétendaient mettre la ville à feu et à sang comme «contribution» au soulèvement organisé par Guaido (16). Ces quartiers populaires occupent tous une position stratégique dans Caracas. Ils sont tous situés à proximité de voies d’entrée de la métropole. Boquerón surplombe l’autoroute qui mène du port de La Guaira (et de l’aéroport international) à Caracas. Jose Felix Ribas est, quand à lui, situé au pied de l’autoroute Gran Mariscal de Ayacucho, porte de sortie vers l’Est du pays. El Valle-Coche est un quartier posté face à Fuerte Tiuna, la caserne principale du pays, et collé à l’autoroute régionale du centre, qui relie Caracas à l’ouest du Venezuela. C'est aussi le quartier du marché de gros où se concentre la production alimentaire du Venezuela: l'équivalent vénézuélien du marché de Rungis. El Guarataro est niché entre l’autoroute norte-sur, passage obligé pour rejoindre La Guaira, et l’avenue San Martin, artère importante de la capitale. Encore une fois, des sites éminemment stratégiques, adjacents aux voies de communications de Caracas avec le reste du pays, qui ne manqueront pas d’être l’enjeu de lutte dès l’instant où s’officialiserait une opération militaire. 

    Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)Localisation des affrontements du 23 janvier 2019 et des principaux axes routiers de la ville (+arrondissement de Chacao) 

    Depuis 2015, l’Etat vénézuélien s’est renforcé dans le combat contre le crime organisé pour ne pas laisser les bandes criminelles s’enkyster dans les territoires de la République. C’est l’acte de naissance des Forces d’Actions Spéciales de la police nationale bolivarienne : le FAES, l’équivalent du RAID français, du CGSU belge ou de l'unité Tigris suisse. Ils sont désormais en première ligne pour affronter le crime organisé et les paramilitaires. 

    Il n’est pas anodin que ce corps d’élite de la police soit désormais l’objet de multiples fake news. Le soir de l’autoproclamation de Guaido, le FAES a combattu ces bandes criminelles qui prétendaient semer le chaos dans Caracas. L’affrontement a donné lieu à de véritables scènes de guerre, qui expliquent la plupart des pertes humaines. Contrairement à ce qu’ont pu raconter les portes-paroles médiatiques de Guaido, ce jour-là, des bandes armées liées à l’opposition ont livré bataille avec les forces de l’ordre (17). A peine quelques jours plus tard, le FAES est accusé de « séquestrer » ou de « recruter de force » des enfants pour les utiliser comme bouclier humain (18) : autre fake news… 

    Depuis, il ne se passe pas un jour sans que ce corps de police soit l’objet d’attaques médiatiques. La plupart des sources contre les policiers proviennent soit de politiciens d’oppositions, soit d’ONGs des « droits de l’homme » liées à l’opposition. Ces ONGs –comme Foro Penal ou Provea- sont financées par des organismes tel que l’Open Society Foundation de George Soros, Freedom House et la Fondation Ford (19). Ces deux dernières étant liés au monde du renseignement des Etats-Unis (20). Le simple fait que ces sources ne soient pas partiales, car financièrement et politiquement liées à un camp belligérant, devrait suffire à relativiser leurs propos. Et pourtant, elles sont insatiablement reprises par tout le système médiatique, et par des ONG internationales comme Amnesty international ou Human Right Watch. 

    Dans le cas de l’ONG partisane Amnesty –qui, ne l’oublions pas, avait propagé la rumeur de la destruction de couveuses par l’armée irakienne en 1990 (21)- ces accusations sans fondements ont servi de justification pour exiger que les autorités vénézuéliennes soient traduites devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité » (22). Une bien étrange requête qui coïncide en tout point avec  les accusations formulées à la CPI par six pays ennemis du Venezuela (Canada, Colombie, Argentine, Chili, Paraguay, Pérou) (23).

    Le secrétariat de l’Organisation de Etats Américain ou le Groupe de Lima ont repris les infox contre le FAES à la lettre, ce qui est normal vu leur activisme pour renverser le président Maduro (24). Mais ces accusations furent aussi mentionnées par le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH). Or la lecture de l’introduction des rapports du HCDH nous informe, dès les premières lignes, que leur analyse se base seulement sur des interviews de membres des ONGs vénézuéliennes (25). C’est donc une « vérité » biaisée et en vase clos qui émerge pour l’opinion publique : des ONGs de l’opposition, financées par une puissance étrangère hostile, écrivent des rapports alarmants qui sont repris tels quels au niveau international, justifiant ainsi les dires des opposants vénézuéliens. Le FAES est donc catapulté dans le rôle du méchant, qui empêcherait le Peuple de «retrouver sa liberté», selon la novlangue en vigueur à la Maison Blanche. 

    Cette lecture tronquée et simpliste ne doit pas nous faire tomber dans l’excès inverse. Les Forces Spéciales de la Police ne sont ni méchantes, ni gentilles. C’est un groupe de combat qui empêche, de manière violente, certaines bandes criminelles de déferler sur le Venezuela. Interrogé à Caracas sur les attaques médiatiques subit par le FAES, un consultant en sécurité nous glissait « S'il y a une guerre psychologique contre le FAES, c’est parce que c’est eux qui, au final, protègent la paix civile ». 

    Freddy Bernal, préfet de la région frontalière du Tachira, renforce ce propos : « la tâche du FAES est d’affronter les bandes criminelles et les paramilitaires. S’il y a tant d’attaques contre le FAES, c’est parce que le but recherché est l’élimination de cette unité d’élite de la police nationale » (26).

    Venezuela-Comprendre la guerre qui vient : 5e partie (5/5)-par Romain MIGUS (Venezuela en vivo-21/06/19)Un membre des Forces Spéciales de la Police Nationale Bolivarienne (FAES)

    Le Venezuela se trouve aujourd’hui entre des perspectives de dialogue et les menaces des Etats-Unis et de leurs alliés. Cependant, le peu de soutien populaire dont jouit Juan Guaido nous incite à penser qu’un dénouement militaire pourrait se préparer au fur et à mesure que s'éloigne la perspective d'un changement de régime par d'autres moyens. Comme nous venons de le voir, tous les futurs acteurs de ce conflit sont déjà sur le pied de guerre. 

    L’armée irrégulière, qui ne manquera pas de s’abattre sur le pays est déjà en branle. Ces derniers mois, le Venezuela a dû faire face, à plusieurs assassinats de représentants des forces de l’ordre. En plus de l’assassinat du Général Jakson Silva, les policiers sont systématiquement pris pour cible par des groupes criminels (27). De même, plusieurs permanences du Parti Socialiste Uni du Venezuela (Psuv, parti au pouvoir) ont été détruites par des incendies criminels. Ce type d’attaques était un des modus operandi des guarimbas. Plus récemment, le 23 janvier 2019, le siège du parti dans l’Etat du Monagas a été réduit en cendres. Le 4 mai 2019, en plein centre de Caracas, c’est la permanence du quartier de San Agustin qui a été la proie des flammes (28).

    Par ailleurs de nombreux dirigeants syndicaux et paysans, partisans de la Révolution Bolivarienne, ont été victimes d’assassinats sélectifs. En 2014, deux importants dirigeants politiques du chavisme ont ainsi été sauvagement exterminés : Eleizer Otaiza, président du conseil municipal de Caracas, et le député Robert Serra (ainsi que son assistante Maria Herrera). Ces dirigeants se spécialisaient dans les thèmes de sécurité de l’Etat, et avaient dénoncé de nombreuses fois les liens des paramilitaires avec l’opposition vénézuélienne. 

    Le 10 janvier 2019, un entrepôt de 22.000 m2 appartenant à l’Institut Vénézuélien de Sécurité Sociale est ravagé par un incendie criminel. Les pertes dans le domaine de la santé sont incalculables et sont venus frapper de plein fouet un pays qui affronte un féroce blocus de la part des Etats-Unis, et pour qui les importations dans ce domaine restent difficiles (29). Dans la même lignée, le 27 février 2019, c'est un entrepôt d'aliments destinés à être distribués à la population via les Clap qui part en fumée. Le 7 mars 2019, les centrales hydroélectriques sont hackées et le pays plongé dans le noir (30). Le 14 mars 2019, un attentat détruit trois cuves de diluant naphta, indispensable pour mélanger le pétrole extra-lourd vénézuélien. Ce même jour, l’entreprise indienne Reliance Industries Ltd avait dû céder aux pressions des Etats-Unis, et refuser de vendre du naphta au Venezuela (31). Le 4 avril 2019, c’est un oléoduc dans l’est du pays qui est pris pour cible, et qui explose, coupant l’approvisionnement de brut dans les régions orientales du Venezuela (32).   

    Ces multiples attaques, signes de la guerre hybride en cours ne manqueront pas de s’intensifier. Si vous comptez sur les medias ou les ONG comme Amnesty pour dénoncer ces actes de guerres, vous perdez votre temps. Eux ont déjà choisi leurs camps (33). 

    Parallèlement aux attaques diplomatiques et institutionnelles, face à un blocus criminel dont les conséquences sont ignobles pour la population, le gouvernement de Nicolas Maduro, et le Peuple vénézuélien, doit désormais se préparer à l’augmentation constante de la tension militaire non-conventionnelle, conçue pour créer un état de siège permanent et affaiblir durablement les structures de l'Etat vénézuélien. 

    Romain MIGUS 

    source: https://www.romainmigus.info/2019/06/comprendre-la-guerre-qui-vient-5e.html

     

    Pour accéder aux 5  articles "Venezuela: comprendre la guerre qui vient", cliquer ci-dessous:

    1. http://lherminerouge.eklablog.com/venezuela-comprendre-la-guerre-qui-vient-2e-partie-2-5-par-romain-migu-a165432684

    2. http://lherminerouge.eklablog.com/venezuela-comprendre-la-guerre-qui-vient-2e-partie-2-5-par-romain-migu-a165432684

    3. http://lherminerouge.eklablog.com/venezuela-comprendre-la-guerre-qui-vient-par-romain-migus-3e-partie-3--a165452738

    4. http://lherminerouge.eklablog.com/venezuela-comprendre-la-guerre-qui-vient-4eme-partie-4-5-par-romain-mi-a165727758

    5.  http://lherminerouge.eklablog.com/venezuela-comprendre-la-guerre-qui-vient-5e-partie-5-5-par-romain-migu-a165725454

     

    Notes:

    (1) Romain Migus, “Nuit de cristal au Venezuela”, Venezuela en Vivo, 17/04/2013, https://www.romainmigus.info/2013/06/nuit-de-cristal-au-venezuela.html

    (2) Luigino Bracci, “Liste des victimes des manifestations au Venezuela (avril à juillet 2017)”, Alba Ciudad, 24/07/2019,  https://wp.me/p17qr1-MIU 

    (3) Romain Migus, “La fabrique de la terreur”, Venezuela en Vivo, 25/03/2014, https://www.romainmigus.info/2014/03/la-fabrique-de-la-terreur.html

    (4) Le cas de Neomar Lander est un bon exemple des “martyrs” des guarimbas. Ce jeune s’est tué en manipulant mal un mortier artisanal, qu’il utilisait pour tenter d’assassiner des policiers. Malgré les évidences -la scène ayant été filmée sur les réseaux sociaux, et le type de plaie qui lui a enfoncé la cage thoracique, et emporté un poumon-, les leaders de l’opposition et les médias privés ont laissé croire qu’il s’agissait d’une bavure policière. Des T-shirt et des casquettes sont apparus en un temps record à l’effigie du jeune Neomar. La construction médiatique du martyr s’est imposée à la vérité.  

    (5) Voir Romain Migus, “La fabrique de la terreur”, op.cit. 

    (6) Le Municipio est une entité administratrice vénézuélienne de la taille d’un département français. Elle est gérée par un maire. 

    (7) Jose Negron Valera, “La balcanización: el plan del nuevo orden mundial para Venezuela”, SputnikNews, 24/04/2018, https://mundo.sputniknews.com/firmas/201804241078149841-caracas-paises-occidentales-desintefracion/

    (8) “El paramilitarismo y la disputa por las zonas estratégicas del país”, Misión Verdad, 10/05/2016, http://misionverdad.com/la-guerra-en-venezuela/el-paramilitarismo-y-la-disputa-por-las-zonas-estrategicas-del-pais

    (9) “El Catire, el sanguinario miembro del Tren de Aragua que sembró terror en Perú”,Caraota Digital, 07/08/2018, http://www.caraotadigital.net/sucesos/el-catire-el-sanguinario-miembro-del-tren-de-aragua-que-sembro-terror-en-peru/

    (10) “Caso de militares emboscados en Magdaleno da un inesperado giro”, EP Mundo, 06/05/2019,  http://epmundo.com/2019/caso-de-militares-emboscados-en-magdaleno-da-un-inesperado-giro/

    (11) “Bernal: La oposición contrató al Tren de Aragua en la frontera para generar violencia”, Noticias24, 03/03/2019, https://www.noticias24.com/venezuela/noticia/352414/bernal-la-oposicion-contrato-al-tren-de-aragua-en-la-frontera-para-generar-violencia/

    (12) Axel Gylden, “Venezuela: un discret massacre d'Indiens d'Amazonie, signé Maduro”,L’Express, 28/02/2019, https://www.lexpress.fr/actualite/venezuela-un-discret-massacre-d-indiens-d-amazonie-signe-maduro_2064470.html

    (13) “Continúan los ataques de paramilitares pemones en la Gran Sabana”, Caraota Digital, 29/11/2017, http://www.caraotadigital.net/sucesos/continuan-los-ataques-de-paramilitares-pemones-en-la-gran-sabana/. Cet article rédigé sur un des principaux sites d’information de l’opposition vénézuélienne est antérieur de plus d’un an aux affrontements du 23 février 2019.

    (14) Elizabeth Reyes, “Alcalde indígena y guardia Pemon reconocen a Guaido como presidente de Venezuela”, Eknuus, 01/02/2019, https://eknuus.com/2019/02/01/alcalde-indigena-y-guardia-pemon-reconocen-a-juan-guido-como-presidente-de-venezuela/ 

    (15) Lysaura Fuentes, “1500 familias de La Gran Sabana están bajo el yugo de paramilitares indígenas (+Fotos)”, El Cooperante, 29/11/2017, https://elcooperante.com/paramilitares-indigenas-mantienen-sometidas-a-1500-familias-en-bolivar-fotos/

    (16) “Confirmado: bandas criminales protagonizaron violencia nocturna el 23 de enero”,Misión Verdad, 01/02/2019, http://misionverdad.com/tendencias/confirmado-bandas-criminales-protagonizaron-acciones-violentas-en-la-noche-del-23-de

    (17) “Conozca el prontuario de los líderes pagados por la derecha para generar violencia”, Con El Mazo Dando, 30/01/2019,  https://www.conelmazodando.com.ve/aqui-conozca-el-prontuario-de-los-lideres-pagados-por-la-derecha-para-generar-violencia

    (18) Faviola Acosta, “Denuncian reclutamiento de niños y jóvenes por parte del Sebin y FAES”, Notivenezuela, 30/01/2019, https://www.notivenezuela.com/noticia/denuncian-reclutamiento-de-ninos-y-jovenes-por-parte-del-sebin-y-faes-20334

    (19) “Ongs en venezuela y financistas que operan detrás de ellas”, Misión Verdad, 02/05/2016, http://misionverdad.com/la-guerra-en-venezuela/ongs-en-venezuela-y-financistas-que-operan-detras-de-ellas-infografias

    (20) Romain Migus, Eva Golinger, La Telaraña Imperial, ed. Monte Avila, Caracas: 2008, disponible sur https://www.romainmigus.info/2013/06/la-telarana-imperial.html

    (21) “Irak / Koweït occupé: Violations des droits de l'homme depuis le 2 août 1990” document externe d’Amnesty International, 12/12/1990,  https://www.amnesty.org/download/Documents/200000/mde140161990fr.pdf

    (22) “Venezuela : Amnesty appelle la CPI à enquêter sur des «crimes contre l'humanité»”, Le Figaro, 14/05/2019,  http://www.lefigaro.fr/flash-actu/venezuela-amnesty-appelle-la-cpi-a-enqueter-sur-des-crimes-contre-l-humanite-20190514?redirect_premium

    (23) Cours pénale Internationale, “Venezuela: examen préliminaire”, https://www.icc-cpi.int/venezuela?ln=fr

    (24) Maurice Lemoine, “Pourquoi le Venezuela a expédié un bras d’honneur á l’OEA?”, Mémoires des Luttes, 13/05/2019, http://www.medelu.org/Pourquoi-le-Venezuela-a-expedie-un-bras-d-honneur-a-l-OEA

    (25) Oficina del Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos, “Violaciones de los derechos humanos en la República Bolivariana de Venezuela: una espiral descendente que no parece tener fin”, junio 2018, https://www.ohchr.org/Documents/Countries/VE/VenezuelaReport2018_SP.pdf

    En 2019, le gouvernement a invité des membres de ce commissariat à venir au Venezuela. Malgré le fait qu’ils aient pu rencontrer des hauts fonctionnaires ainsi que des membres de la société civile, le rapport final ne se base que sur les dires des ONGs. 

    (26) Romain Migus, “Interview exclusive avec Freddy Bernal”, Youtube, 25/02/2019, https://www.youtube.com/watch?v=Mq55NuS0ues

    (27) La même bande qui s’était affronté au FAES le 23 janvier 2019 a assassiné et blessé des policiers le 20 mars. Voir “Banda del Wilexis atacó a policías”, Ultimas Noticias, 20/03/2019, disponible sur https://theworldnews.net/ve-news/banda-del-wilexis-ataco-a-policias 

    (28) “Casa del Psuv en San Agustín del Norte fue atacada por grupos violentos”, Venezolana de Televisión, 04/05/2019,  http://vtv.gob.ve/atacada-casa-psuv-sanagustin/

    (29) “Gobierno Nacional denuncia que incendio provocado en almacenes del IVSS causó pérdidas incalculables”, Venezolana de Televisión, 11/01/2019, http://vtv.gob.ve/gobierno-nacional-denuncia-incendio-provocado-almacenes-del-ivss-causo-perdidas-incalculables/

    (30) “Rusia afirma que el apagón en Venezuela fue causado por extranjeros que conocían el funcionamiento de equipos eléctricos canadienses”, RT, 15/03/2019, https://actualidad.rt.com/actualidad/308693-rusia-apagon-venezuela-extranjeros-equipos-canadienses

    (31) Nidhi Verma, “Reliance halts diluents export to Venezuela, not raised oil buying”, Reuters, 13/03/2019,

    https://www.reuters.com/article/us-india-reliance/reliance-halts-diluents-export-to-venezuela-not-raised-oil-buying-idUSKBN1QU240 

    (32) Freddy Vasquez, “Explosión de oleoducto en Urica dejan incomunicados a los estados Monagas y Anzoátegui”, El Periódico de Monagas,  04/04/2019, https://www.elperiodicodemonagas.com.ve/site/sucesos/explosion-de-oleoducto-en-urica-dejan-incomunicados-a-los-estados-monagas-y-anzoategui/ 

    (33) Maurice Lemoine, “Amnesty International veut la guerre au Venezuela”, Le Grand Soir, 07/05/2019, https://www.legrandsoir.info/amnesty-international-veut-la-guerre-au-venezuela.html

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  • Quimper. Nouveau débrayage aux urgences (OF.fr-21/06/19-19h13)Les délégués syndicaux ont annoncé les dates de négociation et de rencontre aux urgentistes.

    Des membres du personnel des urgences de Quimper (Finistère) ont débrayé, vendredi 21 juin 2019, dans l’après-midi. Ils ont réaffirmé la poursuite du mouvement. Des dates de négociation et de rencontre ont été fixées avec la direction.

    Les urgentistes de Quimper (Finistère) ont participé au débrayage, ce vendredi 21 juin 2019, dans l’après-midi. Par cette action commune à la CGT et au Sud, le personnel a affirmé la poursuite de son mouvement. Bien qu’un budget ait été alloué, selon les syndicats, le problème est loin d’être réglé. Le personnel et le matériel manquent toujours. Les professionnels sont donc invités à lister et chiffrer le matériel insalubre et manquant.

    « Mardi matin, lors du Comité technique d’établissement, on a été entendu et écouté par le directeur, explique Françoise Guiriec, de la CGT. On a obtenu une négociation interne, qui se tiendra mercredi 26 juin 2019. Ainsi qu’une rencontre entre personnel et dirigeants, prévu le vendredi 5 juillet. »

     

    Une autre interrogation persiste pour les urgentistes : Y aura-t-il suffisamment de personnel pour que les urgences de Quimper et de Concarneau restent ouvertes durant l’été ? « Au mois d’août, il y a seulement trois jours où on a le bon nombre de personnel », déclarent les grévistes. Ils demandent à avoir des réponses rapidement.

    Maïwenn FURIC

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Quimper. Les agents des impôts « en colère » (OF.fr-20/06/19-16h50)À Quimper, les agents des impôts en colère contre la réorganisation annoncée

    Une centaine d’agents des Finances publiques a manifesté ce jeudi 20 juin 2019, à Quimper (Finistère). Ils contestent vigoureusement le projet de réorganisation décidé par le Gouvernement.

    « Oui, nous sommes en colère ! » Comme une réponse aux propos de Catherine Brigant, directrice départementale des Finances publiques du Finistère, une centaine d’agents s’est regroupée ce jeudi 20 juin 2019, devant le centre des Finances publiques à Quimper (Finistère). L’intersyndicale finistérienne est vent debout contre la réforme.

    « Sur une année, nous assurons 100 000 accueils physiques », souligne Erick Guerry (Force ouvrière). « Les accueils de proximité « vendus » par la direction sont des permanences, sur des rendez-vous, elles ne sont pas pérennes. Le plus souvent, un agent répondra pour plusieurs administrations », complète Stéphane Douet (Solidaires).

    « Une machine de guerre »

    Pour les syndicats, c’est la menace de 300 emplois (sur 1 100 actuellement) qui se profile d’ici trois ans dans le Finistère. « Déjà en deux ans, on en a perdu une cinquantaine… » Les syndicats jugent la concertation trop courte. « La réforme sera appliquée à partir du 1er janvier 2020 avec les premières fermetures de services. Notamment les trésoreries, particulièrement visées. »

    L’intersyndicale compte sur les élus pour relayer leur protestation. « Si la réforme va jusqu’au bout, Brest n’aura plus de services d’impôts, c’est hallucinant. Nous interpellons les élus locaux dont certains réagissent sans qu’on ait besoin de les solliciter. »

     

     

    « Cette réforme est une machine de guerre, martèle Erick Guerry. La lutte ne va pas s’arrêter là. Nous sommes pour un retrait global du projet. À partir de la rentrée, nous serons sur les actions de blocage reconductibles. On ne laissera pas faire. »

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Une vingtaine d’enseignants et quelques étudiants se sont rassemblés pour dénoncer la diminution des heures de formation à l’UBO.

    Mardi 18 juin, devant la présidence de l’université, à Brest, une vingtaine d’enseignants et étudiants ont manifesté contre la réduction du nombre d’heures de cours pour des raisons budgétaires.

    Mardi 18 juin, à Brest, alors que la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) de l’UBO devait entériné le plan de réduction des heures de formation de l’université finistérienne (*), une vingtaine d’enseignants et quelques étudiants se sont rassemblés devant la présidence. Ils protestent

    « contre le plan d’austérité du président qui prévoit la suppression d’1/12e des heures de formation en licence et master à la rentrée ».

    Soit 60 000 heures de cours sur 360 000. Le nombre d’heures en licences devrait passer (en moyenne) de 1500 à 1375 heures. Soit un peu moins de 10 %.

    Un plan décidé en avril « alors que les portes ouvertes étaient terminées et que les étudiants avaient terminé leur année », dénoncent les enseignants, qui évoquent aussi un manque de transparence et de concertation.

    Concrètement, ces 17 % d’activité enseignante en moins se traduiront par des départs en retraite non remplacés et le départ de contractuels.

    En théorie, toutes les composantes doivent être également impactées. Mais, dans les faits, certaines le seront et d’autres, pas. « C’est le président qui choisira. Le fait du Prince ! » ironisent les manifestants, qui auraient préféré une discussion plus transparente et une décision davantage collégiale. « La plupart des composantes de l’UBO ont voté contre ce plan », mettent-ils en avant.

    Le désengagement de l’État

    Les enseignants mettent en cause « désengagement financier de l’État alors que les effectifs de l’UBO (23 000 étudiants) ont augmenté de 5000 en cinq ans, sans un kopeck de plus ! » selon Hervé Guyon, enseignant.

    Un désengagement qui aurait commencé avec la loi LRU, censée rendre les universités autonomes. « L’UBO accueille 38,5 % d’étudiants boursiers, qui sont exemptés des frais d’inscriptions. Avant l’État compensait. Ce n’est plus le cas depuis sept ans. C’est l’UBO qui prend en charge », relève Yvanne Bouvet, enseignante-chercheuse en géographie.

    L’UBO a connu un déficit l’an passé. Des postes sont gelés. Les investissements sont réduits. Selon la présidence, c’était soit de réduire des heures de cours, soit de fermer des formations. Étalé sur trois ans, le projet devrait permettre à l’UBO d’économiser 2,5 millions d’euros.

    Une pétition a été lancée par le comité de mobilisation et les syndicats CGT, FO, FSU et Sud. Elle a réuni 2 000 signatures.

    Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

     

    (*) Déjà voté par le conseil d’administration.

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  • Finistère. Votre centre des impôts va-t-il bientôt fermer ? (OF.fr-18/06/19-11h26)Près de 150 agents du centre des finances publiques de Brest ont manifesté devant la mairie, lundi 17 juin 2019, contre le projet de réforme territoriale de l’administration fiscale

     

    Les agents fiscaux de Brest ont manifesté, lundi 17 juin 2019, contre la suppression annoncée des trésoreries et centres des impôts du Finistère. Les contribuables ne seraient plus reçus que sur rendez-vous.

    Érick Guerry est catégorique. « Le grand perdant de cette réforme, affirme-t-il, c’est le contribuable… » Délégué FO des impôts du Finistère, le syndicaliste est intervenu, lundi 17 juin 2019, devant une centaine de fonctionnaires du centre des impôts de Brest. Avec ses homologues de Solidaires

    , de la CGT et de la CFDT, ils n’avaient qu’un seul discours : dénoncer la réforme à venir de l’administration fiscale. Près de 150 fonctionnaires ont ensuite rejoint le parvis de la mairie pour exprimer leur colère.

    « C’est un big bang, se désole Érick Guerry, la destruction du réseau et de l’administration des impôts ». Les mots sont forts, et pour cause. D’après les informations dispensées par les syndicats, il ne resterait plus aucune trésorerie dans le Finistère d’ici à 2022. Cinq centres des impôts disparaîtraient, et le public n’aurait plus accès aux agents des impôts « que sur rendez-vous ».

    Toutes les trésoreries supprimées

    Dans un courrier adressé aux élus, les syndicats des impôts du Finistère détaillent l’ampleur des annonces. Toutes les trésoreries du Finistère seraient fermées, comme les centres des impôts de Brest, Carhaix, Douarnenez, Quimperlé et Quimper.

    En lieu et place, quatre services de gestion comptable prendraient en charge les missions de trésorerie publique à Landerneau, Rosporden, Morlaix et Douarnenez. Quant aux services des impôts, ils ne seraient plus que trois, à Morlaix, Concarneau et Châteaulin. Mais aucun d’entre eux ne sera ouvert au public.

    Vers qui pourra se tourner le contribuable ? « Des accueils de proximité seront installés dans les mairies et dans les maisons France services de chaque canton », explique Stéphane Douet du syndicat Solidaires. Au sein de ces structures, les usagers trouveraient des agents polyvalents chargés de transmettre leur demande, mais non de la traiter. « Et ils n’auront pas forcément la qualification nécessaire pour accueillir le public… »

    Le centre de Brest vendu ?

    Pour les agents des finances publiques, la réforme tient du non-sens. « On reçoit 600 à 700 personnes par jour à Brest en période de déclaration d’impôt… 100 000 usagers par an dans tout le Finistère ! », s’exclame Érick Guerry. Pendant la manifestation, des fonctionnaires s’inquiètent : « La proximité, c’est terminé. C’est encore le rural qui va morfler. »

    La réforme aurait enfin des conséquences concrètes sur le paysage finistérien. À Brest, « ils sont déjà en train de réfléchir à la vente du bâtiment pour faire des économies », indique Érick Guerry. Ne resteraient que deux services, le contrôle fiscal et le cadastre, dans la cité du Ponant, tous deux transférés dans un autre bâtiment.

    La direction départementale a annoncé une concertation avec les équipes pour échanger sur cette nouvelle carte. Concertation refusée par les partenaires sociaux. « On nous a présenté cette carte comme ne pouvant évoluer qu’à la marge, explique Érick Guerry. Mais pour nous, il n’y a pas d’autres solutions que le retrait du projet. »

    Thomas MOYSAN.

     

    https://www.ouest-france.fr/

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  • Le 17 juin 1940 l’appel à la résistance lancée en France par Charles Tillon, dirigeant du PCF clandestin.(IC.fr-17/06/19)CONTRE LE NEGATIONNISME ANTICOMMUNISTE, FAISONS CONNAÎTRE L’APPEL COMMUNISTE A LA RESISTANCE ANTIFASCISTE LANCE LE 17 JUIN 1940 DEPUIS GRADIGNAN PAR , DIRIGEANT DU P.C.F. CLANDESTIN.

     
     
    Par Georges Gastaud, fils de  gaulliste.
     
     

    A l’encontre de ce que prêchent, contre-révolution anticommuniste mondiale à l’appui, les misérables négateurs de l’engagement communiste contre l’Occupant hitlérien, l’Appel lancé le 17 juin 1940 par Charles Tillon (sous la forme d’un tract clandestin), montre que les communistes – pourtant frappés d’interdiction et menacés de la peine de mort par le gouvernement « français » lui-même (Décret Sérol) – ont lancé les premiers, DEPUIS LE TERRITOIRE NATIONAL, l’appel à la  dans le droit fil de leur action sous le Front populaire antifasciste, de leur soutien non mesuré aux Républicains espagnols et de leur engagement total auprès de Dimitrov et du 7ème congrès de l’Internationale communiste (appel au Front populaire antifasciste, patriotique et anti-impérialiste).

    Ce jour-là, avec la complicité de certains kiosquiers communistes, les tracts rapportant l’appel du dirigeant du Parti communiste étaient encartés dans des journaux bordelais comme la France ou la Petite Gironde. Il atteindra des lecteurs jusqu’aux chantiers de Saint-Nazaire. Et que l’on ne vienne pas dire que Tillon, alors membre du bureau politique du -SFIC, avait pris là une initiative « personnelle ». Voici en effet ce qu’il a lui-même déclaré au sujet de cet appel scandaleusement méconnu par les « manuels d’histoire » :

    Le 17 juin 1940 l’appel à la résistance lancée en France par Charles Tillon, dirigeant du PCF clandestin.(IC.fr-17/06/19)«  Je me trouvais à Bordeaux depuis le début de novembre 1939 parce que Benoît Frachon m’y avait envoyé, de la même façon qu’il avait expédié Gaston Monmousseau à Marseille. Comme membre du Comité central, je devais essayer de réorganiser le Parti communiste dans les départements compris entre La Rochelle et la frontière espagnole. Je me trouvais donc à Bordeaux depuis ce temps-là et on avait, tant bien que mal, réussi à redresser, à ramasser des militants, enfin à reconstituer une organisation clandestine qui, tout de même, de La Rochelle jusqu’à Bayonne et aussi en allant sur le Lot-et-Garonne, fonctionnait, avait ses ramifications, distribuait ses tracts… L’essentiel, pour nous, c’étaient les problèmes que posait l’approche des Allemands… Que fallait-il faire  ? Eh bien, d’abord, lancer un premier tract, qui serait à la fois un cri de protestation et de révolte, un cri qui contiendrait en même temps une certaine espérance…  ».

    Charles Tillon

    Rappelons que par ailleurs, Tillon fut sous l’Occupation le chef de file des Francs-Tireurs et Partisans Français et qu’à la Libération, il deviendra ministre communiste dans le premier et deuxième gouvernement dirigé par Charles de Gaulle, aux côtés de François Billoux, d’Ambroise Croizat, de Marcel Paul et de Maurice Thorez, Jacques Duclos présidant l’Assemblée nationale.

    Voici le texte de l’Appel du 17 juin 1940

    Le 17 juin 1940 l’appel à la résistance lancée en France par Charles Tillon, dirigeant du PCF clandestin.(IC.fr-17/06/19)

    fac similé de l’appel du 17 juin 1940

    Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie… Et maintenant, ils livrent la France.

    Ils ont tout trahi.

    Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier au fascisme.

    Mais le peuple français ne veut pas de la misère, de l’esclavage, du fascisme.

    Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes.

    Il est le nombre : uni, il sera la force.

    Pour l’arrestation immédiate des traîtres !

    Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes !

    Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes,

    UNISSEZ-VOUS DANS L’ACTION !

    Appel du 17 mai 1940 – PCF – Charles Tillon

    Et profitons de l’occasion pour rendre hommage aussi en ce jour anniversaire aux  du Maquis provençal de St-Antonin.

     

    Maquis de Saint Antonin

     

    source:  https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/le-17-juin-1940-lappel-a-la-resistance-lancee-en-france-par-charles-tillon-dirigeant-du-pcf-clandestin/

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  • En deux minutes et en vidéo comprendre pourquoi la réforme du lycée et la réforme du  c’est dangereux et pourquoi les enseignants font grève ce 17 juin.

     

     

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  • L’une des plus importante union départementale de France, l’UD  des Bouches du Rhône ( 35 000 syndiqués ) tenait son 57ème congrès à Martigues. Trois jours de débats extrêmement combatifs réunissant 661 délégués.

    A la suite du 52e congrès de la CGT, l’un des votes importants de ce congrès était celui devant se prononcer sur l’affiliation de l’ à la Fédération Syndicale Mondiale. C’est à près de 90% des votants c’est à dire de façon quasi unanime que 22 136 voix se sont prononcées en faveur de l’adhésion de l’UD  à la FSM.

     

    Le détail des résultats :

    Inscrit.e.s : 28.177 / Votant.e.s : 24.672 (87,5%)
    Abstention : 1840 (7,46%) Contre : 696 (2,82%) Pour : 22.136 (89,72%)

    Les résultats ont été annoncé par le camarade Zuchelli, syndicaliste de la SNCF, qui a été par ailleurs élu à la commission exécutive et au bureau de l’UD CGT 13, prononçant une intervention positivement très remarquée.

    Le Congrès de l'Union départementale des syndicats CGT des Bouches-du-Rhône vote son adhésion à la Fédération Syndicale Mondiale

    Le président de la FSM G Mavrikos était présent et a pris la parole avant les conclusions du camarade  réélu secrétaire général de l’Union Départementale, alors que les congressistes finissaient d’entonner l’Internationale.

    Ce vote est largement salué, comme en témoigne la réaction de Jean-Pierre Page, figure bien connue de la CGT

    Avec près de 90%des votes de  670 délégués à son 57e congres  les 11,12,13 juin 2019 à Martigues et en présence de , l’Union départementale CGT des Bouches  du Rhône à décidé de ratifier officiellement dans une ambiance très chaleureuse sa demande d’affiliation à la Fédération Syndicale Mondiale. 25 ans après l’avoir quitté, ce retour intervient un mois après le 52e congrès national de la CGT. Cette décision d’une des plus importantes et combatives organisations de la CGT témoigne de la volonté d’un grand nombre de militants et syndiqués de la CGT de s’engager Internationalement dans la voie d’un syndicalisme international anti impérialiste et de contribuer efficacement aux luttes contre la malfaisance du capitalisme, œuvrer au renouveau du syndicalisme international

    Jean Pierre Page – figure de la CGT dont il a été le responsable international durant des années

    Preuve que l’engagement internationaliste, contre l’impérialisme et pour la paix est toujours au cœur de l’action syndicale, alors que la CGT 13 avec son syndicat CGT des dockers de Fos vient de réussir à empêcher le chargement d’armes que le régime Macron voulait faire livrer à ses alliés des pétromonarchies du Golfe pour massacrer le Yémen, des soutiens aux peuples en lutte contre l’impérialisme ou pour leurs revendications ont été mis en exergue. De jeunes footballeurs et footballeuses palestiniens venus à Martigues pour disputer des matchs de tournoi sont montés sur scène et ont été acclamés .

    Le 57ème Congrès de l'Union départementale des syndicats CGT des Bouches-du-Rhône vote son adhésion à la Fédération Syndicale Mondiale

    Les travailleurs de la centrale électrique de Gardanne en grève reconductible depuis plusieurs mois contre la fermeture de leur usine électrique sont également montés à la tribune. Leur représentant à fait une intervention très combative

    Présent également comme invité de ce congrès un représentant des Gilets Jaunes des Bouches du Rhône, ainsi que divers représentants de partis politiques (notamment du PCF, le plus applaudi).

    Le sentiment des camarades ayant participé à ce congrès et d’avoir retrouvé la CGT de classe et de masse, combative, fraternelle, solidaire, internationaliste, menant le combat pour une société sans classes

    Un congrès qui fera date, et qui après l’adhésion de plusieurs fédération à la FSM et le vote en faveur de la FSM de l’ensemble de la CGT lors de son 52e congrès tenu au mois de mai, alors que l’USM de Monaco vient elle aussi d’adhérer à la FSM pourrait bien marquer le début d’un mouvement d’affiliation à la FSM, fédération des syndicats de combat pour la classe ouvrière, dans la continuité de l’engagement historique des syndicalistes CGT, et à l’opposé de la CES, confédération réformiste, alignée sur l’accompagnement des euro réformes de dumpings social et environnemental lancée par l’Union Européenne qui la subventionne largement.

    JBC d’après les informations transmises par les camarades syndicalistes CGT du PRCF 13 participant à ce congrès.

     

    A lire également l'article de La Marseillaise du 15 juin 2019 : Une fin de congrès combative et des perspectives de luttes pour l'UD CGT des Bouches-du-Rhône

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