• Brest. Aux urgences, surcharge de travail permanente (OF.fr-11/06/19-20h12)Tanguy, 28 ans, est infirmier aux urgences de la Cavale-Blanche où l’activité a augmenté de 14 % en 5 ans.

    Ce mardi 11 juin, c’est un nouveau jour national de grève. À la Cavale-Blanche, au CHRU de Brest, salariés et syndicats préparent de nouvelles actions. Pour Tanguy, infirmier mobilisé, son travail est devenu « inhumain » !

    « J’ai intégré les urgences de la Cavale-Blanche il y a cinq ans, après mes études. Je suis tombé amoureux de ce service. Pour l’adrénaline. Et puis, c’est hyper varié avec des patients de tous horizons, de toutes pathologies. On travaille avec des médecins, des assistantes sociales, des secrétaires, etc. Chaque journée est différente. On n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est un métier difficile. Mais on apprend tous les jours.

    140 patients par jour

    Mais les patients affluent. En cinq ans, on est passé de 110/120 passages par jour à 140, en moyenne. Avec des pics à 180 ! L’activité augmente, de jour comme de nuit. Et ça ne s’arrête pas… En 2018, c’était un total de 50 794 passages, dont 1 692 urgences dentaires. Pour 2019, on s’attend à 53 655 patients, en hausse de 5,6 %.

    Les conditions de travail se dégradent. Cette surcharge de travail permanente nous étouffe. On est dépassé.

    Ça bouchonne. À 6 h 30, quand je prends mon service, c’est déjà plein. Avec des patients sur des brancards. Parfois sans repas.

    Ça devient inhumain. Je ne suis pas infirmier pour ça.

    De quatre à six heures pour un médecin

    En moyenne, il faut attendre de quatre à six heures avant qu’un médecin voit un patient en salle de consultation. Et pour être hospitalisé, c’est quatorze à quinze heures. Face à cette hausse des délais, des patients ou leurs accompagnants deviennent agressifs, ce qu’on peut comprendre.

    Chez les personnels, les arrêts de travail sont nombreux. Dimanche dernier, j’ai reçu cinq appels téléphoniques pour revenir travailler, lundi.

    En 2016, La direction a mis en place une Upu, une « Unité post-urgences » pour quinze patients qui attendent un lit d’hospitalisation dans le service correspondant à leur pathologie. Théoriquement, il pourrait y en avoir 23. Mais faute de personnels, ce n’est jamais le cas. Lundi dernier, à 12 h 30, les quinze lits étaient tous occupés.

    En début d’année, une Apu a été mise en place : une « Attente post-urgences » avec huit à onze lits, ouverte du dimanche au vendredi. Les patients ont eu leurs soins mais sont sur des brancards en attendant un lit d’hospitalisation. Ça peut durer des heures. Pas de fenêtre, pas de robinet, pas d’intimité pour changer les gens… À 23 h, s’il n’y a toujours pas de place dans les services, on les remet dans le couloir. Douze patients ont dormi sur des brancards dans la nuit de samedi à dimanche.

    Pour les urgences brestoises, nous demandons la création d’un poste d’infirmier de nuit, d’un infirmier et d’un aide-soignant du matin, et d’un agent des services hospitaliers.

    Mais la colère n’est pas propre au CHRU de Brest. C’est généralisé à toutes les urgences des CHU français. Cette année, dans le cadre du collectif national inter-urgences, c’est l’occasion de faire entendre notre colère par-delà l’hôpital brestois.

    Dimanche, on sera au marché de Saint-Louis pour sensibiliser la population et faire signer une pétition. »

    Selon la direction du CHRU, il y a eu 19 grévistes (dont quatre assignés) sur 24 heures et trois débrayages d’une heure (dont trois assignés).

    Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-aux-urgences-surcharge-de-travail-permanente-6392701

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  • 200 à trois personne sont rassemblées devant le Ministère de la Santé (Photo d'illustration). 200 à trois personne sont rassemblées devant le Ministère de la Santé

     

    Depuis le milieu de journée, 200 à 300 urgentistes, et personnels d’hôpitaux publics se sont rassemblées devant le ministère de la Santé, suite à l’appel de quatre syndicats réclamant plus de moyens humains et financiers pour les hôpitaux publics. Une mobilisation qui s’organise alors que le Sénat doit voter dans l’après-midi sur le projet de loi Santé.

    Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées ce mardi en milieu de journée devant le ministère de la Santé à Paris, à l’appel de quatre syndicats réclamant plus de moyens humains et financiers pour les hôpitaux publics.

    Parmi les quelques dizaines de manifestants présents vers 11 h 30, les militants CGT, FO, SUD et CFE-CGC étaient nettement majoritaires, selon l’AFP.

     

     

    Cette action s’inscrit dans le cadre de la « journée de mobilisation et de grève nationale » annoncée fin mai par ces quatre organisations pour « élever le rapport de force » face à Agnès Buzyn.

    « L’ouverture de négociations nationales » exigée

    La date coïncide avec le vote solennel du Sénat sur le projet de loi Santé, prévu dans l’après-midi. Encouragés par la grève des services d’urgence, qui dure depuis trois mois, les syndicats ont « exigé l’ouverture de négociations nationales » portant notamment sur les effectifs et les salaires.

    « Il faut 100 000 créations d’emplois dans les hôpitaux et 200 000 dans les Ehpad », a déclaré à l’AFP l’urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé.

    Faute de lits et de soignants en nombre suffisants, « cet été il y aura des morts », a-t-il affirmé, estimant que « Mme Buzyn devra rendre des comptes au tribunal ».

     

     

    Une délégation devait être reçue en début d’après-midi par le directeur adjoint de cabinet de la ministre de la Santé.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)C’est ce 5 juin 2019 que la a donné ses ordres au pour l’année 2019. Dans un document intitulé “recommandation du Conseil concernant le national de réforme de la France pour 2019 et portant avis du Conseil sur le de stabilité de la France pour 2019”, la Commission Européenne fixe ce qui est le du régime . Austérité, baisse des dépenses de la sécu, cadeaux fiscaux aux multinationales, libéralisations, précarisation sont le menu de cette Union Européenne dont l’objet même est de faire la guerre aux salaires et aux droits des travailleurs.

    La France sous tutelle. Combien de temps encore ?

    La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)L’UE étant incapable de s’exprimer autrement qu’en anglais, « langue des affaires et de l’entreprise » selon le syndicat patronal Businesseurope, les membres de l’oligarchie « française » vont pouvoir prendre connaissance de la nouvelle feuille de route prescrite à Macron par la Commission de Bruxelles, prête-nom de Berlin et du grand patronat européen.

    Et en avant, une fois la mascarade des européennes passées, vers toujours plus d’austérité salariale, de privatisation des services publics (SNCF, Aéroports, EDF, Education nationale…), de dé-protection des travailleurs (retraites, statuts, code du travail), de destructions du parc industriel national.

    Et dire que certains pseudo-internationalistes pincent le nez quand il s’agit de défendre le produire en France et les acquis sociaux de 1936, 45 et 68… Comme s’il n’était pas évident que la casse nationale ne fait qu’un avec la casse sociale et la régression démocratique généralisée…

    Plus que jamais, méditons cette citation de Jean Jaurès :

    « L'ÉMANCIPATION NATIONALE EST LE SOCLE DE L'ÉMANCIPATION SOCIALE ».

    Et luttons pour le PROGRESSISTE, premier acte de l’affrontement de classes qui rouvrira au peuple français la voie du socialisme !

    Georges Gastaud – secrétaire national du PRCF

    Analyse des ordres de la Commission Européenne

     

    La Commission Européenne est très claire, sous la contrainte de l’, la France est tenue d’exécuter les ordres qu’elle lui donne.

    En tant qu’État membre dont la monnaie est l’euro, et compte tenu des liens étroits entre les économies de l’Union économique et monétaire, la France devrait veiller à mettre en œuvre intégralement et en temps utile la recommandation concernant la zone euro, telle qu’elle ressort des recommandations figurant aux points 1) à 4)

    Commission Européenne – p 2 des recommandation du Conseil concernant la France pour 2019

    Une manière de tordre le coup à ceux qui prétendrait que ce n’est pas l’Union Européenne et l’Euro qui imposent les politiques d’euro austérité, de casse sociale et de privatisations et libéralisations que les travailleurs de France subissent maintenant depuis plus de 30 ans. Et ce d’autant plus que la France est sous le coup du volet préventif du pacte de stabilité et de croissance, soumettant le budget de la France à l’aval de la Commission Européenne, en vertu du TSCG.

     

    La Commission Européenne donne ses ordres au régime Macron.(IC.fr-10/06/19)La Commission Européenne constate que l’accroissement du déficit et de la dette publique est essentiellement liée à la transformation du CICE (un cadeau de plusieurs milliards d’euros fait aux grandes entreprises) en suppression de cotisations sociales patronales.

    Dans leur jargon, les eurocrates exigent que ” le taux de croissance nominale des dépenses publiques primaires nettes ne dépasse pas 1,4% (…) soit un ajustement structurel annuel de 0,6% du PIB”. En clair, l’Union Européenne impose à la France de supprimer 0,6% de PIB de ses dépenses publiques. Soit 14 milliards d’euros environ, l’équivalent du budget du ministère de l’écologie ! Et Bruxelles d’exiger la même coupe en 2020.

    les ordres détaillés de la Commission Européenne traduits en langage courant

    Santé : “créer les bonnes incitations et promouvoir la collaboration entre acteurs publics et privés”. Traduisons-les. Dérembourser massivement les soins, et privatiser l’Hôpital public en le remplaçant par des cliniques privées.

    Retraites : “La réforme prévue du système de retraite pourrait aider à alléger la dette publique à moyen terme et réduire ainsi les risques pesant sur sa soutenabilité. L’équilibre budgétaire du système de retraite dépend fortement des hypothèses macroéconomiques.”.”Plus de 40 régimes de retraite coexistent en France.” Traduisons-les. Que Macron se dépêche de faire le régime unique qu’on lui a ordonné et de relever l’âge de départ à la retraite et de diminuer les pensions.

    Action Publique 2022 : ” le gouvernement ne s’est pas concentré sur le chiffrage ex ante et général des économies potentielles. Cette démarche peut s’expliquer par la complexité du processus de réforme et par la nécessité de faciliter le débat public sur des questions sensibles”. “Dans l’ensemble, les informations disponibles révèlent une adhésion partielle aux orientations adoptées en 2016 par l’Eurogroupe pour les revues de dépenses.”. Traduisons-les. AP 2022 va permettre des saignées dans les services publics, mais comme c’est absolument inacceptable pour les Français, le régime Macron avance masqué, et c’est pas nous Commission Européenne qui allons l’obliger à dire noir sur blanc ce qui se prépare.

    Collectivité Locale: “le nombre de communes n’a que légèrement diminué et dépasse encore 34 000, chiffre de loin le plus élevé de l’UE”. Traduisons- les. Supprimez donc les communes pour les remplacer par des euro-régions et des euro-métropoles.

    Dette publique : “Il est essentiel que la France réalise un effort budgétaire améliorant de façon décisive son solde primaire structurel”. Traduisons-les. Il est strictement interdit de contrôler l’endettement par la banque centrale. En revanche, le gouvernement doit faire encore plus d’austérité.

    Énergie : “Des investissements supplémentaires dans les interconnexions, en particulier avec la péninsule ibérique, pourraient contribuer à une plus grande intégration du marché intérieur européen de l’énergie, tout en renforçant la concurrence et en facilitant le déploiement des énergies renouvelables”. Traduisons-les. Pour parachever la libéralisation et la privatisation de l’énergie, il est urgent de réaliser les lignes à très haute tension pour permettre à l’Allemagne d’obliger l’Espagne à acheter son surplus de pic de production éolien…

    Fiscalité: “Le système français d’imposition,(…) reste très complexe, ce qui pèse sur l’environnement des entreprises”. ” Cette complexité (..)comporte un risque d’illisibilité, qui accroît les coûts de mise en conformité et l’insécurité juridique, au détriment de l’attractivité de la France, et crée des possibilités d’évasion fiscale.” Traduisons-les. Réduisez donc les impôts sur les entreprises (pas sur les particuliers), pliez-vous donc au dumping fiscal et il n’y aurait pas d’évasion fiscale, via le Luxembourg, la Hollande et cie.

    Artisans, taxis etc… gare à vous : “Malgré les progrès réalisés et l’adoption de réformes ambitieuses, il subsiste des barrières à l’entrée dans les services aux entreprises et dans les professions réglementées, et la concurrence y demeure faible”; ou encore: “Le manque de concurrence dans les services, associé à des coûts de main-d’œuvre élevés, a contribué à maintenir les prix à un niveau élevé, notamment dans les transactions immobilières, le logement, la restauration et les services juridiques et comptables”. Traduisons-les. La loi Macron a déjà permis de libéraliser et précariser un grand nombre de professions. Mais ce n’est pas suffisant. Dans l’UE, la précarité ça doit être pour tout le monde, et les multinationales doivent pouvoir chasser sur tous les terrains. Et baissez donc les salaires ! C’est cela la concurrence libre et non faussée. Auto-écoles, syndics, garagistes, restaurateurs etc… gare à vous.

    Loi Pacte : “Cette réforme ne portera ses fruits que si elle est mise en œuvre intégralement et dans les délais.” Traduisons-les. Macron a fait des promesses au Capital pour faire voler en éclat les droits sociaux en permettant à des milliers d’entreprises d’échapper aux seuils permettant de renforcer les droits des travailleurs lorsqu’un effectif suffisant est atteint. Il a intérêt à se magner de tenir !

    Et l’on pourrait multiplier les exemples. Par exemple sur la réforme de l’assurance chômage, là aussi ordonnée par la Commission Européenne….

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • La Libre Pensée reçoit les docteurs Christophe Prudhomme, Jérôme Marty et Laurent Thines à propos du fichage des Gilets jaunes, des armes de répression (LDB, grenades de désencerclement…)

     

    Emission présentée par David Gozlan, Secrétaire Général de la Libre Pensée.

     https://www.franceculture.fr/emissions/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine-emission-du-dimanche-09-juin-2019

    France-Culture 9/06/19-La Libre Pensée reçoit les docteurs C. Prudhomme, J. Marty et L. Thines à propos du fichage des Gilets jaunes, des armes de répression (LDB, grenades de désencerclement…)

    David Gozlan : Nous avons l’honneur de recevoir les docteurs Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre de Fronton, et Christophe Prudhomme, urgentiste, porte-parole de l'Association des Médecins Urgentistes de France à Bobigny, ainsi que le professeur Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, qui est en ligne avec nous.

    Depuis maintenant près de neuf mois, le mouvement des gilets jaunes secoue le pays. Nous avons eu à faire à un président de la République qui d’abord a volontairement minimiser, puis a sorti l’arme du grand débat, pour finir par dire que tout le monde devait rentrer chez soi. A la suite des manifestations sur la loi dite travail, qui avaient déjà connu de violentes charges policières, nous sommes entrés dans une dimension nouvelle avec des blessés, des mutilés. Ces blessés se rendent naturellement dans les hôpitaux et sont pris en charge par le personnel hospitalier. Vous êtes signataires d’une pétition demandant l’arrêt du fichage des Gilets jaunes et autres manifestants, pouvez-vous nous expliquer votre démarche ? Docteur Marty ?

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-devoir-de-desobeissance-ethique-100-medecins-contre-le-fichage-des-gilets-jaunes_2076629.html

    Docteur Marty : On va demander d’abord à Christophe Prudhomme qu’il en parle car il faut rendre à César ce qui est à César : c’est lui qui a lancé la première alerte au mois de décembre. Nous on l’a relayée au mois de février et ça été très relayé par la presse, mais c’est lui qui a lancé les choses.

    Docteur Prudhomme : Effectivement ce fichier on le connait. Il a été mis en place à la suite des attentats, c’et un fichier qui permet de recueillir les identités des victimes lors d’un événement gravissime (attentat, accident d’avion, de train) et qui a pour objectif de pouvoir permettre aux familles de retrouver d’éventuelles victimes. C’est la raison pour laquelle on relève les identités. C’est donc bien un fichier qui collecte les identités des patients. Pour nous cela pose problème parce que l’on accepte tout à fait cette démarche dans le cadre qui est définit par la loi. Par contre lors d’un mouvement social, pour nous c’est inacceptable. En tant qu’urgentistes, il y a une règle, valable pour tout médecin : on ne demande pas ses papiers à la personne que l’on soigne.

    David Gozlan : oui vous n’êtes pas là pour ça.

    Dr Prudhomme : On n’est pas là pour ça. On est là pour soulager la détresse. Et ce d’autant qu’il y a nécessité d’une relation de confiance. Et cette relation de confiance peut être rompue si effectivement on révèle l’identité. Cela fait partie du secret médical l’identité. Là le problème c’est qu’il y avait injonction des directions hospitalières sur ordre du gouvernement ! Et le gouvernement c’est la sécurité publique et donc le ministère de l’Intérieur. Pour nous ça pose problème.

    Il doit y avoir une séparation entre le monde médical et le monde de la police. Quand il y a besoin de la police on fait appel à elle, se sont les affaires médico-judiciaires, mais on ne mélange pas au quotidien la police et la médecine. Il faut être clair sinon il y a rupture de cette relation de confiance avec les patients, ce qui peut être contreproductif. Si les patients ont peur de revenir à l’hôpital, en particulier sur des blessures oculaires, il peut y avoir un retard de prise en charge catastrophique avec une véritable perte de chances.

    Quand nous avons découvert que l’on activait ce dispositif cela nous est apparu scandaleux. A l’hôpital, si non ne met pas cela sur la place publique, on va mettre la poussière sous le tapis ! Donc nous avons alerté tout de suite les médias pour que ça sorte et visiblement les pouvoirs publics étaient très embêtés et se sont enferrés dans le mensonge. Et quand on commence à mentir, un mensonge peut justifier le mensonge précédent et là ils sont au fond du trou.

    David Gozlan : Plus d’une centaine de médecins ont signé cet appel.

    Docteur Marty, votre démarche a été, je pense, similaire à celle du Dr Prudhomme, mais quand il dit « il y a une mise en relation » cela veut dire que tous les services de police, ou de justice car à terme il y a aussi la question de la justice si la police instruit, peuvent être saisis de ce fichier ?

    Docteur Marty : oui c’est dans la loi. Le ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Justice peuvent utiliser ce fichier. On ne dit pas qu’ils l’on fait mais ils peuvent le faire. Et rien que ça ouvre à toutes les dérives. Il y a eu un dévoiement de l’utilisation de ce fichier, comme l’a dit Christophe Prudhomme. C’est normalement utilisé dans des circonstances extrêmement particulières et là on n’était pas dans des circonstances extrêmement particulières on était dans ce que j’ai appelé des « circonstances continues » puisque après 23 samedis de gilets jaunes on ne peut plus parler de circonstances particulières. Ce sont des circonstances continuent. Et comme il le dit cela touche tout le monde, tous les médecins, généralistes, spécialistes de ville, hospitaliers ou urgentistes, on est tous touchés par ça parce que l’on touche aux valeurs mêmes de la médecine, au socle de la médecine qu’est le secret médical, la déontologie, l’éthique et on ne peut pas accepter que l’on dévoie à la fois nos valeurs et que l’on dévoie l’utilisation d’un fichier pour aller bafouer le secret médical, utiliser à des fins politiques, judiciaires, que sais-je, des renseignements sans le consentement du patient. On n’a jamais demandé aux patients quels qu’ils soient, on ne leur a jamais dit « attention vous risquez d’avoir votre nom là et il risque d’être potentiellement exploité par une administration qui n’est pas l’administration sanitaire ». Là nous sommes totalement à côté de notre mission et les médecins se sont élevés contre ça à juste raison.

    David Gozlan : La ministre Agnès Buzyn a déclaré : "Il n'y a en aucun cas de fichage, je me fiche de savoir si ce sont des manifestants, des forces de l'ordre, des journalistes ou des passants", a-t-elle lancé rappelant que la SI-VIC est "un système purement administratif qui permet de repérer les victimes et de mieux les orienter". Qu’en est-il et que pensez-vous du discours des pouvoirs publics ?

    Docteur Marty : Madame Buzyn ment. C’est grave parce qu’elle est médecin. Se serait un politique non médecin … mais elle est médecin ! C’est catastrophique ! Sa défense ne tient pas. La définition d’un fichier c’est de relever un certain nombre d’éléments de manière systématique. Quand ces éléments sont les identités, ça s’appelle un fichage. Voilà ! ça c’est du français. Le terme fichage peut avoir une connotation positive ou négative mais là il n’y a aucune raison d’activer ce fichier civique lors d’un mouvement social. D’ailleurs les arguments utilisés par Mme Buzyn ou le directeur général de l’assistance publique sont de bas étages et ne correspondent pas à la réalité de notre quotidien. Monsieur Martin Hirsch, Directeur de l’Assistance Publique, a commencé à expliquer qu’il avait besoin d’activer ce fichier parce qu’il y avait une suractivité et qu’il fallait qu’il puisse analyser cette suractivité pour pouvoir mettre les moyens en conséquence dans les services d’urgences. On relève quotidiennement grâce à l’informatique notre activité en temps réel : on sait combien on a de patients dans le service d’urgences, combien il nous reste de lits etc. C’est en continu, à disposition de l’Agence régionale de santé, on l’utilise pour tous les événements sanitaires (grippe, canicule etc.) pour effectivement adapter les effectifs.

    Vous savez, hormis deux ou trois manifestations sur les 23 journées « Gilets jaunes » où il y a eu un peu plus d’activité, en particulier la manifestation en décembre où nous avons été surpris par le nombre de blessés, il n’y a pas eu de catastrophe sanitaire. Donc la justification d’activer ce dispositif n’est pas valide.

    Ce qui est grave c’est l’accumulation de mensonges. Ça c’est catastrophique quand se sont des politiques qui essaient de justifier l’injustifiable face à des valeurs qui sont des valeurs de société. Les valeurs de déontologie et d’éthique sont des valeurs qui fondent la qualité d’une société.

    Docteur Prudhomme : Il faut rappeler les atermoiements que l’on a vécu. On a eu quand même un directeur de l’APHP qui nous a dit au départ qu’il n’utilisait pas ce fichier. On lui a prouvé que oui. Il a dit qu’il l’utilisait mais que ce n’était pas nominatif. On lui a claqué les copies d’écrans venant de ses services sur lesquelles il y avait injonction de ne pas oublier de prendre les données nominatives. Il a acquiescé. Il a dit qu’i n’y avait pas d’éléments médicaux. On lui a claqué les photos d’écrans avec les éléments médicaux et il a fini par nous dire que c’était l’erreur d’un stagiaire !

    Tous cela n’est pas sérieux ! Si le sujet n’était pas si grave il prêterait à en rire. Malheureusement comme le dit Christophe Prudhomme c’est un sujet qui est extrêmement grave. On a une Ministre qui est médecin, elle sait que cela bafoue le secret médical et elle se réfugie derrière une espèce d’utilisation administrative qui serait normale. Non ce n’est pas normal.

    David Gozlan : Concernant les manifestations, certains ont parlé de scènes de guerre. D’autres ont parlé d’armes de guerre utilisées par la Police. Je me tourne vers le Professeur Thines.

    Vous êtes neurochirurgien au CHU de Besançon et vous avez mis en ligne une pétition pour demander à terme l'arrêt des flash-ball, LBD, grenades lacrymogènes ou de désencerclement dans les manifestations. Dans votre pétition il y est écrit : « Un projectile de type LBD4O, par exemple, lancé à plus de 90m/sec (324 km/h) a une force d’impact de 200 joules : c’est comme si on vous lâchait un parpaing de 20kg sur le visage ou la tête d’une hauteur de 1m ! ».

    https://www.change.org/p/les-soignants-fran%C3%A7ais-pour-un-moratoire-sur-l-utilisation-des-armes-dites-moins-l%C3%A9tales

    Professeur Thines, pourquoi avoir lancé cette pétition, où est-ce que vous en êtes et avez-vous une réponse des pouvoirs publics ?

    Professeur Thines : Merci pour votre invitation. On a de la chance aujourd’hui car tout le panel de la profession est représenté avec un médecin généraliste, un urgentiste et un chirurgien !

    Nous ce que l’on dit en tant que soignants, et c’est ce que j’ai voulu relayer au travers de cette pétition, c’est que nous sommes légitimes pour nous insurger contre l’usage d’armes de guerre, puisque ces armes sont classifiées par toutes les conventions comme telles. D’ailleurs on a vu un député suisse qui a lancé une motion dans son propre pays pour interdire l’exportation de ces armes en France puisqu’elles sont utilisées contre des citoyens et non pas sur des terrains de guerre.

    Nous ce que l’on dit en tant que soignants, c’est qu’au nom de notre déontologie, en particuliers les articles 2 et 12 du code de déontologie médicale, on est tout à fait légitime pour alerter la population sur une menace de santé publique qu’est cette épidémie de mutilations à répétition que l’on voit tous les samedis. C’est pour cela que l’on prend la parole, pour éveiller la conscience de vos auditeurs sur cette problématique. Il y a plus de 220 blessés graves par l’utilisation de ces armes que sont les lanceurs de balles de défenses, les grenades de désencerclement et même les grenades lacrymogènes. Il y a eu 5 personnes amputées, 24 personnes éborgnées et même un décès suite à un tire de lacrymogène dans le visage.

    David Gozlan : Quand vous dites 220 blessés graves se sont des chiffres que même le ministère reconnait. On n’est pas dans la surenchère d’un côté ou de l’autre ?

    Professeur Thines : Ce n’est pas de la surenchère et je vais même vous dire que ces chiffres sont sous-estimés compte tenu du fichage des manifestants et des pressions politiques qui s’exercent sur les manifestants. Il y a beaucoup de personnes, et j’ai moi-même été contacté sur les réseaux sociaux par un certain nombre de personnes qui étaient blessées, qui n’osent pas se rendre à l’hôpital.

    Ces chiffres sont des chiffres sous-estimés que l’on peut retrouver sur des médias alternatifs comme « Allo place Beauvau » de David Dufresne, et qui sont des chiffres assez concordants qui relèvent les mêmes données. Il y a plus de 2000 manifestants qui ont été blessés, 2 400, et parmi ceux-là 220 blessés par ces armes sublétales pour lesquelles on appelle à leur interdiction au travers de cette pétition des soignants pour un moratoire autour de ces armes moins létales. Ce sont des armes létales en soient et qui sont utilisées à des fins politiques, on l’a bien vu ces derniers mois. Ce qui est inacceptable. En tant que médecins nous sommes scandalisés de voir des concitoyens mutilés chaque semaine.

    David Gozlan : On pourrait être étonné qu’il n’y ait pas plus de blessés graves ou même de morts avec l’utilisation de telles armes. Est-ce qu’avec cette pétition vous avez eu un retour du gouvernement ? Est-ce qu’ils prennent la mesure de ce qu’ils utilisent ?

    Professeur Thines : Quand vous dites qu’il n’y a pas eu tant de blessés que ça …

    David Gozlan : Non, je dis qu’il y aurait pu y avoir beaucoup plus de morts et de blessés graves.

    Professeur Thines : oui mais c’est un chiffre quand même inédit quand on voit qu’il y a eu plus de blessés qu’en Mai 68 pendant ces semaines de manifestations de gilets jaunes. Je pense que c’est quand même assez inédit.

    Pour ce qui est du positionnement de notre gouvernement, on a encore entendu, je dirais malheureusement cette semaine, Monsieur Nuñez qui se félicite de l’usage de ces armes et de la bonne gestion des manifestations par les forces de l’ordre qui sont sous sont commandement. Quand on voit qu’il y a eu plus de 220 blessés graves, plus de 2400 manifestants blessés et plus de 1700 policiers blessés, je ne pense pas que l’on puisse se féliciter et s’enorgueillir d’un tel bilan. Je crois même que dans ces conditions le gouvernement et le ministère de l’Intérieur devraient vraiment se poser des questions sur sa légitimité.

    David Gozlan : Eux ne vous ont toujours pas répondu sur quoi que ce soit ?

    Professeur Thines : J’avais alerté le Défenseur des droits, Monsieur Toubon, qui m’a répondu qu’il prenait en compte ma requête. Maintenant on voit bien que ce soit à l’échelle des armes sublétales, que ce soit à l’échelle du fichage des manifestants, ou puisque l’on est en train de parler de médecine, à l’échelle de la qualité des soins et de la souffrance des soignants à l’hôpital - et on le voit à travers la grève des urgences - on voit bien que notre gouvernement est dans un dénie total, dans une surdité et dans une fuite en avant qui est extrêmement inquiétante.

    David Gozlan: Professeur Thines je vous remercie. On va revenir pendant 20 secondes sur cette actualité : les urgences sont en grèves. Je me tourne vers le Dr Prudhomme qui est un peu au centre de cette bataille. On a un peu halluciné aujourd’hui, jour d’enregistrement de l’émission, puisque l’on a vu des médecins, des infirmières, des aides-soignantes, que l’on est allé chercher chez eux pour combler les trous et manques du fait de cette grève. On en est où ?

    Docteur Prudhomme : on est face à un gouvernement autoritaire qui refuse tout dialogue avec des salariés qui aujourd’hui protestent avant tout contre le fait qu’ils n’arrivent pas à prendre en charge les patients en toute sécurité. C’est quand même grave ! Ils réclament pour eux, mais surtout pour leurs patients. Que l’on est en face un gouvernement autoritaire et qui ne répond pas et bien je trouve cela un peu scandaleux.

    Docteur Marty : Il y a une phrase dans la pétition qui dit que le médecin n’a pas vocation à obéir. Mais c’est valable pour tous les soignants. Dans des circonstances comme celles-ci qui font prendre des risques à la fois aux médecins et aux patients, les médecins et les patients n’ont pas vocation à obéir et leur rôle dans leur indépendance c’est de savoir se lever et dire non. C’est ce que font nos confrères aux urgences et il faut les saluer pour ça.

    David Gozlan : Je vous remercie tous les trois pour cette émission.

    Je vous informe d’une réunion à l’initiative de la Libre Pensée le 11 juin à la Bourse du Travail de Paris, autour du livre sur les gilets jaunes qui vient sortir.

     


    Sous l’égide de la Libre Pensée

    Présentation du livre et débat "Gilets jaunes, pour un nouvel horizon social"

    Mardi 11 juin 2019-De 18H à 21H

    Grande salle Ambroise Croizat

    Bourse du Travail

    3 rue du Château d’eau - 75010 Paris

    (Métro : République)

     

    La Libre Pensée invite les organisations syndicales Force Ouvrière, CGT, FSU, Solidaires à venir et à prendre place dans le débat


     

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    A voir également: 

    AU BOULOT : RÉFÉRENDUM !, LE TEMPS DES RICHES, ET SI JE CAUSAIS COMME HOLLANDE ? (BDR 53)

    https://www.youtube.com/watch?v=ug1DlbZZKBw&t=362s

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  • Nouvelle offensive euro maccarthyste en Pologne (IC.fr-

     

    Refusant d’admettre ses défaites juridiques à répétition dans sa tentative d’interdire le PC polonais, le gouvernement clérical-fascisant de Varsovie entend renforcer la législation anticommuniste de manière à interdire le KPP.

    Le PRCF appelle ses militants a relancer fortement la pétition de solidarité avec les communistes polonais et prendra très vite de nouvelles initiatives dans ce sens en s’adressant à tous les communistes et démocrates véritables de France.

    Juste avant les élections européenne le parlement polonais a changer le code pénal. Parmi de nombreux changements se cache l’article 256, qui pour la première fois mentionne le communisme ( qui est mis sur le même plan que le fascisme ou le nazisme) dans le code pénal et prévoit des condamnation à 2 à 3 ans d’emprisonnement. Il interdit non seulement la promotion de “système totalitaire” mais aussi l’idéologie, les symboles et tout les contenus (impression, livres, enregistrements,vidéo…), aussi bien que la présentation, la possession ou la détention de ces contenus.

     

    PC de Pologne, L’appel à l’action contre l’interdiction du communisme en Pologne

    Nouvelle offensive euro maccarthyste en Pologne (IC.fr-

     

    Les persécutions anticommunistes en Pologne s’intensifient alors que les autorités de l’Etat tentent de criminaliser l’activité communiste en modifiant le code pénal. Il s’agit d’un élément de la campagne anticommuniste visant à interdire le Parti communiste de Pologne. Les changements juridiques font également partie de la persécution, comme le procès des membres du PCP et du comité de rédaction “Brzask”, qui a duré environ 3,5 ans, malgré le fait que le tribunal les ait déclarés innocents en janvier dernier. En même temps, les autorités polonaises soulèvent d’autres obstacles à l’activité communiste, falsifient l’histoire et détruisent tout ce qui touche au communisme et à la Pologne populaire.

    Les amendements au code pénal, y compris l’interdiction des activités communistes (article 256), ont été apportés 10 jours seulement avant les élections au Parlement européen. Ils signifient des peines plus lourdes et inacceptables et l’élargissement de la portée des crimes punissables. Les changements sont nombreux et concernent 105 articles sur 360 du code. Le gouvernement a présenté les changements en réaction au scandale de pédophilie parmi les prêtres catholiques et en lien avec ce crime. Toutefois, seuls quelques amendements le concernent.

    Les changements réactionnaires ont été opérés très rapidement. Le 14 mai, le projet a été envoyé par le gouvernement au Parlement. Le lendemain, le Sejm (la chambre basse) a entamé la procédure législative et le 16 mai, il a été voté et adopté par le Sejm. Plus tard, il a été transmis à la Chambre haute – le Sénat, qui a ajouté 43 amendements supplémentaires, et revient maintenant pour être voté au Sejm. Le gouvernement est majoritaire dans les deux Chambres, de sorte qu’il n’aurait aucun problème à adopter les amendements. Ensuite, la nouvelle loi devrait être signée par le président. De l’avis général des avocats, les modifications apportées au code violent la Constitution et les droits de l’homme. Toutefois, la Cour constitutionnelle est actuellement contrôlée par les juges nommés par le gouvernement.

    L’article 256* modifié interdit le communisme et l’assimile au nazisme et au fascisme. Auparavant, elle sanctionnait la promotion des “systèmes fascistes ou autres systèmes totalitaires de l’Etat”. Il y a 10 ans déjà, il y avait une tentative d’interdire les symboles communistes avec le même article, elle a été accueillie par des protestations internes et internationales et en 2011 elle a été annulée par la Cour constitutionnelle. Cependant, ces dernières années, la loi a été très largement utilisée comme le montre l’histoire du procès du CPP et de “Brzask”. La nouvelle version de la loi interdit l’idéologie, les symboles ou tout autre contenu (gravures, enregistrements), ainsi que la présentation et la possession de tout symbole de ce contenu. Le nouveau code augmente également la peine de 2 à 3 ans d’emprisonnement.

    Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les poursuites contre les communistes.

    Nous appelons les partis communistes à s’opposer à la campagne anticommuniste et à la pénalisation des idées communistes en Pologne.

    Nous vous demandons d’organiser les manifestations internationales devant les ambassades polonaises ou d’envoyer des lettres de protestation, de préférence le 12 juin, date à laquelle la nouvelle loi devrait être définitivement adoptée par le Parlement.

    *Nous incluons la nouvelle version de l’article qui interdit l’activité communiste en Pologne :

    “Art 256

    1. Quiconque promeut publiquement le système étatique nazi, communiste, fasciste ou totalitaire ou appelle à la haine sur la base de différences nationales, ethniques, raciales ou confessionnelles, ou en raison de l’absence d’une confession religieuse, est passible d’une peine de privation de liberté pouvant atteindre trois ans.
    1a. La même peine est infligée à celui qui propage publiquement des idéologies nazies, communistes et fascistes ou une idéologie appelant à recourir à la violence pour influencer la vie politique ou sociale.
    2. La même peine est infligée à quiconque, à des fins de diffusion, produit, enregistre ou importe, acquiert, vend, offre, stocke, détient, présente, transporte ou transmet un imprimé, un enregistrement ou tout autre objet contenant le contenu visé aux articles 1 ou 1a ou qui est le support du symbolisme nazi, communiste, fasciste ou totalitaire, utilisé d’une manière qui propage ce contenu.

    source :  http://www.solidnet.org/article/CP-of-Poland-The-call-for-action-against-the-ban-of-communism-in-Poland/

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/nouvelle-offensive-euro-maccarthyste-en-pologne/

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  •  Finistère. Un courrier aux 269 maires pour signer l’appel mondial contre les armes nucléaires (OF.fr-6/06/19-19h18)
    L’Île Longue, sur la Presqu’île de Crozon, abrite la base opérationnelle des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la France. Ici, en octobre 2018, lors de la cérémonie en l’honneur de la 500e patrouille d’un SNLE depuis 1972.

     

    Le 17 mai, la Ville de Paris a été la première Française à signer l’appel mondial des villes en faveur du traité d’interdiction des armes nucléaires. Rappelant que « la concentration à l’Île Longue de l’essentiel de notre force nucléaire en fait une cible privilégiée », le Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN29) vient d’écrire aux 269 maires du Finistère pour les inviter à imiter la capitale de l’Hexagone en signant cet appel mondial.

    « Le 7 juillet 2017 aux Nations Unies, 122 pays ont voté en faveur de l’adoption du traité d’interdiction des armes nucléaires. La France n’a pas pris part au vote, rappellent Christian Colimard, du Mouvement de la Paix du Sud-Finistère, et Roland de Penanros, de l’Université européenne de la Paix. Le 17 mai 2019, en signant l’appel mondial des villes en faveur de ce traité, Paris est devenue la première ville française à lui apporter son soutien et à appeler notre gouvernement à y adhérer. »

    APPEL DES VILLES

    Une lettre aux 269 maires

    Dans le cadre de la campagne conduite par Ican France [branche française de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, récipiendaire du Prix Nobel de la paix 2017] pour qu’un maximum de villes s’engagent à la suite de Paris en faveur de ce traité, le Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (CIAN29), qui regroupe une quinzaine d’associations et d’organisations syndicales et politiques à l’initiative du Mouvement de la paix et de l’Université européenne de la Paix, vient d’adresser une lettre aux maires des 269 communes du département du Finistère.

    Rappelant que « la concentration à l’Île Longue de l’essentiel de notre force nucléaire en fait une cible privilégiée et [que] les populations de tout le département et bien au-delà seraient les premières victimes des effets dévastateurs d’une attaque nucléaire de ce site », le collectif invite les maires « à signer cet appel et participer ainsi, de manière simple, mais directe, à une étape supplémentaire vers l’élimination des armes nucléaires et de la menace que leur utilisation, intentionnelle ou accidentelle, ferait peser sur [leurs] concitoyens et toute l’humanité. »

    Ainsi, le collectif invite les 269 maires du Finistère « à faire entendre la voix des villes et des cités en adhérant à cet appel ».

     

    Vendredi 20 juillet 2018, le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) « Le Téméraire », sort du bassin 8 de la base navale de Brest, après dix-neuf mois d’indisponibilité pour entretien et réparations (Iper) et adaptation au missile M51.  

    Le courrier in extenso

    « Parce que les armes nucléaires représentent une menace inacceptable pour les populations à travers le monde, le 7 juillet 2017 aux Nations Unies, 122 États ont voté en faveur de l’adoption du Traité d’interdiction des armes nucléaires. Bien que, selon un sondage récent (sondage Ifop du 4 juillet 2018), les deux tiers des Français y soient favorables, la France n’a pas encore signé ce traité. »

    « Aussi la campagne de signatures engagée par Ican France – la branche française de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, récipiendaire du Prix Nobel de la paix 2017 – et à laquelle nous vous invitons à vous associer a pour but de recueillir d’ici au 7 juillet 2019, date du deuxième anniversaire du traité, un maximum de signatures de villes appelant le gouvernement à le signer et le ratifier. »

    « Principale cible nationale en cas de conflit nucléaire, Paris est devenue, le 17 mai 2019, la première ville française à souscrire à cet engagement. Cette prise de position forte est un appel vers toutes les villes de France à se saisir de cette possibilité d’agir pour un monde libéré de la menace des armes nucléaires. »

    « Outre les grands centres urbains, la concentration à l’île Longue de l’essentiel de notre force nucléaire en fait une cible privilégiée et ce sont les populations de tout le département et bien au-delà qui seraient les premières victimes des effets dévastateurs d’une attaque nucléaire de ce site. »

    « L’heure n’est cependant pas au catastrophisme, mais à la mise en œuvre d’une solution positive capable de faire progresser, grâce aux localités, la sécurité de notre planète. »

    « Garant de la sécurité de vos concitoyens, en signant cet appel, vous pouvez participer de manière simple, mais directe, à une étape supplémentaire vers l’élimination des armes nucléaires et de la menace que leur utilisation, intentionnelle ou accidentelle, ferait peser sur vos concitoyens et toute l’humanité. Nous vous invitons à faire entendre la voix des villes et des cités en adhérant à cet appel.

    Très cordialement,

    Christian Colimard, Mouvement de la paix du Sud-Finistère et Roland de Penanros, Université européenne de la Paix. »

    source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/finistere-un-appel-mondial-des-villes-en-faveur-du-traite-d-interdiction-des-armes-nucleaires-6385703

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  • Valérie Pécresse abandonne les LR, son parti en pleine déconfiture. Que c’est courageux, chère Madame, vous allez enfin pouvoir « explorer des voies politiques nouvelles »… Et bien entendu, vous n’accepterez jamais, car ce serait, n’est-ce pas, trahir votre « famille » politique, un quelconque ministère régalien chez Macron ou, à la rigueur, une alléchante tête de liste à Paris sous l’étiquette de LAREM ? On comprend mieux pourquoi la nouvelle carte orange francilienne que vous promouvez s’appellera, en tout mépris de classe pour la langue française,  « Navigo easy »…

    Regardons maintenant de l’autre côté du spectre politique : à peine annoncé le mauvais score de la France insoumise, Clémentine Autain a débarqué sur toutes les chaînes pour canarder dans le dos ses camarades insoumis défaits. C’est d’autant moins élégant qu’en réalité, c’est la ligne Autain (sourdine mise sur la critique de l’UE, ciblage des écolos métropolitains, main tendue à la gauche traditionnelle…), portée par Manon Aubry, qu’ont massivement boudée les électeurs mélenchoniens de 2017, notamment l’électorat ouvrier…

    On se rappelle aussi la manière dont nombre de « socialistes » ont déserté leur parti quand il s’est écroulé, frappé de plein fouet par le discrédit pas volé de Hollande…

    Bref, c’est l’éternel « on a gagné ! » et « vous avez perdu ! », le grand air de la désertion et du lâchage politique est désormais chanté sur tous les tons par tous ces faux dirigeants qui ne supportent pas l’adversité.

    Et toujours, c’est la même sophistique travestie en dialectique subtile : on quitte la droite pour la refonder, on abandonne le PS pour rénover la social-démocratie, on quitte les Verts, comme le sieur Camphin, pour mieux servir l’écologie en « prenant ses responsabilités » (ça gagne combien un ministre, déjà ?), etc.

    Et j’ai d’autant plus de respect pour la parole proférée par Gabriel Péri peu de temps avant qu’il ne parte vers le poteau d’exécution : « si c’était à refaire, je referai ce chemin ».

    Floréal (PRCF), le 6/06/2019

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Plus d’une cinquantaine de personnes ont protesté, à Quimper, ce jeudi, contre la dégradation de la situation des services d’urgence. 

    Ce jeudi, le personnel du centre hospitalier de Cornouaille s’est joint au mouvement national de débrayage lancé par les urgentistes de l’hôpital Saint-Antoine à Paris le 18 mars. Cette grève concerne désormais 83 services en France, selon une carte mise à jour par le collectif Inter Urgences.

    « C’est de pire en pire au vu du flux de patients qui augmente sans cesse. On manque de monde, on manque de place, on manque de tout. Les gens restent des heures et des heures dans les couloirs », déplore une infirmière des urgences du centre hospitalier de Cornouaille qui opérait, à l’appel des syndicats CGT et Sud, avec ses collègues, un débrayage d’une heure ce jeudi après-midi.

    « Il y a des gens qui peuvent passer 48 heures sur un brancard aux urgences et ce n’est pas ponctuel, ça arrive souvent maintenant », affirme une autre infirmière, souhaitant, elle aussi, garder l’anonymat. « En début de journée, on tente de garder la motivation mais en fin de journée, on est à cran. Nos valeurs de soignants sont bafouées », poursuit-elle. « Nous ne nous sentons pas en sécurité, tout le monde est débordé », constate Karine Goarec, secrétaire fédérale de la CGT, qui rappelle que la grève a commencé mi-mars dans l’hôpital parisien de Saint-Antoine à la suite des agressions. « Les réunions proposées avec la direction sont de simples espaces d’information, les décisions sont déjà prises », ajoute-t-elle.

    Manque de praticiens

    Quelques heures plus tôt, Jean-Pierre Heurtel, le directeur, jusqu’alors silencieux, avait invité la presse pour s’exprimer sur le conflit qui agite depuis maintenant plusieurs mois le centre hospitalier, suite à l’annonce d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire. Il était accompagné d’Arnaud Sandret, le directeur des ressources humaines et de Laurence Grelet, la directrice des soins. Cette dernière affirme que « l’effectif des urgences a été renforcé, notamment en soirée car le flux est plutôt cyclique ».

    Pour Jean-Pierre Heurtel « à Quimper, nous ne sommes pas dans la situation d’autres services d’urgences en France. Il y a, ici aussi un débrayage, mais par solidarité légitime je suppose. Conjoncturellement, il nous faudrait une trentaine de praticiens sur le Chic (Quimper et Concarneau), pour satisfaire aux obligations de Smur et d’urgences. Aujourd’hui, il nous en manque une dizaine ». Il garantit cependant que tout est mis en œuvre pour un prochain recrutement.

    Une réorganisation des flux

    « Une partie du problème, c’est aussi l’organisation des flux. Nous avons entrepris un travail depuis 2018. L’organisation, autrefois, était faite par spécialités, d’un côté la traumatologie, de l’autre la médecine, quelle que soit la spécificité de la prise en charge. Aujourd’hui, on travaille différemment avec un flux d’ambulatoire et un flux de personnes couchées qui signifie peut-être davantage, l’état de gravité de la prise en charge », détaille Laurence Grelet.

    Des travaux commenceraient ce mois-ci pour réaménager les locaux en fonction de cette nouvelle organisation. Actuellement l’attente moyenne aux urgences en ambulatoire est de 3 h 25, 1 h 57 pour les attentes couchées. « Si on compare aux chiffres nationaux, ce n’est pas long », assure-t-elle. « Toutes les urgences vitales passent avant évidemment ». Selon la directrice des soins, les deux tiers des personnes qui se présentent actuellement aux urgences pourraient se rendre chez un médecin généraliste. « Sur une moyenne de 150 passages par jour, trente personnes sont hospitalisées et seuls cinq patients présentent une vraie urgence vitale », reproche Laurence Grelet. Un moyen de rappeler à chacun que la situation actuelle des urgences, c’est l’affaire de tous.

    Lannig STERVINOU

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Quimper. Les urgences ont débrayé pendant une heure, ce jeudi (OF.fr-6/06/19-18h)Le personnel des urgences du centre hospitalier de Quimper a débrayé une heure, de 14 h à 15 h, ce jeudi 6 juin 2019.

     

    Alors qu’une manifestation nationale était prévue ce jeudi 6 juin 2019 après-midi, une cinquantaine de personnels des urgences de l’hôpital de Quimper ont effectué un débrayage d’une heure.

    Du personnel en nombre insuffisant, un manque de brancards, de boxes pour isoler les patients, une activité en hausse… C’est la « crise », aussi, aux urgences de Quimper. Ce jeudi 6 juin 2019, une cinquantaine de personnels soutenus par les syndicats CGT et Sud Santé, ont participé à un débrayage d’une heure, entre 14 h et 15 h, en ce jour de mobilisation nationale.

    Lors des prises de parole, pendant le débrayage aux urgences de Quimper, ce jeudi 6 juin 2019. 

    « La dégradation des conditions de travail s’accélère », fait remarquer Karine Goanec, la secrétaire générale de la CGT à l’hôpital. Caroline Le Guyader, pour Sud Santé, a fait les comptes : « Pour les personnels, il manque une infirmière et une aide-soignante la nuit : elles sont actuellement trois aides-soignantes et cinq infirmières. Par ailleurs, plusieurs médecins sont partis fin 2018. Des départs non-remplacés. L’appel à l’intérim est régulier. »

     

    Du côté du matériel et des locaux, cela pêche aussi : « À cause d’un nombre de boxes insuffisants, des patients se font poser des sondes dans les couloirs, poursuit Karine Goanec. Il manque des brancards, des moniteurs… »

    Des banderoles ont été apposées le long de l’escalier d’accès au service d’urgence du centre hospitalier de Quimper (Finistère).

    « Nous n’échappons pas à la problématique des urgences », constate Jean-Pierre Heurtel, directeur du centre hospitalier. « Sur le Chic, à Quimper et Concarneau, il manque une dizaine de médecins aux urgences. Nous y faisons face. Avec des perspectives de recrutement. Et le renfort de médecins des autres services. »

    Vers une nouvelle organisation

    Le temps d’attente aux urgences fait l’objet d’un suivi. Selon les chiffres cités par Laurence Grelet, directrice des soins, Quimper se situe dans une moyenne acceptable. Une nouvelle organisation se met en place afin de réduire le temps d’attente selon la direction. Cela va s’accompagner de travaux. Avec, toujours, ce constat, sur les 150-200 passages quotidiens, seulement trente conduisent à une hospitalisation. À Quimper comme ailleurs, les urgences reçoivent des patients qui auraient pu être pris en charge par la médecine de ville.

    source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/quimper-les-urgences-ont-debraye-pendant-une-heure-ce-jeudi-6385610

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