Traités de « judéo-bolcheviks » durant les années noires, héritiers de Jaurès et de son engagement sans faille aux côtés du capitaine Dreyfus, continuateurs des glorieux FTP-MOI formés et dirigés par le PCF clandestin et qui comprenaient de nombreux combattants juifs, les communistes ont mille raisons philosophiques, politiques et historiques de combattre l’antisémitisme, qu’ils ne confondent nullement avec cette variante du colonialisme qu’est le sionisme.
C’est pourquoi nous jugeons scandaleux les propos tenus par le rabbin Delphine Horvilleur dans l’émission C à vous. Alors qu’historiquement, l’antisémitisme a toujours été un instrument du POUVOIR et des CLASSES DOMINANTES, de « saint » Louis à Pétain en passant par les tsars de Russie et par Adolf Hitler, pour diviser la classe exploitée et offrir un exutoire haineux au combat émancipateur, Mme le rabbin calomnie le mouvement populaire en général et les Gilets jaunes en particulier quand elle affirme, contre toute vérité historique, que
«l’antisémitisme marche TOUJOURS main dans la main à travers l’histoire avec la contestation de tout ce qui apparaît comme étant au pouvoir ou ayant du pouvoir ou étant proche du pouvoir, étant proche de l’élite, quoique ce mot veuille dire aujourd’hui, on sait plus très bien exactement, mais effectivement à travers l’histoire ça TOUJOURS été le cas, l’antisémitisme préfigure, fait TOUJOURS un peu vitrine d’une violence qu’il précède et qui explose de façon bien plus large à travers une parole antisémite qui très vite se traduit par un passage à l’acte violent … aujourd’hui elle explose tous azimuts, pour ce qui est du mouvement et des manifestations en marge du mouvement des gilets jaunes, effectivement, dès qu’on ouvre la boite de la contestation du pouvoir, ce qui peut être parfois légitime il faut être extrêmement vigilant parce que on active une certaine boite de pandore traditionnelle de l’antisémitisme qui est celle du pouvoir, de l’argent …” – CF ci-après
En assenant de telles contre-vérités, Mme le rabbin alimente à son corps défendant l’antisémitisme puisqu’elle l’associe aux masses populaires en mouvement, alors qu’elle crédite les exploiteurs capitalistes d’une solidarité objective avec les juifs en général. Comme si d’ailleurs ces derniers, comme toute communauté humaine à notre époque, n’étaient pas divisés eux-mêmes en exploiteurs et en exploités, en combattant de l’émancipation (Marx en était, après Spinoza…) et en oppresseurs d’autrui (au premier rang desquels l’oppresseur colonial Netanyahou).
Mme le rabbin et ceux qui lui permettent d’assener de telles niaiseries sur la télévision publique devraient réviser l’histoire. Elle leur apprendrait entre autres que
Sans la Révolution française, qui était bel et bien dirigée contre les privilégiés de l’époque à l’initiative des couches dominées de la population, les juifs de France n’eussent pas été émancipés en devenant citoyens de plein exercice
Sans Stalingrad et le combat héroïque de l’Armée rouge ouvrière et paysanne, qui libéra entre autres le camp d’extermination d’Auschwitz, Hitler eût sans doute exterminé les juifs d’Europe : il suffit de se souvenir à cet effet des dates respectives de la victoire de Stalingrad et du débarquement américain en Normandie.
Toutefois, il serait utile que Madame le rabbin se tourne un tout petit peu sur un passé récent et, elle s’apercevrait que sans les batailles [conduites par Léon Landini malgré l’isolement, pendant des années après la Libération NDLR], pour mettre en évidence le rôle très important joué par les juifs au sein des FTP-MOI, sans ses batailles la participation des juifs à la Résistance Française n’aurait jamais été connue. On ne parlerait comme beaucoup continuent à le faire que de la déportation et de la Shoah, en laissant croire que les juifs se sont laissés déportés comme des moutons, sans contester le pouvoir, alors que les FTP-MOI sont, par les historiens sérieux, connu et renommés comme fer de lance de la Résistance armée dans nos villes.
Léon Landini – Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des bataillons Carmagnole-Liberté – Ancien officier FTP-MOI – Médaille de la Résistance – Interné de la Résistance – Grand Mutilé de Guerre – Président du Pôle de Renaissance Communiste en France
Annie Lacroix-Riz – professeur d’histoire contemporaine émérite – Paris 7 Diderot – petite-fille de Benjamin Arbessmann, assassiné à Auschwitz
Malgré la violence d’Etat d’une répression policière rarement vue depuis des décennies qui se déchaine contre les manifestants, la mobilisation était encore en hausse pour ce 10e samedi consécutif de manifestations des gilets jaunes. Une mobilisation qui va se renforcer dans les jours à venir puisque la CGT a lancé un appel à la grève générale pour le 5 février et que dans plusieurs département, le tous ensemble syndicats de lutte et gilets jaunes s’organise, pour des manifestations communes et avec en ligne de mire le lancement d’une grève générale.
10 000 manifestants très motivés à Toulouse
De façon totalement ridicule, les médias des milliardaires reprennent les chiffres bidons du matraqueur en chef qui officie place beauveau. A partir des remontées de terrain des militants du PRCF présent dans nombre de manifestations, mais également des chiffres des correspondants de presse locale, Initiative Communiste vous propose un décompte non exhaustif des chiffres des manifestations dans toute la France. Nous avons décompté au moins 130 000 manifestants dans les cortèges des gilets jaunes des principales villes de France, mais sans tenir compte de toutes les manifestations qui se déroulaient en parallèle sur des centaines de ronds points et mobilisant des milliers de personnes.
Les effets des gaz lacrymogènes utilisés le 12 janvier dénoncés
De nouveaux gaz lacrymogènes s’interrogent les manifestants
Les chiffres du nombre de manifestants dans les cortèges des Gilets Jaunes : 130 000 manifestants
Contrairement à Castaner, nous à Initiative Communiste, nous sommes transparents. On publie l’intégralité de nos chiffres. Dans les principales villes de France nous avons décompté :
Paris
20000
Toulouse
10000
Marseille
7000
Bordeaux
6000
Nantes
5000
Grenoble
4000
Toulon
4000
Caen
3200
Belfort
3000
Clermont-Ferrand
3000
Dijon
3000
Lille
3000
Lyon
3000
Montpellier
3000
Rennes
3000
Rouen
3000
Angers
2500
Béziers
2500
La Rochelle
2500
Laon
2000
Perpignan
2000
Poitiers
2000
Saint lö
2000
Valence
2000
Saint Étienne
2000
Besançon
1500
Forcalquier
1500
Nancy
2500
Bergerac
1400
Narbonne
1200
Niort
1200
Nice
1000
Saint Etienne
1000
Vitry le François
2000
Retrouvez ci-dessous le décompte détaillés.
Compte rendu de Manifestation :
A Toulouse la gendarmerie avait déployé ses blindés contre les manifestants. Ces derniers était nombreux à se plaindre des gazages de l’acte 9, qui ont provoqué des problèmes de santé préoccupants
A #toulouse après le très violent gazage de la semaine dernière les #giletsjaunes dénoncent l'emploi de nouveaux gaz provoquant des malaises et affectant gravement la santé #Acte10#ViolencesPolicieres
A Marseille, 7000 gilets jaunes manifestent en chantant Macron démission
Au moins, 7000 manifestants rassemblés sur le vieux port, bien remplis. Au départ discret, les policiers se font plus présent à l’approche de la préfecture. En haut de la rue Paradis, ils bloquent l’accès à la place de la préfecture. Les manifestants sont très calmes, pacifiques, il y a des retraités, des familles venues avec des enfants, essentiellement des travailleurs. Un cordon de policiers en tenu anti émeute traverse la manifestation sans aucune tension. Et d’un coup une puissante attaque de gaz lacrymogène est lancé contre la manifestation…. Les manifestants recule un peu, dans le calme. Déterminés ils attendent et finiront par accéder à la préfecture. Avant d’entamer le tour du centre ville, vers la gare Saint Charles, puis vers la mairie. Régulièrement la police attaque le cortège par des charges et des grenades lacrymogènes. A noter que ces policiers, contrairement aux règles en vigueur, sont non indentifiable. Pas de numéro d’identification et cagoule ne laissant voir que les yeux sous le casque. Combien de Benalla et de Crase se cachent donc parmi eux ?
on est là pour l'honneur des travailleurs. des milliers de #GiletsJaunes #marseille
pscp.tv
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Outre le slogan pour la démission de Macron, repris en cœur, les slogans et pancartes réclament la justice fiscale, la souveraineté populaire avec notamment le RIC, mais surtout des augmentations de salaires. Les militants du PRCF ont pu diffuser avec initiative communiste des images en direct de la manifestation sur twitter. Les autocollants brisons les chaines de l’Union Européenne auront également été bien accueillis.
A Grenoble, l’une des plus importante manifestation de Gilets Jaunes depuis le 17 novembre
Sous le soleil la plus importante manif des GJ à Grenoble.2000 manifestants la semaine dernière, nous étions bien 4000 ce samedi 19 janvier.Dont les militants du PRCF38, tous mobilisés. Nous portions l’auto-collant “Brisez les chaînes de l’UE” comme signe de reconnaissance. La fausse gauche brille toujours par son absence.Peu de police, donc sans violences, encadré par un SO des GJ, discret et efficace.Quelques heurts sans gravité quand les flics ont empêché la manif de passer vers le siège de LREM ou devant la gare.Un public populaire, une combattivité intacte, une mobilisation dopée sans doute par l’arrogance des princes qui nous gouvernent et les numéros de cirque du clown triste Macron.Un slogan s’impose “Macron démission !”, les banderoles et calicots expriment tous un besoin de justice et la juste colère du peuple contre la clique des nouveaux aristocrates du fric. Nul raciste, nul antisémite, nul agitateur visible ni audible parmi les manifestants. Des revendications sociales et démocratiques, unificatrices.Le journal local, le Dauphiné Libéré, le Daubé dit-on ici, annonce 500 manifestants, puis 1500 tout en reconnaissant que la mobilisation était beaucoup plus importante que la semaine dernière où la police annonçait…1500 manifestants !Bref comme d’habitude mensonge et désinformation sont les deux mamelles de la presse-chien de garde du système capitaliste. Le Dauphiné Libéré (du devoir de vérité sans doute) est propriété d’une banque (le Crédit mutuel) dont on devine aisément la motivation philanthropique….Bref une belle journée de lutte populaire. L’annonce d’une grève générale par la CGT pour le 5 février suscite un espoir : et si, contre les bureaucrates collabos et les jaunes (sans gilets!), se réalisait enfin la convergence des luttes?
Les villages Potemkine de Macron – Aymeric Monville répond aux questions de RT internationale
Notre décompte des manifestants. Non exhaustif, n’hésitez pas à compléter en commentaires
Près de 500 Gilets jaunes se sont rassemblés, samedi 19 janvier, sur la place de Strasbourg à Brest
Pour l’acte 10 des manifestations de Gilets jaunes, près de 500 personnes se sont réunies, samedi 19 janvier, vers 13 h 30, sur la place de Strasbourg, à Brest. Le défilé, qui est passé par les zones commerciales de Kergaradec et Froutven, s’est arrêté vers 16 h 30, dans le calme.
Pour l’acte 10 des manifestations de Gilets jaunes, près de 500 personnes se sont réunies, samedi 19 janvier, vers 13 h 30, sur la place de Strasbourg, à Brest. Ils se sont ensuite dirigés vers la zone commerciale de Kergaradec, avant de rejoindre la zone de Froutven, qui compte notamment les enseignes Ikea et Leroy Merlin. Cette marche, d’environ 2 km, a épargné le centre-ville. La circulation des voitures a été un peu perturbée et celle du tram a été suspendue, sur la place de Strasbourg. La manifestation s’est terminée, dans le calme, vers 16 h 30.
Dans la foule, les revendications sont diverses : démission du Président Emmanuel Macron, hausse du Smic à 1 800 € brut, baisse du prix du gazole... Mais beaucoup d’entre eux assurent que leur motivation reste intacte. La manifestation précédente, samedi 12 novembre, avait réuni un millier de personnes. Selon les manifestants présents, certains Gilets jaunes brestois auraient rejoint le mouvement à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Ces gilets jaunes ont créé un lieu d’échange et d’écoute avec le café solidaire.
Pour l’acte X de la mobilisation des Gilets jaunes, environ cent personnes étaient rassemblées samedi après-midi, pour un café solidaire, place de la Résistance, à Quimper.
C’est dans une ambiance bon enfant qu’environ cent Gilets jaunes se sont donné rendez-vous, pour le dixième week-end depuis le début de la mobilisation, place de la Résistance, à Quimper (Finistère), ce samedi 19 janvier.
Le café solidaire, facteur de lien social
Aucun blocage, aucune manifestation mobile, mais un café solidaire pour se réconforter, et surtout échanger, s’informer. « On avait toujours des thermos dans les manifs, mais il n’y avait pas de lieu où on pouvait discuter. Nous nous sommes retrouvés petit à petit » , justifient les organisateurs du café.
C’était aussi l’occasion pour des sympathisants des Gilets jaunes, qui n’avaient pas souhaité prendre part aux manifestations, de rejoindre le mouvement, comme Dimitri, 45 ans, peintre en bâtiment : « Je n’ai pas de problèmes financiers, mais j’ai été touché par le mouvement. J’avais été freiné par les manifestations, mais ce genre d’initiative me rapproche d’eux » , reconnaît-il.
Malgré les annonces du gouvernement, sa colère n’est pas retombée, bien au contraire : « On continue à être motivé plus que jamais, surtout après les violences policières ! » , ajoute-t-elle.
Plus de démocratie, avec le référendum d’initiative populaire (RIC), meilleur pouvoir d’achat, moins d’impôts : « On ne lâchera pas ! » , s’exclame Dominique, cuisinier intérimaire, en préretraite.
Et pour l'acte XI ? « On sera encore là ! » , annonce-t-il.
Michel Canévet a tenté de défendre ses positions lors de la rencontre avec gilets jaunes et simples citoyens
Comme promis, le sénateur Michel Canévet et la députée Liliana Tanguy sont venus rencontrer les Gilets jaunes du pays bigouden pour entendre leurs doléances. Les échanges ont été assez agités.
Vendredi 18 janvier 2019, deux parlementaires, le sénateur UDI Michel Canévet et la députée LREM Liliana Tanguy ont participé, pendant deux heures, à la réunion proposée par les Gilets jaunes du secteur, à laquelle étaient présentes une soixantaine de personnes. Ce débat, très attendu, a commencé par une minute de silence « en signe de respect à toutes les personnes victimes des violences policières », comme l’ont souhaité les organisateurs.
Pendant une heure, les citoyens présents ont d’abord exposé doléances, questions, critiques envers le gouvernement et les parlementaires, dénonçant le mépris des dirigeants et leur confiscation du pouvoir.
Des échanges tumultueux
Inégalités sociales, pouvoir d’achat en berne, injustice fiscale, reconnaissance du vote blanc ou nul, référendum d’initiative citoyenne, contrats aidés pour les travailleurs adultes handicapés, et tant d’autres, les revendications sont parfois beaucoup plus sévèrement exprimées. « Servez l’intérêt général ou partez ! », « La vraie violence, c’est le pouvoir qui en est fautif quand il crée tant d’injustices et laisse le peuple crever ! » La colère et le ras-le-bol des gens, qui semblent irrépressibles sont palpables.
Puis vient le temps de la réponse. Michel Canévet parle de l’État de droit, il rappelle le rôle des policiers et des gendarmes, les attaques qu’ils ont subies. Il rappelle que la France redistribue pour moitié aux citoyens et à la puissance publique les richesses qu’elle produit. Il insiste sur « le besoin d’Europe, et à une nécessaire réflexion sur les orientations économiques locales, notamment en matière de pêche .
Fossé entre le peuple et ses représentants
Quant à Liliana Tanguy, elle se dit contente que cette discussion ait lieu. « Faire entendre la voix du peuple, c’est exactement l’objectif du grand débat que je vous invite à rejoindre. Inscrivez-vous dans ce processus de démocratie participative, faites remonter vos revendications. »
Au terme de cette rencontre, pas sûr qu’on ait avancé d’un iota sur la problématique de fond. L’incompréhension, la méfiance envers les parlementaires et les institutions actuelles restent ancrées. Plus que jamais, le fossé entre le peuple et ses représentants semble s’élargir.
JEUDI 17.01 à 19h30 "Discussion Nomade" au PL Guérin (1, rue Alexandre Ribot à Brest Bus 1,3&8 arrêt Malakoff)
Suite à la rencontre du jeudi des médias au Patronage Laïque Guérin au mois d'avril 2018 autour de la question : " la lutte pour l'accueil des personnes en exil une priorité collective ? " une envie s'est exprimée de créer un temps régulier de réflexions et de discussions sereines, extirpé de l'urgence, autour de cette thématique. Ainsi, en octobre dernier, une quinzaine de personnes s'est retrouvée à la ludothèque du PL Guérin, autour d'une soupe aux petits oignons, pour la première « discussion nomade ». En nous appuyant sur des supports vidéos et papiers, nous avons pu revenir sur la lutte pour l'accueil des personnes en exil à Brest ces dernières années, partager nos expériences vécues et réfléchir sur cequi nous ralentit et ce qui nous rend plus fort.e.s. Ce jeudi 17 janvier a lieu la deuxième « discussion nomade » à partir de 19h30 dans la cuisine du PL Guérin Toujours avec une vidéo, des textes et de la soupe, nous échangerons sur ce qui existe/se passe en ce moment à Brest et ailleurs, quels sont les besoins et comment nous organiser pour agir et construire concrètement l'entraide.
ET A L’IMMORTELLE INSURRECTION SPARTAKISTE DES PROLETAIRES ALLEMANDS.
Déclaration du PRCF, 14 janvier 2019
Le 15 janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, chefs de file du prolétariat allemand, opposants de la première heure à la boucherie impérialiste de 14/18, figures éminentes du prolétariat mondial, cibles permanentes des sociaux-traitres de la IIème Internationale, fondateurs avec Lénine et Clara Zetkin de l’Internationale communiste en gestation, étaient assassinés par les « Corps francs » préfascistes lancés à leurs trousses par Ebert et Noske, les dirigeants alors au pouvoir du SPD. L’écrasement sanglant de l’insurrection spartakiste et la répression anticommuniste, annonçaient clairement la fascisation ultérieure de l’Allemagne et du continent européen, la marche vers une nouvelle guerre impérialiste mondiale et l’isolement durable de la jeune Union soviétique sur la scène mondiale.
Lénine, qui avait maintes fois polémiqué durement avec Rosa, mais qui n’en avait pas moins une grande estime pour la théoricienne marxiste, pour la dirigeante indomptable, pour la personnalité attachante et pour la combattante héroïque, écrivait alors ces lignes fameuses :
« Il arrive parfois que les aigles volent plus bas que les poules, mais les poules ne parviendront jamais à s'élever à la hauteur des aigles. En dépit de ses erreurs, elle fut - et elle reste pour nous - un aigle. Et non seulement sa mémoire sera toujours conservée précieusement par les communistes du monde entier mais sa biographie et ses œuvres complètes (…) serviront de leçon utile pour la formation de plusieurs générations de communistes dans le monde entier». (Note d'un publiciste, fin février 1922).
Quoique invariablement situés du même côté de la barricade anti-impérialiste, anti-opportuniste et antirévisionniste, Lénine et Rosa se sont en effet confrontés durement, quoique fraternellement, sur plusieurs questions stratégiques. Que ce soit sur la question nationale, où Lénine reprochait à la Polonaise Rosa de sous-estimer l’importance du « droit des nations à disposer d’elles-mêmes » (alors qu’il convient d’associer l’émancipation sociale à la défense anti-impérialiste des nations opprimées), que ce soit sur la question du Parti communiste de combat et de sa nécessaire discipline (Rosa et Karl ont payé de leur vie le retard des gauches allemandes à s’organiser en dehors du SPD et leur fidélité organisationnelle prolongée à un parti irréversiblement dénaturé) ou que ce soit sur les rapports dialectiques entre mouvement spontané des masses (soviets d’ouvriers et de soldats) et organisation centralisée du parti prolétarien (deux dimensions que la Révolution russe a su articuler et sans lequel il n’y aurait pas eu la victoire d’Octobre 1917), il y eut confrontation théorique constante. Mais pour finir, Rosa et Karl qui, il est vrai, avaient passé l’essentiel de la guerre derrière les barreaux du Deuxième Reich, appuyèrent chaleureusement la révolution prolétarienne russe et rallièrent les efforts de Lénine pour fonder une nouvelle Internationale communiste, totalement indépendante de la IIème Internationale corrompue et totalement enlisée dans l’union sacrée avec les alliances impérialistes sanguinaires.
C’est pourquoi en ce 100ème anniversaire de la Révolution spartakiste, tous les vrais communistes rendent hommage à Rosa et à Karl
En fustigeant les dirigeants de la social-démocratie qui, partout et toujours, ont nourri l’anticommunisme, la contre-révolution, l’antisoviétisme, les guerres coloniales et impérialistes, en se cachant derrière l’hypocrite paravent de « la » démocratie (pour la bourgeoisie !) et des « droits de l’homme » (… bourgeois à exploiter autrui) ; plus que jamais que retentisse et que s’élargisse l’héroïque appel lancé par Liebknecht en 1914, « l’ennemi principal est dans ton propre pays », cette oligarchie qui travestit en « patriotisme » la défense des intérêts du grand capital ; honte à ceux qui aujourd’hui, brandissent leur étiquette « communiste » ou « syndicaliste » pour prôner l’ « union de la gauche » avec le PS maastrichtien et avec ses surgeons à la Hamon, ou qui vendent aux syndiqués l’introuvable « Europe sociale », c’est-à-dire un empire entièrement tourné contre les droits sociaux, contre le socialisme, contre le peuple russe et contre les souverainetés nationales ;
En appelant les travailleurs salariés et les communistes d’Allemagne et de France à renforcer leurs liens combatifs, comme ce fut trop brièvement le cas à l’époque des appels communs de Thorez et de Thälmann, face à l’Axe prédateur Paris/Berlin et à la mortifère UE supranationale arrimée à l’OTAN ;
En combattant les guerres et les ingérences impérialistes en cours, que ce soit en Afrique, au Proche-Orient ou aux frontières de la Russie : ni empire européen dominé par la « Grande Allemagne » victorieuse de la RDA, ni « Françafrique » déstabilisant sans fin l’Afrique et le Proche-Orient ;
En appelant les travailleurs et les communistes à une solidarité de combat avec les militants du mouvement populaire réprimés (Gilets jaunes de France, syndicalistes de lutte…), mais aussi tous les communistes d’Europe de plus en plus persécutés par les pouvoir fascisants de l’UE, notamment en Pologne, où le KPP est menacé de délégalisation dans la honteuse indifférence de tant de « progressistes » européens.
En restant fidèles à la passion pour la vie de Rosa dont tous les écrits théoriques et toutes les lettres de prison témoignent qu’elle avait pressenti la nature exterministe du capitalisme-impérialisme moderne et qu’elle avait mille fois raison de clamer, après Engels, que notre époque doit et devra nécessairement choisir entre « socialisme et barbarie ».
En reprenant à notre compte les dernières lignes de l’ultime article de Rosa Luxemburg, L’Ordre règne à Berlin : « Votre « ordre » est bâti sur du sable. Dès demain la révolution « se dressera à nouveau avec fracas » proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi : J’étais, je suis, je serai »
Honneur à Rosa Luxemburg et à Karl Liebknecht qui restent des exemples pour l’ensemble des travailleurs et des jeunes intellectuels politiquement conscients. Que le nom de Spartakus, égalant le prestige mondial du chef de file des esclaves insurgés contre l’oligarchie romaine, brille à jamais au ciel étoilé des grands révolutionnaires !
Plusieurs élus ont accompagné successivement Aram et Diana dans les locaux de la gendarmerie de Quimperlé.
La mobilisation autour d’Aram et Diana ne faiblit pas à Quimperlé. Ce lundi, 80 personnes sont encore venues soutenir le couple de réfugiés géorgiens qui, trois fois par semaine, doit venir faire acte de présence à la gendarmerie. Une assignation à résidence qui va se poursuivre au même rythme pour Diana, alors qu’Adam n’a désormais plus l’obligation de pointer. À noter que le couple déposera ce lundi, en préfecture à Quimper, une nouvelle demande d’asile.