Ce mardi soir, 180 manifestants ont battu le pavé à Lorient. Ils « réclament plus » que ce que prévoit le Ségur de la santé. La retraite aux flambeaux les a menés jusqu’à la sous-préfecture où ils ont rendus hommage aux soignants victimes de la Covid-19 et brûlé de fausses médailles en carton.
Ils étaient plus de 1 000 manifestants le 16 juin pour la journée d’actions en faveur des soignants, puis environ 250 personnels hospitaliers autour d’un pique-nique revendicatif le 30 juin. Ce mardi 14 juillet, le troisième round des « Mardis de la colère » a drainé 180 manifestants - des soignants du pays de Lorient et des anonymes - dans les rues de Lorient, à l’appel des syndicats CGT et Sud Santé, la CFDT s’étant retirée suite à la signature du Ségur de la santé.
« Les médailles et le défilé, c’est un affront ! »
Le défilé - une retraite aux flambeaux - s’est ébranlé peu avant 19 h de l’hôpital du Scorff pour se terminer devant la sous-préfecture, fermée en ce 14-Juillet. Après la traditionnelle prise de parole, les manifestants se sont couchés sur la chaussée en hommage aux soignants victimes de la Covid-19. Ils ont ensuite jeté au feu, à tour de rôle, de fausses médailles en carton devant les grilles de l’établissement. « Les médailles et le défilé, c’est un affront ! », ont-ils pesté.
Nouvelle action le 17 septembre
« On réclame un plan d’urgence qui ne sera pas un solde de tout compte. Le Ségur de la santé était l’occasion de faire reconnaître le service de santé, public et privé. C’est un acte manqué. Les avancées restent bien insuffisantes. Il y a de la déception », résume Ludovic Bénabès, le secrétaire départemental CGT Santé Action sociale du Morbihan, qui donne déjà rendez-vous pour une nouvelle action interprofessionnelle programmée le jeudi 17 septembre.
À tour de rôle, les manifestants sont venus jeter au feu de fausses médailles en carton. Ils n’en démordent pas : « Les médailles et le défilé, c’est un affront ! »
Tout est dit ou presque. Les soignants du pays de Lorient regrettent un manque de considération.
Les revendications des manifestants sont claires : la fin des fermetures de lits, l’embauche massive de professionnels (100 000 pour les hôpitaux et 200 000 pour les médico-sociaux), une augmentation de salaire de 300 € net par mois...
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