• À Brest, 1 800 Gilets jaunes ont bloqué le pont de l’Iroise (OF.fr-5/01/19-18h15)Plus d’un millier de Gilets jaunes bloquent la circulation dans les deux sens, sur le pont de l'Iroise à Brest

    Vers 16 h, samedi après-midi 5 janvier, près de 1 800 Gilets jaunes sont entrés sur le pont de l’Iroise, à Brest (Finistère). La circulation a été bloquée dans les deux sens pendant une heure environ. La circulation a été rétablie vers 17 h 30, après le départ des manifestants.

    Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, c’est la première fois qu’ils bloquent le pont de l’Iroise, l’une des principales voies d’accès à la ville de Brest (Finistère). Près de 1 800 manifestants sont entrés sur le pont, vers 16 h.

    Un cordon de gendarmes les a laissés passer. Le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, avait fait fermer le pont et mettre en place une déviation, dès 15 h. La circulation a été bloquée dans les deux sens, en direction et en provenance de Quimper. Les manifestants venaient principalement de Brest, où ils s’étaient réunis en début d’après-midi.

    Après un aller-retour sur le pont, qui a duré environ une heure, les manifestants sont repartis. La circulation a été rétablie vers 17 h 30.

    Pendant ce temps, à Quimper, la tension est montée pendant la manifestation des Gilets jaunes.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/brest-les-gilets-jaunes-bloquent-le-pont-de-l-iroise-6159717 

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  • Gilets jaunes à Quimper : 500 manifestants, des heurts et trois interpellations (OF.fr-5/01/19-19h46)Jusqu’à 500 Gilets jaunes, venus de Quimper et ses alentours, mais aussi d’autres villes de Bretagne, ont défilé, samedi 5 janvier, dans le centre-ville. 

    Opération escargot, défilé dans le calme puis heurts avec les forces de l’ordre : voici, par ordre chronologique, le résumé de l’acte 8 des Gilets jaunes à Quimper (Finistère), samedi 5 janvier. Trois manifestants ont été interpellés. Un passant, lui, a été blessé au pied.

    Ce samedi 5 janvier avait commencé dans le plus grand des calmes. Quarante Gilets jaunes de Quimper (Finistère) marquaient le début de leur acte VIII par une opération escargot sur le contournement nord de la ville et par des barrages filtrants, sur plusieurs ronds-points de la ville, avant un passage éclair en centre-ville. Dans la matinée, douze contraventions pour entrave à la circulation ont été dressées par des policiers.

    « Nous sommes les Gilets jaunes. Et nous allons gagner. »

    À 14 h, pour le début du défilé qui les emmenaient jusqu’en centre-ville, les Gilets jaunes étaient cette fois-ci environ 200. Puis, à force d’être rejoints en cours de cortège, jusqu’à 500. Parmi eux, des Quimpérois et Sud-Finistériens, mais aussi des Briochins, des Rennais, des Vannetais. La ville-préfecture du Finistère était - sur le papier - le lieu de rassemblement des Gilets jaunes de toute la Bretagne. Sur le parcours, le demi-millier de manifestants entonne des : « Macron démission » . Ou encore des : « Nous sommes les Gilets jaunes. Et nous allons gagner. » Entre deux slogans, des participants réclament la mise en place du référendum d’initiative citoyenne (RIC).

    Un adolescent blessé au pied

    C’est arrivée place de la Résistance, devant la préfecture, que la manifestation, jusque-là pacifique, va se tendre. Après plusieurs minutes de face-à-face, sans violences, entre la tête du cortège et le cordon de CRS, protégeant le bâtiment de l’État, les premiers jets de projectiles ont pu être observés. Des ballons de baudruche remplis de peinture. Puis des pierres. Puis des œufs. Et enfin, quelques bouteilles de bières en verre. Aucun blessé n’est à recenser parmi les forces de l’ordre.

    Trois personnes, deux hommes et une femme, ont été interpellées suite à des jets de projectiles sur les forces de l’ordre. Un adolescent, qui ne participait pas à la manifestation, a été blessé au pied par une voiture. Son conducteur cherchait à s’extirper du rassemblement des Gilets jaunes.

     

    Basile  CAILLAUD

    Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/en-images-gilets-jaunes-quimper-500-manifestants-des-heurts-et-trois-interpellations-6159805

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  • Une vingtaine de voitures conduites par des Gilets jaunes mènent une opération escargot, ce samedi matin 5 janvier, à Quimper.Une vingtaine de voitures conduites par des Gilets jaunes mènent une opération escargot, ce samedi matin, 5 janvier, à Quimper.

    Les Gilets jaunes mènent une opération escargot à Quimper (Finistère), ce samedi matin 5 janvier. Ils se sont réunis à 9 h, au parc des expositions, avant de partir en direction de la zone commerciale de Gourvily, où ils ont bloqué un rond-point.

    Il était 9 h, ce samedi 5 janvier, quand quelque 35 personnes affublées de Gilets jaunes se sont retrouvées sur le parking du parc des expositions, au nord de Quimper. Une vingtaine de voitures et motos se sont ensuite mises en route, vers la zone commerciale de Gourvily, en passant par le contournement nord. Là, vers 10 h, les véhicules ont bloqué le rond-point situé devant le centre Leclerc.

    source: https://www.ouest-france.fr

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    Les gilets jaunes à Quimper.Les gilets jaunes à Quimper

    Trente-cinq gilets jaunes sont actuellement rassemblés, ce samedi matin, depuis 9 h, sur le parking du pavillon de Penvillers. Ils envisagent une opération escargot vers la zone commerciale de Gourvily.

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Gilets jaunes. Quelles actions prévues dans le Finistère ce samedi 5 janvier ?  (OF.fr-4/01/19-18h42)500 Gilets jaunes étaient rassemblés à Brest, samedi 29 décembre 2018, pour l’acte 7.

    L’action principale de l’acte 8 des Gilets jaunes devrait se dérouler à Quimper, ce samedi 5 janvier 2019. Mais d’autres actions ponctuelles sont également envisagées à Brest, Concarneau et Morlaix.

    À Quimper, « rassemblement de tout le Finistère »

    « Rassemblement de tout le Finistère le samedi 5 janvier »  : c’est ce qu’indique le tract, distribué tout au long de la semaine par des Gilets jaunes à Quimper. Les manifestants appellent à l’acte 8 dans la ville-préfecture

    . Dès dimanche dernier, des organisateurs appelaient à un « retour en force » , ce samedi 5. Sur le tract, les Gilets jaunes annoncent une opération escargot, au départ du parc des expositions de Penvillers, à 9 h.

    Aucune information ne filtre sur les voies qui pourraient être concernées par ces ralentissements. Cet après-midi, à 13 h 30, une marche « pacifique » doit partir du même parc des expositions, direction le centre-ville et la préfecture.

    À Brest, une manif’ et des maraudes

    Une partie des Gilets jaunes brestois se rendront à Quimper, ce samedi, pour manifester avec les autres Finistériens. Ceux restant à Brest ont rendez-vous à 13 h 30, place de Strasbourg, comme chaque samedi. Ils annoncent un rassemblement et des actions non-violentes, sans dévoiler où. « Mais, ça ne concernera pas les commerces » , précise le porte-voix Jean-Luc.

    Deux maraudes pour soutenir les personnes sans-abri sont mises en place : une devait se tenir hier soir ; une autre a lieu ce samedi matin. Une assemblée citoyenne est programmée dimanche à 18 h, à la Maison du Peuple.

    Pour les Gilets jaunes douarnenistes, l’union fait la force

    Les Gilets jaunes de Douarnenez iront rejoindre leurs homologues de Quimper pour une manifestation commune. Histoire de faire nombre et surtout « montrer qu’on est toujours présents » , explique le responsable local.

    À Châteaulin, une soixantaine de Gilets jaunes rassemblés

    Les Gilets jaunes châteaulinois ont prévu de manifester en centre-ville pour la première fois depuis le début du mouvement. La préfecture a refusé la manifestation totale. « On est en train de préparer un truc , a livré Yann Le Gall, un des leaders de Châteaulin. On est très mécontent de cette interdiction. »

    Sans donner de détails, ils se rassembleront tout du moins à 9 h au Pouillot. Ils seront épaulés par d’autres membres de Pleyben qui convergeront depuis 8 h 30 sur la RN 164. « Une soixantaine de Gilets jaunes sont déjà inscrits, on sera peut-être une centaine » , espère Yann Le Gall. Selon leur nombre, ils rouleront peut-être pour Quimper.

    Une manif’ et un cahier de doléances à Concarneau

    À Concarneau, les Gilets jaunes ont prévu de se rassembler à partir de 12 h, au rond-point de La Boissière, près de l’échangeur de Coat-Conq. « On mettra notamment à disposition des citoyens un cahier de doléances afin que chacun puisse s’exprimer » , explique Laëtitia. Les Gilets jaunes ont prévu d’occuper le rond-point jusqu’en début de soirée.

    À Morlaix, les « campagnards rejoignent les citadins »

    À Morlaix, aucune action ne semble prévue pour ce samedi. Une partie des Gilets jaunes a prévu de se rendre à Brest, une autre à Quimper. Dimanche, les « Gilets jaunes des campagnes », environ 250 personnes de Plougonven et communes alentour, prévoient de délocaliser leur action en se rendant à Morlaix.

    « Toujours pacifique » , l’événement, intitulé « Les campagnards rejoignent les citadins », fera l’objet d’une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux. Depuis un mois, le groupe #citoyensteamplougonven fait le buzz sur Facebook avec ses petits films décalés.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Samedi 5 janvier 2019-13h30-Marche départementale des Gilets Jaunes:Du Parc des Expositions A la Préfecture

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  • Le Gilet jaune Eric Drouet est sorti de garde à vueEric Drouet à la sortie du commissariat où il était en garde à vue, le 3 janvier.

    Arrêté le 2 janvier à Paris non loin des Champs-Elysées, pour organisation de manifestation sans déclaration préalable, la figure des Gilets jaunes Eric Drouet est sortie de garde à vue ce 3 janvier dans l'après-midi.

    Eric Drouet, l'un des Gilets jaunes les plus médiatiques, est sorti de garde à vue ce 3 janvier aux alentours de 16h. Le procureur de Paris, Rémy Heitz a annoncé dans un communiqué qu'une convocation devant le tribunal correctionnel lui avait été délivrée par un officier de police judiciaire pour le 15 février.

    Il devra répondre du chef d'«organisation d'une manifestation sur la voie publique sans autorisation» pour avoir participé le 2 janvier à un rassemblement non déclaré pour rendre hommage aux blessés et morts en marge du mouvement à proximité des Champs-Elysées. Il avait été interpellé avec d'autres Gilets jaunes à Paris. Cette arrestation avait provoqué l'indignation des membres de l'opposition à la majorité présidentielle. Eric Drouet devra également répondre des faits du 22 décembre, pour lesquels il avait été placé en garde à vue une première fois et convoqué initialement le 5 juin.

    "Tout ce qui se passe ici c'est politique"

    «Tout ce qui se passe ici c'est politique, la façon dont c'est fait, c'est politique. Même eux [les policiers] n'ont pas l'habitude que ça se déroule comme ça, qu'il y ait des haut-gradés qui assistent à l'audition, qui posent eux-mêmes les questions, c'est du jamais vu», a déclaré Eric Drouet à des journalistes à sa sortie du commissariat parisien.

    «Il n'y a pas eu d'appel [à manifester la veille]», a-t-il martelé, avant de détailler : «Ce n'est pas moi, c'est une page, il y a mon nom inscrit nulle part et malgré ça, on essaie de nous mettre sur le dos des inculpations. On essaie de nous mettre l'organisation d'une manifestation non déclarée, alors que là, ça n'avait rien d'une manifestation, c'était un rendez-vous au restaurant. On en est très loin».

    «C'est très énervant qu'on puisse même pas circuler dans la rue librement [...] On avait tout respecté du début à la fin [...] malgré ça, on a été interpellé», a encore jugé Eric Drouet.

    Dans la soirée du 2 janvier, des Gilets jaunes s'étaient réunis aux abords de la place de la Concorde à Paris, au début des Champs-Elysées. Plus tôt dans la journée, Eric Drouet avait appelé dans une vidéo sur Facebook à mener une «action» : «Ce soir, on va pas faire une grosse action mais on veut choquer l'opinion publique. Je sais pas s'il y en aura qui seront avec nous sur les "Champs" [...] On va tous y aller sans gilet».

    Le Gilet jaune originaire de Melun avait déjà été arrêté lors de la manifestation du 22 décembre (acte 6 de la mobilisation) à Paris, puis placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 5 juin pour «port d'arme prohibé de catégorie D» et pour «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations». Selon l'AFP, citant une source proche du dossier, il aurait été «retrouvé porteur d'une sorte de matraque» lors de la mobilisation du 22 décembre. 

    source: https://francais.rt.com/france/

    Amnesty : «L'absence de notification aux autorités de la tenue d'une manifestation ne rend pas celle-ci illégale»

    Comme le rappelait Amnesty International en mai dernier, dans une publication reprise ce 3 janvier par des responsables de La France insoumise (LFI) notamment, le droit de manifester est garanti par la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans son article 20 : «Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques.» Ce droit est compété en France par un système de déclaration préalable, visant à en faciliter l’exercice en permettant aux autorités de prendre des mesures pour garantir l’ordre public.

    Toutefois, d'une manière générale, «l'absence de notification aux autorités de la tenue d'une manifestation ne rend pas celle-ci illégale et, par conséquent, ne doit pas être utilisée comme motif de dispersion de la manifestation», souligne Amnesty International. L'ONG insiste sur le fait que les organisateurs qui ne notifient pas la tenue d'une manifestation «ne doivent pas être soumis à des sanctions pénales ou administratives se soldant par des amendes ou des peines d'emprisonnement». Ce qui n'empêche pas Amnesty de préciser qu'en France, «les organisateurs peuvent être poursuivis sur cette base».

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  • Invité du journal télévisé de RT France, l'avocat François Boulo, l'un des porte-paroles des Gilets jaunes de Rouen, a dénoncé l'interpellation d'Eric Drouet et exhorté le président français à procéder à un «changement de cap».

    L'avocat François Boulo s'est exprimé au nom des Gilets jaunes de Rouen sur le plateau de RT France le 3 janvier pour dénoncer l'interpellation à Paris, la veille au soir, d'Eric Drouet, une des figures du mouvement. Auteur d'une lettre ouverte destinée à Emmanuel Macron, il a mis en garde le président français et l'a appelé à «ouvrir les yeux sur la profonde crise sociale et économique» qui traverse le pays.

    "Cette interpellation est tout à fait irresponsable et de nature à alimenter la colère."

    François Boulo a qualifié l’arrestation d'Eric Drouet de «manœuvre d’intimidation du président», alors que le rassemblement (non-déclaré) sans port de gilets ne visait qu'à rendre hommage aux morts et aux blessés lors des manifestations. Selon l'avocat, «le pouvoir est en train d’essayer d'utiliser la force pour museler politiquement des gens qui ont décidé de contester effectivement cette politique injuste menée par le gouvernement». «C'est une interpellation tout à fait irresponsable et de nature à alimenter la colère [...] Eric Drouet voulait apaiser les choses et ne pas alimenter le climat de tension qui règne dans le pays», a-t-il ajouté. 

     

    Une adresse au président, pour un véritable changement de cap

    François Boulo, nouvelle icône médiatique du mouvement à Rouen, a adressé une lettre ouverte au président de la République le 1er janvier. Il y énonce un certain nombre de recommandations afin «d'entendre le peuple» et de lui apporter des «solutions concrètes». «Il faut prononcer des paroles apaisantes, notamment en ayant un mot d’empathie pour les morts pour les blessés graves, ainsi que condamner les dérives individuelles de certaines forces de l’ordre», a-t-il déclaré sur le plateau de RT France. Il a repris des points développés dans sa lettre : dénoncer les agissements de certains individus au sein des forces de l'ordre et de «réconcilier le peuple» avec ses policiers et ses gendarmes.

    "Emmanuel Macron ne remet en cause aucun des dispositifs fiscaux au bénéfice des 1% des plus riches du pays"

    Est-ce réaliste d’estimer que de simples paroles pourraient infléchir le mouvement des Gilets jaunes ? François Boulo estime également qu'«un vrai changement de cap politique» est nécessaire. Trouvant les «10 milliards d’euros» des mesures sociales décidées par le président «très insuffisants», et assumés par «la classe moyenne au sens large», il préconise de taxer les plus fortunés à la place. «Emmanuel Macron ne remet en cause aucun des dispositifs fiscaux au bénéfice des 1% des plus riches du pays», dénonce l'avocat qui plaide pour une remise à plat de l'impôt sur la fortune (ISF), de l'exit tax, de la flat tax et du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).

    A propos du CICE, dans un duel sur LCI visionné plus de 800 000 fois sur les réseaux sociaux, le porte-parole des Gilets jaunes de Rouen a cloué Patrick Martin, président délégué du Medef. Pour financer de nouvelles mesures sociales, comme la hausse du minimum vieillesse ou l'indexation des allocations familiales sur l'inflation, François Boulo a suggéré que le CICE soit conservé pour les petites et moyennes entreprises, mais supprimé pour les grandes entreprises, qui en captent la moitié. Il a estimé que «les grands groupes» n’en avaient pas besoin, eux qui «distribuent des dividendes aux actionnaires par milliards», tout en continuant à licencier. L'avocat a évalué ces «cadeaux fiscaux» à 20 milliards en 2018 et 30 milliards en 2019.

    source: https://francais.rt.com/france/

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  • Ajoutée le 2 janv. 2019
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  • Comme d’habitude, ce genre d’information n’a pas suscité une très grande mobilisation dans nos médias…

    Les forces de l’ordre ont utilisé des flashball, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes contre des manifestants majoritairement pacifiques. Nous avons pu recenser de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers.

    Il est vrai que le maintien de l'ordre pendant les manifestations est une tâche délicate et que certains manifestants ont commis des actes violents et illégaux, mais il n'en reste pas moins indispensable de respecter le droit français.

    Les policiers ont le devoir de maintenir l'ordre public et, ce faisant, ne peuvent recourir à la force que lorsque cela est strictement nécessaire. Lorsque le recours à la force est inévitable, ils doivent en user avec retenue.


     Selon les chiffres officiels, 1 407 manifestants ont été blessés, dont 46 grièvement, depuis le début des manifestations le 17 novembre 2018.


    Au total, 717 policiers, gendarmes et pompiers ont aussi souffert de violences. Or, si les autorités ont, de manière tout à fait légitime, condamné à maintes reprises les actes de violence commis par des manifestants, elles n'ont pas exprimé d'inquiétudes concernant le recours excessif à la force par des policiers, qui doit faire l'objet d'une enquête indépendante, impartiale et efficace.

    Comprendre : Info et intox sur le droit de manifester

    Les journalistes dans le viseur

    Des récits de victimes et de témoins, ainsi que des vidéos que nous avons examinées montrent que la police a fait un usage inapproprié des flashball, en tirant sur la foule. Elle a aussi lancé des grenades de désencerclement, qui ne devraient jamais être utilisées dans des opérations de maintien de l'ordre.


    Selon les chiffres officiels, 225 personnes ont été blessées durant les manifestations du 8 décembre à Paris.


    Audrey, une secouriste qui se trouvait sur place a indiqué que dix des quinze personnes soignées par son équipe avaient été blessées par des flashball, dont une à la tête.

    Outre des manifestants, de nombreux journalistes ont été blessés, et certains ont affirmé avoir été délibérément visés. Une vidéo montre un journaliste portant un casque de presse touché dans le dos par une grenade de désencerclement alors qu'il s'éloignait du cordon de policiers.


     "Les photographes étaient vraiment ciblés."

    Thierry Olivier, photojournaliste


     

    Un autre journaliste, qui a souhaité rester anonyme, a raconté que lui et ses collègues avaient été « visés à plusieurs reprises par des tirs de flashball de la part des forces de l’ordre ».

    Thomas Morel-Fort, journaliste également, souffre de multiples fractures à la main après avoir été touché par un tir de flashball, alors qu'il portait un casque sur les deux côtés duquel figurait clairement la mention « presse ».

    Lire aussi : Cinq décisions à prendre pour garantir le droit de manifester

    Fouilles et confiscations

    Les forces de l'ordre semblent avoir adopté une tactique délibérée consistant à installer des barrages pour fouiller toutes les personnes qui se rendaient aux manifestations, afin de confisquer les équipements de protection des manifestants, des journalistes et même du personnel médical.

    Lire aussi : Droit de manifester en France : témoignages de journalistes

    Denis Meyer, photographe, a raconté que des policiers lui avaient confisqué son casque, ses lunettes de protection et son masque, et qu'il avait par la suite été blessé par une balle de flashball tirée à faible distance.


    "Je marchais, mon œil devant le viseur de mon appareil photo, j’ai reçu un tir de flashball à une distance d'une dizaine de mètres."

    Denis Meyer, photographe


     

    Audrey, la secouriste, a indiqué qu'elle s'était fait confisquer non seulement ses propres équipements de sécurité, mais aussi ceux qu'elle avait dans son sac pour les personnes blessées : « Ils m'ont confisqué mon casque de protection blanc avec une croix rouge, mes lunettes de protection transparentes, ainsi que les autres masques et lunettes que j'avais en plus. »

    Elle ne saurait dire combien de victimes du gaz lacrymogène elle a soignées. « Le gaz lacrymogène a commencé vers 10 heures du matin et a été continu pendant quatre ou cinq heures. Des gens avaient du mal à se déplacer. Un homme a inhalé tellement de lacrymo qu’il s’est retrouvé à genoux avec des spasmes, il tremblait de partout. »

    La police a aussi pris des mesures préventives, fouillant des gens qui ne présentaient pas forcément un risque de violence imminent.

    Non seulement ces personnes se sont fait confisquer leurs équipements de protection, mais en plus le simple fait qu'elles soient en possession de tels équipements a été utilisé comme prétexte pour les arrêter.

    Le 8 décembre, près de 400 personnes qui se rendaient aux manifestations ont été arrêtées à Paris après avoir été fouillées à des barrages de police. Ces « arrestations préventives » ont été rendues possible par l'autorisation accordée aux policiers, sur réquisitions du procureur de la République, de mener des opérations de fouilles dans certaines zones.

    De nombreuses personnes trouvées en possession d'objets tels que des casques, de la peinture ou des masques ont été arrêtées pour « délit de participation à un groupement violent ».

    Beaucoup ont été libérées dès le lendemain faute de preuves suffisantes. Selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur, au total 1 082 personnes ont été arrêtées à Paris le 8 décembre, dont 100 mineurs.

    Les lycéens également dans le viseur

    Parallèlement au mouvement des « gilets jaunes », un mouvement de lycéens a débuté le lundi 3 décembre, initialement pour protester contre la réforme du baccalauréat et la procédure d'admission à l'université. Dans la semaine qui a suivi, plus de 200 lycées à travers la France ont été bloqués par des élèves.

    Mathieu Barraquier, enseignant à Garges-lès-Gonesse, dans la banlieue de Paris, a raconté avoir vu la tension monter d'un cran le 5 décembre devant le lycée Simone de Beauvoir, après qu'un arbre eut été incendié et que les policiers eurent commencé à revêtir leurs équipements anti-émeutes.

    Certains jeunes ont commencé à lancer des pierres, ainsi qu’un petit projectile enflammé en direction des forces de l'ordre, qui se trouvaient à environ 30 mètres. « Soudain, sans qu'il n'y ait eu d'éléments tangibles, j'ai entendu un tir de flashball et j'ai vu un élève s'effondrer. Je me suis approché de lui le plus rapidement possible, et quand il s'est retourné j'ai vu qu'il avait la joue ouverte, comme une grenade (le fruit). Il n’avait pas lancé de pierres, il était en train de parler tranquillement. » L'adolescent est resté deux jours à l'hôpital.

    Le 6 décembre, des affrontements ont éclaté entre la police et des élèves du lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, en banlieue parisienne. Au total, 163 élèves, dont les plus jeunes n'avaient que 13 ans, ont été arrêtés. Une vidéo montrant des dizaines de lycéens contraints de s'agenouiller, les mains derrière la tête ou menottées dans le dos, est devenue virale.

    Selon Mourad Battikh, avocat de plusieurs de ces jeunes, certains ont été maintenus jusqu'à quatre heures dans cette position. Le maintien des élèves dans une telle position pendant si longtemps, s'il est confirmé, s'apparente à un traitement cruel, inhumain ou dégradant, interdit en toutes circonstances par le droit international.

    Une avocate de lycéens concernés a dit que certains n'avaient pas eu à manger ni été examinés par un médecin avant d'être interrogés. Leurs interrogatoires par la police n'ont pas été enregistrés, alors que la loi française impose un enregistrement audiovisuel. En outre, des avocats n'ont pas été autorisés à assister aux interrogatoires.


    "Quand je suis arrivée au commissariat, les officiers de police judiciaire m’ont dit qu’ils avaient déjà commencé l’audition de l’un des deux mineurs. Je leur ai dit : ”Ce n’est pas possible, il est mineur”, et j’ai demandé l’interruption de l’audition. Ils m’ont dit qu’ils comprenaient mais ont continué l’audition sans ma présence."

    Leila Volle, avocate de deux adolescents de 15 ans


     

    Les autorités doivent assurer la sécurité de toute personne et veiller à ce que le droit de manifester pacifiquement soit respecté. Elles doivent prendre des mesures légales et proportionnées pour protéger la vie et l'ordre public, en évitant de recourir à une force excessive .

    Le port d'équipements de protection contre les gaz lacrymogènes, les flashball ou les grenades de désencerclement ne saurait être assimilé à une intention de commettre des violences, et les personnes arrêtées uniquement pour ce motif doivent être libérées.

    Amnesty International -le 17/12/2018
     
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