• Un chercheur américain déterre des vidéos impressionnantes de Brest détruite en 1944 (OF.fr-26/02/20-11h)

    Un soldat américain face à deux femmes.

    Un soldat américain face à deux femmes

    Ces images sont impressionnantes. Elles dormaient dans les archives nationales américaines. Un doctorant américain, Jeff Nichols, en partage des extraits sur son compte Twitter. On y voit des vidéos de Brest (Finistère), totalement détruite, après le siège des Américains, qui a duré 43 jours. C’était en 1944.

    Une Brestoise à vélo devant un magasin de photographie.

     

    Une brestoise à vélo devant un magasin de photographie

    Les destructions de Brest, en 1944.

    Les destructions de Brest en 1944

    « De Brest, dont il ne restait rien », comme l’écrivait Jacques Prévert. Cette phrase colle on ne peut mieux avec ces vidéos numérisées qui dorment dans les archives américaines. On y voit Brest (Finistère) complètement ravagée. Ces films-là documentent le siège de la cité du Ponant par les Alliés. 43 jours, où libération rime avec explosions. Les Allemands se sont rendus le 18 septembre 1944.

    Le pont Albert-Louppe, en partie détruit.

    Le pont Albert-Louppe en partie détruit

    Une rue de Brest.

    Une rue de Brest

    Sur l’une des vidéos, un avion survole la cité du Ponant, au lendemain de ces épisodes. C’est une claque visuelle : on prend toute la mesure des ravages. Après le siège, il ne reste que quatre immeubles debout en centre-ville. Le reste n’est que ruines, gravas. Les routes, bloquées à cause de tous les effondrements.

    Des « terroristes français » ?

    Un spécialiste de la Résistance, Christian Bougeard, a visionné toutes les vidéos. Même si ces documents sont datés, les géolocalisations ne sont pas précises, pour l’historien officiant à l’université de Brest. Deux éléments intéressants sont à retenir : « Sur l’une des vidéos, on voit la capitulation des soldats allemands. On voit qu’ils sont soulagés, qu’ils sourient. Ce n’est pas la reddition de Stalingrad. » 

    Dans une autre, qui consacre trois à quatre minutes au siège de Brest dans un journal télévisé, la voix off a interpellé Christian Bougeard. « Le commentateur dit « une requête nazie demandait à ce que les Américains les protègent de ce que les Allemands appellent le terrorisme français – les combattants français. C’était une sage anticipation ». Cela donne l’image qu’a l’armée américaine de la résistance bretonne. Ce discours est le même que les Allemands. Ce n’est qu’une phrase, il ne faut pas généraliser, mais cette voix est officielle. » Cela ne tient en effet pas compte des civils français qui ont tenu le front.

    Un « Twitterstorien »

    C’est grâce à Jeff Nichols et son compte Twitter que la rédaction a pu redécouvrir ces précieuses vidéos du siège de Brest. Le doctorant en histoire et spécialiste de la Première Guerre mondiale à l’université de l’Illinois, à Chicago, est un tweetos fructueux.

    Il publie environ cinq contenus historiques par jour, photos ou vidéos d’époques. Il se qualifie de « Twitterstorien », à la frontière entre Twitter et historien. Son compte, @backwards_river, est quasiment un musée virtuel.

     

    Gaëlle COLLIN

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Brest à venir, le programme - par Christophe Osswald (13/02/2020)Les Mardis d'Ô - Rencontre avec Emmanuel Todd autour de son dernier livre "Les luttes de classes en France au XXIe siècle"-Seuil, janvier 2020( 18/02/20) »
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