• A quelques jours du référendum historique sur le plan d’accord de la Commission européenne, Mikis Theodorakis s’exprime :

    Mikis Theodorakis : NON à tous les accords !« Pendant de nombreuses années, mais surtout depuis les derniers cinq ans, nous vivons l’échec total de l’ensemble de notre monde politique, qui a conduit le pays au bord d’une épreuve nationale, une étape avant une catastrophe aux proportions historiques.

    Récemment, nous avons connu l’effort de certaines puissances étrangères (indépendamment de nos responsabilités) pour programmer de façon méthodique la destruction de notre pays sous tous ses aspects : national, historique, social et la transformation de notre peuple en un peuple soumis, qui sera réduit à la mendicité pour un bout de pain.

    Nous les avons observés essayer de contrôler entièrement le Système du Pouvoir de notre pays et d’en faire un instrument pour la mise en œuvre d’un plan qui s’appliquerait sur tous les secteurs de notre vie nationale, en mettant l’accent sur l’arme de l’économie, pour faire démanteler la société grecque dans tous les domaines: du travail, de l’éducation, de la culture, du développement, du commerce, de la production, de la civilisation.

    Nous les avons vus essayer de contrôler complètement les zones cruciales de nos relations internationales et de notre défense nationale.

    Nous les avons vus vouloir, à travers les accords de mémorandums et des emprunts, exclure toute relation avec un pays autre que les leurs, pour se réserver l’exclusivité et le contrôle complet de notre pays et parallèlement de revendiquer notre richesse publique, nos ports, nos aéroports, les principaux réseaux routiers, l’énergie solaire, l’eau, notre immobilier public, nos monuments historiques, ainsi que le contrôle de l’éducation et de la culture.

    Et nous avons vu alors nos gouvernements signer ces accords et textes qui – comme le souligne le professeur G. Kassimatis – il ne serait pas concevable de signer, même «sous la menace d’une arme sur la tempe».

    Face à cette tempête qui nous a tous surpris, notre peuple s’est trouvé dénudé.Sa seule arme était l’Unité. Malheureusement, cela ne s’est pas produit.

    Parallèlement nous avons vu le combat de SYRIZA pour accéder au gouvernement. Personnellement, j’avais prévenu qu’un Gouvernement de Gauche qui dispose même le passé héroïque de la gauche hellénique sonnera l’alarme aux vainqueurs de la Guerre Civile qui voudront exterminer à la fois le gouvernement et les gens qui ont voté pour elle. Qu’ils allaient priver le pays de l’argent et en même temps ils feront tout pour nous punir. Que l’effort d’un parti de gauche d’arriver au gouvernement sans s’être assuré des appuis et sans un projet d’une mise en œuvre immédiate pour le jour qui va suivre, est aventureux et nous allons le payer trop cher. Et j’avais posé deux conditions préalables. La mise en œuvre d’un Front Populaire (tout le peuple) au-dessus de 50% et la préparation des alliances appuyées sur des associations avec des forces internationales puissantes pour l’exploitation de notre richesse nationale, sinon ils avanceraient en découvert.

    Et voici que les événements m’ont donné raison. ( Lire ici : Grèce : Mikis Theodorakis appelle à l’organisation d’un Front patriotique et social, à un nouvel EAM)

    Aujourd’hui nous nous trouvons devant un Référendum. Après cinq mois entiers des «négociations», avec les «Institutions de la Troïka» qui ont eu lieu dans le cadre du mémorandum, que SYRIZA n’a pas osé supprimer avec «la première Loi qu’il déposerait au Parlement» comme il avait déclaré durant la campagne électorale, le Premier Ministre actuel et qui nous a jetés finalement sur les rochers, nous demande si nous nous sommes d’accord avec la dernière proposition des «Institutions» qui demandent plus de mesures, un demi milliard en plus à peine des 8 milliards que le gouvernement grec a accepté et même avec la signature du Premier-Ministre même.

    Tout naturellement il n’était pas possible de voter pour un accord avec les emprunteurs. Mais le NON des électeurs qui choisiront de voter NON, serait le NON à tous les accords onéreux et insupportables avec les «institutions». NON à tous les accords qui mettent encore plus des charges sur le Peuple et qui le conduisent à un appauvrissement et l’extermination en le privant de l’intégrité nationale et de sa souveraineté. Et il ne faudra que personne songe à altérer cette réponse, en la présentant comme un vote de confiance au gouvernement et encore plus comme un consensus à sa propre proposition de 8 milliards qui en fin de compte est comprise dans la proposition des emprunteurs.

    Mais le plus important est ce qui va se passer le lendemain du référendum. Apres l’échec comme je prédis de toute la classe politique, qui a conduit le pays devant la porte d’une épreuve nationale, il serait souhaitable qu’il soit formé un gouvernement «d’unité nationale» pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve aujourd’hui, et dans laquelle il a été conduit par des leaders au-dessous des circonstances et des problèmes que le Peuple et le pays ont, à faire face les dernières décennies et plus particulièrement la période des Mémorandums.

    Si pourtant cela n’est pas possible de nouveau la seule arme qui reste au Peuple grec c’est l’Unité.

    Seulement soudés nous pouvons nous battre et affronter le cancer qui nous menace de mort. Le peuple grec doit faire preuve de sang froid, de maturité et de responsabilité et se montrer de la manière légale comme le défenseur de ses libertés et de ses droits. »

    Athènes 29.6.2015

    Mikis Theodorakis

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  •  3 juillet 2015 PC de Grèce:"Nous ne choisissons par les mesures anti-populaires, les mesures de l'UE, du FMI et du gouvernement "[KKE le 3/07/2015]

    Avant le référendum du 5 juillet, le Parti communiste de Grèce (KKE) a organisé le 2 juillet une manifestation dans le centre d'Athènes. 

    Dimitris Koutsoumpas, le Secrétaire Général du CC du KKE, a parlé au cours du rassemblement de masse et a entre autres choses affirmé:

    " Les Grecs sont appelés à participer au référendum en choisissant le OUI ou le NON qui en apparence sont différents dans les termes.

    "Le OUI et le NON signifient à la fois l'acceptation d'un nouveau Mémorandum aux mesures anti-populaires, peut-être le pire que nous ayons connu jusqu'à présent. 

    " Le Oui et le NON à la fois mènent le peuple à de nouveaux sacrifices et tragédies.

    " Le OUI et le NON à la fois signifient des mesures anti-ouvrières, anti-populaires.

    "Le référendum est un alibi pour un nouvel accord Mémorandum aux dépens des Grecs. 

    " Le KKE appelle tous les Grecs à rejeter le chantage, à repousser ses propositions dans les urnes et à dire:

    "NOUS NE CHOISISSONS PAS LES MESURES ANTI-POPULAIRES - NOUS NE CHOISISSONS PAS UN NOUVEAU MEMORANDUM - NOUS ANNULONS LES FAUX DILEMMES.

    "NOUS DISONS NON À LA PROPOSITION DE L'UE,FMI, BCE ET À TOUTE PROPOSITION DE COMPROMIS DU GOUVERNEMENT, PARCE QUE TOUTES  DEUX CONDUISENT À LA FAILLITE   LE PEUPLE.

    "NOUS DEMANDONS LE DÉSENGAGEMENT DE L'ALLIANCE PRÉDATRICE DE L'UE AVEC LA VÉRITABLE PRISE DES RÈNES DU POUVOIR PAR LE PEUPLE.

    Les électeurs doivent  déposer dans l'urne un écrit qui ne soit pas mal interprété. L'écrit suivant à  déposer dans l'urne qui dit: " Non à la proposition de l'UE-FMI-BCE, NON à la proposition du gouvernement. Désengagement de l'UE, avec le peuple prenant en mains les rênes du pouvoir." Même s'ils disent que c'est un vote nul."

     

    source:   Article du Parti communiste de Grèce publié par Solidnet le 3 juillet 2015-Traduction de l'anglais par la rédaction du Lien-site du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme- lien-pads.fr .

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  • Sur la situation en Grèce et dans l’Union Européenne- Déclaration du Parti Communiste Portugais

    Le Comité central condamne le processus d’ingérence et de chantage de l’Union européenne et du FMI contre le peuple grec et leurs options, qui cherchent à imposer la poursuite et l’intensification d’une politique au service des multinationales et le pouvoir de l’Union Européenne, une politique qui est à la racine de la situation économique et sociale catastrophique dans ce pays.

    Le Comité central condamne l’attitude inacceptable de l’alignement par le PSD / CDS gouvernement et le Président de la République  (ndt du Portugal) dans ce processus de pression contre le peuple grec, qui est contraire aux intérêts du peuple et de notre pays.

    Compte tenu de l’évolution de la situation, et comme il est annoncé qu’un référendum doit avoir lieu en Grèce le 5 Juillet et que les actions de déstabilisation se multiplient, le PCP réaffirme sa ferme condamnation des manœuvres conduites par l’Union européenne et le FMI contre ce pays.

    Ce processus confirme que « la cohésion et la solidarité de l’Union européenne » n’existe pas. Les soi-disant «négociations» et les décisions de l’Eurogroupe, l’UE et le FMI ne sont jamais intéressées à résoudre les graves problèmes de la population et de l’économie, mais à imposer une plus grande et la plus brutale exploitation des travailleurs et du peuple grecs et un nouvelle extorsion des ressources de ce pays. Disposant de l’euro comme l’un de ses principaux instruments de domination économique et politique pour les grandes entreprises, l’Union européenne n’a pas hésité à piétiner les valeurs fondamentales proclamées hypocritement – comme la démocratie – pour humilier et écraser la volonté souveraine d’un peuple, tout en essayant de perpétuer les politiques d’exploitation des travailleurs et de favoriser les profits des grandes entreprises.

    Le PCP réaffirme sa solidarité aux travailleurs et au peuple grec, qui résistent et luttent contre les diktats de l’Union européenne et du FMI, en exigeant le respect de leur droit de prendre des options souveraines dans la défense de leurs droits et intérêts.

    Le PCP réaffirme que la gravité de la situation et la violence de l’offensive contre le peuple exige une position ferme pour défendre la souveraineté face à des instruments de domination par l’UE et le grand Capital.

     

    communiqué du PCP 29 juin 2015 [traduction IC.fr]

    source : initiative-communiste.fr  [3/07/2015]

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  • Carnets grecs du PTB (1) : la droite lance une « blitzkrieg » contre les partisans du « Non »

    Alors que la campagne pour le référendum bat son plein, le Parti du Travail de Belgique (PTB) a envoyé une délégation en solidarité avec le peuple grec. Parmi cette délégation, Michaël Verbauwhede, député bruxellois, et Steff Coppieters nous font vivre les événements sur place avec ce journal de bord.

    Une rencontre étonnante…

    Arrivés à Athènes, nous demandons notre chemin à une femme d’une quarantaine d’années. « Vous allez à Omonia ? Ca tombe bien, moi aussi. Suivez-moi ». Anastasia* est employée dans un salon de coiffure. Une grosse discussion s’engage directement. Le référendum et plus largement la politique grecque sont des sujets de discussion quotidiens dans son salon de coiffure.

    En janvier, elle a voté Syriza comme 36 % de la population grecque. Pour deux raisons : « Je suis de gauche et je veux une solution pour les travailleurs, les pensionnés, les plus pauvres. Syriza était le parti qui pouvait obtenir ça. D’autre part, Syriza incarne la nouveauté, face aux partis politiques traditionnels (PASOK et Nouvelle Démocratie). Qu’ils s’en aillent ! »

    En revanche, elle veut voter « oui » au référendum : « Á la question de savoir si je veux rester dans l’euro, moi je dis oui. Les Grecs appartiennent à l’Europe, on doit rester dans l’UE et dans l’euro. Je ne veux pas qu’on soit appauvris comme d’autres pays des Balkans ». Nous lui répondons que le référendum ne porte pas là-dessus. « Il pose la question des mesures d’austérité que la Troïka veut imposer à la Grèce. » Et Anastasia de répondre : « Vous êtes sûrs ? Parce que à la télé, c’est pas ça qu’ils disent… »

    Les médias privés, aux mains des oligarques grecs, font massivement campagne pour le "oui" au référendum...

    La « blitzkrieg » de la droite

    Anastasia n’est qu’un exemple parmi les nombreuses personnes que nous avons rencontrées qui nous disent que le référendum porte sur la sortie ou non de la zone euro de la Grèce. L’influence que les médias privés, aux mains des oligarques grecs, ont sur l’opinion publique est très forte. Un passant intervient : « Les chaines de télé privées ? C’est que des mensonges ! Les regarder, ça m’énerve, ça me donne envie de casser ma télé. Mais bon, ca coute cher de faire ça. Donc je ne les regarde plus. »

    Les pressions sur les Grecs pour qu’ils votent « oui » sont effectivement importantes. Nous avons rencontré Dikaios Psikakos, reponsable de l’ONG Solidarity4All. « Dès l’annonce du référendum, vendredi, la droite a entamé une “Blitzkrieg”, une guerre éclaire. Très vite, la campagne du “nai” (“oui”) a été lancée. Deux personnes ont été mises en avant : les maires d’Athènes et Thessalonique. Ces maires sont soutenus par les partis traditionnels (PASOK, social-démocrate et Nouvelle démocratie (ND), droite conservatrice, NdlR), mais ne sont pas considérés comme très à droite, comme peut l’être Samaras par exemple (ND, ancien Premier ministre, NdlR). Par exemple, Georges Kaminis, le maire d’Athènes, est considéré par certains comme “progressiste” car il a autorisé la première “Gay pride” ici. Mais c’est vraiment un maire néolibéral. Ca participe à semer la confusion. »

    Dikaios Psikakis, responsable de l’ONG Solidarity4All (à droite) : « Dès l’annonce du référendum, vendredi, la droite a entamé une “Blitzkrieg”, une guerre éclaire. »

    Même si la question du référendum ne porte pas sur la sortie de la Grèce de la zone Euro, c’est ce que martellent les médias privés. Comme Dikaios Psikakos nous l’explique : « Beaucoup de gens sont attachés à l’euro. L’idée de la droite de poser le cadre du référendum comme étant “pour ou contre l’UE” permet même de rallier au “oui” des électeurs de Syriza. Mais ce n’est pas la question qui est posée ! »

    Un « bankrun » créé par les médias et l’élite économique

    La « Blitzkrieg » ne s’est pas limitée à la question du sujet du référendum. Cela concerne aussi la banque. Dès le début du week-end, les médias privés ont réalisé des reportages sur des personnes qui attendaient devant les banques. Dikaios explique : « Au début, il n’y avait pas de risque de “Bankrun” (ruée massive vers les banques pour prendre tout ce que les clients ont sur leur compte en banque, NdlR). Mais après un matraquage de deux jours, amplifié par les médias étrangers, la peur a commencé à s’installer chez certaines personnes. Le gouvernement a donc du décréter un contrôle des capitaux. Mais la conséquence de cela, c’est que certaines personnes se fâchent sur le gouvernement. Et c’était le but des défenseur du “oui”. Or, ce sont les médias, sous le contrôle des oligarques, qui sont responsables de ce contrôle des capitaux. Ils ont créé eux-même une panique qui n’existait pas. »

    Et cette pression est visible. Devant chaque distributeur de billets que nous avons vu, il y avait une caméra de télévision. Une manière de continuer à insuffler la peur.

    "Oui" en grec. La campagne de la droite pour le "oui" au référendum a été lancée très vite, et avec d'énormes moyens financiers.

    Un monstre à plusieurs têtes

    Dans la mythologie grecque, Hercule doit se battre contre l’Hydre de Lerne, un monstre à plusieurs têtes qui exhale du poison. La campagne du « oui », de la soumission à l’Europe du Capital, y ressemble. Un monstre à plusieurs têtes insufflant un poison mortel pour la population : l’austérité.

    Nous avons vu le rôle important des médias privés, qui défendent les intérêts des oligarques grecs qui les contrôlent et qui veulent la victoire du « oui ». Le patronat grec se range aussi du côté du « oui ». Certains patrons menacent de ne pas payer les salaires avant lundi. Comme l’a écrit le quotidien français l’Humanité : « Tous les coups semblent permis pour installer la peur, manipuler le scrutin et dissuader les Grecs de voter “non”. (…) Les syndicats et l’inspection du travail ont enregistré, ces dernières heures, des centaines de plaintes portant sur des menaces de licenciement en lien avec le référendum, méthode d’une violence inouïe pour des salariés hantés par la crainte du chômage et déjà terriblement fragilisés par la crise. Radio Kokkino, une antenne de gauche, rapporte même le cas d’une entreprise pharmaceutique dont la direction a contraint les salariés à constituer un cortège pour rejoindre, mercredi soir, la manifestation des partisans du “oui”, place Syntagma. »

    "Non". Les partisans du "non" au référendum sont très actifs. L'enjeu est historique.

    La classe dirigeante européenne n’est pas en reste. Les Merkel, Juncker et autres Schultz (Président social-démocrate du Parlement européen) prétendent vouloir laisser les Grecs décider. Dans les faits, ils font tous activement campagne pour le « oui ». Comme le disent des commentateurs grecs sur Twitter, « ils voudraient faire gagner le non qu’ils ne s’y prendraient pas autrement ».

    Et les tentatives de déstabilisation à grande échelle ont lieu : la BCE a coupé les vivres depuis lundi, la peur est activement propagée. Martin Schulz appelle même, à mots cachés, à renverser le gouvernement grec : « De nouvelles élections seraient impératives si le peuple grec vote pour le programme de réformes et donc en faveur du maintien dans la zone euro et que Tsipras, de façon logique, démissionne », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien financier Handelsblatt. « Ma confiance dans la volonté de négocier du gouvernement grec a atteint à l’heure actuelle un plus bas absolu », a-t-il ajouté.

    Pour la victoire du non, envoyer un signal fort depuis Bruxelles

    Ce “όχι” nécessite des marques de soutien. Les Grecs sont très attentifs à ce qu’il se passe ailleurs en Europe. On vous invite donc à venir massivement soutenir les Grecs, ce vendredi à 18h30 à la Gare centrale de Bruxelles. La Grèce doit voir que l’autre Bruxelles, pas celle du centre de l’aristocratie européenne, mais celle des gens du peuple est derrière elle pour dire « non »...

    Michaël Verbauwhede et Steff Coppieters-3/07/2015

    Raoul Hedebouw a interpellé ce jeudi le ministre des Finances belge, Johan Van Overtveldt (N-VA). Il a expliqué très clairement les enjeux du référendum de dimanche : « La question qui est posée aux Grecs aujourd’hui, c’est : “Voulez-vous continuer avec cette austérité qui va encore aggraver la crise économique ?” Je le dis et je l’espère, comme beaucoup de peuples en Europe, qu’une majorité de Grecs voteront “non”, voteront “όχι” dimanche, et il faudra prendre ses responsabilités. »

    *prénom d’emprunt, elle « ne veut pas être mêlée à ça », par peur des pressions ?

     

    source: solidaire  journal du PTB

     
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  • Soutien au peuple grec : condamnons la position de la Confédération Européenne des Syndicats ! (FSC le 3/07/2015)Dès hier, en apprenant le soutien de la Confédération européenne des syndicats à la déclaration du syndicat du privé grec appelant à l'annulation du referendum prévu pour ce dimanche nous avons condamné ces propos.

    Le M'PEP appelle par pétition, les syndicats français membres de la CES à condamner publiquement cette position.

    Nous soutenons donc l'appel ci-après  et appelons les syndicalistes en particulier ceux qui sont engagés dans le soutien au peuple grec à le populariser et à le soutenir également :

     

    APPEL AUX SYNDICATS FRANÇAIS MEMBRES DE LA CONFEDERATION EUROPEENNE DES SYNDICATS (CES) POUR QU’ILS PROTESTENT CONTRE LES DECLARATIONS DE LA CES A PROPOS DU REFERENDUM GREC

     

    Le 2 juillet 2015.

    Le mercredi 1er juillet 2015, la GSEE (Confédération générale des travailleurs Grec), le plus important syndicat des travailleurs du secteur privé en Grèce, totalement corrompu et contrôlé par le PASOK, affilié à l’inénarrable CES, a fait une stupéfiante déclaration publique (voir sous cet appel). Elle demande purement et simplement l’annulation du référendum voté par le Parlement grec, prévu le 5 juillet 

    Le même jour, la CES a immédiatement proclamé son soutien à cet appel de la Confédération générale des travailleurs grecs.

    Les masques tombent. Cette organisation emblématique du double discours syndical contemporain, qui s’est déclarée contre le prolongement et l’aggravation de l’austérité incluse dans tous les memoranda de la Troïka, appelle pourtant à l’annulation de la seule démarche permettant à Alexis Tsipras de contrer la pression irrésistible des créanciers, tant que l’on reste dans le cadre des institutions européennes et de ses traités.

    Le Premier ministre grec et président de Syriza appelle les citoyens grecs à trancher pour savoir s’ils acceptent ou refusent de plier devant les exigences des créanciers qui ne veulent rien savoir d’un assouplissement de leurs conditions. La GSEE, et la CES à sa suite, devant le risque que cette démarche démocratique mette en péril l’adhésion encore majoritaire des Grecs aux institutions européennes et accélère la sortie probable du pays de la monnaie unique, n’hésitent pas à sacrifier la seule possibilité que les négociations repartent sur des bases moins dramatiquement hostiles aux intérêts des salariés qu’elles sont censées pourtant défendre. Elles rejettent ainsi la première tentative de démocratiser partiellement les démarches de négociations particulièrement antidémocratiques où le destin économique et social d’un peuple se négocie, alors que les élections du 25 janvier dernier ont porté au pouvoir un gouvernement sur un programme d’arrêt de l’austérité. La CES est très bien placée pour savoir qu’Alexis Tsipras est étranglé par les échéances de remboursement de la dette publique, et se trouve ainsi contraint, puisqu’il n’a pas le mandat de ses électeurs pour la sortie des institutions européennes, d’accepter les conditions léonines de ses créanciers. Cette initiative désespérée est donc la seule possibilité pour lui de desserrer un peu ce piège mortel pour les Grecs.

    Mais entre la critique et la menace de sortie des institutions européennes et les intérêts d’un peuple européen à l’agonie du fait de ces mêmes institutions, la CES et les 88 confédérations syndicales en faisant partie – dont certaines françaises – ont fait leur choix. La démocratie et la défense autrement que purement verbale des intérêts des salariés étant incompatibles avec les logiques des institutions européennes, ces confédérations « syndicales » sont prêtes, sans sourciller, à sacrifier les premières. Tous les syndicats faisant partie de la CES, organisation européiste financée par l’Union européenne, sont donc solidaires de cet aveu spectaculaire : plutôt la misère et l’austérité perpétuelle, la destruction des services publics et des acquis sociaux, le chômage de masse, que la menace de sortie des institutions néolibérales européennes ! Ces syndicats n’ont de syndicats que le nom. Ce double discours est une hypocrisie permanente, et les cadres dirigeants de ces organisations qui font le contraire de ce que ces dernières sont censées faire, tant qu’ils resteront européistes, sont les complices du vaste processus de déconstruction sociale et démocratique des États européens par le biais des institutions européennes.

    Désormais tout le monde peut le constater de manière de plus en plus nette. On ne peut à la fois être européiste et syndicaliste, européiste et démocrate. Il faut choisir. La CES avait choisi depuis le début. Mais désormais cela se voit.

    Nous appelons les syndicalistes et tous les citoyens à signer le présent appel pour exiger que la CGT, la FSU, la CFDT, FO, la CFTC, l’UNSA, syndicats français membres de la CES, condamnent les propos de la CES : les Grecs doivent être souverains et libres de choisir leur destin.

    Signature de l'appel à l'adresse :

    http://www.m-pep.org/Appel-aux-syndicats-francais-membres-de-la-Confederation-europeenne-des

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  • NON, « OXI », A L’EURO-AUSTÉRITÉ, SOLIDARITÉ AVEC LES TRAVAILLEURS GRECS ! Mais NON AUSSI au CAPITALISME et à sa dictatoriale UE ATLANTIQUE  !Pour briser toute tentative de résistance populaire en Europe, la Troïka (FMI, UE, BCE) tente à nouveau d’humilier le peuple grec.

    Dans les formes qu’il s’est choisies, et même si A. Tsipras a promis l’impossible en prétendant refuser l’austérité dans le cadre de l’euro et de la dictature euro-atlantique, le peuple grec a manifesté de cent façons sa volonté d’en finir avec l’humiliation nationale et avec la régression sociale. Mais dans l’U.E. dictatoriale , toute velléité d’indépendance nationale ou de progrès social est forclose, et a fortiori, toute aspiration des peuples à marcher vers le socialisme : l’article VI de Maastricht et les traités européens ultérieurs, précise en effet  que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » : cela verrouille la « construction » européenne au profit des transnationales chapeautées par l’OTAN, par l’Axe Washington-Berlin et par la future « Union transatlantique ». Comme l’a dit Juncker, approuvé par le Monde, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    C’est pourquoi nous devons soutenir l’aspiration du peuple grec à REFUSER catégoriquement, dans les luttes et lors du référendum imminent, les diktats de la Troïka qui vise à tiers-mondiser la Grèce.

    Constatons aussi que les concessions faites par Tsipras pour rester à toute force dans l’euro et l’UE, ces deux broyeurs de peuples, n’ont servi à rien. L’U.E. refuse tout compromis car cette dictature supranationale du grand capital a été conçue de A à Z pour écraser les peuples souverains et le mouvement ouvrier. Rappelons la manière dont a été traité le Non français à la constitution européenne : Sarko et Hollande ont bafoué notre Non en imposant le Traité de Lisbonne et le Traité de gouvernance budgétaire : c’est désormais la B.C.E. et Merkel qui décident du budget français !

    C’est pourquoi le PRCF est à l’unisson des partis communistes et progressistes qui, du Portugal à la Grèce, REJETTENT l’euro, l’UE et l’OTAN dans la perspective d’une rupture avec le capitalisme. Et le PRCF ne se contente pas de parler : il a participé le 30 mai dernier à Paris à un meeting  à proximité du Palais-Bourbon pour appeler la France à SORTIR de l’euro, de l’UE et de l’OTAN sur des bases progressistes et anticapitalistes.

    Non seulement, cette opposition progressiste frontale à l’UE atlantique ne fait pas le jeu du FN, mais c’est à l’inverse la position « euro-constructive »  qui rabat sur le FN qui peut ainsi brandir mensongèrement le drapeau de l’indépendance nationale et de la sortie de l’euro*. Ménager l’euro et l’U.E., c’est abandonner au FN les couches populaires. Rappelons que 81% des ouvriers avaient voté NON à l’euro-constitution. Continuer à prétendre, comme le font hélas le Front de gauche et les syndicats affiliées à la Confédération Européenne des Syndicats , que l’U.E. atlantique peut devenir « sociale et démocratique » alors qu’elle soutient les néonazis belliqueux au pouvoir à Kiev, c’est DÉSARMER les luttes sociales.

    C’est pourquoi le PRCF appelle à construire un Front Antifasciste, Patriotique et Populaire pour sortir la France de l’UE atlantique, actualiser les principes du Conseil National de la Résistance, porter à la fois le drapeau rouge internationaliste  et le drapeau tricolore de la Révolution française, créer les conditions d’un affrontement de classes national et international avec l’UE qui, à l’initiative du monde du travail, déboucherait sur la question du socialisme pour la France.

    Les amis français de la Grèce populaire doivent donc se souvenir du mot du communiste allemand Karl Liebknecht en 1914 : « l’ennemi principal est dans ton propre pays ». Faisons confiance au peuple grec et à son P.C. pour trouver les voies du refus de masse de la Troïka et des compromissions. Mais nous  sommes en France, dans un pays impérialiste où les maastrichtiens Sarko et Hollande appuient les Banques pour ÉCRASER la Grèce et mener des guerres néocoloniales en Libye, au Mali et au Proche-Orient. Et ces mêmes gouvernants qui guerroient à l’extérieur détruisent aussi NOTRE PAYS et ses conquêtes sociales. C’est donc à la fois par patriotisme et par solidarité avec les travailleurs grecs, bulgares, portugais, espagnols, allemands, que nous devons appeler ICI le peuple français à sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme en faisant voler en éclats la dictature euro-atlantique.

    N’attendons pas que les Grecs fassent le boulot à notre place : si la France sortait de l’UE atlantique par la voie progressiste, cela ouvrirait une crise politique salutaire de portée continentale. Dans les mots mais dans les ACTES, serait alors posée la question de la révolution socialiste en France et en Europe. Et, comme le disait Lénine, « on ne peut avancer d’un seul pas si l’on craint de marcher au socialisme ».

    Pour que monte cette exigence, rejoignez le PRCF et les JRCF, lisez Initiative communiste, visitez le site www.initiative-communiste.fr !

    source: initiative-communiste.fr [2/07/2015]

    Télécharger « 150702-PRCF-tract-grèce-2-juillet-2015.pdf »

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  • GRÈCE : la baisse des pensions de retraites décidées en 2012 par le gouvernement SAMARAS, sur injonction de L’Union Européenne, était inconstitutionnelle !

    Les conséquences politiques de la décision du Conseil d’Etat grec-par Louis Saisi (29/06/2015)

    L’Union européenne, dans la crise qui l’oppose à la Grèce, a trop vite tendance à oublier que l’Etat grec possède un ordre juridique interne fondé sur la séparation des pouvoirs, à l’instar des autres systèmes politiques européens faisant d’ailleurs de ce principe l’un de ceux conditionnant l’appartenance à l’Union européenne pour les nouveaux arrivants. L’indépendance du pouvoir judiciaire en constitue un élément important et fondamental. Or l’on se souvient que dans sa décision du 10 juin 2015 le Conseil d’Etat grec avait annulé pour vice d’inconstitutionnalité les baisses de pensions décrétées fin 2012.

    Il est évident que cette décision du Conseil d’Etat grec - jugeant inconstitutionnelles les dispositions prises fin 2012 par le gouvernement grec d’Antonis SAMARAS consistant à réduire aussi brutalement que drastiquement les pensions de retraite des quelque 800.000 travailleurs grecs qui percevaient plus de 1.000 euros de retraites mensuelles – n’a pas manqué de peser sur les négociations en cours entre la Grèce et l’Union européenne.

    L’on voit assez mal quel est le principe de droit international qui pourrait s’imposer à l’ordre constitutionnel interne d’un Etat souverain - maître de son propre destin - pour le faire plier aux injonctions d’organismes internationaux qui n’ont aucune légitimité démocratique et qui ne sont que les relais serviles des créanciers de la Grèce et de la Finance internationale.

    Avec cette décision du Conseil d’Etat - la plus Haute juridiction grecque - le Gouvernement ne pouvait céder à nouveau (comme en 2012) aux injonctions aussi peu sociales et totalement infondées de l’Union européenne et du FMI lui demandant pas moins de 1,8 milliard d’euros de coupes supplémentaires dans les pensions grecques.

    En effet, ne perdons pas de vue que si le Conseil d’Etat n’a pas obligé l’Etat grec à rembourser les retraités grecs qui ont subi ces coupes dans leurs revenus, en revanche le gouvernement d’Athènes conduit par Alexis TSIPRAS devra déjà rétablir le niveau des retraites d’avant fin 2012, ce qui devrait impliquer de la part de l’Etat une revalorisation oscillant entre 1 milliard d’euros et 1,5 milliard d’euros et représenter une dépense évaluée entre 0,5 % à 0,8 % du PIB.

    Or de manière encore plus contestable et condamnable qu’en 2012, la même pression de l’Union européenne et du FMI s’exerce sur la Grèce pour qu’elle revoie notamment ses choix politiques – notamment en acceptant à nouveau une baisse des retraites - pour rembourser respectivement 1,6 milliard au FMI et 3,5 milliards à la BCE à la fin du mois de juin 2015.

    Ainsi la Commission européenne et le FMI exigent une réduction des dépenses de retraite représentant 1% du PIB.

    Ces deux institutions demandent également une augmentation de 1,8 milliard d’euros (soit 1% du PIB) des recettes de TVA qui passerait par un relèvement de 11% à 23% du taux appliqué à de nombreux produits et services, dont l’électricité.

    Les créanciers veulent aussi que la Grèce renonce à l’allocation de solidarité sociale (EKAS) dont bénéficient une partie des retraités, ce qui permettrait d’économiser 800 millions d’euros d’ici 2016.

    S’il acceptait les prétentions de l’UE et du FMI, le gouvernement TSIPRAS violerait sa promesse d’éviter toute baisse des pensions.

    Or s’agissant des retraites elles-mêmes, les Grecs étaient prêts à faire un effort en proposant de supprimer dès 2016 des régimes de préretraite et d’imposer des coupes aux retraites les plus élevées.

    De manière générale, il est faux de dire que le Gouvernement grec n’a fait aucun effort car si du côté des rentrées fiscales, Athènes a maintenu sa ligne rouge d’une TVA à 13 % sur l’électricité, elle a proposé en revanche de taxer la restauration à 23 % et d’instaurer d’autres taxes nouvelles – dont une de « solidarité exceptionnelle », un impôt sur le revenu à 8 % au-delà de 500 000 euros de revenus par an.

    Mais le FMI continue à faire la sourde oreille sur la TVA et les retraites. Et sa position sur une possible renégociation de la dette publique grecque est tributaire de la plupart des pays de la zone euro créanciers de la Grèce qui persistent dans leur refus manifestant leur absence de confiance dans la volonté des gouvernements grecs successifs du pays d’assainir les finances publiques et qui exigent la mise en place préalable de réformes de structure.

    Dès lors, le Gouvernement grec d’Alexis TSIPRAS a décidé d’en appeler au peuple grec souverain pour lui poser la question de confiance : doit-il ou non céder à l’Union européenne ?

    Ce retour devant les citoyens grecs d’un Gouvernement pourtant fraîchement formé (26/27 janvier 2015), après avoir été investi de la confiance des citoyens – mais en butte au dogmatisme financier de l’Union européenne et du FMI - est un exemple à méditer au sein de nombreux Etats européens qui s’éloignent de plus en plus de la démocratie pour n’écouter que la doxa libérale et la domination des principes et mécanismes marchands.

    Dans une démocratie, c’est au peuple souverain que doit appartenir le dernier mot en cas de situation conflictuelle.

    Louis Saisi

     

    sources:

    > communcommune.com [le Blog de Michel El Diablo]

    > pouruneconstituante.fr

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  • Une fois n’est pas coutume, je publie ici un appel d’économistes, soit universitaires soit praticiens, qui se prononcent en faveur du retour de la Grèce à une monnaie nationale . Jacques Sapir

    DES ECONOMISTES et des PRATICIENS EN FAVEUR DE LA DRACHME -par Jacques SAPIR (29/06/2015)

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    DES ECONOMISTES et des PRATICIENS EN FAVEUR DE LA DRACHME, 21.06.2015

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    Après 6 années environ de sacrifices inhumains “demandés” à la population, la dette de la Grèce a grimpé et représente aujourd’hui 180 % du PIB (au début de la crise elle était de 120 %), et il est évident qu’elle n’est pas viable. Ce désastre est dû au plan imposé par la troïka et dont l’échec est complet, puisqu’il a fait chuter notre PIB, entre 2008 et 2015, de 26 %. Aucun pays n’a jamais subi un désastre d’une telle ampleur en temps de paix : le chômage officiel touche 27 % de la population active, l’austérité excessive, idée fixe des dirigeants de l’UE et qui vise directement la stabilité de l’euro, a détruit l’économie et a plongé en même temps l’Europe tout entière dans une récession permanente et un équilibre de sous-emploi. La Grèce, c’est malheureux, est utilisée comme premier animal de laboratoire. Ces lignes sont écrites à un moment où la négociation est en cours, entre le nouveau gouvernement grec du SYRIZA et les créanciers.

    L’obsession de la troïka, qui demande des mesures encore plus inhumaines sans pour autant garantir le remboursement de la dette, intensifiant l’appauvrissement de la population, est absolument inacceptable, criminelle et tout compte fait, sans aucun contenu. Car, à partir du moment où les mesures imposées à l’économie sont totalement inefficaces et qu’elles se traduisent par une baisse continue du PIB, l’augmentation du chômage et l’intolérable ‒dans ces conditions‒ écroulement des recettes publiques, il est clair que ce plan fou de l’austérité asphyxiante devrait être abandonné, sans la moindre hésitation. À savoir que, en dépit des risques et des complications liées à la sortie ‒événement sans précédent‒ de la zone euro, y rester n’offre aucune solution. L’économie de la Grèce est ravagée et il est urgentissime de recourir à un plan de reconstruction et de développement.

    La mise en œuvre d’un tel plan n’est pas possible avec les liquidités fournies au compte-goutte par la BCE. En effet, aucune économie ne s’est jamais développée dans le passé sans liquidité confortable et sans une inflation contrôlée. Par conséquent, seul un retour à sa monnaie nationale pourrait, dans certaines conditions, assurer à l’économie de la Grèce ravagée sa reconstruction et un développement rapide, nécessaire pour lui permettre de rembourser cette part de la dette qui n’est pas onéreuse et honteuse.

     

    *Alain Cotta , Professeur des Universités

    *Jean-Pierre  Gérard, Président de l’Institut Pomone

    * Jean Hernandez Président de chambre honoraire à la cour des comptes, Ancien Dr Adjoint du cabinet de Philippe Seguin, VP du G21

    * Roland Hureaux membre   de l’Institut Pomone

    *Theodoros Katsanevas, Professeur à l’Université du Pirée, Président du parti en faveur de la drachme

    *Gérard Lafay, Professeur émérite des Universités, Vice-Président de l’Institut POMONE

    * Maria Negreponti-Delivanis, Ex Recteur et Professeur à l’Université Macédonienne

    *Michel Robatel fondateur de l’Institut  Pomone

    *Jacques Sapir, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales
    Directeur du CEMI-EHESS

    *Ilias Stamboliadis, Professeur à l’Ecole Polytechnique de Hania-Crète

    *Jean-Claude Werrebrouck, Professeur à l’Université de Lille 2, membre  du G21

     

    source: russeurope.hypotheses.org-le Blog de Jacques Sapir

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  • Communiqué de presse du PAME(organisation syndicale de lutte proche du Parti communiste de Grèce, KKE), 28 juin 2015

    Le gouvernement de coalition entre le parti social-démocrate SYRIZA et le parti d’extrême-droite ANEL a approuvé cette nuit au Parlement la tenue d’un référendum le 5 juillet. Cette résolution a été adoptée au Parlement par 178 voix « pour » émanant principalement de trois groupes politiques : Syriza, le parti d’extrême-droite raciste ANEL et le parti néo-fasciste Aube Dorée.

     

    La coalition SYRIZA-ANEL vise, avec ce référendum, à transférer la responsabilité au peuple grec. Au même moment, ils essaient de tromper les travailleurs avec de nombreux mensonges, comme par exemple le faux dilemme posé par le référendum. Le gouvernement grec a refusé d’inclure dans la question du référendum le mémorandum proposé par le gouvernement qui inclut des mesures – de l’ordre de 8 milliards d’euros – dirigées contre le peuple et les travailleurs et signé par le premier ministre Alexis Tsipras lui-même à destination de la Troïka.

     

    Au lieu de cela, le référendum ne pose que la question de savoir si le peuple grec approuve ou non le mémorandum proposé par la Troïka qui, dans la réalité, est très peu différente de la proposition du gouvernement.

     

    Aujourd’hui, le président de la République, Prokopis Paulopoulos, approuvera la loi décidant la tenue du référendum. Il est important de noter que le président de la République est élu par le Parlement, que son nom a été choisi par SYRIZA et qu’il a obtenu les votes de SYRIZA, ANEL et des néoconservateurs de la Nouvelle Démocratie. Le président de la République actuel a également été député pendant 16 ans ainsi que ministre pendant 7 ans. Dans les faits, durant la période 2004-2009, il a fait office de « super-ministre » de l’intérieur et chef des services secrets de Grèce.

     

    Le 5 juillet, la classe ouvrière de notre pays doit dénoncer par son vote, à la fois le mémorandum de la Troïka et celui du gouvernement. Pour dénoncer l’Union Européenne, le FMI et la Banque centrale européenne et pour exiger l’autonomie vis-à-vis de ces organisations impérialistes. Le mouvement de classe doit utiliser ces cinq jours pour informer toutes les couches populaires. Le gouvernement appelle à un référendum sur une si courte période dans l’objectif clair d’empêcher toute discussion de fond.

     

    Au même moment nous appelons la classe ouvrière à dénoncer les forces politiques qui acceptent l’Union Européenne comme la seule voie possible car elles ont une responsabilité considérable dans la ce qui arrive actuellement à notre peuple.

     

    Le bureau de presse du PAME.28/06/2015

    source: solidarite-internationale-pcf.fr [traduction (depuis l’anglais) ML pour Solidarité internationale PCF]

     

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  • Référendum du 5 Juillet en Grèce-la position du Parti Communiste de Grèce (KKE)

    Comme c’est bien connu, le gouvernement de la « gauche » et, en substance, le parti social-démocrate SYRIZA et de la « de droite » nationaliste du parti ANEL, dans une tentative pour gérer la faillite complète de ses engagements pré-électoraux, a annoncé un référendum pour le 5 Juillet 2015, avec la seule question de savoir si les citoyens sont d’accord ou pas avec le projet d’accord, qui avait été présentée par l’UE, le FMI et la BCE et concerne la poursuite des mesures anti-populaires comme moyen de sortir de la crise capitaliste, la Grèce restant dans la zone euro.

    Référendum du 5 Juillet en Grèce-la position du Parti Communiste de Grèce (KKE)   Manifestation à Athènes  à l'appel du KKE-26 juin 2015

    Les officiels du gouvernement de coalition appellent les citoyens à dire « non » et présentent clairement ce « non » au référendum sera interprété par le gouvernement grec comme l’approbation de son propre projet d’accord avec l’UE, le FMI, la BCE, qui, dans ses 47 + 8 pages, contient également des mesures anti-populaires sévères, dans le but d’accroître la rentabilité du capital, la « croissance » capitaliste et le pays restant dans la zone euro. Comme le gouvernement SYRIZA-ANEL l’admet, continuant de prôner l’UE, « notre maison commune européenne », la « réussite européenne ». Leur proposition est à 90% identique à la proposition de l’UE, du FMI, de la BCE et a très peu relation avec ce que SYRIZA avait promis avant les élections.

     

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    Les fascistes d’Aube dorée, avec les partis de la coalition gouvernementale (SYRIZA-ANEL), ont pris position en faveur du « non » et ont également soutenu ouvertement le retour à une monnaie nationale.

    De l’autre côté, l’opposition de droite ND, le PASOK social-démocrate qui a gouverné jusqu’en Janvier 2015, ensembla avec Potami (un parti du centre, par essence, un parti réactionnaire) ont pris position en faveur du « oui » aux mesures barbares de la Troïka, dont ils affirment qu’il serait interprété comme un consentement à « rester dans l’UE à tout prix ».

    En réalité, les deux réponses mènent à un oui à l’Union Européenne et la barbarie capitaliste.

    Lors de la session du parlement du 27/6, la majorité gouvernementale de SYRIZA-ANEL a rejeté la proposition du KKE que les questions suivantes soient placés avant le jugement du peuple grec au référendum :

     NON AUX PROPOSITIONS D’ACCORD DE L’UE-BCE-FMI et du GOVERNMENT GREC
     DÉSENGAGEMENT DE L’U.E. ABOLITION DES PROTOCOLES ET DE TOUTES LES LOIS D’APPLICATION

    Avec cette position, le gouvernement a démontré qu’il veut faire chanter les gens pour approuver sa proposition à la troïka, proposition qui est l’autre face de la même pièce de monnaie. Cela revient à dire : il est demandé au peuple grec de consentir à ces plans anti-populaires et de leur imposer ses nouveaux choix anti-populaires, soit via un accord prétendument « amélioré » avec les organisations impérialistes, ou via une sortie de l’euro et un retour à une monnaie nationale, ce que les gens seront appelés à payer de nouveau.

    Dans ces conditions, le KKE appelle le peuple à utiliser le référendum comme une occasion de renforcer son opposition à l’UE, afin de renforcer la lutte pour la seule sortie réaliste de la barbarie capitaliste d’aujourd’hui. Le contenu de cette sortie est : RUPTURE-DESENGAGEMENT DE L’UE, ANNULATION UNILATERALE DE LA DETTE, SOCIALISATION DES MONOPOLES, POUVOIR DES TRAVAILLEURS.

    Les gens, par leur activité et leur choix lors du référendum, doivent répondre à la déception de la fausse question posée par le gouvernement et rejeter la proposition de l’UE-FMI-BCE tout comme la proposition du gouvernement SYRIZA-ANEL. Les deux contiennent des mesures anti-populaires barbares, qui seront ajoutées aux memorandums, et aux lois d’’application des gouvernements ND-PASOK précédents. Tous deux servent les intérêts du capital et les profits capitalistes.

    Le KKE souligne que les gens ne doivent pas choisir entre Charybde et Scylla, mais doivent exprimer, par tous les moyens disponibles et dans tous les sens, leur opposition à l’UE et ses memorandums dans le référendum. Ils doivent « annuler » ce dilemme en choisissant la proposition du KKE comme leur vote dans l’urne.

     NON À LA PROPOSITION DE LA UE-FMI-BCE
     NON À LA PROPOSITION DU GOUVERNEMENT
     DÉSENGAGEMENT DE L’UE, POUVOIR AU PEUPLE

     

    source: initiative-communiste.fr [2 juillet 2015]

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