Ils étaient environ 600, engoncés dans leurs ponchos sous la pluie battante. Les manifestants contre le passe sanitaire ont honoré leur rendez-vous hebdomadaire pour la douzième semaine consécutive sur l’esplanade du port. Ils ont ensuite mis le cap sur l’hôpital, en passant par les ruelles du centre de Vannes.
« On n’est pas des sauvages»
Ce samedi, Vannes était le point de ralliement de tous les soignants bretons mis à pied en raison de leur refus du vaccin anti Covid. Venus de Nantes, Saint-Nazaire, du Finistère, et bien sûr du Morbihan, ils ont tenté de s’approcher du CHBA, pour manifester sous ses fenêtres. En vain. Le préfet du Morbihan avait déjà pris un arrêté interdisant cette étape, pour éviter un blocage de la gare, et garantir l’accès aux soins d’urgence, car « il y avait un risque d’engorgement au vu de la volumétrie conséquente des manifestations anti-passe », explique la préfecture.
Des dizaines de gendarmes et de policiers ont donc été déployés pour bloquer les manifestants au rond point de la gare. Plusieurs manifestants ont tenté de convaincre les forces de l’ordre de les laisser passer. « On n’est pas des sauvages, moi je n’avais jamais manifesté avant », leur a lancé une mère de famille. A ses côtés, Julien, un kinésithérapeute-ostéopathe libéral suspendu depuis le 15 septembre, est allé poser une question à un gendarme impassible : « Les gens que vous bloquez, ce sont les gens qui vous soignaient hier. ça ne vous dérange pas ? ».
Pompiers en uniforme
Dans le cortège marchaient également quelques pompiers suspendus du Finistère et de Loire-Atlantique, dont certains en uniforme. « Ça fait 20 ans que je suis pompier, c’est un métier passion. On se bat, la mort dans l’âme. Je continue pour éviter le vaccin anti Covid à nos enfants », expliquait l’un d’eux, qui s’apprête à changer de métier.
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