• Le mercredi 1er décembre 2021, le groupe parlementaire La France insoumise présentait les 9 propositions de lois qui seront dans sa niche parlementaire 2022 :

    - Contre la vie chère

    - Pour répondre à l'urgence démocratique

    - Pour en finir avec l'empoisonnement du monde

    - Sur l'endometriose

    - Pour sortir de l'Otan

    - Pour réhabiliter les fusillés pour l'exemple

     

    source: https://lafranceinsoumise.fr/

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  • Merci, monsieur Drouet-par Jean-Luc MélenchonL’arrestation du roi et de sa famille à Varennes. Toile de Thomas Falcon Marshall, 1854

    De ce bord de côtes je regarde et j’écoute la mer. Les marées me lavent l’esprit et m’apaisent le cœur. Les brulures de l’année cicatrisent doucement. Mais cette fois-ci l’air est allègre et piquant. Comme ceux qui me lisent, je vis la fin d’année politique la plus motivante de ma longue vie d’engagements. J’ai donc le cœur plein de gratitude pour ces gilets jaunes qui mènent avec tant de bon sens, tant de sang-froid, tant de constance, le combat pour libérer notre pays des chaines de l’argent roi.  Je mesure que dire cela en une phrase de ce marbre, c’est s’exposer à l’ironie des pomponnés. Mais je ne peux pas renoncer au plaisir que ces mots me donnent en volant de mes lèvres jusqu’à ma page d’écriture. Il n’y a pas de plus grand bonheur pour qui épouse ses rêves que ce matin qui se lève avec leurs couleurs.

    La révolution citoyenne des gilets jaunes est une des meilleurs choses qui nous soit arrivée depuis si longtemps. L’histoire de France a pris un tournant qui a déjà ses répliques dans nombre de pays. Quel bonheur c’est là. Je m’amuse des ironies de l’histoire que cette séquence comporte. Il y en a tant ! La plus suave pour l’ami que je suis de l’histoire révolutionnaire c’est de voir l’action de monsieur Éric Drouet. Je ne le connais pas. Je l’écoute, je le lis et je vois en lui la même sage et totale détermination que chez madame Priscilla Ludosky. Je les vois se tenir à distance des pièges grossiers qui leur sont tendus à intervalles réguliers par les terribles adversaires qu’ils affrontent à mains nues. Leur surgissement, leur incroyable aptitude au combat sidèrent ceux qui regarde le peuple de haut, ignorant comment chaque jour de leur vie a pu être un apprentissage dans un combat qui semble d’abord les dépasser. La France est pleine de ces personnages qui marque son histoire comme autant de cailloux blancs. C’est pourquoi je regarde Éric Drouet avec tant de fascination.

    Comment est-ce possible ? Drouet ? Cet homme est déjà passé devant nous. Il porte le nom d’un personnage dont Napoléon a dit « sans vous l’histoire de France aurait été toute différente ». Car il y a déjà eu un Drouet décisif dans l’histoire révolutionnaire de la France. Drouet c’est cet homme qui a observé attentivement cette diligence bizarre sur la route de Varennes en juin 1791. Il a reconnu le passager. C’était le roi Louis XVI fuyant Paris, le peuple et la révolution. Son sang n’a fait qu’un tour ! Il alerte un copain et les voilà qui chevauchent à travers bois pour atteindre Varennes avant le fuyard. A la sortie de la bourgade, au-delà d’un pont, attendaient des troupes qui devaient accompagner le roi dans sa fuite. Drouet y arrive pendant que le roi fait halte chez le premier adjoint au maire de Varennes, l’épicier monsieur Sauce (ça ne s’invente pas). Drouet s’active. Il mobilise les gens qui étaient à l’auberge du village pour construire une barricade. Elle barre bientôt le pont et coupe la route au roi. Ce Drouet-là est un vrai modèle dans ce qu’est une révolution populaire : on n’attend pas les consignes pour agir ! Le peuple qui accouru pour ramener le roi a Paris, les soldats qui refusèrent de passer en force sur le pont, tous ont pour point de départ la situation crée par Drouet.

    Sa vie ensuite restera à l’image de ce moment. Il sera présent dans nombre des épisodes décisifs de la grande révolution de 1789. Sur le seul tableau à l’assemblée nationale montrant un épisode de cette révolution française, on le voit, lui Drouet, un pistolet à la main, menaçant le président de séance un jour où les sans culotte parisien avaient envahis l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les sans culotte exigeaient l’arrestation des députés qui servaient la soupe à un gouvernement protecteur des riches, fermé aux demandes populaires, inerte devant l’envahisseur après avoir provoqué la guerre. Naturellement, ce revolver et toute la violence de la scène ont été peints pour déprécier le mouvement populaire et stigmatiser sa « violence ». Et ce tableau n’est d’ailleurs exposé que pour cela encore aujourd’hui. Pourtant, pour ma part chaque fois qu’un groupe de visiteurs passe par là et que je m’y trouve, je lui commente le tableau. Et je lui parle de ce Drouet comme d’un modèle de citoyen qui sait aller à l’action révolutionnaire sans tortiller, pour faire vivre la République. « Ce n’est pas légal » hurlaient les réactionnaires de l’époque. « Et alors ? » demande Robespierre. La chute de la Bastille non plus, réplique-t-il, la proclamation de la fin de la royauté pas davantage ! « Vous vouliez une révolution sans révolution » interroge Robespierre ?

    De nos jours nous pourrions argumenter à l’inverse : « l’esclavage c’était légal, le droit de vote réservé aux hommes c’était légal, la monarchie présidentielle c’est légal, les privilèges fiscaux c’est légal, la suppression de l’ISF c’est légal, l’usage du glyphosate c’est légal ». S’est-on jamais débarrassé de la cruauté d’un ordre légal autrement que par la lutte ? Et les puissants ont-ils jamais fait autre chose que de dénoncer la violence de ceux qui leur résistaient ?

    J’en finis avec mon clin d’œil historique. Le Drouet de Varennes est resté un révolutionnaire républicain jusqu’à son dernier souffle, dans une vie pleine de rebondissements. La religion républicaine, la passion pour le programme que contient sa devise « liberté, égalité, fraternité », disent un message universel. La langue républicaine des Français fracasse les bastilles des puissants. Elle comble les gouffres du temps avec des ponts de mots brulants et d’espérance invaincue.

    Monsieur Drouet, on vous retrouve avec plaisir. Puisse cette année être la vôtre, et celle du peuple redevenu souverain. Puisse-t-elle être celle de la fin de la monarchie présidentielle, et du début de la nouvelle république. Sur le seuil de ce début d’année prometteur, pour saluer tous les gilets jaunes et l’histoire dont ils sont les dignes héritiers je vous dis « merci, monsieur Drouet ».

    Jean-Luc Mélenchon

    source: https://melenchon.fr/2018/12/31/merci-monsieur-drouet/

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  • Lundi 10 décembre 2018, Jean-Luc Mélenchon répondait à l'allocution du président de la République en pleine révolution citoyenne des gilets jaunes. Il a analysé les nouvelles duperies d'Emmanuel Macron. Le président du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée nationale a ainsi pointé du doigt le fait que toutes les mesures annoncées seraient payées par l'impôt des Français ou par de nouvelles coupes dans les services publics et non par les riches comme le demandent pourtant les gilets jaunes. Il a aussi listé les oubliés des mesures annoncées par Macron : les chômeurs, les salariés à temps partiel (qui sont souvent des femmes), les jeunes et les fonctionnaires. Enfin, Jean-Luc Mélenchon a souligné l'absence de réponse aux aspirations démocratiques du peuple en insurrection civique.

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  • Thomas Guénolé, politologue et candidat France Insoumise aux européennes de 2019, était invité à débattre dans Les informés sur FranceInfoTv au sujet de la journée de mobilisations des Gilets Jaunes le #1erDécembre 2018. Il a donné une petite leçon de sémantique à Pierre Gattaz avant de rappeler que 8 propositions sur 10 des doléances des Gilets Jaunes sont identiques à celles du programme "L'avenir en commun" laec.fr ...(La luciole mélenchantée-1/12/2018)

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  • 7 Français sur 10 n’en peuvent plus de Macron ! #sondage (IC.fr-23/10/18)

    71% des Français sont insatisfaits de l’action d’Emmanuel selon un OpinionWay pour LCI.
    En à peine un an de régime Macron, les Français n’en peuvent plus. Et le baromètre OpinionWay n’est pas un résultat isolé comme le montrent les résultats des différents sondages compilés par le JDD.

    De fait, Macron bat des records d’impopularité puisque désormais ce sont plus de 7 français sur 10 qui rejettent sa politique. Tout particulièrement les jeunes (75%) et les actifs (72%). Même son électorat (les plus de 65%)  ne le soutiennent plus (57% jugent sa politique mauvaise).
    Et le remaniement ne changera rien : 65% des français se disent ainsi insatisfaits sur le plan économique du remaniement.

    Selon un sondage BVA réalisé le 19 octobre 2018, 69% des Français condamnent la politique économique de Macron.

    Et il n’est pas sûr que la vaste offensive politico-médiatico-judiciaire lancée contre la France Insoumise et son leader Mélenchon fasse diversion. Du moins si on en croit les sondages en ligne tel que réalisé par RTL : selon la question posée par la radio privée, une majorité de Français soutient le coup de colère de la France Insoumise contre les perquisitions politiques

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Déclaration de la Commission des contacts unitaires du PRCF

    A propos du discours de Jean-Luc Mélenchon à Marseille (PRCF)

     

     

    Le discours prononcé par Jean-Luc  à Marseille le 25 août 2018 est, à plusieurs égards, combatif et dynamique. Comment ne pas écouter avec sympathie cet alliage d’universalisme humaniste, de conscience écologique et de patriotisme républicain, que l’euro-béatitude ordinaire de la fausse gauche et l’auto-phobie nationale de l’ « extrême » gauche bobo, sans parler des chapelles mutantes qui se disputent la direction du PCF-PGE, sont loin d’approcher. Jean-Luc  n’est pas loin parfois de saisir le caractère exterministe du capitalisme contemporain dont la course aveugle au profit maximal et aux guerres impérialistes met en péril la planète, l’humanité et le vivant lui-même.

    Nous ne pouvons que soutenir Mélenchon quand il déclare avec force : « nous refusons la guerre contre le peuple russe ! », qu’il fustige la « défense européenne » arrimée à l’OTAN et qu’il appelle la France à sortir de cette machine à mondialiser les guerres étatsuniennes. C’est dans cet esprit que le PRCF a écrit à l’ensemble des forces progressistes, dont la , pour les appeler à manifester ensemble le 11 novembre prochain contre Trump, l’homme que Macron invite à Paris pour célébrer la paix alors que l’un et l’autre nous mènent, par leur folle course aux armements dans le cadre de l’OTAN, vers une nouvelle guerre potentiellement mondiale contre le peuple russe et/ou contre le peuple d’Iran.

    De même pourrions-nous soutenir la lutte à laquelle a appelé Jean-Luc. Mélenchon contre les grandes sociétés capitalistes qui commercialisent des produits dangereux tels que le glyphosate, même si nous estimons que le centre de gravité de la bataille politique contre le dangereux Macron doit être prioritairement axé sur les questions socio-économiques : tant il est vrai que des millions de nos concitoyens, travailleurs, retraités, chômeurs, sombrent dans la gêne, voire dans la misère. Même sur un plan purement arithmétique, c’est une erreur stratégique que de courtiser sans fin la petite bourgeoisie intellectuelle qui vote EELV ou Hamon, au lieu de mobiliser les millions d’ouvriers, d’employés et de petits paysans qui attendent un discours carré contre l’UE et l’euro, pour la reconstruction du secteur public, des acquis sociaux et du « produire en France ». La question n’est pas seulement en effet celle du rassemblement majoritaire à construire contre l’oligarchie : elle est de savoir quelle force, à l’intérieur de ce rassemblement, « donnera le la » : la petite bourgeoisie encline aux compromis avec le capital et l’UE, ou bien ce « monde du travail » que le CNR voulait mettre « au centre de la vie nationale » ? Non seulement la classe ouvrière au sens large est seule à pouvoir virer Macron-MEDEF – le « dégagisme » doit-il éternellement en rester aux mots ? – et à faire gagner une France Franchement Insoumise (FFI), mais sans le rôle moteur des travailleurs dans le changement social, le capitalisme ne pourra pas être vaincu et les forces euro-complaisantes qui disposent d’innombrables relais au sein même de la « gauche » (du PS à la direction mutée du PCF-PGE en passant par EELV, ATTAC et Génération-S) risquent fort, comme elles l’ont fait en Grèce avec Tsipras, de plomber toute velléité française de « « s’insoumettre » à l’UE/OTAN, ce « partenariat stratégique » qui forme le dispositif central du grand capital en  de l’Ouest.

    Dans cet esprit, Jean-Luc Mélenchon a vertement dénoncé la volonté inhumaine de Macron de détruire les retraites par répartition pour les remplacer par la dangereuse « retraite à points », qui détruirait non seulement les pensions de réversion, mais les retraites elles-mêmes. Même s’il a rappelé son opposition à la casse euro-macronienne du code du travail et du statut des cheminots, le discours de Marseille a malheureusement omis de défendre le statut de la fonction publique, qui est dans le collimateur d’Edouard Philippe ; c’est d’autant plus dommageable que l’affaire Benalla-Macron a indirectement montré l’utilité de ce statut, non seulement pour la protection des agents publics, mais plus généralement pour la protection de l’ensemble des citoyens.

    La réaffirmation par Jena-Luc. Mélenchon du « mouvementisme » cher à la France insoumise peut cependant faire sourire : l’orateur n’a-t-il pas expliqué que « la France insoumise n’a pas de direction » mais que, voyez-vous, dans l’urgence des décisions quotidiennes, c’étaient les parlementaires de la FI qui « jouent le rôle du bureau politique »… On nous pardonnera de préférer le principe de partis clairement définis, où chaque adhérent porteur d’une carte, appartenant à une structure définie, VOTE sur les orientations, ELIT une direction et peut y être élu, contrôle et débarque les « chefs » et au besoin les destitue, de manière telle que les prolétaires dirigent les permanents, le « bureau politique » et les élus, et non pas l’inverse : tel est, en son principe, ce « centralisme démocratique » tant décrié que Lénine avait, pour une large part, théorisé à partir de notre Révolution jacobine et du fonctionnement de la Commune de Paris. Sans un parti de classe, encore une fois sans un parti qu’elle tient démocratiquement en main et dans lequel elle fait en sorte que les plus exploités soient représentés à tous les niveaux, la classe laborieuse n’a aucune garantie que la « gauche » ne la trahira pas, et c’est pourquoi le PRCF « tient les deux bouts de la chaîne » quand il appelle à la fois à reconstruire un parti franchement communiste (que n’est hélas plus le PCF-PGE !) et qu’il invite à former un large Front antifasciste, patriotique, pacifique, populaire et écologiste (FR.AP.P.P.E.) pour sortir la France de la dictature européenne et rouvrir la voie du socialisme à notre pays (c’est dans ce cadre que s’est situé le juste et clair soutien « critique, mais constructif » que le PRCF a démocratiquement décidé d’apporter à la candidature présidentielle de Mélenchon).

    Il faut aussi reconnaître que, contrairement à une petite musique lancinante que l’on n’entendait que trop dans la dernière période du côté de certains dirigeants « insoumis », la perspective offerte par la F.I. reste articulée autour du diptyque Plan A/Plan B. Cela décevra sans doute ceux qui espéraient, après la manifestation unitaire très insuffisamment euro-critique du 26 mai dernier (pour y accueillir Hamon et EELV, il fallait bien, hélas, en rabattre sur l’UE…), la France insoumise allait mettre une sourdine définitive sur l’idée sulfureuse du plan B, donc sur la possibilité d’une sortie de l’UE par la gauche. Nous avons dit plusieurs fois pourquoi cependant cette articulation Plan A/Plan B restait insuffisante à nos yeux, ne serait-ce que parce qu’elle laisse une trop grande marge à ceux qui voudraient mettre en place un « compromis » européen insuffisant baptisé « plan A » à l’issue d’une négociation au rabais menée avec Merkel (pensons aux précédents de Jospin, de Hollande ou de Tsipras feignant de « renégocier » les traités européens et se couchant devant Merkel après avoir obtenu quelques concessions cosmétiques).

    Le plus contestable dans le discours de J.-L. Mélenchon est néanmoins l’idée que les « élections »  serviront de « référendum anti-Macron » parce que, affirme-t-il, toute voix contre Macron et pour la F.I. serait du même coup une voix anti-UE vu que Macron n’est que le sous-fifre de l’UE. Mais en toute logique, si c’est l’UE qu’il faut frapper à travers Macron, il s’en suit que c’est principalement et manifestement le « Parlement » européen, l’UE, la « construction » européenne néolibérale qu’il faut frapper directement et en eux-mêmes selon le principe qu’il vaut mieux s’adresser au bon dieu qu’à ses saints ou, si l’on préfère filer cette métaphore quelque peu théologique, qu’il vaut mieux frapper Lucifer (en l’occurrence l’UE) plutôt que ses diablotins (donc que le « petit copiste » Macron, pour parler comme ). Et pour cela, faut-il créditer l’« élection » européenne ou au contraire, comme le font déjà massivement les classes populaires françaises et européennes qui s’abstiennent insolemment et de plus en plus, faut-il la boycotter, faut-il délégitimer ce parlement bidon et cette construction grossièrement oligarchique qui n’apporte aux peuples que régressions sociales sans fin, que préparatifs de guerre antirusse, qu’asphyxie des souverainetés, que ralliement au tout-anglais totalitaire cher aux « élites » euro-atlantiques ?! Mesurons par ailleurs l’illogisme, sur ce point, du raisonnement de J.-L.Mélenchon : si Macron n’est qu’un « petit copiste » de l’UE, faut-il faire des européennes un « référendum anti-Macron » ou au contraire, faut-il balayer le petit exécutant Macron en ciblant son vrai patron, le véritable ennemi de notre classe et de notre pays, l’UE et ses institutions, et donc encore une fois, ne faut-il pas de toute évidence BOYCOTTER LES ELECTIONS SUPRANATIONALES en délégitimant du même mouvement l’UE et le monarque au petit pied qui siège à l’Elysée ? Dire qu’il faut participer aux européennes, taper sur Macron pour atteindre l’UE, c’est commettre la même erreur qu’un taureau de combat qui croirait déséquilibrer le matador en lui arrachant la muleta des mains : il vaudrait mieux pour le brave animal, plutôt que d’encorner le leurre, déstabiliser directement celui qui cherche à l’estoquer, la muleta tombant au sol par la même occasion !

    D’autant que voter aux européennes, c’est faire comme si le viol du Non français du 29 mai 2005 à la constitution européenne n’avait pas eu lieu. C’est aussi et surtout ignorer que l’enjeu des européennes, l’enjeu que pose centralement la politique antinationale de Macron, est désormais le « saut fédéral européen », donc l’enterrement de la souveraineté française et son remplacement par la « souveraineté européenne », l’Europe fédérale, l’armée européenne pilotée par l’OTAN, le « gouvernement de la zone euro », etc. Et l’adhésion ou pas du peuple français à ce projet suicidaire, qui peut devenir irréversible à court terme (J.-L. Mélenchon lui-même dit désormais comme nous que « faire l’UE, c’est défaire la France » !), se mesurera-t-il au nombre proportionnellement dérisoire d’insoumis qui s’introduiront au « Parlement » européen, ou au fait que la masse des ouvriers, des employés, des petits paysans attachés à leur pays et à son héritage social, auront boycotté la farce européenne en se tournant plutôt vers les luttes et en s’ouvrant à l’idée révolutionnaire du  progresssiste ? A quoi servirait donc un « commando anti-libéral » à Strasbourg auquel la nomenklatura européiste ripostera narquoisement durant cinq ans qu’il est ultra-minoritaire et que les traités européens sont intangibles (leur contestation depuis Strasbourg n’est qu’une vue de l’esprit, c’est dans chaque pays européen que la souveraineté doit être reconquise, quitte à donner lieu par la suite à une coopération internationale digne de ce nom !) ? En réalité, comme c’est invariablement le cas des très invisibles « députés de gauche » à Strasbourg, leur seul rôle est et sera hélas de servir de caution aux euro-atlantistes. Car ceux-ci se fichent que le « parlement » européen soit bleu-brun, bleu-rose, voire rouge rose-vert-rouge pâle, pourvu que les populations votent et que, ce faisant, elles créditent la prétendue « souveraineté du peuple européen » et le basculement « en marche », et pas pour dans dix ans, vers la mise en extinction de la nation française et des autres nations dans un Empire atlantique piloté par Berlin. C’est cela que créditerait, qu’on le veuille ou non, une (bien improbable !) participation majoritaire des peuples européens en général, et du peuple français en particulier, à la mascarade de l’élection supranationale*.

    Au contraire, pour installer les travailleurs au centre du changement progressiste, pour promouvoir la ligne révolutionnaire de masse du FREXIT PROGRESSISTE, il faut BOYCOTTER cette élection supranationale,surtout si on couple ce boycott à une campagne de fond contre l’UE, contre son proconsul Macron, pour l’abrogation des contre-réformes maastrichtiennes, pour la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, pour virer Macron-MEDEF, pour rouvrir à notre pays la perspective du socialisme et du pouvoir des travailleurs, pour appeler les travailleurs et la jeunesse à mettre au centre des futures mobilisations pour les retraites le débat sur le Frexit progressiste que voudraient tant proscrire les états-majors confédéraux euro-formatés. Bref, si l’on veut vraiment, pas seulement dans les mots, « dégager » l’UE du capital et son « petit copiste » Macron, accentuer leur illégitimité radicale, faire monter la résistance populaire dans les usines, les services publics, les facs, les communes rurales, les quartiers populaires, il faut délégitimer toutes les institutions supranationales de l’UE, « parlement » bidon inclus, et pour cela, boycotter activement, de manière militante, les pseudo- « élections » européennes. Là se trouve la clé d’une victoire, non pas politicienne et de court terme sur Macron, mais stratégique car ouvrant sur un immense sursaut populaire**.

    Alors certes, nous comprenons les camarades insoumis hautement respectables qui s’engageront dans la campagne de la FI et dont nous ne sommes absolument pas les ennemis, pas plus que nous ne sommes les ennemis des militants du PCF qui soutiendront la liste « euro-constructive » emmenée par l’adjoint d’Anne Hidalgo. Visant avant tout à faire progresser la conscience politique, y compris celle de la nécessité de reconstruire au plus tôt un PC de combat, le PRCF utilisera le temps des européennes pour lancer une série de débats pluriels sur le thème : débattons sans tabou du Frexit progressiste, préalable indispensable à la marche de la France au socialisme.

    La Commission des contacts unitaires du PRCF-le 26/08/2018


    *L’abstention des classes populaires serait littéralement écrasante si divers pays, Italie, Belgique, etc. n’imposaient pas le vote obligatoire… L’enjeu de la participation est tellement central pour Macron qu’il se murmure qu’il pourrait le cas échéant coupler un éventuel référendum institutionnel (si le congrès des parlementaires français rechigne trop aux changements néo-monarchiques qui lui sont proposés) avec le scrutin européen pour forcer le déplacement des citoyens vers les urnes !

    **ça suffit de nous objecter que « le vote est sacré » en toutes circonstances parce que le suffrage universel a coûté du sang aux générations antérieures. Le vote est un devoir politique quand il permet de manifester et de développer la souveraineté du peuple et de ce point de vue, les communistes français n’ont jamais repris le slogan gauchiste « élections piège à cons ! ». Mais quand les dispositifs bourgeois sont tellement piègeux que le peuple n’a d’autre « choix » que de signer sa propre destitution, alors les citoyens les plus conscients doivent pratiquer l’abstention militante. C’est à quoi avait appelé Jacques Duclos en 1969 quand le « choix » de second tour opposait Poher à Pompidou. Et c’est plus le cas encore lorsque, en participant à une « élection supranationale » destinée à valider le « saut fédéral européen », l’enjeu de classe réel de l’élection est de légitimer le hara-kiri de notre souveraineté nationale.

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Thomas Guénolé co-dirige l'école de la France insoumise, chargée notamment de la formation des militants du mouvement. A partir de septembre, il arrive à Brest pour enseigner à l'UBO.Thomas Guénolé co-dirige l'école de la France insoumise, chargée notamment de la formation des militants du mouvement. A partir de septembre, il arrive à Brest pour enseigner à l'UBO

    Thomas Guénolé enseignera à l’UBO dès la rentrée prochaine. Il ne fait pas non plus mystère de son entrée en politique imminente, au moins pour les Européennes. Et pour les municipales de 2020 ?

    Malgré les vacances, la question monte dans la classe politique brestoise. Que vient faire Thomas Guénolé à Brest ? Enseigner bien sûr.

    Ce politologue de 35 ans, proche de Jean-Luc Mélenchon, coresponsable de l’École de la France insoumise qui assure à la fois la formation des militants insoumis, va donner des cours à l’UBO à partir de septembre 2018. Une annonce faite sur son compte Twitter le 22 juin. 

    Mais faut-il aussi y voir une approche en vue des prochaines échéances électorales ? Toujours sur son compte Twitter,Thomas Guénolé ne fait pas de mystère de ses intentions immédiates. Il s’y présente en effet comme « candidat aux élections européennes de 2019 ».

    Il figure en effet parmi les 66 noms qui ont validés par une consultation militante au début de l’été. Mais à quelle place sera-t-il effectivement ? Ce qui ne serait pas neutre pour la suite.

    Trois cas de figure

    Dans une première hypothèse, Thomas Guénolé est élu député européen en juin prochain. Il semblerait alors compliqué qu’il endosse, comme certains le pensent, la tête de liste aux municipales de Brest moins d'un an plus tard.

    Dans une seconde hypothèse, s’il n’était pas élu au Parlement européen, pourrait-il devenir la tête de liste aux municipales ? Ce n’est pas impossible, puisque rien n’est encore tranché de ce côté là.

    Mais cela pourrait être interprété comme une remise en cause du travail et des résultats électoraux de Pierre-Yves Cadalen. Alors qu’il est loin d’avoir démérité lors de la législative de Brest centre. On ne peut pas non plus exclure que les deux hommes soient sur la même longueur d’onde.

    Troisième hypothèse, valable en cas d’élection ou non à l’Europe : Thomas Guénolé pourrait figurer sur la liste des insoumis à la municipale de 2020, sans la conduire. Ou lui apporter sa capacité de réflexion en coulisses. Thomas Guénolé est considéré comme un intellectuel de gauche, proche d’Emmanuel Todd. Il vient notamment de publier « Antisocial, la guerre sociale est déclarée » chez Plon.

    Ce scénario, s’il se confirmait, démontrerait une fois de plus que la municipale brestoise aiguise bien des appétits. Au plan national, de nombreuses formations ont repéré Brest comme une ville à conquérir.

    Brest, une vraie cible

    Ce n’est pas un mystère que la République en marche espère bien gagner la mairie, voire la métropole, dans deux ans. L’arrivée d’une pointure comme Thomas Guénolé démontrerait que la France insoumise vise le même résultat, au moins pour la ville.

    Ces deux formations font le pari que le PS, jusque-là force politique dominante dans la ville, ne se sera alors toujours pas relevé de la double déroute de la présidentielle puis des législatives. Et c’est effectivement là que semble se jouer le sort de la prochaine municipale…

    Olivier PAULY

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • Dimitri Poupon, devant le monument aux morts qui touche les murs de l’ancienne ferme, va poser noir sur blanc les raisons de ce traumatisme gouesnousien. Dimitri Poupon, devant le monument aux morts qui touche les murs de l’ancienne ferme, va poser noir sur blanc les raisons de ce traumatisme gouesnousien

     

    Le 7 août 1944, l’armée allemande est aux aguets. Elle sait que les forces américaines sont sur la route de Brest et foncent sur elle. À Gouesnou, en riposte à une incartade d’éclaireurs franco-anglais, elle va massacrer ce jour-là 42 civils raflés au hasard et fusillés dans la ferme de Penguérec. Il s’agirait du massacre de civils le plus important en Bretagne. Dimitri Poupon entame une thèse qui va explorer cet événement et plus généralement l’occupation allemande dans ce bourg qui ne comptait que 1.400 âmes à l’époque.


    Dimitri Poupon, comment vous est venu ce sujet de thèse ?

    « Moi, au départ, je ne voulais pas faire de thèse. Mais quand Fabrice Bouthillon m’a appelé pendant mon master 2 pour me demander de m’y atteler en me précisant que les trois années de travail étaient financées par la commune et l’université, j’ai pris le temps d’y réfléchir une petite semaine. Et j’ai foncé ».


    Vous êtes Gouesnousien ?

    « Pas du tout, je suis de Plougonvelin mais la deuxième Guerre Mondiale est le sujet qui m’a donné le goût pour m’inscrire en fac d’histoire, il y a quelques années. Peut-être parce que mon grand-père et ma grand-mère ont vécu cette période, je ne sais pas. Et puis, ironie de l’histoire, nous ne l’avons pas étudiée en licence… C’est un petit regret pour moi au milieu de ce cursus par ailleurs remarquable à Brest. Disons que c’est plus un regret personnel que je vais gommer. Parce qu’au terme de ma réflexion, le sujet proposé me passionne d’abord parce qu’il se situe dans cette période et aussi parce qu’il est local. Bien sûr, le financement est un plus, mais je ne l’aurai pas fait pour n’importe quel sujet ».


    Que se passe-t-il le 7 août à Gouesnou ?

    « Le départ de ce massacre est sensiblement identique à celui qui s’est produit à Saint-Pol, quelques jours avant. En réalité, les deux fois, les troupes américaines sont annoncées en avance par la population, alors qu’elles ne sont pas si proches. Ici, il semble que quelqu’un ait dit que les Américains arrivaient alors qu’ils n’étaient qu’à Plabennec. Les éclaireurs, souvent des maquisards français formés par des Britanniques, arrivent dans le bourg et tentent de couper les liaisons entre les Allemands. À Gouesnou comme ailleurs, les Allemands avaient dressé un observatoire en haut du clocher et l’idée était de couper cette transmission. Hélas, deux soldats de la Libération, Roger et Rotenstein, sont tués et les Allemands peuvent s’organiser. Quelques soldats de la Kriegsmarine vont rafler les personnes qui se trouvent là et les emmener dans un corps de ferme pour les fusiller arbitrairement. Ils en raflent 38 et tuent quatre des six occupants de la ferme, un couple et deux de leurs six enfants ».


    En quoi ce massacre est-il inédit ?

    « L’armée allemande et comme toutes les armées, composée de plusieurs corps. Selon ce que je sais, le massacre de Penguérec est sans doute le seul perpétré par des marins de la Kriegsmarine. Ce n’était pas leur habitude à l’inverse de la division blindée des Waffen SS « Totenkopf » qui, au début du conflit, a multiplié les massacres de civils dans le Nord de la France. Je vais essayer de comprendre ce qui s’est produit ce jour-là. Cette partie occupera une grande place de mes recherches que je vais étendre à toute la période d’occupation à Gouesnou pour ma thèse. On ne passe pas trois ans sur une seule journée, même la plus rude du conflit ».


    Vous avez une petite idée, déjà ?

    « Franchement non. Je vois ça comme une enquête policière où je vais remonter un fil. Je sais qu’il y a déjà des suppositions rapportant que les soldats allemands étaient sous l’effet des méthamphétamines, à l’identique de ce qui a été rapporté à Saint-Pol où les témoins parlent "d’yeux exorbités". Mais il faut le vérifier. Je rappelle qu’Hitler a dit tout long de cette guerre que la vie d’un soldat allemand valait celles de 30 à 40 civils. Et à cette période, les Allemands savaient déjà que c’était sans doute la fin ».

     

    en complément 


    Massacre de Penguérec. À Gouesnou, une balafre éternelle
    Stéphane Roudaut, le maire de Gouesnou, est formel. Le discours qu’il prononce chaque année à Penguérec le 7 août est le plus difficile de l’année. « Les gens pleurent encore », glisse-t-il. Mais c’est son prédécesseur, Michel Phelep, qui connaît le mieux le déroulé de ce drame absolu. Pour cause : le couple de fermiers lâchement abattu ce 7 août 1944 avec deux de leurs six enfants n’étaient autres que ses parents et sa fratrie. « J’avais 4 ans, on m’avait confié à une ferme d’à côté », ne se souvient-il pas ou peut-être pas. « Je ne sais pas. On m’en a tellement parlé que je ne peux pas affirmer si les souvenirs sont réels ou rapportés ». Michel Phelep sait en revanche que ses frères Paul et Laurent ainsi que sa sœur Yvette ont pu sauter à temps des fenêtres. Pierre et Francine ont en revanche été abattus avec tant d’autres. Des gens ramassés au hasard, sans distinction d’âge ou de sexe. De 16 à plus de 70 ans…

    Le mystère de neuf inconnus

    « Il reste aussi un mystère dans cette tuerie », continue Michel Phelep, qui raconte que neuf des corps retrouvés par une nonne, sœur Paul, sur des tas de fumier n’ont jamais pu être identifiés. « On ne sait pas. Ce sont peut-être des Brestois qui étaient sur la route de l’exil mais certains prétendent qu’il s’agissait d’Africains. Je me demande ce que des Africains faisaient là, à ce moment-là, mais cette rumeur est restée tenace ». Sur le monument aux morts qui regarde les derniers murs de la ferme, calcinée par les forces d’occupation après le drame, la mention des neuf inconnus figure au bas des patronymes des martyrs. Et Michel Phelep encore : « Ce qui est terrible au fond, c’est que les gens raflés n’ont pas su qu’ils allaient mourir. C’était la première fois, il n’y avait aucune raison que cela se produise ». Tous les ans, le 7 août, Stéphane Roudaut a donc la gorge serrée. Ici, le massacre de Penguérec a traversé les âges. « Nous devions nous intéresser à ce drame maintenant, parce que la mémoire vive s’éteint. C’était tout à fait inacceptable de ne pas l’écrire noir sur blanc et j’estime qu’un maire qui ne s’intéresse pas à la mémoire de sa commune, à ce qu’elle nous fait apprendre est un imposteur ».

    Steven LEROY

    source: https://www.letelegramme.fr/

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