• Fedayin, le film sur le combat et pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah -Mardi 6 Octobre-20h -Cinéma Les Studios à Brest

    Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe.

    Fedayin, le film

    Résumé du film :

    Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus ancien·ne·s prisonnier·e·s politiques d’Europe. Nous suivons son engagement dans la résistance palestinienne pendant la guerre du Liban puis en Europe au sein des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Nous le retrouverons en France où il sera arrêté en 1984 et condamné pour complicité dans des exécutions politiques de représentants des États-Unis et d’Israël.

    Au-delà de l’acharnement judiciaire et dont Georges Abdallah est victime, le film retrace une vie de résistance à travers une série d’entretiens au Liban, à la rencontre de sa famille, ses proches et des anciens camarades mais également en Europe avec son avocat, ses soutiens et des personnes qui l’ont côtoyé. Aujourd’hui libérable depuis plus de 20 ans et malgré l’enfermement, Georges Abdallah poursuit un indispensable combat contre l’impérialisme et le colonialisme.

    Pourquoi ce film ?

    Le nom de Georges Abdallah apparaît régulièrement dans les manifestations, des articles de presse ou dans des courriers de parlementaires au ministère de la Justice. Mais qui est-il réellement ? Pourquoi un communiste libanais d’origine chrétienne est-il emprisonné en France depuis plus de 35 ans ? Pourquoi est-il considéré par les Palestinien·ne·s comme un de leur prisonnier ? À bien des égards, l’histoire de Georges Abdallah est à la fois celle d’une époque mais aussi celle d’une gauche palestinienne et arabe aussi riche que méconnue.

    À travers ce film, nous avons tenté de répondre à ces questions en retraçant le parcours de Georges Abdallah et à travers lui, celui de la résistance palestinienne. De la Nakba à Septembre Noir en Jordanie, en passant par l’occupation israélienne du Liban en 1982, nous expliquons comment et pourquoi la cause palestinienne est au cœur de l’engagement de la jeunesse libanaise des années 1970.

    Nous nous sommes appuyé·e·s sur une série d’entretiens, notamment avec sa famille, des personnes l’ayant connu avant son incarcération mais aussi son avocat, d’anciens prisonniers politiques et plusieurs de ses soutiens. Pour mettre en images ce pan de l’histoire, nous nous sommes plongé·e·s dans les nombreuses archives, pour certaines, diffusées pour la première fois en France.

    Ce film documentaire réalisé par le collectif Vacarme(s) Films ne relève pas de l’hagiographie de Georges Abdallah, mais ambitionne plutôt d’être un outil pour (mieux) comprendre le contexte et social dans lequel s’inscrit le combat de Georges Abdallah. Un engagement qu’il paie encore aujourd’hui par un maintien en détention alors qu’il est libérable depuis 1999. Enfin, ce film n’aurait jamais vu le jour sans la relation politique qu’entretiennent plusieurs membres de Vacarme(s) Films avec Georges Abdallah et l’engagement d’une décennie dans la campagne pour sa libération.

    retrouvez toutes les projections : https://fedayin-lefilm.com/projections/

    Bande-annonce

     

    Qui est Georges ABDALLAH ?

     

    Né à Kobayat, dans le Nord du Liban, en 1951, Georges Abdallah est issu d’une famille modeste de Chrétiens maronites. Il fait des études à Beyrouth et devient instituteur en 1972 dans la Plaine de la Bekaa (partie orientale du Liban).

    Au contact des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s, il se politise très jeune sur le nationalisme arabe et la Révolution palestinienne. Il adhère au PNSS (Parti National Socialiste Syrien1 puis rejoint rapidement le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP)2 en 1971.

    Groupe de Fedayins – Liban, années 70.

    Georges Abdallah, un combattant de la Révolution palesti-nienne :

    « Nous ne pouvons pas être indifférents à l’endroit des masses populaires palestiniennes et des combattants de la Résistance qui s’opposent courageusement à la barbarie de la soldatesque sioniste et des hordes de colons dans des conditions particulièrement compliquées. » Georges Abdallah.

    Au sein du FPLP, Georges suivra un entraînement militaire et politique, notamment dans les camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s de Beyrouth. Centres de l’effervescence révolutionnaire internationale de l’époque, Georges Abdallah y côtoiera de nombreux et nombreuses révolutionnaires palestinien·ne·s, libanais·e·s ou arabes mais aussi européen·ne·s.

    Il sera amené à voyager dans plusieurs pays, notamment le Yémen du Sud ou l’Europe de l’Est. Il y rencontrera Wadie Haddad, responsable des opérations extérieures du FPLP et sera blessé lors de combats avec les forces israéliennes en 1978.

    Georges Abdallah, un combattant anti-impérialiste :

    « C’est notre droit aussi d’attaquer l’impérialisme partout où il sévit et en particulier là où il bénéficie du soutien politique du gouvernement en place » FARL, 7 avril 1982.

    Suivant le principe « Frapper l’ennemi partout où il se trouve », Georges Abdallah sera l’un des co-fondateur des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) en 1980 qui se donnent comme objectif d’attaquer ceux qui massacrent le peuple palestinien et libanais comme dans les camps de Sabra et Chatila en 1982. Le groupe revendiquera plusieurs actions armées en Europe contre l’occupation du Sud Liban par l’armée israélienne, notamment l’exécution de Charles Ray, attaché militaire états-unien, le 18 janvier 1982 et de Yacov Barsimentov, secrétaire adjoint à l’ambassade d’Israël à Paris, le 3 avril 1982. Tous deux étaient en mission pour leur service de renseignements respectifs.

    Le 24 octobre 1984, Georges Abdallah est arrêté à Lyon en possession d’un « vrai faux » passeport algérien.

    Georges Abdallah, victime d’une machination politico-judiciaire :

    « Qu’un combattant arabe soit jugé par une Cour Spéciale en Occident, rien de plus normal. Qu’il soit traité de criminel et de malfaiteur, rien de vraiment nouveau, (…) Ils rappellent à tous ceux qui ont la mémoire courte le patrimoine de votre justice occidentale ainsi que votre civilisation judéo-chrétienne. » Georges Abdallah.

    Dans un premier temps, Georges Abdallah est condamné à quatre années de détention le 10 juillet 1986, pour détention d’armes et d’explosifs. Il refuse le procès mais n’interjette pas appel.

    Cependant les autorités états-uniennes exercent des pressions directes sur le gouvernement français afin qu’il ne soit pas relâché. Les États-Unis d’Amérique se constituent partie civile dans le procès.

    Entre temps, en 1985- 1986, des attentats faisant de nombreuses victimes (13 mort·e·s et plus de 300 blessé·e·s) sont commis à Paris. Ils sont revendiqués par le CSPPA (Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Arabes) qui exige la libération d’Anis Naccache, de Varoudjian Garbidjian et de Georges Abdallah. Ce n’est que bien plus tard que les autorités françaises reconnaîtront l’implication de l’Iran dans ces attentats. L’Iran faisait en effet pression sur le gouvernement français afin de stopper son aide militaire à l’Irak.

    C’est dans ce contexte que la DST annonce, après plus d’un an de prison, la « découverte » d’une arme dans un appartement loué au nom de Georges Abdallah. Ils prétendent alors que celle-ci a été utilisée lors des deux assassinats politiques.

    En mars 1987, les autorités françaises jugent une seconde fois Georges Ibrahim Abdallah sur la base de cette saisie miraculeuse. Il est condamné à une peine à perpétuité par une cour d’assise spéciale alors même que le procureur général avait requis 10 ans de prison.

    Peu après le procès, l’avocat de Georges Abdallah, Jean-Paul Mazurier reconnaîtra avoir travaillé pour les services secrets français, trahissant ainsi son client. Cependant, la validité du procès ne sera pas remise en cause.

    Libérable depuis 1999, l’État français refuse de libérer Georges Abdallah malgré 8 demandes de libération.

    En février 2012, l’État libanais demande auprès des autorités françaises de libérer son compatriote. Le 21 novembre 2012, puis en janvier 2013 en appel, le Tribunal d’applications des peines accordent la libération conditionnelle à Georges Abdallah. Son retour est annoncé par le gouvernement et la presse libanaises. Néanmoins, l’administration américaine déclare son hostilité quant à sa libération. Un mail d’Hillary Clinton à Laurent Fabius publié par Wikileaks affirmera : « nous espérons que le responsable français trouvera une autre base pour contester la légalité de la décision ». Ce qui amène le ministre de l’intérieur Manuel Valls a refuser de signer l’arrêté d’expulsion conditionné à la libération de Georges Abdallah, provoquant la décision de la Cour de Cassation de juger « irrecevable » la décision de libération le 4 avril 2013.

     
    Procès de Georges Abdallah – Paris, 1987.

    Georges Abdallah, un combattant toujours debout :

    « Par delà ces barbelés et ces miradors qui nous séparent, nous voici toujours ensemble, résolument debout face à cette nouvelle année qui s’annonce déjà pleine de luttes et d’espoirs. » Georges Abdallah.

    Malgré l’acharnement politique et judiciaire dont il est victime, des campagnes de presse calomnieuses, Georges Abdallah n’a jamais douté de la justesse de son combat. Au sein des prisons françaises, il continue inlassablement son combat pour la libération de la Palestine mais aussi pour l’émancipation des peuples du monde. Intellectuel marxiste érudit et d’une grande curiosité il suit avec la plus grande attention les évolutions du monde et les différentes résistances populaires des Gilets Jaunes aux révoltes au Chili, au Liban ou en Algérie.

    Par des déclarations, des photos de solidarité, des grèves de la faim ou des refus de plateaux3 il apporte régulièrement son soutien aux mobilisations en cours en France, au Liban ou ailleurs.

    Il signera, dans ce sens, la Plate forme des prisonniers révolutionnaires du 19 juin 1999 regroupant de nombreux et nombreuses prisonnier·e·s communistes, anarchistes et antifascistes d’Europe.

    Fresque pour la libération de Georges Abdallah – Bruxelles, 2019.

    Georges Abdallah, figure de la Résistance :

    «  La solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à un prisonnier politique, c’est de s’engager toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système d’exploitation et de domination. » Georges Abdallah.

    Au Liban, Georges Abdallah est considéré comme un Résistant à l’envahisseur israélien et comme un militant luttant contre le régime confessionnel et corrompu libanais. Lors des grandes manifestations qui secouent le pays depuis octobre 2019, l’exigence de sa libération est portée par une jeunesse qui voit en lui un symbole de radicalité et de droiture politique.

    En Palestine, le mouvement des prisonniers palestiniens considère Georges Abdallah comme l’un des siens. Au même titre qu’Ahmad Sa’adat⁴ ou Leila Khaled⁵ , il incarne cette génération de combattant.e.s qui ne se résignent pas. Lors de mouvements de lutte dans les prisons coloniales, Georges Abdallah est mis en avant par les prisonniers et leurs soutiens. Il est également régulièrement salué à Gaza où la complicité de l’État français avec l’occupation est dénoncée.

    Enfin, ces 35 années d’incarcération, son refus total au chantage au reniement et la clarté politique de son engagement ont peu à peu fait de Georges Abdallah une figure révolutionnaire mondialement connue.

    Une manifestante brandie son soutien à Georges Abdallah lors d’une manifestation anti-corruption – Beyrouth, 2019.

    Notes

    1. Parti panarabe fondé en 1932 à Beyrouth. Favorable aux Palestinien·ne·s, il s’engage dans la Résistance libanaise contre l’occupation israélienne.

    2. Organisation marxiste palestinienne fondée en 1967 notamment par Georges Habache et Wadie Haddad.

    3. Refus de repas pour signifier à l’administration pénitentiaire, un engagement solidaire pour une cause.

    4. Ahmad Sa’adat est le secrétaire du FPLP. Incarcéré en 2002 par l’Autorité Palestinienne, il a été kidnappé et condamné à 30 ans de prison par l’occupation israélienne.

    5. Leila Khaled est membre du bureau politique du FPLP. Première femme a avoir détourné un avion dans les années 70 pour faire connaître la cause de son peuple.

    Fedayin, le film sur le combat et pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah -Mardi 6 Octobre-20h -Cinéma Les Studios à Brest

    Mardi 6 Octobre 2021-20 h

    Cinéma Les Studios-Brest

    136 rue Jean Jaurés, 29200 Brest 

    Projection organisée par l'AFPS 29, suivie d'une rencontre avec le Collectif Vacarme(s) Films.
    Tarifs et informations : https://www.cine-studios.fr/
     
     
     

     

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  • Claude Chabrol aimait l’Ouest, le granit et l’océan. Ici, en 1980, dans le Pays bigouden, sur le tournage du « Cheval d’orgueil », adapté de Pierre Jakez Hélias.Claude Chabrol aimait l’Ouest, le granit et l’océan. Ici, en 1980, dans le Pays bigouden, sur le tournage du « Cheval d’orgueil », adapté de Pierre Jakez Hélias. 

    Profitez du confinement pour voir ou revoir des films tournés dans le Finistère. Voici une sélection de titres qui vous permettront d’apprécier la mise en image du département.

    Quelques idées de films à voir ou à revoir, en picorant des images du département…

     

    C’est le moment de se faire une séance avec Jean Gabin et Michèle Morgan. En 1939, ils tournaient Remorques, de Jean Grémillon, dans le Brest d’avant-guerre. Et notamment une fameuse scène de baiser sur les escaliers du cours Dajot. Ce jour-là, la production a dû simuler la pluie sur Brest.

    Pendant le tournage du film « Remorques », de Jean Grémillon, à Brest, en 1939. 

    Claude Chabrol a tourné plusieurs films dans le Finistère, comme Que la bête meure, tourné en partie à Quimper, ou, bien sûr, Le cheval d’orgueil, adaptation du roman de Pierre-Jakez Helias, filmé comme il se doit dans le Pays bigouden.

     

    Plus légers, Les galettes de Pont-Aven, de Joël Seria, ou Vos gueules les mouettes, de Robert Dhéry, montent et démontent les clichés bretons.

    « Les galettes de Pont-Aven », film de Joël Seria (1975), avec Jeanne Goupil et Jean Pierre Marielle. 

    En 2012, sort Bowling, réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar, avec, entre autres, Catherine Frot et Mathilde Seigner. Le film est basé sur l’histoire de la lutte contre la fermeture de la maternité de Carhaix.

    Plus récemment encore, Le mystère Henri Pick (2019), de Rémi Bezançon, emmène Fabrice Luccini et Camille Cotin dans la presqu’île de Crozon, à la recherche du véritable auteur du nouveau livre à la mode. Est-ce vraiment ce pizzaïolo du bout du monde ?

    « Le mystère Henri Pick », de Rémi Bezançon, avec Fabrice Luchini.

    Certains de ces films sont disponibles en vidéo à la demande sur la toile, ou sortis en DVD. Pendant ce confinement, profitez des services de « click and collect » proposés par vos bibliothèques pour emprunter des DVD ou feuilleter des livres sur le cinéma autour de chez vous. 

    Des livres aussi

    À lire, Le cinéma en Bretagne de Tangui Perron (Éditions Palantines) : une analyse chronologique et historique des différents types de films tournés dans la région, évoquant à la fois l’histoire des projections et des tournages.

    Feuilletez aussi La Bretagne au cinéma de Nolwenn et Maria Blanchard (Editions Riveneuve), un inventaire subjectif de films qui se déroulent dans la région, avec les lieux de tournage dans chaque fiche, pour trouver des idées de soirées ciné à la maison.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • André Bercoff reçoit Christophe Cossé, co-réalisateur film documentaire Hold-Up.
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  • HOLD-UP : autopsie d’un effroyable chaos plus politique que sanitaire

    Depuis neuf mois que dure cette étrange épidémie de Covid-19, on se demandait pourquoi ce virus diabolique semblait s’en prendre en priorité aux riches pays du bloc occidental, au point même d’y récidiver presque exclusivement une seconde saison consécutive.

    Depuis le début de cette crise dite “sanitaire” du Covid-19, on s’étonnait d’entendre les plus grands spécialistes médicaux en maladies infectieuses contredire de plus en plus vivement les informations alarmistes données par les autorités sanitaires et politiques, ainsi que les mesures collectives draconiennes imposées par ces derniers à leurs populations.

    Un documentaire indispensable pour comprendre les raisons de la tragédie (politique) à laquelle nous sommes tous confrontés aujourd’hui

    Aujourd’hui, ces grands spécialistes parlent et dénoncent ce qui est sans doute le plus énorme scandale politique de tous les temps : l’utilisation d’une épidémie aux conséquences somme toute limitées à des fins exclusivement politiques, pour masquer le chaos dans lequel des dirigeants occidentaux corrompus, criminels, ont entraîné leurs populations.

    HOLD-UP donne la parole à ces spécialistes et démonte l’invraisemblable stratagème morbide utilisé par les dirigeants occidentaux pour masquer un naufrage bien plus politique que sanitaire. Ce film documentaire est de salubrité publique. Un document indispensable pour comprendre les raisons de la tragédie à laquelle nous sommes tous confrontés aujourd’hui.

    PS : les auteurs et producteurs de ce documentaire essentiel ont besoin de votre aide financière pour boucler leur budget. Vous pouvez y participer via la plateforme Tipee

    Cliquer sur l’image pour participer

     

    => la page officielle du film HOLD-UP

     

    source: https://yetiblog.org/archives/27917

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  • Hold-Up film documentaire sur la crise actuelle et sa gestion sort ce mercredi 11 novembre 2020 à 11h sur diverses plateforme

    Financé par plus de 5000 citoyens français, il dure 2h40 et retrace les divers évenements au travers de témoignages de personalités incluant des prix Nobel, ancien ministre, chercheurs, médecins, analystes. 

    Et déjà ce film documentaire dérange puisque Facebook a censuré la campagne de communication de l'équipe du film.

     

     

    Christophe Cossé nous dit : 

    « Il s'agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu veut proprement que je fasse. Il s'agit de trouver une vérité qui soit vérité pour moi, de trouver l'idée pour laquelle je veux vivre et mourir».

    Avec cette singulière crise politique qui remet en cause bien des principes de notre humanité, et que maquille la préoccupation sanitaire, nous sommes parvenus à l’heure des choix. Dès lors, avec nos connaissances et notre conscience, à quoi sommes-nous prêts à renoncer ? Devons-nous céder à la peur, au besoin de sécurité, ou préférer embrasser la vie et la liberté ? Ma démarche, notre démarche commune tant avec mes coproducteurs qu’avec toutes celles et ceux venus témoigner, c’est avant tout d’avertir sinon d’alerter, d’interpeller, d’informer le plus grand nombre.

    L’épidémie et son traitement ont tout d’une intrigue dramatique. Cet évènement épidémique révèle en définitive une crise profonde, révélatrice de l’état actuel de notre société, de ses institutions et de sa culture. On y découvre non seulement le pouvoir de la presse, désormais inféodée au pouvoir par le jeu des actionnaires qui la détiennent, mais aussi la puissance des réseaux sociaux qui véhiculent tant le relais de cette dernière, qu’un contre-pouvoir raillé par la censure, mais ô combien salvateur pour la connaissance et la liberté d’expression ou d’information.

    L’issue de cette épidémie, somme toute habituelle et saisonnière, présente donc en quelque sorte les deux genres aristotéliciens: la tragédie de l’humanisme ou l’épopée d’un renouveau. Gageons qu’elle débouche sur le renouveau. D’autres y voient une dimension biblique.

    C’est donc une question de choix, d’élan instinctif, d’appel ce qui m’a poussé dans ce film. Et aussi parce que le scénario qui se déroule sous nos yeux mérite un témoignage. Sans prétention aucune, je me réfère à Alexis de Tocqueville : « ce qu’il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre, c’est ce qui se passe sous nos yeux.»

    C’est la base du film, nous évertuer à comprendre : les mensonges, la manipulation, l’ingénierie sociale, la corruption. Il faut bien se figurer que la privation de nos droits, de nos libertés, de nos choix est un hold-up. Nous aurions pu l’intituler « Coup d’Etat ».

    Retrouvez le film documentaire de Pierre Barnérias et Christophe Cossé sur la plateforme Vimeo

    https://vimeo.com/ondemand/holdupledocumentaire

    Retrouvez aussi la tribune et le debriefing de Christophe Cossé

    ndlr : Xavier Azalbert le directeur de la publication de FranceSoir a été interviewé dans ce documentaire

     

     Auteur(s): FranceSoir

    source: http://www.francesoir.fr/

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  • TRIBUNE : Le film Hold-Up produit par Pierre Barnérias et Christophe Cossé, sort ce mercredi 11 novembre.  Christophe Cossé est producteur de documentaires et de films avec une formation en anthropologie sociale et psychologie clinique.  

    Pourquoi j’ai produit ce film ?

    Ce qui me vient en premier à l’esprit, c’est cette phrase de Kierkegaard :

    « Il s'agit de comprendre ma destination, de voir ce que Dieu veut proprement que je fasse. Il s'agit de trouver une vérité qui soit vérité pour moi, de trouver l'idée pour laquelle je veux vivre et mourir».

    Avec cette singulière crise politique qui remet en cause bien des principes de notre humanité, et que maquille la préoccupation sanitaire, nous sommes parvenus à l’heure des choix. Dès lors, avec nos connaissances et notre conscience, à quoi sommes-nous prêts à renoncer ? Devons-nous céder à la peur, au besoin de sécurité, ou préférer embrasser la vie et la liberté ? Ma démarche, notre démarche commune tant avec mes coproducteurs qu’avec toutes celles et ceux venus témoigner, c’est avant tout d’avertir sinon d’alerter, d’interpeller, d’informer le plus grand nombre.

    L’épidémie et son traitement ont tout d’une intrigue dramatique. Cet évènement épidémique révèle en définitive une crise profonde, révélatrice de l’état actuel de notre société, de ses institutions et de sa culture. On y découvre non seulement le pouvoir de la presse, désormais inféodée au pouvoir par le jeu des actionnaires qui la détiennent, mais aussi la puissance des réseaux sociaux qui véhiculent tant le relais de cette dernière, qu’un contre-pouvoir raillé par la censure, mais ô combien salvateur pour la connaissance et la liberté d’expression ou d’information.

    L’issue de cette épidémie, somme toute habituelle et saisonnière, présente donc en quelque sorte les deux genres aristotéliciens: la tragédie de l’humanisme ou l’épopée d’un renouveau. Gageons qu’elle débouche sur le renouveau. D’autres y voient une dimension biblique.

    C’est donc une question de choix, d’élan instinctif, d’appel ce qui m’a poussé dans ce film. Et aussi parce que le scénario qui se déroule sous nos yeux mérite un témoignage. Sans prétention aucune, je me réfère à Alexis de Tocqueville : « ce qu’il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre, c’est ce qui se passe sous nos yeux.»

    C’est la base du film, nous évertuer à comprendre : les mensonges, la manipulation, l’ingénierie sociale, la corruption. Il faut bien se figurer que la privation de nos droits, de nos libertés, de nos choix est un hold-up. Nous aurions pu l’intituler « Coup d’Etat ».

    Nous sommes en fin de cycle, tout va très vite, et se radicalise. Il n’y a plus d’espace d’échange, de réflexion, de pensée. Pour Pierre et moi, comme pour Nicolas, il n’était pas envisageable de ne rien faire. Et nous prévoyons même de continuer à filmer et à suivre l’actualité, car nous pressentons un changement fondamental dans notre humanité. Notre actualité sociale et politique nous y ramène. Le président Macron a décidé de confiner derechef sa population pour six semaines.

    Nouvelle étape du scénario.

    La lecture des derniers relevés hebdomadaires de l’OMS et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, permet clairement de constater que tous les pays ayant pratiqué le confinement ont eu les pires résultats dans le degré de résilience de leur population au COVID-19.

    Le taux de mortalité est établi à 0,15%. Plus de 98% des individus ayant contracté le virus guérissent. Le nombre de morts associés abusivement au Covid reste encore deux fois inférieur à celui des erreurs médicales ou du tabac.

    Outre que le fait de confiner toute une population saine et non malade a été et demeure une première dans l’histoire de l’humanité, toutes les études qui ont été produites depuis le premier confinement rejoignent les conclusions des précédentes, à savoir l’inefficacité de cette mesure. Serait-elle politique ?

    L’OMS vient, il y a quelques semaines à peine, de convenir de son inefficacité et de son inutilité. On se souvient pourtant de cette étude de Neil Ferguson, de l’Imperial College, qui prévoyait plus de 500 000 morts en Grande-Bretagne, et 10 millions de victimes en Afrique, dont s’inspiraient l’OMS et les dirigeants occidentaux dans leur décision de confiner alors que l’épidémie était déclarée.

    Ce même épidémiologiste, qui, dix ans auparavant, lors de l’épidémie de la grippe A (H1N1), avait également envisagé un désastre sanitaire de plus de 60 millions de victimes dans le monde. A l’époque, le rapport du Sénat (2010) avait clairement dénoncé l’irrationalité de ces analyses, la dérive de la politique sanitaire et avait surtout mis en lumière les conflits d’intérêts qui semblaient régir cette dernière.

    Malgré cela, notre gouvernement, après s’être défendu à maintes reprises de l’envisager, l’a confirmé, ce nouvel emprisonnement. Il avance même de surcroît vouloir y associer quelques autres mesures coercitives, tout en dénonçant l’irresponsabilité, sinon l’incurie, de ceux qui s’y opposent.

    Ce nouveau confinement  a été officiellement décrété en conséquence de l’importance du nombre de cas de contaminations et du nombre de malades admis en réanimation. Le seuil de 60% des lits occupés a ou aurait été franchi.

    Or, il serait bon de remettre en perspective les données sanitaires des cinq années précédentes pour constater que nos services hospitaliers sont toujours saturés à cette période de l’année, tant pour d’autres coronavirus, que pour la grippe ou des problèmes respiratoires. Il est éloquent de rappeler que notre Ministre de la Santé a lui-même participé à la faillite de notre système de santé, en soutenant la politique de réduction des lits en milieu hospitalier, ce qui provoque depuis quelques années déjà, l’engorgement des services de réanimation.

    Il serait également bienséant de préciser, dans un souci de transparence et d’honnêteté, que le nombre de patients en réanimation tient aussi compte du nombre de patients en soins intensifs dans le privé. Toutefois, dans le calcul de Monsieur Véran et de son Comité scientifique, on compte les malades du privé, mais pas le nombre de lits; simple tour de passe-passe pour permettre d’augmenter le taux d’occupation en réanimation et de justifier la peur, la panique ou la terreur. Etrange pour des médecins.

    Que dire du bilan médical des malades admis en ce début du mois de novembre en réanimation ou en soins intensifs, si ce n’est un profil type d’individus de plus de 65 ans affectés par la comorbidité, victimes de saturation de leur système immunitaire ?

    Que dire du nombre réel de victimes du Covid alors que l’on recense comme tels les décès dus aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers, aux diabètes ?

    Que dire du nombre réel des cas de contaminations, avec un moyen de dépistage peu fiable et trompeur et dont la sensibilité vient d’être augmentée aux dépens de sa déjà faible efficacité ?

    Que dire du gouvernement, qui, après avoir constaté il y a six mois la saturation de nos services publics hospitaliers, n’a pas investi pour de nouveaux lits en réanimation ?

    Serait-il utile d’expliquer enfin pourquoi aucune autopsie n’a été diligentée ?

    Que dire de la médecine libérale, sans moyens d’agir sur la prophylaxie de la maladie, privée d’hydroxychloroquine, d’azithromycine, de macrolides ou de C3G ? En les coupant de leurs moyens, le gouvernement favorise l’orientation des soins vers l’hôpital.

    De tout cela il n’est point question. Le gouvernement semble suivre sa propre feuille de route, sur cette deuxième vague et son confinement finalement induit, annoncés depuis le mois d’avril. Alors s’ils savaient, pourquoi ne pas avoir agi ? Une fois de plus ?

    Ce choix d’un deuxième confinement n’est pas qu’un révélateur de l’échec de notre politique sanitaire. C’est la confirmation d’une grave et profonde crise institutionnelle et démocratique. L’état d’urgence sanitaire est anticonstitutionnel et illégal. Les élections municipales se sont déroulées hors du cadre constitutionnel. Le Conseil constitutionnel est en sommeil, prié par le gouvernement de se confiner également, les deux chambres sont au ralenti, les textes sont examinés par 10% des députés, l’exécutif détient les pleins pouvoirs, et nos libertés sont à nouveau restreintes comme jamais dans un cadre de paix.

    L’état d’urgence sanitaire ne respecte nullement les applications de l’article 16 et de l'article 53 de la Constitution, le rendant anticonstitutionnel et illégal.

    Au niveau des institutions, ce qui a aussi changé, dès le début de la crise, c’est que le gouvernement s’est doté d’un Conseil scientifique dont les membres sont majoritairement proches des laboratoires pharmaceutiques. Il existe pourtant des organismes réputés et sans doute plus indépendants comme l’INSERM, le CNRS, les académies de médecine, de pharmacie, ou de vétérinaires… ?

    Avec ce nouveau confinement, le gouvernement restreint une nouvelle fois nos libertés. Une nouvelle fois, elles sont bafouées et notamment, la liberté d'aller et venir, la liberté d'entreprendre et la liberté de réunion. Mais d’autres plus individuelles.

    La liberté d’aller et venir existe en pratique depuis la fin du servage en France. Elle apparaît dans les textes en 1315, sous Louis X. Le décret royal précisait :

    “ Toute créature humaine doit généralement être franche par droit naturel. Le Roi condamne avec énergie le joug et la servitude, qui est tant haineuse et fait qu’en leur vivant, les hommes sont réputés comme morts et, à la fin de leur douloureuse et chétive vie, ils ne peuvent disposer ni ordonner des biens que Dieu leurs a prêtés en ce siècle.”

    La liberté d’entreprendre est plus récente. Elle date de la Révolution française. Le décret d’Allarde de 1791 autorise tout citoyen à exercer le métier ou le négoce qu’il veut, pourvu qu’il paie ses impôts. Cela permettait d’échapper à la logique des corporations et de rang social où vous étiez plus ou moins lié par ce que faisaient vos parents avant vous. Il ne semble pas que cette liberté d’entreprendre ait connu jusqu’ici de restriction ou d’interdiction.

    Puis la liberté de réunion, comme la liberté d’expression, sont des libertés fondatrices de la IIIème République. Elles marquent le droit d’exprimer son désaccord avec le pouvoir en place. Elles ont permis la création des syndicats par exemple. 

    Les médecins sont désormais censurés lorsque leur parole publique ne fait pas écho à la politique dominante, et même sur les réseaux sociaux, la police de la pensée s’installe.

    Toutes ces libertés ont été acquises de haute lutte dans les larmes et le sang, souvent par des personnes très jeunes qui ont généreusement donné leur vie pour leurs idéaux afin que d’autres puissent en bénéficier. Et pourtant, nous demeurons contraints dans nos libertés, sans réagir, affichant par là-même notre degré de consentement.

    « Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes » écrivait Machiavel dans Le Prince.

    Enfin, une liberté très singulière et fondamentale dans le droit naturel humain a été violée, celle de la tendresse, du toucher, de l’attention. Sous la menace de la force en plus d’un décret, il a été interdit aux proches de visiter leurs parents. On a laissé mourir nos anciens, ils ont été cloisonnés, enfermés dans leurs EHPAD, interdits de sortie, de visite, de tendresse, de soins. Un premier pas vers l’euthanasie.

    Mais le pire à mes yeux est de ne pas avoir la liberté de mourir. Le deuxième pas vers l’euthanasie a été franchi ; sa légalisation a été effective par le décret du 28 mars, autorisant les médecins à utiliser le Rivotril pour « accompagner » les patients. Ce décret a été abrogé par un nouveau le 10 juillet. Le pays des droits de l’Homme ?

    Le mépris du genre humain.

    Sous le prétexte de cette épidémie dont seuls les messagers de l’idéologie sanitaire autoritaire martèlent son danger, il convient de nous surveiller, de nous diriger, de nous contraindre à une société de surveillance et de soumission. De là découlent ces délicieuses valeurs nouvelles que sont la délation, la dénonciation, le repli sur soi. Les valeurs humanistes sont menacées d’implosion, on ne parle plus d’éthique, de morale ou de respect, mais d’obéissance, de protocole, de menaces et de peurs. Un véritable cheval de Troie pour notre humanité que ce coronavirus.

    Ainsi, se profile la vaccination massive, et son corollaire, le fichage de chaque individu. En France, en Europe, mais dans le monde entier, au prétexte d’un virus pas plus offensif qu’un autre COVID saisonnier. Quelle incroyable et phénoménale entreprise de manipulation globale, au service d’une sombre idéologie, qui avant d’accomplir son dessein, distille la peur, la menace et la confusion afin que chacun perde ses repères pour mieux embrasser le pouvoir et l’autorité dans une servitude volontaire et rassurante. Je cite à nouveau Alexis de Tocqueville,

    « ce qu’il y a souvent de plus difficile à apprécier et à comprendre, c’est ce qui se passe sous nos yeux. »

    Cet état d’urgence sanitaire est une aussi une catastrophe économique et sociale qui peut déboucher sur une crise économique puis politique majeure.

    Au moins 400 000 PME ont dû fermer, soit environ 4 millions de personnes au chômage, sur les 10 ou 12 millions d’indépendants, combien vont pouvoir reprendre une activité ? Combien d’entre nous vont gonfler le nombre déjà exorbitant des personnes vivant en deçà du seuil de pauvreté, qui a été réévalué à 10 millions de personnes en France ? Combien de milliers de personnes vont rejoindre les 5 millions de Français qui ont déjà recours à l’aide alimentaire ? Combien de nos compatriotes vont être délogés, rejoignant la triste cohorte des 900 000 SDF ?

    La loi du travail, les acquis sociaux ont déjà été revisités, corrigés, étirés. Avec la crise « sanitaire », tout employé ou salarié, au lieu de réclamer une augmentation ou une amélioration de ses conditions de travail ou de ses droits, va désormais réclamer du travail ou se plier à l’effort national, quelles qu’en soient les conditions. En majorité, il est assigné à résidence en télétravail, dans des conditions pour la plupart, d’inconfort.  Dix points de PIB à rattraper…

    Ces événements actuels révèlent que l’on a glissé peu à peu vers une technocratie sanitaire, relayée par une presse qui paraît encore plus docile et inféodée au pouvoir. Ce pouvoir est lui-même de plus en plus gangréné par les conflits d’intérêts, et en particulier par le pouvoir des grands laboratoires, réputés pour leur corruption.

    Les scientifiques se font journalistes, sinon politiques, tout comme les journalistes se posent comme experts dans une émulation complice de coercition et de domination. Plus alarmant, les politiques deviennent quant à eux les communicants, souvent malgré eux, des puissances financières qui les soutiennent.

    Nos sociétés s’orientent-elles vers ce « biopouvoir » imaginé par Foucault ?

    Le philosophe voyait le pouvoir sur les hommes évoluer vers un autoritarisme de la santé. Il observait qu’après le pouvoir sur les âmes, par les ministres de l’Eglise illustré par le troupeau de brebis égarées, c’est sur l’humain que le pouvoir monarchique s’est exercé, avec le pouvoir de donner la mort. Après l’effondrement de la monarchie, il y eut toutes ces dérives autoritaires du 20ème siècle. Légitimées par le dogme visant à transformer l’humanité ou l’humain vers un monde meilleur, elles se sont illustrées dans la prise en charge de la vie, non plus des âmes, mais des hommes.

    Avec le biopouvoir, le dogme, c’est la santé ; il s’agit de prendre en charge d'un côté le corps pour le discipliner, et de l’autre la population pour la contrôler. L'élément commun au corps et à la population, c'est la norme. La norme statistique. C'est elle qui fait en sorte que ce biopouvoir s'exerce, de manière rationnelle, à la fois sur un ensemble statistique, c’est-à-dire une collectivité, et sur un individu.

    Et ce biopouvoir contrôle tous les mécanismes de la vie de l’individu dans la société : politiques, judiciaires, policiers, économiques, philosophiques.

    La question mérite d’être posée. En effet, non seulement des hommes d’affaires, des politiques et des médecins veulent imposer un type de traitement unique, la vaccination, sans passer par les règles démocratiques habituelles grâce à l’état d’urgence, mais de plus, chaque citoyen va devoir s’y soustraire au risque d’une mise au ban social. L’individu risque de perdre non seulement sa liberté, mais surtout sa souveraineté.

    Au-delà de cette sombre hypothèse, reprenons toute la terminologie, la sémantique pour ne pas dire la novlangue actuelle, en commençant par celui que nous entendons le plus : le confinement. Étymologiquement, on retrouve dans le confinement, le terme « finis » qui en latin signifie frontière, barrière, limite. Le confinement, outre sa définition médicale brandie par la gouvernance, signifie réclusion, internement.

    Enfin, employé au participe, le confiné est dit d’un espace qui manque d’oxygène, d’espace ou de nourriture.

    Il est aussi fait mention d’une « distanciation sociale » pour éviter la propagation du virus. Or il ne s’agit que de distanciation physique, mais on nous impose la notion de « social », car en effet, la barrière, la limite, la frontière imposée par ce confinement devient un mur entre nous. Tout contrevenant est sévèrement critiqué, dénoncé et voué aux sanctions administratives. La tendresse est déconseillée, sinon réprimée.

    Le port d’un masque est devenu obligatoire bien qu’il ait au préalable été déclaré inutile, et cet artifice est une autre barrière, un autre symbole d’enfermement.

    On évoque le traçage des individus, la recherche ou la poursuite des cas contacts, le passeport numérique de santé, les camps de quarantaine…

    Dans le discours ambiant, non seulement les termes sont vidés de leur sens premier, mais il ne s’agit pas de se fier à la vérité, comme le disait si subtilement Sibeth Ndiaye, mais « d’orienter la réalité pour faire accepter notre projet politique aux Français; cela ne relève pas du mensonge, mais de la désinformation positive ». Evidemment !

    Michel Onfray le rappelait dans son ouvrage « Théorie de la dictature », en rapprochant notre monde actuel de celui de 1984 :

    « On peut citer aussi l’inversion systématique du sens des mots, par exemple, la guerre c’est la paixla haine c’est l’amour… qui reformate complètement les cerveaux ».

    Car, conformément au concept de solipsisme, c’est dans le cerveau de chacun que le monde existe, “et que le réel est une construction mentale”.

    Si la pensée est donc bien formatée, on ne voit plus que ce à quoi on croit.

    Déjà dans « Surveiller et punir », en 1975, Michel Foucault expliquait comment la propagation de la peste avait permis aux Etats d’imposer au XVIIe siècle des mesures coercitives à travers leur pouvoir de normalisation :

    « Espace découpé, immobile, figé. Chacun est arrimé à sa place. Et s’il bouge, il y va de sa vie, contagion ou punition [...] Le rapport de chacun à sa maladie et à sa mort passe par les instances du pouvoir, l’enregistrement qu’elles en font, les décisions qu’elles prennent [...] Derrière les dispositifs disciplinaires, se lit la hantise des contagions, de la peste, des révoltes, des crimes, du vagabondage, des désertions, des gens qui apparaissent et disparaissent, vivent et meurent dans le désordre. »

    Et ce qui se passe sous nos yeux, c’est également un exemple parfait des expériences de Milgram. Chacun a tendance, pour se rassurer, à se dépersonnaliser pour embrasser la cause de l’autorité. Qui forcément détient la vérité, qui forcément peut rassurer, qui forcément peut conforter et protéger.

    Il est plus rassurant de croire à une illusion qui rassure qu’à une vérité qui dérange. C’est entre autres une question de champs d’information. Pour celui ou celle qui n’a pas l’accès à un champ d’information différent de celui sur lequel il s’est construit, ou celui sur lequel on l’a construit, il y a distorsion, coupure, rejet. C’est en cela qu’il est difficile de faire comprendre à nos concitoyens les véritables contours de ce script.

    C’était la triste situation de nombreux pays au XXème siècle, dont on espérait pourtant ne pas reproduire les erreurs à notre époque :

    Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez”, disait Hannah Arendt.

    Par des techniques de manipulation bien connues de la PNL (programmation neuro-linguistique) comme la double contrainte, l’injonction paradoxale, l’ingénierie sociale, le saupoudrage, le discours ambiant associe manipulation, désinformation, et hypnose conversationnelle. Le piège fonctionne.

    La double injonction selon laquelle tout va bien mais en fait cela ne va pas est le pire qui soit pour tomber dans le piège de la peur et l’endoctrinement. C’était le premier stade de l’épidémie, on va quand même au théâtre ou au bureau de vote. A présent c’est l’inverse. Il ne se passe rien, mais on crie alerte. Le parfait système coercitif.

    On assiste aussi au système peur/ soulagement, bien connu sous le thème « good cop / bad cop ». Provoquer une crainte, une peur, par une mise en scène avec des dangers existants ou virtuels. Puis « en même temps », le locuteur ou son complice change de ton avec une ouverture possible. Ce n’est pas la peur qui provoque la soumission mais le soulagement. Et le soulagement, c’est la perspective du dépistage, du vaccin. Et en attendant on reste bien chez soi. Confiné. Emprisonné chez soi, en soi. Docile ?

    Car nul n’est obligé de s’y soumettre ! C’est l’heure des choix. Pour exister, un manipulateur a besoin d’un manipulé, tout comme un maître d’un esclave. Est esclave celui qui y consent. Allons nous consentir, allez vous consentir à vous soumettre ?

    « La vie vaut ce que nous sommes capables de risquer pour elle ». Il n'y a de liberté que par l'acte même de libération : celui qui ne veut pas risquer sa vie risque fort la servitude. Cependant, une fois maître, l'individu devient passif, inactif. C'est son esclave qui travaille, qui s'accomplit. Ainsi le maître devient dépendant du travail de son esclave, il devient l'esclave de son esclave, car c'est en travaillant qu'on atteint la liberté.

    Tous les pouvoirs, et de plus en plus ceux de la pensée, sont désormais attribués à la médecine et aux mains de celles et ceux qui la gouvernent, l’orientent. Faut il rappeler que c’est Rockefeller qui a racheté toutes les écoles de médecine aux Etats Unis dans les années 1920, afin d’y dispenser une médecine exclusivement allopathique afin d’écouler les produits chimiques provenant du pétrole, ce qui va constituer la base de la pétrochimie et de l’industrie pharmacologique.

    Il ne s’agit pas d’une médecine basée sur l’alimentation, pourtant premier principe d’Hippocrate, ou sur l’herboristerie, la phytothérapie, l’homéopathie, ou sur l’hypnose, la méditation ou la psychologie, la médecine chinoise ou ayurvédique, médecines traditionnelles à l’efficacité démontrée, mais il s’agit bien d’une médecine exclusivement allopathique. Une nouvelle religion qui n’en tolère pas d’autres.

    Désormais la santé n’est plus un bien, c’est devenu une valeur. Force est de constater que c’est aussi devenu un diktat.

    L’humanité doit accepter d’être soignée malgré elle, selon des codes ou des normes qui lui sont imposés. Une humanité confinée, contrainte, aux droits violés, mais protégée ! Pour appliquer un soi-disant principe de précaution, en réponse à une menace fantôme dont la virtualité ne s’inspire que de prévisions statistiques, que de calculs établis selon des modèles aux principes tronqués ou faussés, des projections qui ont été mises à mal par la réalité sanitaire. Cela n’a pas de sens. Un profond changement est en cours.

    Et pour mieux comprendre cette fin de cycle globale, qui appelle à ce bouleversement profond, quelle qu’en soit l’impulsion, faisons un retour en arrière.

    2019 était l’année de tous les dangers : risques bancaires  avec de nombreux établissements en déroute, risques sur l’euro, économies au ralenti, manifestations sociales multiples fragilisant les pouvoirs en place. Et surtout, la fin annoncée du dollar, et l’avènement des cryptomonnaies.

    La situation bancaire était critique, en particulier en Europe et aux Etats-Unis. Les milieux financiers craignaient pour la survie de la Deutsche Bank et la Commerzbank en Allemagne, de l’Intesa San Paolo en Italie, ou de la Société Générale en France. Toute faillite aurait déclenché en effet un « Bank run » partout en Europe que seule une fermeture coordonnée de toutes les banques de la zone et l’instauration d’un contrôle des capitaux aux frontières pourraient éviter.

    Quand une banque importante fermera, on peut imaginer que toutes les banques de la zone euro fermeront. Que l’on se rassure, pour ces organismes qui constituent le fondement de notre « état », tout a déjà été mis en place légalement par la Directive BRRD européenne et Loi Sapin 2 pour pouvoir « chyprioter » nos comptes sous prétexte de nous protéger…. d’une catastrophe bancaire et économique.

    À la situation bancaire critique s’ajoutait le risque de l’éclatement de la zone euro. Depuis les élections italiennes en mars 2019, la probabilité d’une sortie de l’euro de l’Italie s’était considérablement accentuée. En parade, il était prévu de faire tourner la machine à billets, ce qui aurait fait perdre toute valeur à l’euro, et la dépréciation des actifs. Aujourd’hui, certes, on risque d’en arriver au même point… avant le grand saut ?

    A ce risque s’ajoutait également celui du système monétaire instauré depuis les accords de Bretton Woods, en 1944, visant à définir les grandes lignes du système économique et financier mondial, menacé par la nouvelle monnaie chinoise.

    Un éclatement du système monétaire sous la pression d’une nouvelle monnaie chinoise. La Chine a créé une nouvelle monnaie basée et convertible en or. Or l’avantage des US de posséder la monnaie mondiale est que cela lui a permis de financer ses déficits. Le modèle économique américain repose en effet sur un abus chronique de dette qui est achetée par les pays qui cherchent à recycler leurs dollars. La Chine a lancé une alternative monétaire au dollar,  et de ce fait n’a plus besoin d’acheter des obligations américaines. Bras de fer pour le leadership !

    La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis était aussi particulièrement lancée, à coup de taxes, de protectionnisme et d’intimidations diplomatiques.

    Enfin, le risque de crise sociale inquiétante pour les pouvoirs, tant en France que dans le monde, représentée par des mouvements populaires spontanés (Gilets jaunes...) comme par des manifestations de corporations ou de métiers, tous debout contre des réformes jugées inadaptées, injustes ou forcées au nom du marché et de ses lois.

    Ainsi, ce choc anthropologique dont parlent à l’unisson les hommes politiques du monde entier que représente le Covid est une véritable aubaine.

    Ce virus de pangolin serait-il à ce point opportuniste ?

    Afin d’entrevoir ce que nous réserve l’avenir proche, faut-il s’inspirer des travaux du Forum Economique de Davos qui prône, comme le FMI, « The Great Reset », faut-il se tourner vers les principes collectivistes et transhumanistes de Bacon ou de Moore martelés par Attali et Minc ? S’inspirer de la Chine capitaliste autoritaire ?

    Nous sommes à l’heure des choix.

    Avec ce film, c’est un engagement pour la vie, le respect du vivant, mes enfants, parents, amis. Hymne à la vie, à l’amour, à l’âme humaine.

     

    Voir aussi le debriefing de Christophe Cossé

    ndlr : xavier azalbert le directeur de la publication de FranceSoir a été interviewé dans ce documentaire

     

    Auteur(s): Christophe Cossé pour FranceSoir

     

    source: http://www.francesoir.fr/

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  • La Havane, 5 oct. (RHC).- Le documentaire Unblock Cuba, du réalisateur espagnol Sergio Gregori, sera présenté au festival du cinéma d’Alicante.

    L’opéra prima de Sergio Gregori a été décrite comme une radiographie de l’histoire récente de notre pays. Le film montre la réalité de Cuba et sa relation avec les États-Unis.

    Le film documente les multiples tentatives des administrations qui se sont succédé à la Maison Blanche pour influencer la politique tracée par la Révolution cubaine.

    Produit par Furor Producciones et tourné à Cuba  le film rappelle les origines et les conséquences du blocus économique, commercial et financier que les États-Unis appliquent contre notre pays depuis presque 60 ans et montre les changements intervenus dans le pays et ses relations bilatérales avec les États-Unis.

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  • Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des "damnés de la terre". 

    Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie "industrielle et commerciale", portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d'ouvriers, sur des métiers appartenant à des marchands devenus industriels. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage.
    Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière primitive, qui oppose à la main de fer de l’industrie naissante des révoltes spontanées et sporadiques, va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte, dans une alliance parfois malaisée avec les républicains anglais, inspirés par la Révolution française de 1789. Ses revendications sont sociales et politiques : réglementation du travail des enfants, salaires, durée du temps de travail, liberté syndicale, droit de grève, suffrage universel... Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, une classe ouvrière anglaise puissante et combative semble en mesure de faire la révolution. 

    Temps complet 

    La classe ouvrière a-t-elle disparu, ou simplement changé de forme, de nom, de rêve ? Conciliant l’audace et la rigueur historique, l’humour et l’émotion, le détail signifiant et le souffle épique, Stan Neumann (Austerlitz, Lénine, GorkiLa révolution à contre-temps) livre une éblouissante relecture de trois cents ans d’histoire. Faisant vibrer la mémoire des lieux et la beauté des archives, célébrissimes ou méconnues, il parvient à synthétiser avec fluidité une étonnante quantité d’informations. Les séquences d’animation, ludiques et inventives, et un commentaire dit par la voix à la fois présente et discrète de Bernard Lavilliers permettent de passer sans se perdre d’un temps à l’autre : celui du travail, compté hier comme aujourd’hui minute par minute, celui des grands événements historiques, et celui, enfin, des changements sociaux ou techniques étalés parfois sur plusieurs décennies, comme le processus de légalisation des syndicats ou du travail à la chaîne. En parallèle, le réalisateur donne la parole à des ouvriers et ouvrières d’aujourd’hui et à une douzaine d’historiens et philosophes, hommes et femmes, "personnages" à part entière dont la passion communicative rythme le récit. On peut citer Jacques Rancière, Marion Fontaine, Alessandro Portelli, Arthur McIvor, Stefan Berger, avec Xavier Vigna comme conseiller scientifique de l’ensemble des épisodes. Cette série documentaire virtuose, où l'expérience intime coexiste avec la mémoire collective, au risque parfois de la contredire, révèle ainsi combien nos sociétés contemporaines ont été façonnées par l’histoire des ouvriers. 

     

    1/4-Le temps de l'usine (57')

     

    2/4-Le temps des barricades (59')

     

    3/4-Le temps à la chaîne (60')

     

    4/4-Le temps  de la destruction (58')

     

     

     Ces films diffusés sur Arte le 28/04/2020 y sont en rediffusion jusqu'au 26/06/2020

    lien: https://www.arte.tv/fr/videos/082189-003-A/le-temps-des-ouvriers-3-4/

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  • François Ruffin (à gauche) et Gilles Perret (au centre) ont passé six jours sur les ronds-points de France en décembre 2018 à la rencontre des Gilets jaunes. François Ruffin (à gauche) et Gilles Perret (au centre) ont passé six jours sur les ronds-points de France en décembre 2018 à la rencontre des Gilets jaunes.

    Le réalisateur Gilles Perret sera ce mardi au cinéma Eckmühl à Penmarc’h et au quai Dupleix à Quimper. Il présentera son documentaire « J’veux du soleil » tourné avec son complice François Ruffin. Un road-movie touchant à la rencontre des gilets jaunes.


    Comment est née l’idée de ce documentaire ?

    Je connais François Ruffin (fondateur du journal Fakir et réalisateur de « Merci patron ! ») depuis bientôt quinze ans. Il avait prévu d’écrire un bouquin en se rendant sur les ronds-points. J’ai réussi à le convaincre de m’embarquer avec ma caméra. Dès le 17 novembre, nous sommes allés voir de plus près le mouvement des gilets jaunes, par curiosité, sans a priori, sûrement aussi parce que nous sommes des provinciaux. Nous avons découvert des personnes qui n’avaient pas l’habitude de manifester. On s’est alors dit qu’il se passait quelque chose. Ça ne ressemblait pas du tout à l’image véhiculée par les médias, surtout les chaînes d’infos en continu, qui se focalisaient sur les casseurs à Paris.

     

    Où êtes-vous allé et pendant combien de temps ?

    Nous avons tourné sur six jours début décembre 2018. Nous sommes partis d’Amiens vers Montpellier avec deux ou trois points de passage prédéfinis. Mais globalement, nous nous sommes laissés guider sur le parcours. Malgré le délai très court, nous avons collecté 24 h de rushs, avec des témoignages très riches.


    Avec quelle ambition ?

    Donner la parole aux gilets jaunes. Il n’a jamais été question de faire une analyse du mouvement. On voulait redonner un peu de dignité à ces gens qui ont été largement malmenés. Ils ont été traités de tous les noms : homophobes, racistes ou encore antisémites. C’était dégueulasse. Tout n’est pas formidable dans le mouvement mais dans son immense majorité, il est composé de personnes qui sont dans la difficulté. Ce sont des travailleurs précaires qui n’arrivent pas à vivre de leur salaire.

    « J’veux du soleil » comptabilise environ 150 000 entrées à ce jour. 

    À de nombreuses reprises dans le film, les gilets jaunes se perçoivent comme appartenant à une même famille. Le besoin de se retrouver semble très fort.

    Nous avons constaté deux caractéristiques communes aux ronds-points occupés : le rejet d’Emmanuel Macron et de tout ce qu’il incarne et la fraternité retrouvée, l’envie d’être ensemble. C’est assez incroyable de voir tous ces liens qui se sont créés. Spontanément, les gens sont sortis de leur solitude. C’est très touchant.


    Êtes-vous surpris de voir le mouvement se poursuivre aujourd’hui ?

    Non parce que beaucoup de gens n’ont pas grand-chose à perdre. Et puis, ça leur a donné une force. Quand on relève la tête, que l’on existe et que l’on est reconnu, il n’y a plus de retour en arrière possible. Il y a une forme de beauté derrière tous ces visages, ces tranches de vie. La beauté n’est pas réservée à une élite.


    Comment imaginez-vous l’issue de ce mouvement ?

    C’est dur à dire, je ne suis pas prophète. En tout cas, le mouvement a fait vieillir l’idéologie libérale qui nous a été déversée pendant 30/40 ans. Il est désormais permis de croire à des alternatives. C’est un moment important de notre histoire.


    Votre proximité avec François Ruffin (député La France Insoumise dans la circonscription de la Somme) ne fait-elle pas de vous son porte-parole ?

    Nous assumons notre amitié et je revendique ma subjectivité. Je n’ai pas de problème avec cela. J’aimerais que les journalistes qui ont dézingué le mouvement en fassent autant et disent aussi où ils se situent. Sur les ronds-points, de toute façon, les trois quarts des gilets jaunes ne connaissaient pas François Ruffin. Ils se foutent bien de l’étiquette politique.

    Le réalisateur a tourné sur six jours début décembre 2018, d’Amiens à Montpellier.
     
     
    Comment est l’accueil dans les salles depuis la sortie du film (début avril) ?

    Il y a beaucoup d’émotions, les gens sont la plupart du temps debout à la fin de la projection. Ils sont saisis par cette histoire. François Ruffin y met une bonne dose d’humour et ça fait du bien. L’idée, c’était de faire un film rythmé où l’on ne s’ennuie pas.


    Existe-t-il des salles qui refusent de diffuser le film ?

    Ça arrive, il y en avait beaucoup au début mais la plupart ont depuis rétropédalé en le visionnant. Il faut dire aussi, la demande du public est forte (NDLR : le film comptabilise environ 150 000 entrées à ce jour). Il faut souligner qu’en France, notre système de label Art et essai offre des espaces de liberté où l’on peut encore tenir des discours dissidents.


    Pratique
    Projection du documentaire « J’veux du soleil » en présence du réalisateur Gilles Perret mardi 30 avril à 18 h au cinéma Eckmühl à Penmarc’h et à 20 h 30 au Quai Dupleix à Quimper.
     
    Steven LECORNU

    source:  https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/gilles-perret-les-gilets-jaunes-ont-ete-largement-malmenes-29-04-2019-12270625.php#3HGWawwCqPrDskKL.99
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