• 20 ans pour remplacer les talibans par les talibans

    Comme on pouvait s’y attendre, la chute de Kaboul a provoqué des torrents de commentaires. Chacun, à partir de son lieu d’énonciation idéologique ou politique, y allant de ses explications et souvent de ses justifications. De façon très schématique il y a deux thèses en présence. Tout d’abord, disent les uns c’est une défaite militaire politique et symbolique considérable pour les États-Unis à l’égal de celle subie le 30 avril 1975 avec la débandade de Saïgon. Pas du tout disent les autres, c’est une installation du chaos calculée par les Américains afin de mettre en difficulté ses deux principaux « ennemis » la Russie et surtout la Chine, officiellement intronisée comme principal par Joë Biden dans son discours lunaire du 16 août dernier.

    La première présentation est probablement la bonne, même si les commentateurs se gardent bien de pointer les vraies raisons, à savoir celles qui résultent de la sidérante incompétence politique et militaire d’une puissance impériale en recul. La défaite était prévisible depuis un certain temps, et Donald Trump, appliquant en cela ses promesses de campagne avait mis en œuvre un processus de retrait, qui avait débouché, après une négociation avec les talibans, sur les fameux accords de Doha. Des démocrates n’eurent de cesse de les remettre en cause ces accords et les violer. Histoire pour Joë Biden et ceux qui le manipulent de se démarquer de ce qu’avait fait son prédécesseur. Mais pour aboutir à l’invraisemblable et spectaculaire effondrement de la première quinzaine du mois d’août. Illustré par sa fameuse déclaration du 13, où l’homme le plus puissant et le mieux informé du monde assénait, 48 heures avant l’investissement de la capitale afghane : « Kaboul n’est pas, à l’heure actuelle, face à une menace imminente ». Quelques jours auparavant, il y avait eu l’évacuation de l’immense base américaine de Bagram, abandonnée brutalement et nuitamment, avec tous ses moyens techniques et militaires, sans que les autorités et l’armée afghanes soient prévenues ! Impossible de faire pire.

    On peut gloser longtemps sur les causes de la catastrophe et surtout de l’échec de l’opération entreprise en 2001, sur le caractère arriéré de l’Afghanistan, sur le rôle de l’islam rigoriste. On peut aussi sourire face à l’argument selon lequel l’objectif de l’invasion était de se débarrasser de Ben Laden et qu’il a été atteint. Paraphraser Maximilien Robespierre expliquant en janvier 1792 : « La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique, est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis. » Où s’en remettre au conseil de Norman Finkelstein : « Si vous vous trouvez nul, souvenez-vous qu’il a fallu 20 ans, des milliers de milliards de dollars et 4 présidents US pour remplacer les Talibans par des Talibans ». On y ajoutera des centaines de milliers de morts. On peut enfin se détendre un peu à la lecture de la prose de BHL notre tête de Turc inoxydable toujours sur le pont. Publiée dans le Monde le 20 décembre 2001 elle disait : « Les talibans n’ont pas été seulement vaincus. Ils ont été sans combattre. Ils l’ont été piteusement, sans même un baroud d’honneur.… Au premier coup de feu, ils ont détalé comme des poulets. Chacun a pu voir, de ses yeux voir, que le zèle fondamentaliste n’a rien pu contre les B52. Il a fallu se résoudre à l’idée là aussi, que les héros n’étaient que des matamores et que le mouvement de l’histoire n’allait pas nécessairement dans leur sens. » Bien vu !

    D’un effondrement l’autre ?

    Mais ne serait-il pas temps de s’interroger sur l’état de cette Amérique en réfléchissant à la spécificité des formes particulières qu’a pris cette défaite ? Comparaison n’est pas raison, et si sur le plan symbolique on peut penser à la chute de Saïgon, il y a sur le fond, des différences considérables. Le monde n’est pas le même, la guerre froide est terminée, l’URSS a disparu et la Chine s’est réveillée. En 1989 après s’y être enlisés pendant 10 ans les soviétiques avaient quitté en bon ordre l’Afghanistan. Deux ans plus tard, leur empire, héritier de celui des tsars, s’effondrait corps et biens. Serait-il si iconoclaste de se poser la question de savoir si les USA ne pourraient pas devenir un «URSS-1991 2.0 » ?

    Comprenons-nous bien, il ne s’agit absolument pas de céder à on ne sait quelle inclination antiaméricaine, ou de se donner à bon compte des espoirs pour nourrir un tropisme politique anti-atlantiste, toujours vivant chez nous depuis le général de Gaulle. Les États-Unis sont et restent la première puissance économique politique et militaire du monde. Cependant, depuis quelques années ce pays est travaillé par des phénomènes qui semblent remettre en cause son unité et sa cohérence et de ce fait il traverse une crise politique assez sérieuse.

    L’élection de Donald Trump, véritable leader populiste, à la présidence en 2016 a constitué une véritable surprise et révélé un pays profondément divisé. Les élites américaines ont vu avec horreur un provocateur imprévisible, soutenu par ceux des Américains qu’elles appellent elle-même les « déplorables » accéder au pouvoir suprême. Et dont le programme était clairement un recentrage sur le pays lui-même et l’abandon des guerres étrangères inutiles et coûteuses. Force est de constater que Donald Trump s’est trouvé confronté à des oppositions multiformes prenant parfois des formes impressionnantes. Le parti démocrate, ce que l’on appelle « l’État profond » et une grande partie du nouvel establishment économique n’ont pas ménagé leurs efforts, se livrant fréquemment à un véritable sabotage. On se rappellera le permanent procès en illégitimité du nouveau président, soutenu par de multiples procédures judiciaires qui se révélèrent toutes ineptes. L’élection de 2020 s’est déroulée dans un contexte de divisions politiques extrêmement sensibles en grande partie liées aux suites explosives de la mort de George Floyd. Mais aussi à cause d’une campagne électorale marquée par un énorme déséquilibre des organes d’information qui ont massivement combattu la candidature de Donald Trump. Par une procédure de primaire aussi truquée que celle de 2016 qui avait permis la candidature d’Hillary Clinton, le parti démocrate a porté son choix sur un vieux politicien impopulaire et ranci dont les facultés intellectuelles étaient sujettes à caution.

    Le scrutin lui-même s’est déroulé dans une grande confusion, le camp Trump hurlant à la fraude et refusant de reconnaître la « victoire » de Joë Biden. Si l’on étudie d’assez près les conditions dans lesquelles il s’est déroulé, la réalité de cette fraude apparaît largement plausible. Rappelons deux choses, tout d’abord que dans le système américain, il ne s’agit pas d’une élection au suffrage universel mais d’un choix réalisé par les États. Ce qui fait que l’on peut être élu même si son score global sur l’ensemble de l’Union est inférieur à celui de son adversaire, comme cela s’est produit en 2016. C’est la raison pour laquelle les États où le vote est serré font l’objet de soins particuliers (swings states). Ce qui fait qu’à cette élection Donald Trump a été battu de 32 000 voix, celles qui lui auraient permis d’emporter lesdits États et disposer de la majorité des grands électeurs. Ensuite, les cours suprêmes saisies des contentieux électoraux n’ont pas jugé que les scrutins étaient exempts de fraude, mais se sont estimés incompétentes pour en juger. Conséquence, comme toutes les études d’opinion le démontrent, une majorité d’Américains considère que le scrutin a été truqué. Ce qui explique les événements 6 janvier 2021 et l’envahissement du Capitole par la foule. Permettant au nouveau président de dire que désormais le principal ennemi des États-Unis était intérieur à savoir le « suprématisme blanc » !

    Dans les faits Joë Biden et Kamala Harris sont rapidement apparus comme les marionnettes d’un système profondément divisé où les luttes intestines sont multiples. Ils sont de plus mal entourés par des conseillers recrutés, moins pour leur compétence, que pour satisfaire les impératifs de « diversité » le président est flanqué de nullités dont Anthony Blinken secrétaire d’État aux affaires étrangères et Lloyd Austin chargé de la défense sont les plus tristes exemples. Comme l’ont montré la pantalonnade du sommet sino-américain ou la rencontre de Genève avec Vladimir Poutine.

     Les rapports du gouvernement fédéral avec un certain nombre d’états à direction républicaine, comme le Texas, sont absolument exécrables. Et on entend avec surprise nombre de politiciens pointer le risque de sécession.

    L’armée américaine dont on vient de constater l’impuissance, traverse actuellement une crise très sérieuse. La stratégie diversitaire liée à un système militaro-industriel profondément corrompu, fait que cet outil est aujourd’hui techniquement inférieur à ceux de la Chine et surtout de la Russie pourtant 10 fois moins coûteux. La russo-phobie rabique de l’appareil politique américain jointe à la désignation de la Chine comme ennemi principal ont provoqué, comme il fallait s’y attendre, un rapprochement entre ces deux pays. Créant ainsi une situation géostratégique nécessairement inquiétante pour les élites américaines.

    Une population très profondément divisée, une gouvernance faible, une administration travaillée par de multiples contradictions, des États tentés par la sécession, des adversaires russes et chinois qui n’entendent pas s’en laisser conter, une défaite militaire et politique majeure avec l’effondrement Afghan, la « république impériale » telle que la qualifiait Raymond Aron semble bien traverser une phase délicate.

    Un effondrement à la soviétique est très improbable. Mais nous pouvons être confrontés à des soubresauts et des événements qui nous affecteraient, liés que nous sommes à la sphère atlantique.

    Regis de Castelnau 

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  • Pr Raoult : la corruption doit être un des thèmes de la présidentielle  (yétiblog-4/08/21)

    Extrait du dernier point hebdo du Pr Didier Raoult :

    « La question des conflits d’intérêt et des rapports avec l’industrie pharmaceutique a atteint un niveau de toxicité qu’il faudra bien résoudre. »

    Pr Didier Raoult, 3 août 2021

    Je pense que la question des conflits d’intérêt et des rapports avec l’industrie [pharmaceutique] a atteint un niveau de toxicité qu’il faudra bien résoudre. J’espère bien que ce sera un des éléments de la prochaine campagne présidentielle que de décider de contrôler cet aspect-là. Vous ne pouvez pas laisser à des gens qui manient des milliards une liberté totale de décider des relations avec la santé.

    La corruption a toujours existé, c’est aussi vieux que le monde. Mais quand la corruption concerne directement des décisions médicales, alors là, ça devient un problème dont la nation doit s’emparer. Il faut arrêter ce niveau de corruption que tout le monde connaît. Tout le monde ferme les yeux en disant « mais non, mais non, mais non ». Personne ne veut faire le lien entre le degré de tricherie qui a atteint les pays occidentaux dans le report de données, dans la comparaison des données.

    Ce sont des vendeurs, pas des sauveurs de l’humanité

    Moi, ça me fait rire de m’entendre dire exactement ce qui tue, ce qui ne tue pas, ce qui soigne, ce qui ne soigne pas, par des gens qui ne voient pas de malades, par des gens qui analysent des papiers dont ils refusent de voir là où il y a tricherie, qui refusent de dire que les papiers, organisés avec la complicité de l’industrie pharmaceutique sont profondément biaisés.

    C’est naturel, ce sont des vendeurs, ce n’est pas des sauveurs de l’humanité. Dans cette maladie, il y a un vrai problème. C’est que ces politiques et ces industriels ne sont pas Dieu. Ils ne vont pas nous sauver.

     
     
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  • Dr Gonzo : l’idée de vaccination générale et de pass sanitaire est absurde (yétiblog 3/08/21)

    Le Gouvernement diffuse des discours contradictoires, des mensonges et des Fake news depuis des mois pour justifier sa politique sanitaire. Leurs avis et ceux de leurs obligés, en particulier celui des médias capitalistes, doivent donc être analysés avec distance et prudence.

    Le Covid-19 n’est ni une maladie anodine, ni une maladie dramatique qui nécessite des mesures aussi drastiques que celles prises ces derniers mois. Il provoque une syndémie* qui devrait nous pousser à réinterroger nos politiques d’État et notre démocratie.
    [*syndémie : entrelacement de maladies, de facteurs biologiques et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces maladies sur une population. Ndlr.]

    Les vaccins à ARN semblent efficaces à court terme, mais ont été conçus de manière très rapide par des entreprises dont les pratiques illégales et véreuses sont largement documentées, et qui se sont exonérées de toute responsabilité en cas d’effets secondaires.

    La vaccination générale a plusieurs désagréments possibles qu’il faut absolument étudier avant toute obligation

    Une autorisation de mise sur le marché conditionnelle d’un produit dont les phases d’essais clinique ne sont pas terminées n’est pas compatible avec l’idée d’une vaccination générale.

    La balance bénéfice/risque des vaccins disponibles semble positive pour les personnes à risque, mais reste impossible à mesurer pour les personnes jeunes en bonne santé puisque la quasi totalité font des formes a-symptomatiques ou non-grave.

    La vaccination générale a plusieurs désagréments possibles qu’il faut absolument étudier avant toute obligation. Le principe de précaution, comme nos droits fondamentaux, ne peuvent être bafoués aussi facilement, sans aucun débat démocratique.

    Si l’on s’en tient à la vaccination des personnes à risque, la dangerosité du Covid-19 devient semblable à celle d’une grosse grippe, ce qui rend absurde l’idée de vaccination générale et bien entendu celle de pass sanitaire.

    Dr Gonzo via Twitter

    source: https://yetiblog.org/

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  • Dr Kierzek: «Le passe sanitaire pourrait aggraver l'épidémie»   (figarovox/entretien  27/04/21)«Le passe sanitaire est une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom»

     

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Alors que le gouvernement conditionne l'abandon des gestes barrières au passe sanitaire, le médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo s'inquiète des conséquences sanitaires de ces nouvelles mesures.

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  • Macron Lourdes

    Ce vendredi 16 juillet 2021, Emmanuel Macron s’est rendu en déplacement officiel à Lourdes. Cette visite n’est pas anodine. Le Président bafoue le principe de laïcité et fait sienne une vision identitaire et réactionnaire de l’histoire de France. Pourtant, l’intérêt général commande au contraire de rassembler notre peuple autour des principes républicains.

    La « laïcité » à géométrie variable de Macron : tartufferie et opportunisme

    Qu’un Président rende visite au sanctuaire de Lourdes pour y saluer les pèlerins, accompagné par le délégué apostolique et le recteur du sanctuaire, un 16 juillet, date anniversaire de la dernière apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle, le 16 juillet 1858, n’est évidemment pas un geste anodin. Qu’une photographie prise à cette occasion et qui montre Emmanuel Macron les mains jointes, semblant accomplir un geste de prière catholique, même si elle certains disent qu’elle a pu être tirée de son contexte – le Président saluait la foule, affirment des témoins – rajoute à la mise en scène. Le message est clair : le Président de la République s’est associé directement et étroitement à un rite religieux.

    Rupture nette avec la pratique de ses prédécesseurs : François Hollande, Jacques Chirac et François Mitterrand se sont tous les trois rendus à Lourdes au cours de leurs mandats respectifs. Mais ils se sont bien gardés de pénétrer dans le sanctuaire, a fortiori à la date du pèlerinage. Et surtout, quelle transgression inouïe de la laïcité ! Les principes de séparation de l’Église et de l’État et de neutralité de ce dernier sont foulés aux pieds par celui-là même, le Président de la République, qui se devrait d’en être le garant. En avril 2018 déjà, dans son discours au collège des Bernardins, Emmanuel Macron avait montré le peu de cas qu’il fait du principe de laïcité. Il prétendait vouloir « réparer » le lien « abîmé » entre l’Église catholique et l’État. Il va plus loin aujourd’hui.

    Pourtant, il n’a de cesse de convoquer la laïcité à tout bout de champs et de s’en prétendre le défenseur sourcilleux.  Il invente même la notion de séparatisme pour stigmatiser l’ensemble des musulmans. Mais il s’affranchit totalement de la laïcité dans ses rapports avec le catholicisme. Il pratique ainsi une prétendue « laïcité » à géométrie variable. Ce faisant, il met à bas tout l’édifice laïque et républicain. Il n’y a pas de laïcité et de République sans isonomie, sans égalité de tous les citoyens.

    Macron met en scène à Lourdes une vision réactionnaire de l’histoire de France

    En même temps qu’il s’affranchit du principe de laïcité, Emmanuel Macron tourne le dos à une vision républicaine de l’histoire. Il renoue avec une version identitaire du récit national, directement empruntée à la droite la plus réactionnaire. En rendant une visite officielle au sanctuaire de Lourdes, le Président s’est placé dans les pas de Philippe Pétain, dernier « chef de l’État » à s’y être rendu avant lui, le 20 avril 1941. Le symbole est d’autant plus funeste que la date qu’Emmanuel Macron a choisi pour se rendre à Lourdes, le 16 juillet, est aussi celle de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv’ », le 16 juillet 1942, emblématique de la collaboration du régime de Vichy avec la politique nazie d’extermination des Juifs. Marcher dans les pas de Pétain, le jour même de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv » : le geste est si effarant que l’on n’ose imaginer qu’il ait été conscient.

    Il reste que l’avoir commis est une faute, morale autant que politique. Et quoi qu’il en soit, quand il renoue avec la liturgie politique du Maréchal et « chef de l’État français », le Président de la République se situe résolument à rebours de la filiation républicaine. Car c’était bien là le sens de la visite de Pétain à Lourdes. La « Révolution Nationale » qu’il entendait incarner marquait une rupture avec la Troisième République et avec la laïcité.

    Il s’inspirait, entre autres, de la tradition d’un certain courant du catholicisme politique qui, en France, n’avait jamais accepté la forme républicaine ni la séparation de l’Église et de l’État. Ce même courant du catholicisme politique, dans l’Europe des années 1930 et 1940, regardait d’un œil bienveillant les dictatures nationalistes, cléricales et corporatistes d’Espagne ou du Portugal, mu par le rejet du parlementarisme autant que de la lutte des classes. A l’heure où « l’État français » de Pétain défaisait la République pour « rétablir l’Église dans ses privilèges » – selon le mot de l’historien Robert Paxton –, c’était un symbole éloquent que de rendre visite au sanctuaire de Lourdes, dont le rayonnement remonte à 1872-1873.

    Une période où la majorité « d’ordre moral » croyait pouvoir s’appuyer sur le renouveau religieux et la flambée du conservatisme catholique pour restaurer la monarchie. En 2021, après les allusions du Président Macron au talent littéraire de Charles Maurras ou à celui, militaire, de Pétain, que l’on pourrait dissocier de leurs errements politiques nationalistes et antisémites, le sens d’une visite officielle au sanctuaire de Lourdes est sans équivoque : le « récit national » que le Président Macron raconte aujourd’hui en renouant avec ces symboles n’est pas celui de la France républicaine.

    Macron vire à droite toute

    Pour qui veut bien la voir, la manœuvre politique est transparente : après avoir su attirer à lui une partie de l’électorat socialiste en 2017, Emmanuel Macron, candidat à sa réélection en 2022, cherche à poser en candidat de toutes les droites, imitant le Nicolas Sarkozy de 2012 tout en franchissant des seuils au-delà desquels même ce dernier n’avait pas osé s’aventurer.

    Tout à son calcul électoraliste, Emmanuel Macron mesure-t-il la gravité de ses gestes ? En réduisant la laïcité à une arme dirigée contre une seule religion et épousant l’imaginaire historique de la droite nationaliste, il oublie la « mission de réconciliation » qui « incombe au Président de la République » et qu’il évoquait lui-même en 2017 ; soufflant sur les braises de la division, il aggrave ainsi les fractures qui traversent notre pays.

    Loin de ces chimères d’apprenti sorcier, il est urgent de renouer avec les principes d’une République exemplaire et avec de grandes causes communes d’intérêt général, la justice sociale, la transition écologique, la création de droits démocratiques nouveaux, seuls à même de rassembler tous les Français dans l’union populaire, indispensable face aux crises d’aujourd’hui et aux défis de demain.  

     

    Bastien LACHAUD, Député LFI de Seine-Saint-Denis

    source: https://bastienlachaud.fr/ 

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  • «Le pass sanitaire introduit une rupture fondamentale dans notre contrat social»-par Mathieu Slama (lefigaro.fr-13/07/21-14h53)«Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a décidé de faire du non-vacciné le bouc-émissaire de la situation sanitaire». 

    TRIBUNE - Alors que le chef de l'État a annoncé, lundi, l'obligation vaccinale pour les personnels de santé et l'extension du pass sanitaire à de nombreuses activités, l'analyste politique Mathieu Slama estime que ces nouvelles mesures sont une aberration éthique, juridique et démocratique.

    Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l'Occident, (éd. de Fallois, 2016).


    « Partout, nous aurons la même démarche : reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non vaccinés plutôt que sur tous ».

    Cette phrase sidérante a été prononcée par Emmanuel Macron lors de son allocution d'hier soir, qui marque une étape supplémentaire dans le délitement démocratique de notre pays. L'extension du pass sanitaire, en particulier, constitue une atteinte essentielle non seulement à nos libertés, mais à notre contrat social et au concept même de citoyenneté tel qu'il s'est imposé depuis Rousseau.

    En étendant le pass sanitaire à tous les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, en l'élargissant aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux ainsi qu'aux trains et aux cars pour les trajets de longue distance, le gouvernement rend de facto la vie des non-vaccinés impossible, ou très difficile. En faisant cela, il instaure une inégalité de fait entre le vacciné et le non-vacciné et introduit donc une rupture fondamentale dans notre contrat social, fondé sur l'adhésion rationnelle du citoyen à l'intérêt général, son consentement libre et éclairé et l'égalité devant le droit. Tous ces principes fondateurs de notre démocratie sont réduits en morceaux.

    "Le gouvernement avance pas à pas, subit les évolutions de la crise et va à chaque fois un peu plus loin dans les mesures autoritaires et liberticides, finissant par se dédire de ses anciennes promesses."

    Mathieu Slama

    Il y a d'abord, dans cette décision prise par Macron, un reniement de la parole donnée. Le gouvernement n'avait-il pas promis que le pass sanitaire ne pourrait pas concerner les actes du quotidien ? Emmanuel Macron n'avait-il pas annoncé que la vaccination ne serait pas rendue obligatoire, et que son objectif était de convaincre par l'information et la pédagogie ? Il s'est passé ce qu'il se passe depuis le début de la crise : le gouvernement avance pas à pas, subit les évolutions de la crise et va à chaque fois un peu plus loin dans les mesures autoritaires et liberticides, finissant par se dédire de ses anciennes promesses.

    Que dire, d'autre part, de la manière dont cette décision gravissime est prise ? Depuis le début de la crise sanitaire, le Parlement est réduit à une chambre d'enregistrement et toutes les décisions sont prises par un homme seul, le chef de l'État, assisté par un Conseil scientifique non élu et délibérant au sein du Conseil de Défense dans la plus grande opacité. Il n'en va pas différemment de la décision d'hier soir, où Macron a annoncé les nouvelles mesures sanitaires sans la consultation du Parlement, qui sera sommé de voter le texte de loi en urgence et sans réel débat démocratique. Cette crise majeure de nos institutions parlementaires et démocratiques devrait interroger quiconque se soucie de l'équilibre de nos institutions.

    Il y a ensuite, dans ces annonces, des problèmes juridiques immenses. Le Conseil d'État avait validé le pass sanitaire le 6 juillet dernier au motif qu'il ne concernait pas les activités quotidiennes, tandis que la CNIL donnait également son feu vert parce que la version initiale du pass sanitaire excluait « les activités de la vie courante (lieux de travail, restaurants, commerces…) ». Comment ces institutions, censées nous protéger de l'arbitraire et des atteintes à nos libertés fondamentales, justifieront leur (probable) validation de la nouvelle mouture du pass ? Vont-elles se dédire ? Justifier ce durcissement par la remontée du variant Delta ? Depuis le début de la pandémie, le Conseil d'État et le Conseil Constitutionnel n'ont cessé de légitimer les mesures les plus attentatoires à nos droits fondamentaux et à notre Constitution. Il n'y a plus, aujourd'hui, de garde-fous juridiques contre les excès du pouvoir sanitaire.

    "Le pass sanitaire généralisé, c'est tout un système répressif et disciplinaire qui se met en marche subrepticement, aux antipodes des principes démocratiques qui ont fondé notre République."

    Mathieu Slama

    Ces annonces signifient aussi que nous entrons dans une société répressive, où la police pourra, comme l'a rappelé Gabriel Attal après l'intervention du chef de l'État, effectuer des contrôles à l'aveugle des pass et réprimer les récalcitrants ; une société où les Français eux-mêmes pourront vérifier le QR Code de leurs concitoyens et ainsi jouer un rôle de police ; une société où chaque action de la vie quotidienne sera soumise à des règles disciplinaires strictes et contrôlées. Bref, le pass sanitaire généralisé, c'est tout un système répressif et disciplinaire qui se met en marche subrepticement, aux antipodes des principes démocratiques qui ont fondé notre République.

    La manière dont le gouvernement a orchestré cette mise au pas du non-vacciné mérite d'ailleurs qu'on en dise un mot. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a décidé de faire du non-vacciné le bouc-émissaire de la situation sanitaire. La rhétorique gouvernementale est simple : « si nous devons nous reconfiner à la rentrée, ce sera la faute des non-vaccinés, et il est hors de question que les vaccinés payent pour ceux qui ont décidé de faire preuve d'incivisme ». Tout un chantage au reconfinement s'est mis en place, avec pour conséquence un climat absolument détestable où le non-vacciné est devenu une sorte d'épouvantail collectif. Sur les réseaux sociaux, la haine se déverse, certains allant même jusqu'à demander qu'on enferme les récalcitrants ou qu'on leur fasse payer tous les frais d'hospitalisation liés au Covid. Et sur les chaînes de télévision, certains chroniqueurs ont participé de ce climat haineux, certains allant même jusqu'à appeler à ce que la police vienne chercher les non-vaccinés pour les amener en centres de vaccination, d'autres appelant à rendre le plus difficile possible la vie des non-vaccinés. Le pays entier est pris d'une fureur répressive et autoritaires.

    "Le plus inquiétant est que les citoyens eux-mêmes plébiscitent, dans leur majorité, ces atteintes à l'État de droit."

    Mathieu Slama

    Il faut ici s'interroger sur la rupture démocratique que tout cela représente. L'état d'exception permanent, la rupture d'égalité entre les citoyens, la mise en place d'un dispositif disciplinaire et répressif, cette bureaucratisation à l'extrême des rapports sociaux, tout cela n'a aucun équivalent dans notre histoire récente. Il s'agit même, comme l'a joliment écrit Giorgio Agamben, d'un renversement complet de l'idée même de citoyenneté, où le nouveau citoyen n'a de droits qu'à la condition qu'il produise la preuve de sa bonne santé. Se rend-on compte de ce que signifie le fait que la citoyenneté est désormais conditionnée à la bonne santé ? Qu'un citoyen vacciné a des droits qu'un non-vacciné ne possède pas ? Que la vie d'un non vacciné est désormais similaire à ce que nous avons vécu pendant le confinement ? Toutes les blessures infligées à notre modèle démocratique depuis le début de la crise ne cicatriseront pas facilement. Le plus inquiétant est que les citoyens eux-mêmes plébiscitent, dans leur majorité, ces atteintes à l'État de droit. Et que les mesures disciplinaires fonctionnent, comme en témoigne la saturation du site de prise de rendez-vous pour la vaccination DoctoLib quelques minutes après le discours du chef de l'État. Sans contre-pouvoir et avec un tel assentiment populaire, comment sortir de cette spirale liberticide qui semble n'avoir aucune fin ?

    Essayons donc, face à l'hystérie qui embrume notre jugement, de poser quelques principes clairs et de bon sens. D'abord, il n'y a nul besoin de pass sanitaire ou de vaccination obligatoire. La vaccination protège celui qui décide de se faire vacciner des formes graves du virus : le non-vacciné n'est donc une menace que pour lui-même. La vaccination est donc un choix purement individuel qui doit relever de la seule décision rationnelle de chaque citoyen. Les personnes vaccinées sont protégées, les autres choisissent en leur âme et conscience de prendre un risque pour eux-mêmes. Ensuite la citoyenneté ne se divise pas. Le pass sanitaire, qui créé de facto deux catégories de citoyens selon qu'ils sont vaccinés ou non, est une aberration éthique, juridique et démocratique. Il n'a pas sa place dans notre démocratie. Enfin, le virus ne disparaîtra pas. Il faut apprendre à vivre avec, sortir de l'état d'exception et faire confiance au libre-arbitre et à la responsabilité de chacun. La France n'est pas une cour d'école à discipliner, mais un pays où les citoyens ont des devoirs et des droits, et parmi ces droits figure la liberté de disposer de son corps. L'État doit encourager les Français à rester prudents et à se protéger du virus, mais il doit le faire comme il l'a fait pour l'épidémie du Sida : en privilégiant l'information et la pédagogie plutôt que la coercition. Ce n'est que de cette manière que l'on retrouvera un chemin qui soit celui de la liberté et non de la servitude.

     

    Mathieu SLAMA

    source: https://www.lefigaro.fr/

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  • Billet d'humeur de J.P. COMBE

    Le problème médical n’est pas de prédire l’évolution de l’état des malades, mais de constater l’état actuel de chaque patient, de lui prescrire les soins pertinents dans son cas, c’est-à-dire les soins susceptibles de le guérir : pendant l’année 2020, ceux des médecins français qui ont désobéï au gouvernement et prodigué leurs soins aux patients qui se présentaient à eux ont guéri ou accélérer la guérison des régiments de malades du CoV-2.

    Quant aux “formes graves”, l’expérience que nous avons accumulée en 2020 nous montre qu’elles ne sont pas les premières à apparaître : elles suivent les premiers symptômes à quelques jours d’intervalle (trois ou quatre jours), et je ne connais pas de médecins qui, recevant un patient présentant les premiers symptômes, soit capable de lui dire : “attendez, pour être soigné, que les symptômes s’aggravent!” ce médecin manquerait gravement à ses devoirs professionnels et humains!…

    Il est vrai que le gouvernement français tout entier a tenu ce langage devant tous les Français que nous sommes, aux mois de mars et d’avril 2020!… C’était criminel, et tenir encore ce même langage est encore plus criminel !…

    Ce qui est anti-social, c’est ce gouvernement qui loin de mettre en place la politique sanitaire globale de la prévention au soin des malades ne s’efforce que par la contrainte liberticide d’écouler les stocks de vaccins quasi exclusivement américains achetés à prix d’or par l’Union Européenne auprès de multinationales !…

    Ce qui est anti-social, c’est de dérembourser les tests de dépistages, et de refuser de mettre en place une large politique de dépistage rapide, efficace, économique, et accessible, notamment par le dépistage salivaire rapide, pourtant une innovation française développée par le CNRS depuis mai 2020, indispensable pour des soins au plus tôt les plus efficients !

    Ce qui est anti-social, c’est de cacher aux habitants de la que des soins existent, en commençant par l’hygiène, en continuant par le suivi médical immédiat des infectés, notamment de l’oxymétrie, pour leur hospitalisation la plus précoce possible, ainsi que des traitements médicamenteux utilisant des molécules bien connues, sans oublier la prophylaxie non médicale. Il faut pour cela laisser et demander aux médecins de faire leur métier, soigner, plutôt que d’abandonner les malades chez eux, sans aucune pour leur isolement, et avec pour seul suivi qu’une boite de doliprane et un renvoi au 15 !

    Ce qui est anti-social, c’est de cacher aux habitants de notre pays qu’un laboratoire poursuit, malgré tout, la mise au point d’un vaccin produit par la technologie vaccinale classique qui écarte de lui les problèmes que nos compatriotes, avec d’autres, ont rencontré à cause d’Astra-Zeneca, de Pfizer, de Moderna et de quelques autres. De cacher que Cuba a développé deux vaccins à protéines unitaires très efficace (90%) et sans technologie de génétique…

    Ce qui est anti-social, c’est de refuser de reconnaître la protection que procurent aux femmes et aux hommes les vaccins chinois et russes, sous prétexte qu’ils sont chinois ou russes !

    Ce qui est anti-social, c’est de cacher aux habitants de notre pays que des laboratoires mettent actuellement au point de nouveaux médicaments à utiliser si l’on tombe malade et que l’on n’est pas vacciné (peut-être même aussi dans le cas où l’on aurait été vacciné, mais je n’en jurerais pas!), l’un fondé sur des anticorps monoclonaux, l’autre sur des anticorps polyclonaux, ou encore à base d’anti-infectieux bien connus

    Bref, ce qui est anti-social, c’est ce que notre gouvernement continue de faire : continuer de mentir en prétendant qu’il n’y a pas de traitements qui permettent de soigner les malades avant même que les vaccins existent, refuser de mobiliser toutes les possibilités de guérir les malades à tous les stades de la maladie, notamment sans attendre l’hospitalisation tardive, et pousser toute la population à utiliser seulement les vaccins anti-SARS-CoV-2 américains qui comme tous médicaments ne sont pas sans problèmes, y compris graves parfois !…

    Ce gouvernement a commis trop de fautes contre la médecine et contre notre conscience : il ne mérite pas d’être obéi !

    Jean Pierre Combe
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  • Grand incendie -par Régis de Castelnau (FB-13/07/21-13h07)Grand incendie sur les réseaux et dans les médias après l’intervention du psychopathe qui occupe de façon illégitime la place de président de la République.  
    Après des élections locales saccagées par une abstention historique, les mêmes qui ne se sont pas déplacés hurlent comme des putois. Certains centres de vaccination ferment faute de candidats, et lorsque l’on dit « les non-vaccinés ne pourront pas aller au bistrot », il y a 1 million de connexions sur doctolib pour prendre rendez-vous !
     
    Cela étant, le problème ne se pose pas dans un affrontement entre pro-vax (dont je suis) et anti-vax, et je me désole de voir des gens qui ont toujours combattu le psychopathe, l’acclamer pour son discours d’hier soir. C’est une erreur dramatique.
     
    La première observation que l’on peut faire est que le langage corporel (surtout le visage) de l’individu en dit long sur la jouissance qu’il éprouve à annoncer des mesures coercitives qui seront nécessairement de violence sociale. Je pense que cet homme est dangereux. Et il n’est pas le seul, il suffisait de voir la jubilation du socialiste Véran annonçant que les soignants non vaccinés ne seraient pas payés.
     
    Ensuite même si certaines mesures peuvent être considérées comme souhaitables, avec ce pouvoir on a la garantie qu’elles seront mises en œuvre exclusivement par une répression policière à base de fermetures administratives, d’amendes mirobolantes, de gardes à vue et de réponses judiciaires brutales comme on l’a vu avec les gilets jaunes et lors du premier confinement. L’autoritarisme liberticide de ce régime minoritaire est pour lui une nécessité de survie.
     
    Ensuite toujours, lesdites mesures sont prises par un pouvoir massivement considéré comme illégitime. La France présente dans l’ensemble des pays confrontés à la pandémie le plus bas indice de confiance dans les autorités. Cela explique l'importance du refus.
     
    Enfin, avec une absence totale de vergogne, et en court-circuitant toutes les autres instances républicaines légitimes, Macron est venu mélanger, dans un Combo de la mort qui tue, la présentation de SES mesures anti-Covid avec SON programme présidentiel pour 2022.
     
    Que ce soit pour l’avenir de ce pays ou pour lutter efficacement contre la pandémie, il y a une urgence absolue.

     

    Chasser cet homme, ses amis et ses domestiques de la place qu’ils occupent dans l’État.
     
    Régis De Castelnau, le 13/07/21
     
    Peut être une capture d’écran de Twitter de 1 personne et texte qui dit ’Emmanuel Macron @EmmanuelMacron Officiel du gouvernement -France Je l'ai dit, je le répète: le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider. 11:41 27/12/2020 Twitter Web App 1136 Retweets 463 Tweets cités 4953 J'aime’ 
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