• Violences. Dans le Finistère, la parole des femmes se libère (LT.fr-4/12/2017)Hélène Geiger, vice-procureure en charge des affaires de violences à l'égard des femmes.

    Le constat est identique, dans le Finistère ou partout ailleurs. Les voix des femmes s'élèvent pour dénoncer des faits de violences, dans le sillage de l'affaire Weinstein. Le fruit, également, de la mobilisation, depuis des années, des services sociaux et de la chaîne pénale. De nouvelles pistes sont encore à explorer pour faire définitivement tomber le tabou.

    Elles se sentaient souvent coupables. Coupables d'avoir conduit l'auteur de violences, le plus souvent leur conjoint, à passer à l'acte. La parole se libère pourtant peu à peu chez ces femmes, véritables victimes de violences, physiques comme sexuelles. Depuis la révélation de l'affaire Harvey Weinstein suivie de la campagne #balancetonporc lancée sur les réseaux sociaux, les victimes sont plus nombreuses à dénoncer des faits.

    "Une activité très importante ces dernières semaines"

    Vice-procureure en charge de ces affaires au tribunal de grande instance de Quimper, Hélène Geiger en fait le constat : « Les parquets du Finistère ont enregistré une activité très importante ces dernières semaines ». Notamment pour ce qui concerne les faits de viols.

    Mais au-delà de l'effet médiatique, la levée du tabou est d'abord le fruit de longues années de mobilisation. Le travail des acteurs sociaux à l'écoute des familles et le fait d'une réponse pénale ferme. « Depuis un certain temps, déjà, ces faits, notamment lorsqu'ils sont intrafamiliaux, donnent lieu à comparution immédiate ou à déferrement en vue d'un placement sous contrôle judiciaire », poursuit la magistrate. Des jugements rapides qui ont donné lieu à plusieurs peines de prison ferme ces dernières semaines.

    Mises à l'abri

    Les femmes sont ainsi rassurées par la multiplication des décisions d'évincement du conjoint violent du domicile conjugal ou de mise à l'abri des victimes. « Il faut que la victime sache qu'il se passera quelque chose de concret pour que la parole se libère », souligne d'ailleurs la parquetière, évoquant la possibilité de placer un téléphone grave danger auprès de la plaignante (un téléphone portable disposant d'une touche dédiée, permettant à la victime de joindre, en cas de grave danger, le service de téléassistance accessible 7 j/7 et 24 h/24). Une libération de la parole rencontrée également en dehors du champ pénal. À nouveau, l'an passé, les femmes ont été plus nombreuses à avoir recours aux services sociaux dans le département. 159 femmes, accompagnées de 133 enfants, ont ainsi fait une demande de mise à l'abri, parfois avant même de déposer plainte. Elles ont pu bénéficier d'une solution d'urgence.

    Un intervenant social dans les brigades

    Une mise en confiance des victimes dont la chaîne pénale s'est également fait une priorité, depuis de nombreuses années. Dès le stade du dépôt de plainte, dont le recueil s'est amélioré ces dernières années. Pour la magistrate, l'accueil de la victime, dans les commissariats et les brigades et le questionnaire posé sont de nature à faciliter sa démarche. La gendarmerie et le département travaillent d'ailleurs encore à améliorer ces conditions d'accueil des conjoints victimes de violences (90 % sont des femmes). Un poste d'intervenant social, rattaché aux brigades, devrait rapidement voir le jour pour recueillir la parole de plaignantes sur le plan social et psychologique.

    Sous emprise

    Un accompagnement que propose aussi l'hôpital, porte d'entrée habituelle d'une reconnaissance du statut de victime. Les médecins, comme leurs confrères libéraux, y ont le devoir de transmettre des signalements à la justice dans le cas de violences sur personne vulnérable. Une situation qui recouvre notamment les mineurs et les femmes enceintes. Mais pour Hélène Geiger, le législateur doit aller plus loin pour permettre aux médecins de retenir, plus facilement, le phénomène d'emprise dont sont victimes de nombreuses femmes, les empêchant de dénoncer les faits dont elles sont victimes. Des femmes isolées par la volonté de leur conjoint, humiliées avant d'être violentées et finalement d'être confrontées au repentir actif de leur tortionnaire. Une d'entre elles meurt tous les trois jours en France, sous les coups de son conjoint.
     
     
     
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  • Le pasteur Gilbert Nicolas porte plainte contre l'ex-directeur de cabinet du préfet du Finistère. Il avait été matraqué par les CRS lors d'une manifestation d'antifas, le 4 février à Quimper

    Par Pierre FONTANIER

    Gilbert Nicolas, un pasteur, avait été matraqué par des CRS lors d’une manifestation d’antifas, le samedi 4 février à Quimper (Finistère). Il avait témoigné dans nos colonnes (Ouest-France du mardi 7 février). Sur ordre du directeur de cabinet du préfet, les policiers avaient chargé et lui avaient mis trois coups de matraque dans le dos et un au visage, occasionnant deux dents cassées et une blessure aux lèvres. Fin février, il a porté plainte contre le directeur de cabinet.

    Gilbert Nicolas, un pasteur quimpérois, avait été matraqué par des CRS lors d’une manifestation d’antifas contre l’organisation d’une conférence d’extrême-droite organisée par le site Breizh Info, le samedi 4 février aux Halles de Quimper (Finistère). Il avait alors témoigné dans nos colonnes et raconté cette soirée de violences au cours de laquelle il avait reçu trois coups de matraque dans le dos, perdu deux dents et eu les lèvres blessées (Ouest-France du mardi 7 février).

    Dépôt de plainte

    Dans un courrier au procureur de la République de Quimper en date du 27 février, il a porté plainte contre l’ex-directeur de cabinet du préfet Pascal Lelarge, sous-préfet qui représentait l’autorité de l’État le soir de la manifestation et a ordonné aux forces de l’ordre de charger. « Cette inutile et absurde intervention des forces de police manifeste à l’évidence le mépris et la négation des droits fondamentaux. » Gilbert Nicolas a produit deux certificats médicaux détaillant ses blessures et une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours.

    source: http://journal.ouest-france.fr/

     

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  • L’objectif de ce film est de donner la parole à des femmes qui racontent leur parcours d’IVG ces dernières années, et décrivent les différents obstacles auxquels elles ont été confrontées. Filmées dans des espaces publics, refusant l’anonymat,ces femmes d’aujourd’hui s’attaquent avec sérénité aux idées reçues et aux représentations négatives qui refont violemment surface. Dénonçant les discours réactionnaires qui cherchent à faire douter et à effrayer, elles nous amènent à repenser les enjeux de pouvoir qui traversent nos corps : pouvoir de la norme sociale, du politique, du médical ou encore de la religion. Autant d’injonctions qui tendent à contrôler les corps, et plus encore les corps féminins.

    Pour soutenir le film, la campagne de financement participatif :

    http://www.touscoprod.com/fr/quandjeveuxsijeveux

    Pour en savoir plus sur le projet, voici ce qu'en dit le site Internet :

    http://collectiflacavale.fr/quandjeveuxsijeveux/

     

    Synopsis

    Il y a quarante ans, des milliers de femmes revendiquaient le droit à pouvoir disposer librement de leur corps. Clamant haut et fort « Un enfant, si je veux, quand je veux », elles n’hésitaient pas à parler publiquement de leur corps, de leur sexualité et de leur désir ou non d’être mères. Evoquer de tels sujets dans l’espace public était un acte politique fort. Où en est-on aujourd’hui, 40 ans plus tard ? On aurait pu penser qu’en se normalisant, l’avortement serait devenu un droit légitime et sa pratique, un acte médical simple. Il n’en est rien…

    Alors qu’une femme sur trois avorte au moins une fois dans sa vie, l’IVG apparaît toujours comme une concession et non comme un droit à part entière : délais d’attente trop longs, difficultés à trouver un service acceptant de pratiquer l’interruption entre 10 et 12 semaines, disparités régionales très importantes dans la prise en charge, propos maladroits et parfois culpabilisants de la part du corps médical, etc. Devant un tel constat, des jeunes femmes réaffirment la légitimité de ce droit pour en finir avec les dysfonctionnements qui jalonnent leur parcours d’IVG. Rencontrées aux quatre coins de la France, elles racontent en détail leurs expériences intimes et décrivent les obstacles auxquels elles ont été confrontées.


           


    Filmées dans des espaces publics, refusant l’anonymat, ces femmes d’aujourd’hui s’attaquent avec sérénité aux idées reçues et aux représentations négatives qui refont violemment surface. Dénonçant les discours réactionnaires qui cherchent à faire douter et à effrayer, elles nous amènent à repenser les enjeux de pouvoir qui traversent nos corps : pouvoir de la norme sociale, du politique, du médical ou encore de la religion. Autant d’injonctions qui tendent à contrôler les corps, et plus encore les corps féminins.


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    A travers ce « chœur de femmes », une communauté de mots, d’expériences, et d’histoires s’élabore… Celle-ci se révèle extrêmement précieuse pour toutes les femmes qui vivraient cette expérience dans l’isolement, voire dans la culpabilité. En rendant visibles de tels parcours de femmes et à travers des images d’archives inédites, le film s’inscrit dans une lutte féministe menée depuis les années 70. Il rappelle combien le combat pour disposer librement de son corps reste plus que jamais d’actualité.


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    source: initiative-communiste.fr

     

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  • Communiqué de la Libre Pensée

    Loi El Khomri : Quand la droite sénatoriale réintroduit un article inspiré par Manuel Valls

    Nouvel avatar de la loi El Khomri, le Sénat à majorité de droite, a réintroduit une disposition initiale sur l’extension de la « laïcité » dans les entreprises privées, avec l’accord du gouvernement. L’amendement suivant a été adopté : « Le nouvel article du Code du travail est ainsi rédigé : ‘’Art. L. 1321-2-... Le règlement intérieur peut, par accord d'entreprise, contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés si ces restrictions sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché.’’ »

    Une mesure liberticide

    Rappelons que la laïcité (neutralité des fonctionnaires et des agents du service public) est une disposition qui ne peut s’appliquer qu’à ceux des salariés qui, mettant en œuvre une mission de service public, sont en charge de l’intérêt général. Il est donc logique que ces agents puissent être privés temporairement d’une partie de leurs droits de citoyens (liberté d‘opinion et d’expression) le temps  et dans le cadre de leurs missions de service public. En dehors de cela, ils recouvrent la plénitude de leurs droits de citoyens.
    Mais pour le reste des salariés du privé, la loi indique expressément qu’ils peuvent manifester leurs opinions, en vertu d’un droit fondamental qui date de 1789, formulé par l’Article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »
    L’amendement laïcide voté tend à interdire toute expression d’une conviction (religieuse, syndicale, politique ou autre) pour « le bon fonctionnement de l’entreprise ». En clair, le salarié n’est plus un citoyen quand il rentre dans l’entreprise.

    Le travailleur doit rester un citoyen en toute circonstance

    « Vous forgez  une chaîne et vous l’appelez liberté « disait Victor Hugo à propos de la loi Falloux en 1850. Si le travailleur dans l’entreprise privée est privé de l’expression de ses convictions, selon le bon vouloir du patronat qui est seul à pouvoir déterminer ce qu’est le bon fonctionnement de l’entreprise puisqu’elle lui appartient, alors il est un « mineur social et civique ». Il appartient « corps et âme » à son patron, comme au XIXe siècle. La loi El Khomri, c’est la réaction sur toute la ligne.
    Rappelons que, jusqu’à présent, la loi a bordé les restrictions éventuelles à l’expression des convictions des salariés, notamment pour des raisons d’hygiène, de sécurité et de commerce. Par cet amendement, le champ d’interdiction pourra être étendu à l’infini, vu le caractère immensément vague des raisons pouvant y conduire.

    C’est un amendement d’enfermement communautariste

    La conception qui prévaut par cet amendement à la loi El Khomri ne pourra conduire qu’à la constitution « d’entreprises de tendance », c’est-à-dire à l’enfermement communautariste, car cela deviendra le seul moyen de pouvoir exercer ses convictions.. Chacun voudra vivre comme le prescrit sa religion, sa conviction, etc… C’est le modèle de la pilarisation des Pays-Bas et de la Belgique qui s‘appliquera dès lors en France.
    La laïcité sera ramenée, comme en Belgique, à une « conviction » et non à un système institutionnel de Séparation des Eglises et de l’Etat. La laïcité, selon l’expression de l’excellente formule, n’est pas une opinion, mais la possibilité d’en avoir une, donc de l’exprimer.
    La loi El Khomri est une machine de guerre contre les acquis des salariés, contre le Code du Travail, contre la démocratie, contre la laïcité.

    Une seule solution :

    Retrait de la loi El Khomri, ni amendable, ni négociable !

    Paris, le 24 juin 2016
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  • TV5MONDE-Emission "Grand Angle": Entretien avec Matthieu Varnier, Chercheur et Secrétaire général du CO.U.R.R.I.E.L. (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance  , l'Initiative et  l'Emancipation Linguistique)

    C’est un appel à la résistance ! Le 11 mai dernier, un vent de fronde a soufflé dans les couloirs de l’Assemblée nationale. A l’invitation de députés de gauche, linguistes, philosophes, poètes ont lancé la révolte pour sauver la langue française. Un mouvement progressiste les rassemble : CO.U.R.R.I.E.L., Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistique. La langue française est en danger de mort ? Notre invité, le Secrétaire général de cette armée de l’ombre nous dit tout de ce nouveau combat dans notre 64’le monde en français.

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  • A propos de "l'affaire Barbarin": communiqué de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée A l’occasion du banquet anticlérical de la Saint-Cochon, (dit «vendredi saint »)

    L’affaire dite « Barbarin » a causé ces dernières semaines une profonde émotion à Lyon, dans les communes rattachées au diocèse et bien au-delà. Nous n’en avons sans doute pas terminé avec les révélations scandaleuses qui éclaboussent, l’une après l’autre, l’Eglise de Lyon.

    Lors de la messe chrismale du mercredi 23 mars, cérémonie de bénédiction des huiles  « qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque », M. Philippe Barbarin alias « Monseigneur »  s’est déclaré « dans l’obligation d’assumer tout le mal commis par quelques prêtres et de demander personnellement pardon pour tout le mal qu’ils ont causés en abusant sexuellement des enfants » mettant en avant le fait qu’il n’était pas évêque au moment des faits.

    Responsable mais pas coupable, M. Barbarin reconnaît tout au plus une pieuse dissimulation de faits délictueux à la justice civile, au motif que l’Eglise serait plus à juger de ses propres crimes que les magistrats ordinaires. C’est un comportement sectaire, ce n’est pas celui d’un citoyen.

    La loi républicaine, pas le Droit Canon !

    Pour la Libre Pensée du Rhône, si la responsabilité pénale de M. Barbarin est engagée, cela relève de la seule autorité judiciaire.

    L’enquête diligentée par le parquet de Lyon doit aller à son terme sans qu’interfèrent les autorités ecclésiastiques, quelle qu’en soit l’issue (une peine qui peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende). Pas plus, mais pas moins. L’Association Internationale de la Libre Pensée a parfaitement raison d’exiger « que les responsables et les complices des crimes de l’Eglise catholique répondent de leurs actes » et de demander, par la voix d’un de ses porte-parole, un jugement exemplaire (que nous entendons au sens premier du mot : qui puisse servir d’exemple par la simple application de la loi). Keith Porteous Wood indique très bien « qu’il faut poursuivre en justice à la fois l’agresseur présumé et ceux qui pensent qu’ils peuvent bafouer la loi en toute impunité ».

    Les prières pour les victimes, les messes,  les déclarations de repentance ne suffiront pas.

    Le Droit Canon peut bien prévaloir en la cité du Vatican, pas plus que la Charia il ne saurait avoir sa place sur le territoire de la République.

    Quant à savoir si M. Barbarin doit démissionner de sa fonction d’archevêque, c’est la seule affaire des catholiques ! Du reste s’il fallait que démissionnent tous ceux qui ont couvert des actes de pédophilie, il n’y aurait même plus assez de cardinaux pour seulement élire un pape. Depuis qu’existe le célibat des prêtres, à part en Antarctique cela s’est vérifié sur tous les continents : l’Eglise catholique est devenue une usine à produire des pervers sexuels. Pas tous, certes, mais bien trop nombreux. Tous couverts par l’autorité.

    La laïcité, pas le cléricalisme !

    Le 15 dernier, le premier ministre Manuel Valls a déclaré que c’était « à Monseigneur Barbarin à prendre ses responsabilités ».

    Monsieur Valls, prenez les vôtres !

    Rétablissez la laïcité constitutionnelle que vous avez mise à mal depuis que vous avez été ministre de l’Intérieur chargé des Cultes, ainsi que votre ami Gérard Collomb. On a observé régulièrement à Lyon, certains 8 septembre à l’occasion du Vœu des Echevins, les amitiés bien particulières de MM. Barbarin et Collomb, main dans la main pour célébrer la grandeur de Marie. Ou le 8 décembre dernier la distribution organisée de lumignons dans les écoles élémentaires du Grand Lyon. Ou les cadeaux fiscaux et autres détournements de fonds publics à destination des fondations Fourvière et Irénée. On en passe.
    Depuis M. Barbarin a eu l’occasion d’apprécier les ors de la République : le 4 janvier il était présent à la cérémonie des Vœux aux Corps Constitués, à l’Hôtel de Ville. Le 3 février, il  rencontrait M. le préfet de région. Le 6 février c’était le tour des élus du Rhône et du Roannais, autour de l’encyclique du pape François Laudato Si (Lecture « à trois voix » de l’encyclique sur l’écologie avec le député de l’Ain, Xavier Breton, et le maire de Grenoble, Eric Piolle). Les édiles locaux sont bien complaisants.

    Que « l’affaire Barbarin » soit l’occasion d’une prise de conscience : les relations contre nature n’ont pas lieu seulement dans le secret des sacristies, elles peuvent avoir pour cadre les salons dorés de la République.

    Justice pour les victimes !
    Dans ce domaine comme en tout autre, application stricte de la laïcité et de la neutralité républicaines !

    25/03/2012

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  •        Communiqué de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)

     

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)Il semble évident que l’échec du gouvernement à faire vivre « l’esprit du 11 janvier », c’est-à-dire l’instrumentalisation politique d’une indignation légitime au profit d’une politique d’union nationale  avec le MEDEF et l’Union européenne pour liquider les acquis sociaux et d’union sacrée avec les religions pour développer le communautarisme, conduit à une énième tentative d’instrumentaliser  l’Islam contre la laïcité de  l’Etat et contre la loi de 1905.

    Dans le grand orchestre communautariste, chacun joue de son instrument

    D’un côté, on voit Manuel Valls, Premier ministre PS de son état, se dépenser sans compter pour contrôler l’Islam à son profit gouvernemental. Le  ministre s’est donc rendu  le 3 mars 2015 à Strasbourg, en terre concordataire, pour rencontrer les étudiants et les enseignants du diplôme « Droit, société et pluralité des religions » à destination des futurs imams.

    Le message est clair : « il faut un Islam DE France, républicain et laïque ». C’est-à-dire une religion musulmane qui correspondrait aux voeux du Pouvoir politique. Une « religion laïque », c’est tenter de nous refaire le coup des « bonnes sœurs communistes », c’est le non-sens absolu. Vouloir la peindre en tricolore, c’est le syndrome des célèbres publicités d’antan pour les peintures Ripolin. L’Islam, comme toute conviction, a sa place EN France. Le vouloir DE France, c’est la nostalgie des colonisateurs qui voulaient une religion à leur mesure, bien de chez eux. C’est la nostalgie des « petits blancs » du Code de l’indigénat et de «l’Algérie Française »…

    Dans le même esprit, le Préfet des Yvelines a créé le Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY), le 16 juin en préfecture.  Il s’agit de constituer une « représentation » de l’Islam au goût du Gouvernement et qui dialoguera « utilement » avec les pouvoirs publics. C’est-à-dire une représentation religieuse aux ordres du Pouvoir politique.

    Ce n’est pas à l’Etat, ni aux pouvoirs publics, de décréter ce qui relève du « bon »Islam ou du mauvais, du « bon » musulman ou du mauvais, de l’assimilisationnable ou du non-intégrable. Cela relève d’une démarche concordataire et bonapartiste d’ingérence dans le religieux. Ceci est totalement contraire aux principes de Séparation des Eglises et de l’Etat.

    L’Etat chez lui, la religion chez elle !

    Quand le maire Front National de Mantes-la-Ville dans les Yvelines préempte un local qui a déjà été vendu à une association musulmane pour construire une mosquée, on n’est plus dans la laïcité, on est et demeure dans la xénophobie. Cela n’a qu’un but : empêcher les musulmans d’acquérir à leur frais propres (600 000 euros) un lieu pour leur culte. Dans ce cas précis, c’est l’association cultuelle musulmane qui respecte la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, c’est le Maire de Mantes-la-Ville qui la bafoue.

    Les religions comme les associations, quelles qu’elles soient, doivent pouvoir s’organiser librement, selon leurs principes, comme le prévoient les lois de 1901 et de 1905. Les ingérences de tout  pouvoir politique dans les religions et les associations sont inacceptables et contraires à la démocratie.

    Forcer les convictions de quelqu’un est contraire à la République et à la Démocratie

    Autre épisode de quelqu’un qui joue du violon au grand bal du communautarisme : Le Maire de Chalon-sur –Saône qui entend supprimer les repas de substitution quand il y a du porc à la cantine. Ce sont clairement les musulmans qui sont, une nouvelle fois, visés par cette mesure.

    Le Tribunal administratif de Dijon a rejeté la demande en référé d’une association musulmane UNIQUEMENT au motif qu’il n’y avait pas urgence à statuer. La mesure d’interdiction n’étant pas encore appliquée. Monsieur Platret,  Maire LR-ex-UMP, a bien tort de se réjouir aussi bruyamment de sa prétendue « victoire ».

    Dans ses motivations, "la juge concède que la restauration scolaire est un service facultatif, mais elle relève que les collectivités doivent veiller à ne pas priver certaines catégories de familles de la possibilité d'y accéder pour des considérations liées à leurs opinions religieuses ».

    Dans ce cas précis aussi, c’est le Maire qui viole un principe fondamental en République : nul ne peut être contraint dans ses opinions. C’est le principe même du respect de la liberté de conscience (Article Premier de la loi de 1905) qui est ainsi bafoué. Forcer des enfants à manger (ou les obliger de s’abstenir de manger) ce qu’ils ne veulent pas est une violation de la laïcité, qui, elle,  permet à chacun de vivre selon ses convictions «  à condition qu’elle ne trouble pas l’ordre public ». Où est le « trouble à l’ordre public » quand un enfant ne veut pas manger de porc ? Notons que les repas avec poisson imposé le vendredi n’ont jamais choqué ces prétendus « laïques » !

    De la même manière qu’il est scandaleux de forcer un végétarien à manger de la viande, il est inadmissible de forcer quelqu’un à manger un aliment qui lui contrevient, pour quelles que raisons que cela soit. Ajoutons que l’on ne cesse de nous parler de morale à l’Ecole. Où est la morale quand on s’en prend à des enfants ?

    Défendre la laïcité, c’est exiger l’abrogation de la loi Debré !

    Il est piquant de constater que tous les ci-devant dont la Libre Pensée a cité les noms dans ce communiqué, sont tous des chauds partisans du financement public des religions et de l’enseignement catholique, légalisé entre autres par la loi Debré du 31 décembre 1959.  Tous partisans aussi de la présence des crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République.

    Les authentiques partisans de la laïcité et de la défense de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, manifesteront à Paris le 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée. Gageons qu’on n’y rencontrera pas les  faux « laïques », mais vrais calotins qui n’ont comme seule préoccupation « laïque » que de stigmatiser toujours plus les musulmans.

    Avec la Libre Pensée :

     

    Manifestons ensemble pour la défense de la loi de 1905 !

     

    Paris, place de la République, à 15H, le 5 décembre 2015

     

     

    Paris, le 17 août 2015

    L’instrumentalisation de l’Islam est une violation de la laïcité (Libre Pensée -17/08/2015)

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  • Déclaration- de la Libre Pensée-A propos de l’encyclique papale "Laudato si" -par Jean-Sébastien PierreÉcologisme et Vatican :

    le syncrétisme (saint quiétisme)  ultime ?

     
    Voici donc que Jorge Mario Bergoglio, dit le pape François, nous gratifie d’une interminable encyclique (laudato si : 186 pages et deux petites prières), consacrée pour l’essentiel aux questions de l’écologie – entendez de l’environnement. Sa parution a été précédée d’une campagne médiatique forcenée dans laquelle le journal La Croix s’est évidemment illustré. Les libres penseurs ne pouvaient se dispenser d’analyser en profondeur cette production de l’adversaire. En dépit de son caractère extrêmement verbeux, on découvre au fil de sa lecture un texte très politique.

    Sous couvert des problèmes d’environnement, dont vraisemblablement le plus haut dignitaire de l’Église catholique se moque comme de sa première chasuble, il ne s’agit rien moins que de rassembler les forces politiques les plus variées et les plus efficaces de l’impérialisme mondial autour des solutions éprouvées de l’institution ecclésiale pour faire accepter leur sort aux opprimés. Cela se fait, bien entendu au nom de la « lutte contre la pauvreté », fond de commerce principal de la maison depuis deux millénaires, avec les résultats exaltants que l’on connaît.

    L’encyclique revêt trois aspects : En premier lieu, un ralliement partiel à l’écologisme politique qui est aussi un appel à ce dernier. En second lieu une référence assez hypocrite à la Théologie de la Libération, et enfin une actualisation exacerbée de la Doctrine sociale de l’Église. Ces trois aspects sont absolument convergents et défendent un ordre mondial qu’il s’agirait seulement de moraliser. Rien de bien nouveau, mais l’opération fonctionne.

    Le « ralliement » à l’écologisme politique

    L’encyclique opère un ralliement presque complet à toutes les thèses emblématiques de l’écologisme (sauf peut-être le nucléaire) : décroissance, réchauffement climatique, biodiversité, déforestation. La manière dont il aborde la décroissance est caractéristique : «Nous savons que le comportement de ceux qui consomment et détruisent toujours davantage n’est pas soutenable, tandis que d’autres ne peuvent pas vivre conformément à leur dignité humaine. C’est pourquoi l’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties». Il s’agit bien de parties du monde et non de classes sociales. Il est donc sous-entendu que ce sont les peuples des pays développés qui doivent entrer en décroissance, prétendument au profit de ceux des pays défavorisés.

    La référence au réchauffement climatique n’apparaît pas moins de neuf fois dans le texte. Bergoglio s’y est rallié en dépit de l’opposition d’une partie des cardinaux notamment Pell. Il s’abrite derrière le consensus scientifique, et en tire immédiatement les conclusions qui arrangent l’institution : « Le climat est un bien commun de tous et pour tous ». « L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation ». Bien sûr, le réchauffement est causé par « l’énorme consommation de certains pays riches », dont les peuples sont accusés d’avoir une responsabilité directe sur les régions les plus pauvres de la terre. Et si le pape met en cause les « multinationales » (comme les écologistes), ce n’est pas pour accuser le capitalisme, mais l’attitude non chrétienne de ces entreprises en les appelant à la moralisation : « Ces situations provoquent les gémissements de sœur Terre, qui se joignent au gémissement des abandonnés du monde, dans une clameur exigeant de nous une autre direction.»

    Voilà que, plus fort que Jeanne d’Arc, il entend gémir la Terre ! Pour cette phrase certains évêques ont lancé l’accusation grave de polythéisme ! Peu importe. L’important c’est la notion de maison commune, concept fondamental de tout le corporatisme de l’Église catholique. Elle est dans le sous-titre et apparaît douze fois dans l’ensemble du texte ! Tous, riches et pauvres, nous habitons la même maison, nous avons donc les mêmes intérêts. Les discours apocalyptiques des écologistes radicaux sont bienvenus puisqu’ils appuient la doctrine sociale de l’Église, subsidiaire et corporatiste.

    L’appel aux écologistes comme soutien idéologique

    Et Bergoglio ne ménage pas ses appels à cette mouvance politique : « Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, digne d’appréciation, et il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience ». Il fait le lien avec la subsidiarité : « La société, à travers des organismes non gouvernementaux et des associations intermédiaires, doit obliger les gouvernements à développer des normes, des procédures et des contrôles plus rigoureux ». Enfin il fait le lien entre la dite société civile et les satellites de l’Eglise catholique et appelle les innombrables associations qu’elle anime à rejoindre le mouvement : « Un effort de sensibilisation de la population incombe à la politique et aux diverses associations. À l’Église également. Toutes les communautés chrétiennes ont un rôle important à jouer dans cette éducation. J’espère aussi que dans nos séminaires et maisons religieuses de formation, on éduque à une austérité responsable, à la contemplation reconnaissante du monde, à la protection de la fragilité des pauvres et de l’environnement » (page 163 - sourate 214). L’austérité responsable… Tout un programme !

    Théologie de la « libération » ou du maintien de  l’exploitation ?

    D’aucuns interprètent l’encyclique comme un ralliement à la Théologie de la libération. Ce serait étrange de la part d’un prélat qui a soutenu activement la dictature de Videla en Argentine et n’a – au minimum – rien fait pour empêcher les persécutions que cette tendance de l’Église catholique a subies. On a qualifié également l’ouvrage de tiers-mondiste. La Libre Pensée n’a jamais entretenu aucune illusion sur cette tendance ecclésiastique qui a pu, un moment, servir de flanc gauche à une Enlise qui sait avoir toujours plusieurs fers au feu. On ne peut nier cependant que des prêtres, inspirés par ou se réclamant de cette théologie ont combattu pour la libération de leur peuple et ont subi la répression. On ne peut oublier, a contrario, que la Congrégation pour la Doctrine de la foi a condamné ce mouvement en 1984. Laudato si marquerait-il donc un ralliement de l’Église en la personne de Bergoglio à une idéologie libératrice pour les pauvres du tiers monde ? Une lecture attentive du document ne montre rien de tel.

    Certes, Bergoglio se réfère abondamment aux travaux du CELAM (Conseil Episcopal Latino- Américain) qui a vu naître le terme en 1968, mais, il s’agit de la Vème conférence en 2007 et, quand il emploie le terme de « libération », c’est soit dans un sens spirituel, soit de libération des maux environnementaux. Pour le reste, le discours n’a pas varié depuis Rerum novarum et Quadragesimo anno qu’il cite à plusieurs reprises. Sortir de la pauvreté, oui, mais en aucun cas par la révolte de ceux qu’il nomme les pauvres, uniquement par la sollicitude chrétienne des puissants, des Etats, des organisations internationales. Il va même jusqu’à suggérer un gouvernement mondial : « il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale telle qu’elle a déjà été esquissée par mon Prédécesseur, [saint] Jean XXIII »

    Quant à sa sollicitude pour les pays pauvres, elle ne sert qu’à inciter les peuples des pays riches à se serrer la ceinture. Le traitement de cheval infligé à la Grèce doit le combler, puisque la Grèce, européenne, fait évidemment partie des régions nanties qui consomment immodérément. Jésuite jusqu’au bout des ongles, il n’ira jamais jusqu’à dire que là est la bonne voie. En bref, Laudato si est la seconde modernisation de Rerum novarum après Quadragesimo anno.   

    C’est encore et toujours la Doctrine sociale de l’Eglise

    Elle est omniprésente dans toute l’encyclique, on peut même dire que c’en est le vrai sujet. La nouveauté réside dans le fait que Bergoglio a parfaitement compris la parenté profonde de cette doctrine sociale, avec celle de la plus grande part des organisations écologistes. Il a donc l’intention de susciter une alliance avec cette mouvance politique, particulièrement au niveau de l’Union Européenne, mais pas seulement, pour garantir l’ordre mondial et s’opposer, en fait, à la révolte qui monte. Il a parfaitement compris à quel point l’écologisme nie les rapports de classe en promouvant un activisme dirigé contre certaines grandes entreprises, ou de manière vague contre les « multinationales » sans jamais remettre en cause fondamentalement le système du profit, rebaptisé « économie de marché », qu’il s’agirait seulement de réglementer et de moraliser. Là où le dit pape François va plus loin que ses prédécesseurs, c’est qu’il reconnaît l’utilité idéologique de l’écologisme, parfaitement intégré dans la pensée dominante. A part cela, Bergoglio reprend les termes mêmes de Léon XIII, réclamant une « juste rétribution » des efforts du travail et en incitant  les puissants aux vertus chrétiennes.

    De ce point de vue, l’une des deux petites prières qui clôt l’encyclique est un vrai chef d’œuvre :

     
    « Ô Dieu des pauvres,
    […]
    Touche les cœurs
    de ceux qui cherchent seulement des profits
    aux dépens de la terre et des pauvres. »

    Une foule d’arguments théologiques

    Si l’opuscule fait 186 pages, c’est que la pilule n’est pas forcément facile à avaler par les franges les plus conservatrices et les moins politiques de la Curie romaine. Beaucoup de vieux cardinaux voient encore les écologistes comme une force de subversion gauchiste. Ils n’ont pas encore compris que l’écologisme est devenu part de l’idéologie dominante, Bergoglio si. Il y a également des réticences dans la clientèle bourgeoise traditionnelle. Par exemple, une dénommée Nathalie MP, diplômée de l’ESSEC, voit dans ce texte une attaque contre le libéralisme (sur le journal internet Contrepoints.org). Il faut quand même de bons yeux. Civitas s’est abstenu de célébrer l’encyclique. Alors, Bergoglio, qui sait que la pilule peut être amère, joue de La pensée franciscaine comme alibi à l’écologisme. Laissez venir à moi les petits oiseaux. En faux franciscain et vrai jésuite, il agite la pensée de François d’Assise comme Bisounours pour les soldats du Christ.

     

    Le ralliement des écologistes

    Le moins que l’on puisse dire est que l’appel à l’œcuménisme a été bien compris par les écologistes. L’encyclique a suscité chez eux un enthousiasme extraordinaire. Il faut dire que l’opération avait été préparée par le bâton de pèlerin de Nicolas Hulot (plénipotentiaire spécial de François Hollande). Dans leur chemin de Damas, les organisations écologistes n'y vont pas de main morte.

    « Habemus papam ecologicum » communique Europe- Ecologie les Verts le 18 juin en ajoutant : «Rejet du consumérisme, apologie de la sobriété, dénonciation des puissances de l’argent, questionnement légitime autour du progrès et en particulier des OGM...» et François de Rugy, Président du groupe parlementaire écologiste à l'Assemblée nationale d'ajouter : « Je suis frappé de voir à quel point l’encyclique est convergente avec ce que nous disons depuis des années ». Et tous de souligner à quel point l'expression de « maison commune » est juste et agréable à leurs oreilles. Il n'en faut pas plus pour qu'ils se vautrent littéralement dans le cléricalisme : « Qu’une autorité morale de ce niveau rappelle à quel point la situation est grave donne de la crédibilité à nos thèses » applaudit le sénateur EELV Le Dantec. Pour eux, l’Église reste une valeur sûre. Bien évidemment, il existe de menues pommes de discorde telles que la démographie et l'avortement mais, pour paraphraser un film culte : « nobody’s perfect! ». Vont-ils communier dans la chapelle du Parlement de Strasbourg ? Voilà qui serait d’une grande portée symbolique !

    L’ultime syncrétisme ?

    Laudato si invite à l’alliance de deux des forces porteuses d’idéologie les plus réactionnaires du monde. Au profit de qui ? Au premier chef, de l’ordre mondial, pour plus que jamais, obscurcir les voix de la révolte devant la décomposition sociale grandissante du monde. Mais au bout du compte, cet ultime syncrétisme a pour vocation de ranimer la vigueur de l’Église catholique apostolique et romaine, bien mieux organisée que l’informe nébuleuse écologiste.
     

    La Libre Pensée ne peut que s’opposer à cette nouvelle entreprise cléricale.


    Jean-Sébastien Pierre

    Président de la Fédération nationale de la Libre Pensée

    Professeur émérite à l’Université de Rennes-1

    Spécialiste en Ecologie mathématique

    Paris, le 15 août 2015

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  • VIVENT LES VACANCES  POUR  TOUS  !  Par Georges Gastaud et Jo Hernandez, militants du PRCF, syndicalistes.Près de 80 ans après l’été 1936, où les occupations d’usine impulsées par le PCF et la CGT imposèrent la grande avancée des congés payés annuels, 50% des Français ne partent toujours pas en vacances faute de moyens financiers. Et avec la montée du chômage, de la précarité, du mal-logement, de l’austérité salariale, avec le recul des pensions soumises à « décote », l’envol des droits d’inscription universitaires, la diminution des indemnités chômage et des minima sociaux, avec le déremboursement d’un nombre croissant de médicaments, l’envol des tarifs SNCF, EDF, etc., les inégalités devant les vacances et l’accès aux loisirs ne cessent de s’aggraver. Dans certains quartiers transformés en ghettos de l’exclusion, 80% des enfants n’ont d’autre horizon désespérant que la cité plus ou moins délabrée ; c’est d’autant plus vrai qu’avec la purge infligée aux communes par l’Etat-Maastricht (au nom de la « dette » et du sauvetage sans fin du sacro-saint euro), le nombre de colos et de « centres A » ne cesse de diminuer, ainsi que la qualité et la quantité des activités-jeunesses concernées.

    Ajoutons à cela que le tourisme, y compris certaines institutions de vacances qui doivent leur existence aux syndicats ouvriers et aux comités d’entreprise (institués par Croizat à la Libération), s’adapte de plus en plus aux riches et aux couches moyennes supérieures (les omniprésents « bobos »), sans parler des endroits où, en violation de la loi littorale, des espaces publics et notamment des plages sont privatisés de fait au profit des nantis. Alors que la France, première destination touristique mondiale, tire 20% de son PIB des activités touristiques (bien plus hélas que des activités industrielles en capilotade !), n’est-il pas honteux que la majorité des ouvriers, des employés et bon nombre de travailleurs indépendants de la ville et de la campagne, peinent à prendre un minimum de vacances enrichissantes, distrayantes, voire tout bonnement reconstituantes ?

    Quitte à heurter les préjugés anticommunistes et antisoviétiques que les médias et l’école « républicaine » entretiennent à plaisir, il faut alors rappeler ce que faisaient en matière de vacances, de culture et de loisirs les anciennes démocraties populaires tant décriées chez nous. Tout était fait alors pour qu’aux frais de l’entreprise socialiste ou de la ferme collective (les fameux kolkhozes), chaque salarié et chaque agriculteur puisse partir annuellement au bord de la mer, sur le lac Balaton, dans des campings, des centres de vacances, où le professeur rencontrait la vendeuse et où le métallo randonnait aux côtés du médecin. A comparer avec les richissimes USA, où le droit aux vacances n’existe pas (sauf pour ceux qui ont les moyens) ou avec le Japon où les salariés ont fort peu de jours de congé… qu’il est d’ailleurs très mal vu de prendre tous !

    Rien ne montre mieux combien le capitalisme se soucie peu de l’homme et combien le socialisme, même s’il a subi parfois des distorsions diverses selon les temps et les pays, est au contraire centré sur l’homme-travailleur. Et nous n’avons encore rien vu hélas, en matière de régressions, puisqu’avec la loi Macron et les surenchères en la matière de la droite décomplexée (les prétendus « républicains » de l’ex-UMP), c’est feu roulant sur le repos dominical et sur les jours fériés, feu sur les 35h, parcours du combattant pour obtenir des chèques-vacances, exaltation de la « valeur-travail » (pour les autres, quant aux milliardaires, leur « travail » est d’empiler les yachts, il suffit pour s’en convaincre d’arpenter le littoral méditerranéen livré aux embarcations de luxe)…

    VIVENT LES VACANCES  POUR  TOUS  !  Par Georges Gastaud et Jo Hernandez, militants du PRCF, syndicalistes.Les congés payés, le droit aux vacances, comme le droit au travail inscrit dans la Constitution et si peu respecté, ne sont pas tombés du ciel ; ils ne sont pas des « acquis » immémoriaux mais des conquêtes sociales historiquement datées, résultant de luttes précises dont certaines ont coûté du sang ouvrier. Quand la classe laborieuse baisse les bras, quand elle cesse de lutter solidairement parce que ses organisations politiques et syndicales traditionnelles se sont compromises dans le « dialogue social » bidon et dans le soutien sans issue à la « construction » européenne patronale, quand certains travailleurs jalousent davantage les travailleurs étrangers ou ceux des autres branches d’activité qu’ils ne luttent contre le grand patronat, ces « acquis » fondent comme neige au soleil… et l’horizon devient aussi triste pour TOUS qu’une série de boîtes aux lettres cassées dans un hall d’immeubles à l’abandon.

    Alors pas de vacances pour l’esprit de lutte et rendez-vous à la rentrée pour exiger tous ensemble notre dû en matière d’emploi, de salaire, de pension, de services publics, en un mot,  de dignité humaine pour tous !

    Georges Gastaud & Jo Hernandez

    source: initiative-communiste.fr

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  • Déclaration conjointe des « Amis d’Hypathie » (membres de l’Association Internationale de la LP) et du Bureau Européen de Coordination de la Libre PenséeMonseigneur Iéronymos, primat de Grèce (à droite) en compagnie du patriarche Bartholomée, le 4 février à Athènes

    La richesse de l’Église chrétienne orthodoxe grecque appartient au peuple grec et non à ses créanciers. A l’instar des révolutionnaires français de 1789 qui avaient nationalisé les biens du clergé, le peuple grec est en droit de considérer que la richesse du clergé a été constituée par le travail des Grecs et lui appartient.

    Le Parlement grec a approuvé le 22 juillet la deuxième partie du Plan imposé par la troïka, plan qui impose les privatisations, la destruction des services publics, des systèmes de santé et de retraite et du droit du travail, l’accélération des saisies et des expulsions et la diminution du pouvoir d’achat, dans le but supposé de « rembourser une dette » qui en réalité a déjà été remboursée plusieurs fois par le jeu des intérêts versés.

     L’absence de contribution de l’Église grecque a déjà été évoquée. On évoque à ce sujet les œuvres sociales et les soupes populaires auxquelles le clergé contribuerait. C’est, dans le meilleur des cas, une aimable plaisanterie quand on sait que la fortune de l’Église grecque et des monastères, aussi ramifiée que multiforme, dépasse vraisemblablement le montant de la prétendue dette.

    Une chose est facilement vérifiable les sociétés et institutions de l’Église orthodoxe posséderaient des obligations d’État rémunérées à 6 % représentant à elles seules 40 % du montant dû par le Trésor public grec et dont la Troïka exige le paiement. Et pendant ce temps les prêtres continuent à être payés sur le budget de l’État.

     La confiscation par la loi de l’enrichissement indu lié à ces obligations permettrait de sauver des milliers de vies, des milliers d’emplois et d’équilibrer le régime de retraite ; elle permettrait, qui plus est, une contribution non négligeable à la relance de l’économie.

    Le Bureau européen de coordination de la Libre pensée se prononce, avec les libres penseurs grecs pour :


     - la vérité sur la richesse et les revenus de l’Église grecque et des monastères : commission nationale d’enquête !

    - la confiscation par la loi de l’enrichissement indu des Églises et son affectation aux besoins du peuple et des services publics.

    - la prise en charge par l’Église grecque elle-même des salaires du clergé, ainsi que de sa couverture sociale et de son système de retraites, les frais d’entretien des églises et le paiement des impôts.

    Athènes, le 4 août 2015
     

    Déclaration conjointe des « Amis d’Hypathie » (membres de l’Association Internationale de la LP) et du Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée

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