• Max Milo Editions

     

     

    Vladimir Poutine est-il devenu le maitre du jeu ? Pourquoi et comment le Président russe a décidé d’attaquer l’Ukraine ? A-t-il cherché à empêcher l’Ukraine de s’associer à l’Europe ? Cherche-t-il à reconstituer l’URSS ? L’OTAN a-t-elle promis de ne pas s’étendre vers l’Est après 1990 ? En s’appuyant sur les dossiers des services de renseignement et les rapports officiels, Jacques Baud passe ainsi en revue les événements de l’histoire récente de la Russie, qui ont conduit à la guerre avec l’Ukraine ; il analyse les différents contentieux entre l’Occident et la Russie, et éclaire sur le rôle que joue aujourd’hui Poutine sur la scène internationale. L’ouvrage se présente sous forme de questions rattachées à l’actualité, qui facilitent l’accès à une explication équilibrée des événements et jette sur eux une lumière parfois très différente de celle propagée par les médias.

     

     
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  • par Maurice LEMOINE

    2019 et 2020 ont été, en Bolivie, deux années explosives. Dans un premier temps, du fait des accusations de fraude portées par la droite et l‘Organisation des Etats américains (OEA) lors de l’élection présidentielle, et de la démission forcée d’Evo Morales – en d’autres termes un coup d’Etat. Ensuite, dans le suivi (beaucoup moins médiatiquement tonitruant) des exactions du gouvernement de la présidente autoproclamée Janine Añez. Enfin, avec un dénouement qui en a surpris plus d’un : un an après avoir perdu le pouvoir, le Mouvement vers le socialisme (MAS) le récupérait en la personne de Luis Arce, ex-ministre de l’Economie de Morales, avec 55 % des voix.

    Pour beaucoup d’observateurs, quelle qu’en ait été la cause, « la crise bolivienne » était désormais terminée. Funeste fourvoiement…

    En octobre 2021, depuis Santa Cruz, où vit l’élite blanche de la riche province de l’est du pays, la droite néolibérale ainsi que son aile néofasciste, raciste et putschiste ont entrepris de se réarticuler au sein d’un Bloc d’unité pour la liberté et la démocratie. S’opposant aux légitimes poursuites entamées par le pouvoir contre l’usurpatrice Añez, certains de ses « ministres » ainsi que quelques policiers et militaires incarcérés, l’opposition nie l’existence du « coup d’Etat », exige la fin de la « persécution politique », réclame la libération immédiate des prisonniers (eux aussi « politiques »), à commencer par Anez, s’agite, menace ouvertement le pouvoir et a annoncé, pour le 11 octobre, une paralysation totale du pays – le « paro cívico ». Pour nombre des ténors de cette opposition, et au-delà des arguties, il s’agit d’empêcher la poursuite des auditions et des enquêtes susceptibles de mettre en évidence leur rôle dans le « golpe » de 2019. En réponse à ce qui apparaît comme une nouvelle tentative de déstabilisation, les travailleurs et secteurs populaires ont organisé de leur côté une mobilisation massive, le 12 octobre, en défense de la démocratie et du gouvernement Arce. Tout se trouve donc en place pour une nouvelle confrontation.

    Si la situation devait dégénérer, la Bolivie risque de revenir sur le devant de la scène. Avec, comme on a pu le constater lors des séquences précédentes, un important lot d’approximations et d’erreurs médiatiques. Car tout ce qui échappe à la norme intrigue, inquiète ou déconcerte. Donne même souvent lieu à désinformation. Et s’il est un pays qui sort de l’ordinaire, c’est bien la Bolivie. Nul ne peut comprendre un phénomène l’affectant à un moment donné, s’il laisse de côté la genèse ou l’évolution de celui-ci. S’il n’entre pas, par exemple, dans les arcanes du MAS-IPSP (instrument politique pour la souveraineté des peuples), mouvement fondé en 1997, dirigé par Evo Morales, et au sein duquel convergent et divergent, en fonction du moment, des logiques allant de l’ethnique au culturel en passant par le politique et le syndical.

    C’est blanc, c’est noir, c’est bon, c’est mauvais ? Comprendre la Bolivie est plus complexe qu’on ne le croit. Toutefois, aux journalistes et universitaires trop souvent approximatifs (mais aussi aux citoyens politiquement engagés ou même simplement curieux), on signalera qu’il existe désormais une Bible pour appréhender au plus près la réalité du pays du condor et de la Pacha Mama : Altiplano, le dernier ouvrage du sociologue Franck Poupeau.

    Grand avantage sur beaucoup d’autres : Poupeau n’a rien d’un intermittent de la Bolivie. Depuis plus de vingt ans, il sillonne les plaines arides et les périphéries urbaines des hauts plateaux – le fameux Altiplano. Pour tenter de comprendre la logique politique d’insurrections populaires devenues expérience de gouvernement, il entrelace – en 700 pages ! – quatre niveaux d’écriture : des enquêtes de terrain ; des analyses ; des textes d’intervention ; d’utiles (car généralement inexistantes) réflexions sur la position de l’enquêteur « immergé dans une réalité autre tout en restant engagé dans la vie académique ».

    Histoire longue, instauration de l’Etat neoliberal, « guerre de l’eau, « guerre du gaz », émergence du MAS, vie et dynamique sociale des « barrios » (quartiers) d’El Alto, avancées populaires, réussites incontestables mais aussi errements du pouvoir, voire d’Evo Morales lui-même, rien n’échappe à l’examen mené en empathie critique par Poupeau. En substance, la « vision enchantée » des mobilisations confortées par les processus électoraux ultérieurs ne doit pas interdire un diagnostic des relations effectives entre Etat et mouvements sociaux. Tout au long de l’ouvrage, flotte comme en filigrane la question inhérente à ce type de processus de changements : un Etat peut-il se consolider en se dépossédant de ses attributions en faveur des formes d’auto-organisation qui ont originellement impulsé sa dynamique politique ? La réponse n’est en rien évidente. Mais, d’un autre côté, et répondant implicitement aux Savonarole de salon, Poupeau remet en cause les visions dichotomiques (et souvent manichéennes) d’une « trahison » de l’Etat face à la « pureté révolutionnaire » des mouvements sociaux.

    On pourra sur tel ou tel point, tel ou tel moment (assez rares au demeurant), ne pas partager à 100 % les analyses de l’auteur. Mais de telles divergences s’inscrivent dans le registre du débat et de la fructueuse confrontation d’idées – jamais dans le rejet brutal d’arguments non documentés, mensongers, malhonnêtes et portés par l’ignorance ou la mauvaise foi.

    De cet ouvrage d’une très grande richesse, aussi foisonnant que passionnant, nous publions un court extrait.

    « Il fallait voir, sur l’avenue centrale du Prado et la place Murillo, en janvier 2006, les défilés et les rassemblements célébrant la victoire d’Evo Morales à l’élection présidentielle du mois de décembre précédent : l’émotion suscitée par ces marches, leurs explosions de couleurs – les damiers de la wiphala, les éclats des aguayos, le bleu intense des banderoles du MAS. L’enthousiasme des slogans repris en chœur, ou plutôt criés en rafale, entre les explosions de pétards qui remplacent, en ces temps de fête, les détonations de la dynamite apportée pour affronter les forces de police. Il fallait voir, alors, les sourires des cholitas, les regards intenses des cocaleros ou des mineros, animés de l’espoir que tout allait changer et que les promesses des insurrections allaient enfin s’accomplir, après tant de manifestations réprimées et de morts, relégués aux marges de la citoyenneté.

    Plus solennelle, la cérémonie d’intronisation sur le site archéologique de Tiwanaku, au pied de la porte du Soleil et du temple de Kalasasaya, met en scène, un jour avant l’entrée au Parlement, un symbolisme précolonial en même temps qu’une rupture avec l’histoire de la Bolivie blanche et métisse. Les ponchos des milliers d’autorités communautaires présentes forment une barrière impressionnante autour d’Evo Morales, qui déclare : « Ce n’est qu’avec la force du peuple que nous en finirons avec l’État colonial et le néolibéralisme […]. Je demande à mes frères indigènes qu’ils me contrôlent et, si je n’avance pas suffisamment, qu’ils me poussent ! Nous assistons au triomphe d’une révolution démocratique et culturelle. Nous passons de la résistance à la prise de pouvoir [1]. »

    En ce début d’année 2006, l’élection du « premier président indigène du pays » donne une légitimité à des forces sociales qui n’avaient jusqu’à présent pas droit d’entrée sur la scène politique [2]. Les insurrections boliviennes engendrent une expérience politique inédite : alors que le Chiapas se proclame autonome [3] et que le mouvement altermondialiste discute encore des thèses de John Holloway pour « changer le monde sans prendre le pouvoir », des groupes sociaux subalternes accèdent au gouvernement du pays. Comme les communes ouvrières qui ont émergé en Europe depuis la fin du XIXe siècle [4], elles posent la question du pouvoir et de son exercice : leur protagonisme politique, déjà évoqué lors de la « guerre de l’eau » à Cochabamba, ne vise pas seulement à mettre en place des mesures sociales, mais à refonder les pratiques politiques du pays et mettre fin à « cinq cents ans de domination coloniale ».

    Cet objectif de « révolution démocratique et culturelle » peut évidemment se comprendre comme une forme de rupture avec le monde politique du passé. Selon Ivan Ermakoff, une situation révolutionnaire se produit « quand des groupes ne se conforment plus aux règles et que cette non-conformité rompt avec les attentes produites par les institutions [5] ». Le cycle d’insurrections des années 2000-2005 avait déjà fissuré l’ordre institutionnel du pays [6], au point de susciter la revendication d’une Assemblée constituante capable de produire une refondation politique et sociale. Et, de fait, on retrouve dans la façon dont les insurrections boliviennes débouchent sur la prise du pouvoir, et sur l’instauration d’un pouvoir constituant, les caractéristiques attribuées par Hannah Arendt aux révolutions : elles incarnent un « nouveau commencement [7] ». La révolution portée par Evo Morales représente cependant une rupture un peu particulière dans la mesure où elle passe par un processus électoral tout à fait légal. Bien plus, elle porte un héritage complexe, marqué par la « convergence de deux traditions de lutte [8] » au sein même du parti accédant au pouvoir, le Mouvement vers le socialisme (MAS), avec d’une part les insurrections indigènes qui, depuis le XVIIIe siècle, ont soulevé l’Altiplano et d’autre part le mouvement national-populaire qui structure les syndicats ouvriers et paysans depuis la révolution de 1952. Cette convergence des mouvements populaires (indigène, paysan, ouvrier) et de leur expression électorale dans le MAS est exceptionnelle dans l’histoire politique bolivienne : les moments insurrectionnels ont reconstitué les solidarités sectorielles passées (souvent mises à mal par les politiques néolibérales) autour de la revendication d’une souveraineté nationale articulée aux luttes indigènes.

    Le déplacement des conflits dans les périphéries urbaines (Cochabamba, El Alto), à l’occasion des « guerres » de l’eau et du gaz, exprime bien plus que des transformations de la société bolivienne liées à des processus migratoires de la campagne vers la ville : il témoigne de nouvelles alliances forgées, dans les quartiers, par des formes communautaires d’organisation où la symbolique des insurrections indigenes « a entraîné d’autres groupes qui avaient des demandes sectorielles (comme les mineurs avec la réforme de leurs retraites) [9] » dans une perspective commune de luttes politiques. Cet héritage du passé dans un double processus insurrectionnel et électoral constitue la spécificité de la « révolution démocratique et culturelle ».Toute révolution a bien une « dimension cosmologique [10] », au sens où il y a dans le processus qui porte Evo Morales au pouvoir plus qu’un appel au passé pour produire du nouveau : une volonté de bouleversement, une inversion de l’ordre des choses, des richesses et des imaginaires, l’idée que le temps du « changement de la terre », le Pachakuti, est enfin arrivé [11]. La révolution se fait « processus de changement », en appelant une autre façon de faire de la politique.

    Une partie de la Bolivie refuse pourtant ce changement, dès les résultats proclamés, avec une violente obstination. Les bourgeoisies urbaines, les propriétaires terriens de l’Oriente, les secteurs entrepreneuriaux vont bientôt tout faire pour rendre l’exercice du pouvoir impossible ; réclamant le « retour de la démocratie » par les moyens les moins démocratiques, ils vont jusqu’à tenter d’affaiblir le gouvernement et de rompre l’unité du pays avec la revendication des autonomies régionales. Evo Morales peut, déjà, crier au coup d’État, il sait, en ce début 2006, que sa victoire est incontestable. Elle sera confirmée par les élections suivantes, au moins jusqu’en 2014. Au-delà de la rhétorique décoloniale et de l’empreinte des mouvements sociaux, la légitimité politique de la « révolution démocratique et culturelle » est avant tout électorale, ce qui n’est pas dénué d’ambiguïtés : issu de l’alliance du syndicalisme cocalero et de la gauche partisane bolivienne dans les années 1990, le MAS constitue une tentative pour concilier le pouvoir des bases et la participation au jeu politique. Loin de se vouloir « représentatif » au sens où il porterait par en haut les demandes formulées par en bas, il est conçu comme « l’instrument politique [12] » des organisations sociales, dont il permet la participation directe aux processus électoraux – seule garantie que les engagements du pouvoir seront respectés.

    Ce gouvernement des mouvements sociaux se présente comme une façon de résoudre les contradictions de la représentation politique, où le pouvoir du délégué tend d’autant plus à concentrer le capital politique qu’il s’inscrit dans une organisation permanente de profes sionnels de la politique (un appareil [13]). Il semble offrir des garanties à un contrôle des bases. Moins qu’un niveau intermédiaire entre le champ politique et la population, les organisations sociales représentent la force des formes d’auto-organisation, lesquelles posent le problème de l’articulation au politique. Il y a là une spécificité des mobilisations boliviennes et de la revendication d’autogouvernement qui les porte : alors que les lectures « néo- institutionnelles », telles que celles formulées par Ostrom en matière de gestion des ressources naturelles, les réduisent à des négociations locales entre communautés, la lecture « subalterniste », telle que théorisée par Toni Negri et Michael Hardt ou par Raquel Gutiérrez Aguilar, rejette les institutions publiques comme l’État pour situer l’origine de la production de commun « par en bas ». Le processus de changement ne répond à aucune de ces deux lectures : en tant que gouvernement des mouvements sociaux et instrument politique des organisations sociales, le parti au pouvoir s’appuie sur l’entrée en politique de groupes subalternes dont les formes d’auto-organisation ont constitué à la fois le ressort et le modèle d’action ; mais il s’inscrit aussi dans un processus de construction de l’État : celui-ci est nécessaire aussi bien pour mettre en œuvre le processus constituant (organiser des élections, etc.), rétablir la souveraineté nationale et enclencher le processus d’industrialisation – réclamations formulées dans « l’agenda d’octobre » par les mouve- ments sociaux [14] – que pour garantir le minimum de mesures de redistribution économiques, qu’un gouvernement de gauche au pouvoir ne peut qu’adopter pour lutter contre les inégalités.

    Je n’ai sans doute pas, à cette période, une claire perception de l’étendue des contradictions engendrées par ce processus de construction de l’État. Mais je suis convaincu, au vu des premiers terrains réalisés à El Alto, que mes enquêtes m’offrent un point d’observation privilégié pour étudier les effets des politiques du nouveau gouvernement sur les populations défavorisées des périphéries urbaines, et surtout la consolidation de ces formes d’auto-organisation qui se présentent alors, pour moi, comme un renouveau concret des idéaux d’émancipation sociale et politique – la résurgence, ou plutôt la réinvention, d’une tradition oubliée des mouvements populaires [15]. »

    Franck Poupeau, Altiplano. Fragments d’une revolution (Bolivie 1999-2019), Raisons d’Agir, Paris, 2021.


    Maurice LEMOINE


    [1Voir H. Do Alto, P. Stefanoni, Nous serons des millions, Raisons d’Agir, Paris, 2008.

    [2Voir Linda Farthing, Benjamin Kohl, Evo’s Bolivia : Continuity and Change, Austin, University of Texas Press, 2014.

    [3Voir Jérôme Baschet, L’Étincelle zapatiste, Insurrection indienne et résistance planétaire, Paris, Denoël, 2002.

    [4Voir Charles Reeve, Le Socialisme sauvage. Essai sur l’auto-organisation et la démocratie directe dans les luttes de 1789 à nos jours, Paris, L’Échappée, 2018.

    [5Ivan Ermakoff, « On the time of revolutionary conjunctures », Paper prepared for the presidential session on “The Time of Revolutionary Conjunctures”, 33rd annual Social Science History Association meeting, Miami, 23-26 octobre 2008.

    [6Voir Laurent Lacroix, « Changements de modèles, changements d’acteurs (1982-2005) », in D. Rolland et J. Chassin (dir.), Pour comprendre la Bolivie d’Evo Morales, op. cit., p. 79-93.

    [7Hannah Arendt, De la révolution, Paris, Gallimard, 1964, p. 40.

    [8Voir Forrest Hylton, Sinclair Thomson, Horizons révolutionnaires. Histoire et actualité politiques de la Bolivie, Paris, IMHO, 2010.

    [9Voir Forrest Hylton, Sinclair Thomson, Horizons révolutionnaires…, op. cit.

    [10Igor Cherstich, Martin Holbraad, Nico Tassi, Anthropologies of Revolution Forging Time, People, and Worlds, Los Angeles, University of California Press, 2020.

    [11Voir V. Nicolas, P. Quisbert, Pachakuti, op. cit.

    [12Sur la notion d’instrument politique, voir H. Do Alto, P. Stefanoni, « Nous serons des millions »…, op. cit., p. 47 sq. : l’échec de l’expérience katariste de participation au pouvoir (Víctor Hugo Cárdenas, vice-président de 1993 à 1997) montre que « toute forme de participation au jeu institutionnel exige une acceptation si entière des règles imposées par l’État qu’il ne peut en découler autre chose que l’affaiblissement de toute perspective émancipatrice » ; le MAS, instrument politique des syndicats paysans et cocaleros, se présente alors comme un parti « sous contrôle permanent des organisations syndicales » qui maintient un lien avec les « bases » tout en allant porter leurs thèses dans le champ politique.

    [13Voir Pierre Bourdieu, « La représentation politique. Éléments pour une théorie du champ politique », Actes de la recherche en sciences sociales, 36-37, 1981, p. 3-24.

    [14Voir L. Lacroix, « Changements de modèles… », art. cit., 2007.

    [15Voir Franck Poupeau, Les Mésaventures de la critique, Paris, Raisons d’agir, 2012, dont le chapitre 1 reprend un texte publié en 2003 dans la revue Agone  : « Revenir aux luttes ».

     

    source: https://medelu.org/

     

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  • Les Voleurs d’énergie – Accaparement et privatisation de l’électricité, du gaz, du pétrole-livre d'Aurélien BERNIER

     

    Chauffage, éclairage, mobilité, alimentation, production de biens et de services… l’énergie est à chaque instant au cœur des activités humaines. Le contrôle de sa production, de sa diffusion et de sa distribution est hautement stratégique

    Source de conflits, voire de guerres, l’exploitation et la consommation énergétique sont très inégalitaires, accentuent les déséquilibres entre nations riches et pauvres et entraînent des risques majeurs pour l’homme et son environnement.

    Ce livre raconte, pour la première fois, l’histoire de la propriété des énergies et des systèmes mis en place pour les exploiter.

    Privée à l’origine, l’énergie devint largement publique au cours du XXe siècle. La France ne fut pas le seul pays à nationaliser l’énergie ; un mouvement quasi-mondial s’est développé pour mettre fin aux abus scandaleux des grands groupes privés.

    Aujourd’hui, le privé veut reprendre ce qui lui appartenait et par tous les moyens : saccage d’entreprises nationales publiques, adoption de directives ultralibérales par l’Union européenne, ouvertures à la concurrence forcées pour les pays du Sud…

    Alors que les activités pétrolières ont déjà largement été reconquises par les multinationales, les services publics de l’électricité et du gaz sont attaqués partout sur la planète.

    Comme pour le transport ferroviaire, l’eau ou les déchets, la santé ou l’éducation, il s’agit de transférer aux grandes firmes privées une activité très rentable, niant aux citoyens tout droit de regard sur cette industrie qui les concerne dans leur quotidien et leur devenir.

     Contre cette offensive, l’auteur propose une réflexion originale pour reconstruire un service public des énergies qui réponde aux enjeux sociaux et environnementaux de notre époque.

    L’auteur : Aurélien Bernier a travaillé dix ans pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Essayiste et conférencier, il collabore régulièrement au Monde diplomatique. Dernières publications : Comment la mondialisation a tuée l’écologie (Mille et une nuits, 2012) ; La gauche radicale et ses tabous (Seuil, 2014) ; La démondialisation ou le chaos (Utopia, 2016).

    Lire un extrait du texte : Les Voleurs d’énergie

    Aurélien Bernier, Les Voleurs d’énergie – Accaparement et privatisation de l’électricité, du gaz, du pétrole, aux Editions Utopia, Paris, septembre 2018, 249 pages, 10 euros.

     

    source: https://www.medelu.org/

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  • Vasil Porik Un guérillero au cœur du « Pays noir »               

    Un ouvrage retraçant le parcours de Vasil Porik, figure emblématique de la Résistance soviétique en France, a été édité par la Ville de Grenay (Pas-de-Calais) où il a vécu dans la clandestinité au printemps 1944.

    Depuis l‘an dernier, un jardin éducatif porte le nom de Vasil Porik à Grenay, une ancienne ville minière du nord de la France. Fils de paysans ukrainiens, lieutenant de l’Armée rouge, Vasil Porik faisait partie de ces milliers de ressortissants soviétiques transférés par le IIIe Reich dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais afin de relancer la production charbonnière durant la Seconde Guerre mondiale. Détenu vraisemblablement dès février 1943 dans un camp de travail à Beaumont-en-Artois (aujourd’hui Hénin-Beaumont), il s’en échappe, avec l’aide d’un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) dirigé par Victor Tourtois. Il s’attaque alors à l’occupant allemand, les armes à la main. Sous le commandement du secteur de la Main-d’œuvre immigrée (MOI) des FTP, Vasil Porik prend la tête d’un bataillon de partisans soviétiques baptisé Staline. Ce groupe aurait tué « près de 400 soldats allemands, détruit 19 trains de marchandises militaires, 11 locomotives, 10 camions avec munitions, et fait exploser deux ponts importants », selon un rapport du Comité central des prisonniers soviétiques en France, dont il est l’un des dirigeants. Sa tête mise à prix, il se réfugie de maison en maison dans le « maquis des corons ». Au printemps 1944, Vasil Porik est ainsi hébergé à la cité 5 de Grenay par Jeanne et René Camus, des résistants communistes. Tombé dans un guet-apens quelques semaines plus tard, il est arrêté puis fusillé à la citadelle d’Arras, le 22 juillet 1944.

    « De la réalité de l’internationale communiste »

    Pour Christian Champiré, le maire (PCF) de Grenay, Vasil Porik « est à la fois le symbole de l’idéal communiste, de la réalité de l’Internationale communiste, de la lutte acharnée contre le nazisme et du prix payé par la résistance communiste en France ». Aussi l’idée s’est-elle rapidement imposée de mettre son itinéraire en lumière. La tâche de concevoir un ouvrage en ce sens a été confiée à Jacques Kmieciak, journaliste et auteur de nombreux articles sur les liens entretenus entre la communauté polonaise du Nord-Pas-de-Calais et ces déportés de l’Est.

    Des zones d’ombre

    Pour Jacques Kmieciak, il s’est agi « de figer de façon synthétique nos connaissances en langue française sur Vasil Porik. Nous nous sommes notamment appuyés sur des documents entreposés aux Archives départementales du Pas-de-Calais, mais aussi des témoignages reproduits dans la presse progressiste régionale en février 1968 lorsqu’un mémorial fut érigé en sa mémoire par l’URSS au cimetière d’Hénin-Liétard où il repose depuis la Libération avec son compagnon d’armes Vasil Kolesnik ». De nombreuses zones d’ombre subsistent néanmoins. « Avait-il un statut de civil comme « requis ukrainien » (Ostarbeiter) ou de prisonnier de guerre en sa qualité de lieutenant de l’Armée rouge défait à la fameuse bataille de la poche d’Ouman en juillet 1941 ? » s’interroge notamment Jacques Kmieciak qui rappelle que l’URSS l’a élevé au rang de « Héros » en 1964 et qu’un musée lui est dédié dans son village natal de la région de Vinnytsia en Ukraine.

    Un don aux lycées et collèges du département

    « A l’heure où certains trouvaient leur intérêt dans l’Occupation, le « lieutenant V » comme était surnommé Vasil, n’a pas hésité à sacrifier sa vie pour son idéal et la libération d’un pays qui n’était pas le sien », fait remarquer Grégory Picart du Cercle historique grenaysien, qui a contribué à la rédaction de cet ouvrage. Pour Christian Champiré, Vasil Porik incarne en effet « l’engagement des étrangers contre le nazisme » alors que tant d’autochtones avaient fait le choix de la collaboration, à commencer par les actionnaires des compagnies minières, les figures locales du syndicalisme réformiste, les dignitaires de l’Eglise catholique à l’instar de l’évêque d’Arras, ou les représentants des institutions policières ou judiciaires… « Trois quarts de siècle plus tard, puisse l’exemple de ce modèle d’abnégation, de courage et de détermination, inspirer d’autres générations de combattants », lance Jacques Kmieciak. Afin de permettre aux plus jeunes de s’imprégner de son parcours, la Ville a offert cet ouvrage aux collèges et lycées du département.

    Jacques Kmieciak

    • Vasil Porik un guérillero soviétique au cœur du « Pays noir », de Jacques Kmieciak avec Grégory Picart, édité par la ville de Grenay, avec le soutien de Geai Bleu Editions. Pour se le procurer, se rapprocher du Cercle historique de Grenay au 06 74 53 80 75.

    Une dizaine de camps dans le Nord-Pas-de-Calais

    Soucieux de relancer la production charbonnière, l’occupant allemand fait appel à des requis ukrainiens et des prisonniers de guerre soviétiques et serbes à partir de l’été 1942. De Marles-les-Mines à la frontière belge, ils seront hébergés dans une dizaine de camps bâtis par des Houillères volontiers collaborationnistes. Si les civils sont surveillés par des gardes wallons, membres du mouvement collaborationniste belge Rex, les prisonniers de guerre le sont par des soldats de la Wehmacht. Bien que traités en esclaves et soumis à d’éprouvantes conditions de travail, les civils ukrainiens, parfois très jeunes (14 ans), bénéficiaient d’une certaine liberté (autorisations de sorties en groupes le soir et le dimanche ou de recevoir du courrier deux fois par mois, séances de cinéma). Leurs compagnons d’infortune, soviétiques ou serbes, étaient eux soumis à l’impitoyable régime des stalags. L’historien Etienne Dejonghe estime qu’ils « représentaient, début 1943, un effectif de 7 300 hommes utilisés dans une cinquantaine de sièges ». Une minorité put être affectée aux chantiers de l’organisation Todt. Ces travailleurs allaient faire l’objet de toute l’attention de la Résistance communiste qui favorisa leur évasion. L’URSS assura le rapatriement de ses ressortissants à la Libération.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Bretagne. Les femmes de lettres sortent de l’ombre    (OF.fr-9/08/21-11h47)

              Sur la couverture de « Femmes de lettres en Bretagne, » un autoportrait de Claude Cahun,          auteure née à Nantes en 1894.

     

    Publié par les éditions Goater, Femmes de lettres en Bretagne réunit 250 auteures qui, du Moyen Âge à aujourd’hui, ont contribué à créer un « matrimoine » littéraire souvent méconnu. 

    « Il importe donc de changer le sort des femmes et de les sortir du néant où l’opinion les replonge. » La citation est empruntée à Fanny Raoul, auteure née à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) en 1771 et disparue en 1833. Gaëlle Pairel ne l’a pas choisie au hasard. Quand l’ancienne libraire quimpéroise s’est lancée, il y a dix ans, dans l’inventaire des auteures bretonnes, elle avait bien l’idée de rendre justice à ces écrivaines souvent méconnues, parfois oubliées, qui ont apporté leur contribution à la culture régionale. À côté du patrimoine littéraire breton, il y a, dit-elle, un « matrimoine » qui n’est pas moins riche ni moins important.

    Au départ travail pour la fédération des cafés librairies de Bretagne, Calibreizh, puis pour un mémoire universitaire, cette recherche est devenue un livre, sous l’impulsion de l’éditeur rennais Jean-Marie Goater. « Quand je me plongeais dans les anthologies, raconte l’éditeur et co-auteur, je trouvais 90 % d’auteurs hommes et toujours les mêmes… »

                           Gaëlle Pairel : « Par leurs parcours de vie et d’écriture, toutes ces femmes                           ont contribué à la richesse culturelle de la Bretagne. » 

    L’ouvrage de 395 pages, publié au début de l’été, compte 250 auteures. La plus ancienne, Marie de France, née en 1160, a laissé un recueil de « lais », des fables amoureuses, et un roman sur les souffrances au purgatoire (L’Espurgatoire de Saint-Patrice). La plus jeune, Kana Bordier, n’a que 18 ans. Originaire de Saint-Malon-sur-Mel (Ille-et-Vilaine), près de Paimpont, elle a publié quatre livres pour enfants en gallo.

    Entre elles deux se côtoient des romancières, des poétesses, des dramaturges, des auteures et illustratrices de bandes dessinées, de polars, de littérature jeunesse. Des femmes connues et reconnues comme Mona Ozouf, Claire Bretécher, Nina Bouraoui ou Madame de Sévigné. D’autres, promet Gaëlle Pairel, qui méritent d’être découvertes, tirées de l’oubli et, en tout cas, d’être lues. Quatre-vingt-dix d’entre elles sont toujours de ce monde, la plume à la main.

    « Certaines sont des révélations »

     

    Le titre du livre, Femmes de lettres en Bretagne a dû, on imagine, susciter des débats parmi la vingtaine de contributeurs : fallait-il être née en Bretagne pour y trouver place ? « Seulement être en lien avec la région », répond Gaëlle Pairel. « Par leurs parcours de vie et d’écriture, toutes ces femmes ont contribué à la richesse culturelle de la Bretagne. »

    Chez elles, elle ne décèle pas une « identité bretonne », ni une « écriture féminine ». Mais « des thèmes récurrents » comme « la justice, la filiation, tout ce qui est lié au cycle de la vie » ; une écriture souvent « ancrée dans les corps » ou « en dialogue avec les paysages ».

    Aujourd’hui coordinatrice littéraire de Calibreizh, Gaëlle Pairel ne compte pas en rester là. « Ce n’est qu’un premier inventaire… » , dit-elle, décidée à poursuivre l’exploration, voire à en faire un sujet de thèse. De vastes perspectives s’ouvrent aussi aux éditeurs. « Certaines des auteures sont des révélations », s’enthousiasme Jean-Marie Goater, espérant qu’il ne sera pas seul à être tenté par des rééditions.

    « Femmes de lettres en Bretagne », Éditions Goater, 395 pages, 19,50 €.

     

    Serge POIROT

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Face à l’anticommunisme et l’antisoviétisme confinant au révisionnisme historique, il est nécessaire de revenir aux faits. C’est ce que fait Aymeric Monville avec une contre enquête sérieuse et documentée, appuyée sur les plus récents et meilleurs travaux historiques. Des travaux qui se fondent tout particulièrement sur l’analyse des archives, archives de l’URSS désormais largement ouverte, qui infirment les mensonges de la propagande voulant dépeindre exclusivement sous une “légende noire” l’Union Soviétique.

     

    10.00

    L’histoire de l’Union soviétique – si elle mérite encore le nom d’histoire – se caractérise dans notre pays par l’absence de débat contradictoire. Le consensus politique veut que la droite attaque Staline comme incarnation-repoussoir de tout système socialiste et la gauche, comme symbole du fourvoiement de nobles idéaux. Imperturbablement donc, les opérations de propagande se suc- cèdent sur le mode du film d’horreur, du « Tyran rouge » à l’« Ombre de Staline » et ce, jusqu’à l’eschatologique « Apocalypse Staline ». L’actuelle réactivation des vieux « bobards » colportés par la guerre froide vise manifestement à exclure les communistes de l’espace public. Elle entre néanmoins en contradiction avec la tendance actuelle, liée à l’ouverture des archives de l’URSS, qui fait litière d’un certain nombre de légendes noires. C’est donc à une contre-enquête comparative que s’emploie ce livre.Étayée par une proximité avec de nombreux chercheurs et fruit d’une activité éditoriale concernant l’Union soviétique de près de quinze ans, cette entreprise n’est pourtant pas dépourvue d’un esprit polémique et partisan. Mais quand le Parlement européen n’hésite plus, désormais, à décréter une équivalence entre nazisme et communisme, n’est-ce pas plutôt cette apparente « impartialité », indifférente à ce que Hitler ait gagné ou non en 1945, qu’il conviendrait d’interroger ?

    AYMERIC MONVILLE, né en 1977. Éditeur depuis quinze ans de nombreux ouvrages sur l’URSS qui n’ont cessé d’alimenter sa réflexion, il est aussi l’auteur de plusieurs essais de philosophie politique : Misère du nietzschéisme de gauche, L’Idéologie européenne, Le Néocapitalisme selon Michel Clouscard, Les Jolis grands hommes de gauche, ainsi que d’une enquête sur l’état actuel de la liberté d’expression : Julian Assange en danger de mort.

    pour commander le livre:  https://editionsdelga.fr/

     

    Ci-dessous le commentaire du journal régional du PCF du Pas-de-Calais: Liberté-Hebdo

     

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Des millions de morts et de déportés, le anticommuniste de 1965-66 mené à la suite du coup d’État de en conjonction avec les puissances capitalistes occidentales ainsi que la répression qui s’est poursuivie depuis sont totalement censurés. Niés. Les travaux historiques sont rares, mais depuis la chute de Soeharto, quelques courageux universitaires mènent des travaux qui méritent d’être connus et diffusés. C’est le cas du livre issus des années de recherche de Geoffrey Robinson, L’Archipel du génocide. Les massacres de masse perpétrés contre les communistes en Indonésie (1965-1966) qui n’était jusqu’ici pas publié et traduit en français. C’est désormais chose faite avec sa publication par les éditions Delga.

    Geoffrey Robinson est professeur à l’Université de Californie de Los Angeles UCLA. En 1999 Geoffrey Robinson a été représentant des Nations Unies au Timor.
    Ses principales publications sont :

    • La face cachée du paradis : violence politique à Bali ( Cornell, 1995)
    • Timor Oriental 1999 : crimes contre l’Humanité (Elsham & Hak, 2006);
    • “Si vous nous laissez ici, nous mourrons” : comment un génocide a été stoppé au Timor Oriental (Princeton, 2010) ;
    • La saison des massacres : une des massacres indonésiens, 1965-66(Princeton, 2018).

    Retrouvez le dossier spécial Indonésie d’Initiative Communiste

    Le 26 mai dernier nous célébrions les 100 ans du parti communiste indonésien, retrouvez l’article d’Initiative Communiste en cliquant ici

     


     
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  • Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en réalisant ses interviews sur le blocus, Viktor Dedaj s’exprime sans langue de bois, décrit cette île qui n’est ni un paradis ni un enfer mais respirerait tellement mieux sans les pressions de son puissant voisin. Il montre aussi comment  résiste, tout en donnant au monde entier l’exemple de la dignité et du courage.

    Viktor Dedaj est né dans un pays détruit par l’OTAN (la Yougoslavie), de parents originaires d’un pays occupé par une énorme base militaire US (l’Albanie), et détient la nationalité d’un pays totalement asservi aux États-Unis et qui leur sert de base d’écoute militaire (l’Australie). Il a longtemps exercé le métier de « consultant en systèmes de gestion financière informatiques » pour des multinationales anglo-américaines ‒ un poste d’observation privilégié ‒ et est tombé tout petit dans la marmite de la solidarité avec l’Amérique latine et se définit comme un « observateur engagé de la marche du monde ». Fondateur du comité département du Rhône de l’Association France- Amérique Latine, il suivra de près et s’engagera dans la solidarité avec la révolution sandiniste au Nicaragua de 1979 à 1990. En 1992, il « redécouvre » Cuba et le blocus US et lance le premier bulletin quotidien d’information sur Cuba (Cuba Solidarity Project) qu’il animera jusqu’en 2007 avant de devenir co-administrateur du site d’information alternative Le Grand Soir. Co-auteur de Cuba est une île (avec Danielle Bleitrach, éd. Temps des Cerises, 2004), Les États-Unis de Mal Empire (avec Danielle Bleitrach, Maxime Vivas et Jacques-François Bonaldi, éd. Aden, 2005) et 200 citations pour comprendre le monde passé, présent et à venir (avec Maxime Vivas, éd. La Brochure). Producteur exécutif du disque de rock Pour Cuba (Mano Negra, Têtes Raides… FAL et Australie Musique, 1993) et du documentaire Revolucionarios (de Jérôme Delbalat, Art’Mur Prod & Le Grand Soir , 2016).

    https://editionsdelga.fr/produit/cuba-sous-embargo/

     

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  • Avec son nouveau  scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants l’historienne Annie Lacroix-Riz apporte un éclairage décisif sur l’ du mouvement syndical et le rôle joué par les impérialismes dominants pour fracturer les syndicats et affaiblir les travailleurs.

    Dans cet entretien exclusif avec Fadi Kassem, Annie Lacroix-Riz explique les raisons de ce livre et abordent les leçons à en tirer pour les travailleurs qui veulent faire gagner leur revendication.
    100 ans après le Congrès de Tours qui avaient vu les travailleurs prendre leur indépendance et lancer ainsi avec le Parti Communiste et la  les plus belles victoires du mouvement ouvrier, une vidéo à faire largement circuler en la partageant autour de vous, tout particulièrement auprès de tous les militants syndicaux.

    commander le livre – éditions Delga

    https://editionsdelga.fr/produit/scissions-syndicales-reformisme-et-imperialismes-dominants/

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