Il faut croire que les Brestois ne sont pas du matin. Ce samedi 12 mars, dix-sept jours après l’attaque russe en Ukraine, seules 400 personnes ont défilé de la place Strasbourg à la place de la Liberté. Une très forte érosion par rapport au millier constaté il y a quinze jours et surtout aux 3 000 manifestants présents il y a une semaine.
Rolland Penanros, du Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (Cian 29), admettait que l’organisation de cette manifestation à 10 h 30 n’était peut-être pas la meilleure option, tout en expliquant ce choix. « Nous l’avons fait pour deux raisons. D’abord, parce que la météo annonçait une grosse dégradation du temps l’après-midi. Ensuite, parce qu’on ne voulait pas se marcher dessus avec la manifestation départementale pour le climat prévue l’après-midi à Quimper ».
« Poutine, casse-toi, l’Ukraine n’est pas à toi »
Dans le cortège, « les Poutine, casse-toi, l’Ukraine n’est pas à toi » ont rythmé la lente descente de la rue Jean-Jaurès jusqu’à Liberté. « Nous sommes encore là pour dire stop à cette guerre infâme et réclamer le retrait de toutes les forces russes d’Ukraine. Nous sommes là pour soutenir les combattants ukrainiens qui résistent courageusement au rouleau compresseur de l’armée russe. Nous sommes là pour applaudir les résistants russes qui, en dépit des risques de répression violente et d’emprisonnement, continuent de manifester dans plusieurs villes de Russie. Nous sommes là pour veiller à ce que les réfugiés, sans aucune discrimination, soient accueillis de manière digne », avait rappelé Noëlle Peoc’h, du Mouvement de la paix, au micro.
Si la foule était plus disparate que les week-ends précédents, la détermination à soutenir le peuple ukrainien reste intacte.En ce jour de manifestation nationale pour le climat, le cortège a aussi rappelé que la guerre contribuait largement au désastre écologique que nous subissons. Alors que le Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, prévoit une catastrophe humanitaire due au dérèglement climatique, ils ne peuvent que déplorer l’annonce d’une augmentation des budgets militaires dans plusieurs pays européens. Pour le Mouvement de la paix et ses militants, « la guerre n’est définitivement pas la solution ».