Opération coup de poing ce matin. Le chantier de la plateforme Amazon, à Briec, démarré en octobre, est bloqué depuis ce matin, et pour toute la journée, par le collectif Stop Amazon. Une soixantaine de personnes s’est déployée dès l’aube devant le site afin d’empêcher les salariés de travailler et les engins de démarrer. « Des renforts arrivent au moment où l’on se parle », confie un membre du collectif joint par téléphone.
Les militants avaient prévu d’arriver très tôt ce vendredi matin afin de « bloquer le chantier correctement ». « Nous sommes arrivés aux aurores, avant l’arrivée de salariés afin de leur expliquer. Nous avons pris le temps d’aller les voir, leur expliquer la situation. Si la majorité d’entre eux a bien compris, il y a aussi eu quelques réactions plus virulentes. C’est normal, dès qu’on touche à leur outil de travail… », explique-t-on à l’entrée du chantier.
Les gendarmes sont arrivés sur place.L’arme des militants : le arm-lock
Actuellement, une cinquantaine de militants sont postés à l’entrée du chantier sur la voie publique tandis qu’une quinzaine de manifestants condamnent l’entrée à l’aide de « bloqueurs de bras ». Placés de part et d’autre de la grille, ils condamnent son ouverture. La technique est éprouvée chez de nombreux militants à travers le monde, connue sous le nom de « arm-lock ». Les gendarmes sont également arrivés sur place.
Les militants envisagent de rester toute la journée sur place, à grand renfort de musique, casse-croûte et café, pour se faire entendre. Ils réclament en effet l’arrêt du chantier et un référendum départemental. « Le débat démocratique n’a pas eu lieu. Nous attendons un débat avec les instances qui voudront bien s’en saisir. Car, pour nous, il y a un triple enjeu : écologique (7 ha détruits), social (conditions de travail des employés Amazon) et sociétal (données personnelles captées par Amazon) », conclut un membre Collectif Stop Amazon.
Une soixantaine de membres du Collectif Stop Amazon bloquent le chantier Amazon, à Briec. Les membres du collectif dénoncent l’artificialisation de 7 hectares de terrains « détruits en pleine Cop 26 ».