• À l’hôpital de Quimper, CGT et Sud dénoncent une « hémorragie » au sein du personnel (LT.fr-13/04/22-20h)

    « On aime notre métier, mais pas dans ces conditions », explique Sylvie Bourhis (2e, debout, en partant de la gauche). Ensemble, Sud et CGT ont dénoncé les conditions de travail et de prise en charge « On aime notre métier, mais pas dans ces conditions », explique Sylvie Bourhis (2e, debout, en partant de la gauche). Ensemble, Sud et CGT ont dénoncé les conditions de travail et de prise en charge des patients au centre hospitalier de Cornouaille, ce mercredi, à Quimper. 

    À l’hôpital de Quimper, CGT et Sud ne mâchent pas leurs mots. Pour eux, la situation actuelle est « catastrophique ». Un nombre important d’arrêts, des non-remplacements, des agents « épuisés », auxquels s’ajoutent aujourd’hui des démissions à répétition.

    Ils seront en concurrence lors des élections professionnelles organisées en décembre. Mais ce mercredi après-midi, c’est côte à côte que la CGT et Sud ont décidé de faire un point sur la situation au centre hospitalier et dans les Ehpad de Quimper. Une situation « grave », disent les deux syndicats d’une seule voix. Il y aurait pourtant de quoi se réjouir, en entendant les premiers mots de Loïc Le Houarner, secrétaire général de la CGT de l’hôpital. Car lors d’un récent comité technique d’établissement, la direction aurait annoncé que la situation financière était meilleure que prévue.

    « Les agents travaillent en mode dégradé »

    « On tablait sur un déficit prévisionnel de 4 M€… Aux dernières nouvelles, il est de 400 000 € ». Un bon point ? La réponse est nuancée. Si l’établissement parvient à redresser la barre, c’est notamment grâce à « l’accompagnement covid ». Et à « une hausse de l’activité »… « Mais elle se fait au détriment de nos collègues », déplore Loïc Le Houarner. Car face à cette hausse, les effectifs ne suivent pas, assurent les deux syndicats. « Il y a de plus en plus d’arrêts, même longs, qui ne sont pas remplacés », poursuit le CGTiste. « Dans tous les services, les agents travaillent en mode dégradé. Tous les jours, il y a un agent de moins, au minimum, pour le travail à accomplir », intervient Catherine Ferrant (Sud), qui parle d’« usure » du personnel.

    Cinquante démissions en 2021

    Un « épuisement » qui pousse de plus en plus d’agents vers la sortie. Loïc Le Houarner et Yann Bourrich (Sud) parlent pour l’an dernier de « cinquante démissions brutes », de « cinquante demandes de mise en disponibilité », de « 195 contrats non renouvelés », « car ils sont dégoûtés par ce qu’ils découvrent », lâche Karine Goanec. Du jamais vu : « Dans les pires années, il y avait moins de cinq démissions par an ». Des départs, remplacés par « des CDD et des CDI payés au ras des pâquerettes ». 

    « Et l’hémorragie continue car on voit encore aujourd’hui des gens qui quittent l’hôpital », annonce Catherine Ferrant. « Ce sont des gens qui étaient attachés au service public, mais ils ne s’y retrouvent plus, ils sont en grande souffrance car il n’y a plus de place pour l’humain », regrette Karine Goanec, qui évoque aussi les répercussions sur la prise en charge des patients.

    Des fermetures de lits cet été ?

    Un constat qui conduit la CGT et Sud à envisager l’été avec inquiétude. Le sujet n’est pas nouveau. En juillet et en août, il n’est pas rare de voir certains établissements de santé fermer des lits. Mais d’ordinaire, assure Jean-Marc Trebern (CGT), ces fermetures sont d’abord liées aux vacances des chirurgiens. Cette année, la question est vraiment de savoir si les effectifs permettront de garder les lits ouverts. Pour y parvenir, certains agents à temps partiel pourraient voir leur temps de travail augmenter durant l’été. À condition qu’ils acceptent, préviennent CGT et Sud.

    Deux syndicats qui exhortent la population à se mobiliser : « Car il faut qu’elle prenne conscience que c’est sa santé qui est en jeu ».

    * Sollicitée, la direction du centre hospitalier de Cornouaille n’a pas souhaité réagir

     

    Sophie Benoit

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Le médiamensonge du jour – Boutcha: 10 questions sans réponses-par M. Collon (Investig'Action 12/04/2022)Scandale : des militants du droit au logement (DAL) violemment réprimés (linsoumission.fr-13/04/22) »
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