Armelle de Vitton vient de décéder à l’âge de 99 ans. Les Quévenois se souviennent d’elle comme d’un petit brin de femme, discrète, qui participait volontiers aux cérémonies patriotiques. Armelle de la Motte, de son nom de jeune fille, enseigne d’abord le grec et le latin au lycée puis, à l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, elle intègre l’école d’infirmières de la Croix Rouge d’Auray et travaille à l’hôpital d’Auray pendant toute la guerre. Sa mère a, dès le début de l’Occupation, participé à la Résistance.
Dans la Résistance sous le pseudonyme de Daniel
En 2020, Armelle de la Motte avait été interviewée par le Comité historique local, qui préparait un gros plan sur les femmes à Quéven, de 1920 et à 1950. Elle racontait alors son histoire avec simplicité : « En 1944, ma meilleure amie qui faisait partie d’un réseau de Résistance est, sur dénonciation, arrêtée par la Gestapo. Ayant reçu l’approbation de ma mère, j’ai proposé de prendre la suite de mon amie. C’est ainsi que je suis entrée dans la Résistance, comme agent de liaison sous le pseudonyme de Daniel ». Les obsèques se dérouleront, ce mardi 28 décembre, à l’église de Quéven.
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