C’est un service ô combien essentiel, qui œuvre au quotidien dans les coulisses du Centre hospitalier de Cornouaille. Un service informatique qui fait rarement, pour ne pas dire jamais, parler de lui. Mais, ce lundi 23 mai, devant l’entrée principale de l’établissement hospitalier de Quimper, ses membres disent ouvertement leur ras-le-bol. Soutenus par la CGT et la CFDT, et rassemblés derrière une banderole estampillée « Service informatique en difficulté, hôpital en danger », une dizaine de techniciens informatiques sont mobilisés, dans le cadre d’une grève reconductible entamée le 17 mai. « On aime notre métier et on est désolé d’en arriver là, lâche l’un d’eux. Mais il y a un ras-le-bol qui s’installe ».
« Une absence complète de visibilité »
Dans les rangs, ils évoquent « une grosse démotivation, car il n’y a aucune considération ». Parmi les doléances, la titularisation des CDD, positionnés « sur des postes vacants depuis un an et demi », expose l’un des techniciens. Il explique aussi que les contractuels, pourtant « motivés pour rester à l’hôpital », ont « une absence complète de visibilité (en termes de carrière, NDLR) ».
Les grévistes demandent aussi une revalorisation salariale, « sans système de primes compensatrices qui baisseraient à chaque changement d’échelon pendant dix ou quatorze ans ». Et réclament davantage de techniciens hospitaliers et de techniciens supérieurs hospitaliers. Des demandes essentielles. D’autant, assurent-ils, que face à la situation actuelle dans le service, « il y a un réel risque de fuite vers le privé ».
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