Quatre heures et demie de négociations, au terme desquelles représentants syndicaux et salariés en grève ont (provisoirement) décidé de mettre fin au mouvement… Ce jeudi, CFDT, Sud et Sneca ont appelé à un rassemblement, au siège du Crédit agricole, à Quimper. Et les quelque 1 400 salariés finistériens ont répondu en masse. À la mi-journée, ils étaient près de 650, massés sous les fenêtres du bureau où direction et syndicats négociaient (*).
Au cœur des griefs ? Les conditions de travail, d’abord. « La charge de travail s’alourdit, avec un processus de plus en plus compliqué », explique notamment cette manifestante. « Rien n’est simple, et il n’y a aucune reconnaissance », tranche sa collègue. Dans les rangs, beaucoup expriment « un ras-le-bol général » qui les pousse ce jour-là à faire grève ; une première pour nombre d’entre eux.
« On n’exclut pas une nouvelle mobilisation »
« Les collègues sont sous pression, confirme Philippe Le Guern (Sneca). Ils n’en peuvent plus de cette accumulation d’outils qu’on leur demande d’utiliser sans être formés ». « La goutte d’eau ? Les négociations salariales nationales qui ont échoué », poursuit-il. Des négociations durant lesquelles une augmentation de 0,7 % a été accordée ; loin des 3 % minimum réclamés pour l’ensemble du personnel.
Ce jeudi, peu avant 17 h, l’intersyndicale a finalement pu faire deux annonces aux grévistes : la direction a accepté d’étudier la contre-proposition qui lui a été faite, à savoir « augmenter tous les salaires de 3 % au niveau de la caisse du Finistère ». De son côté, elle a annoncé « une simplification des outils », résume Jean-Luc Méar (Sud). Deux points qui seront à nouveau évoqués jeudi 5 mai, lors d’une nouvelle rencontre. « Suivant la réponse, on n’exclut pas une nouvelle mobilisation », prévient le syndicaliste.
* Sollicitée, la direction n’a pas donné suite à nos appels.
Source : https://www.letelegramme.fr