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À Quimperlé, le jour d’après mobilise (LT.fr-16/05/20-15h14)
Place Arthur-Courtier, quelques jonglages dans la bonne humeur attiraient l’attention des automobilistes de passage.
Quimperlé a retrouvé son tempérament revendicatif ce samedi matin 16 mai 2020, avec une manifestation éclatée sur les différents ronds-points de la ville, sous le slogan « Le jour d’après, c’est maintenant ».
Ce premier week-end d’après confinement était le moment choisi par de nombreuses personnes qui faisaient écho à la mobilisation déjà engagée sur les réseaux sociaux pour faire savoir qu’il est temps de changer ce monde.
« Le jour d’après » est devenu le moteur de discussions et participations pour contribuer à la construction d’un monde qui ne soit pas celui d’avant. « Les gens ne sont pas d’accord pour cela, il faut réaliser une réforme en profondeur », clame Manu. De Nicolas Hulot (le jour est venu de la lucidité), au collectif de parlementaires aux 30 propositions, en passant par différentes plateformes collaboratives, le mouvement s’affirme pour faire face, après la crise sanitaire, « aux conséquences à la fois profondes et durables sur l’augmentation du chômage, de la pauvreté et sur l’état sanitaire de la population ».
Les slogans ont fleuri, ce samedi matin, sur les places de Quimperlé.
Une cinquantaine sur les ronds-points
À Quimperlé, une cinquantaine de personnes ont déployé leurs slogans de 11 h à midi sur les ronds-points de Coat-Dero, Bigard, Victor-Basch, route de Lorient, place Charles-de-Gaulle, place Arthur-Courtier, en prenant soin de n’être jamais plus de dix. Oz’actes, Nouveau parti anticapitaliste, gilets jaunes, mouvement des coquelicots étaient reconnaissables sous les masques…
« Cette crise a mis en avant les manques en matière humaine, environnementale, sociale et économique. On ne peut pas sortir ce premier samedi sans vouloir réformer. Un pays se lève pour se mettre à bâtir ». Les pancartes dirigées vers les automobilistes de passage scandaient donc : « L’après, c’est maintenant », « Pas de retour à l’anormalité ».
Un groupe affichait la volonté de changement au rond-point de Coat-Dero.
« Il faut une prise de conscience »
Louis-Marie est de ceux qui veulent ce changement : « La communauté scientifique nous annonce de grosses catastrophes, qu’une grande partie de l’humanité va mourir dans des guerres, mourir de faim, que 50 % de l’agriculture va disparaître si on ne change pas radicalement. Et on ne prend pas les bonnes décisions, vraiment pas. Comment cela se fait que les politiques ne prennent pas les décisions pour nous sauver ? Ce ne sont plus les militants qui disent ça, c’est la communauté scientifique. La difficulté est que si un homme politique prenait les bonnes décisions, il serait conspué par tout le monde. Je pense à l’augmentation du gasoil, si on dit aux gens : plus d’avions, plus de voitures, les gens ne peuvent pas être d’accord avec ça. Les politiques ne peuvent pas prendre des décisions que pourtant il faut prendre pour nous. Et les gens ne sont pas prêts à ça parce qu’ils sont dans le déni. Il y a un mécanisme psychologique face à ces réalités qui sont dures à voir, angoissantes, et qui en même temps ne nous touchent pas immédiatement. On ne regarde pas les choses en face, on ne prend pas nos responsabilités. On les délègue à travers la démocratie représentative. Du coup, il faut une prise de conscience. Si vous n’êtes pas prêts à des décisions difficiles, arrêter l’avion, la voiture, dépenser plus en alimentation, arrêter de tondre la pelouse, vraiment changer de société, si vous n’êtes pas prêts, ce sont nos enfants qui vont en crever ».
Le soutien des Gilets jaunes était présent au rond-point Bigard.
source: https://www.letelegramme.fr/
« Problèmes de la transition -par Frédéric Lordon ( La pompe à phynance-16 mai 2020 )L’arrêt de la Cour de Karlsruhe vient confirmer le rôle d’étrangleur des peuples de l’Euro.(IC.fr-6/05/20) »
Tags : déconfinement, coronavirus, le jour d'apres
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