Ce samedi 17 juillet, les organisateurs de la manifestation anti pass sanitaire se sont laissé surprendre par le nombre de manifestants. D’abord 700 à l’heure du rassemblement, à 14 h sur l’esplanade du port, ils étaient finalement 3 000 à passer la place Gambetta pour rejoindre la préfecture du Morbihan au cri de « liberté ». 2 300 selon la police. 5 000 selon l’organisateur.
La tête du cortège, mené par Bertrand Deléon qui avait lancé l’appel à manifester, arrivait devant la préfecture quand la fin quittait le port.
« Cela prouve bien que les gens en ont marre. »
« Nous ne nous attendions pas à ce qu’il y ait autant de monde », a indiqué Bertrand Deléon. L’organisateur a souligné que l’appel avait été lancé en dehors de tout mouvement et de toutes associations. « Aujourd’hui, bien sûr, des membres d’associations anti masque et anti vaccins sont présents, mais la majorité des participants sont des citoyens venus spontanément. Cela prouve bien que les gens en ont marre ».
« Macron démission »
Les manifestants, de la région vannetaise mais aussi de Pontivy et de Quimperlé, ont protesté contre les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement qu’ils qualifient de « dictature sanitaire ». Ils étaient nombreux à réclamer la « démission de Macron », « la guillotine pour Macron », contestant radicalement l’extension du pass sanitaire. Au-delà, pour beaucoup c’était aussi l’occasion de dénoncer la politique globale d’Emmanuel Macron.
« La santé relève de la liberté de chacun », estime une soignante, soulignant qu’« alors qu’on nous demande d’énormes efforts face à la covid, en même temps le gouvernement ferme des lits dans les hôpitaux ».
Grosse tension à la porte de l’hôtel de ville
Les organisateurs avaient prévu un aller-retour entre le port et la préfecture. Au retour vers le port à 15 h 15, le cortège s’est divisé en deux groupes : l’un arrêtant la manifestation, comme prévu, et l’autre reprenant la rue Thiers pour rejoindre l’hôtel de ville et l’intra-muros.
« On ne voyait pas encore ça à Vannes ! On a été pris de court, ça a été très compliqué pour nous. »
Sur la place de l’hôtel de ville, la tension est montée avec des discours virulents anti gouvernement, anti préfet et anti police. Le groupe, composé de membres des mouvements gilets jaunes et de l’ultra gauche, a voulu forcer les portes de l’hôtel de ville. La police qui ne s’attendait pas un rassemblement d’une telle ampleur a dû se réorganiser à plusieurs reprises, pour faire face aux différentes situations. Des forces antiémeutes ont réussi à mettre fin à la tentative d’intrusion dans la mairie, tandis que la police municipale se redéployait pour tenter de maîtriser la circulation quand des véhicules se retrouvaient dans la manifestation. « On ne voyait pas encore ça à Vannes ! On a été pris de court, ça a été très compliqué pour nous », a indiqué un officier de police.
Les derniers manifestants se sont dispersés à 16 h 30, annonçant un nouveau rassemblement samedi prochain 24 juillet.