Près d’un mois après la rentrée universitaire, tant bien que mal, les étudiants auraient trouvé à se loger à Vannes. Selon la présidence de l’Université de Bretagne Sud (UBS), qui représente 5 000 personnes, soit plus de la moitié des étudiants de la ville : « La situation s’est résorbée sur Vannes ». Certains ont dû passer par des solutions provisoires, comme l’explique Hoël Rival, vice-président étudiant à l’UBS : « Il y a des étudiants qui ont dû loger chez des amis ou de la famille éloignée, certains parcourent de longues distances jusqu’à Lorient ou Quimper pour suivre les cours. Il existe aussi une ou deux situations critiques pour lesquelles nous avons dû faire appel à de la solidarité, en nous appuyant sur notre réseau et le service social de l’université. »
Le nombre d’étudiants augmente
Ce cap difficile franchi, faut-il s’attendre à d’autres rentrées compliquées sur le plan du logement étudiant ? Sachant que le nombre de formations augmente et de fait, les effectifs. Ils sont estimés à environ 8 000.
À la toute fin août, la mairie avait lancé un appel à des propriétaires privés pour louer des chambres. « C’est répondre dans l’urgence à une situation qui est déjà connue depuis longtemps à Vannes », regrette Simon Uzenat, conseiller municipal d’opposition. Depuis ce mois-ci, la collocation solidaire initiée par la ville et Vannes Golfe habitat, permet de loger dix personnes. Pour Guillaume Auffret, conseiller municipal d’opposition, « cette initiative ne répond pas au problème tel qu’il se pose dans l’ordre de grandeur actuel ». Le maire, pendant sa campagne avait annoncé, qu’à terme, « on pourrait loger ainsi une quarantaine de jeunes ». Et l’élu de « Vannes pour tous » d’insister : « Il ne faudrait pas des solutions au cas par cas, mais un plan global ».
Un projet envisagé à Tohannic
En février dernier, le conseil municipal a voté la création d’une résidence étudiante privée de 40 logements, rue Michel de Montaigne, à côté de l’actuelle résidence étudiante publique. « Une résidence privée ne garantit pas des loyers accessibles pour les étudiants », s’inquiète Simon Uzenat. Le permis de construire a été déposé le 21 avril dernier. Le chantier est bien avancé. Ces 40 places devraient apporter un peu d’air.
Face à l’IUT, la résidence de logements destinés aux étudiants prend forme.Le choix de son lieu d’implantation a aussi été critiqué par Franck Poirier, de l’opposition « Ensemble libérons les énergies vannetaises » : « Il faudrait plutôt mettre une résidence près du campus de Tohannic, car c’est là aujourd’hui qu’il y a le plus d’étudiants ».
Depuis, le maire a confié au Télégramme « travailler avec un opérateur sur la création d’une résidence étudiante dans le secteur de Tohannic ». S’il se concrétise, il faudra encore un peu de temps.
Fanny Coconnier
Un temps pendant lequel le marché de la location risque encore de voir des logements s’échapper vers de la location courte durée. Interrogé sur le phénomène Airbnb, lors de la campagne des municipales, le maire avait admis qu’il faut prendre des décisions : « La loi ne va pas assez loin dans les contraintes envers les propriétaires ». Mais sur le terrain, la pression s’accentue. Françoise * fait partie de ces Vannetais qui louent des chambres à des étudiants, chaque année, à « prix correct ». Dans son immeuble, elle voit « de plus en plus d’appartements loués en Airbnb ».
*Le prénom a été modifié
Fanny Coconnier
source: https://www.letelegramme.fr/