• Au Quartz occupé à Brest : « Il faut que ça bouge, maintenant » (LT.fr-13/03/21-17h34)

    Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Calliou, du groupe Merzhin, figurent parmi ceux qui ont passé leurs premières nuits au Quartz, à Brest. Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Calliou, du groupe Merzhin, figurent parmi ceux qui ont passé leurs premières nuits au Quartz, à Brest. 

    Le Quartz, à Brest, est toujours occupé par intermittents, intérimaires et précaires du spectacle, depuis jeudi soir. Parmi eux, les membres du groupe Merzhin, qui entendent bien maintenir la pression sur le gouvernement.

    Vous êtes présents depuis jeudi soir. Pourquoi s’être engagés dans ce mouvement d’occupation du Quartz ?

    Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Colliou, membres de Merzhin : « On est concernés en tant que musiciens et intermittents. Brest est une place forte de la culture, il fallait bouger, dans le sillage du mouvement qui a commencé à l’Odéon, à Paris. Il faut défendre la culture en général, parce que c’est plus qu’essentiel, ça fait même l’essence de ce pays, au même titre que la gastronomie par exemple ».

     

    Comment vivez-vous la situation actuelle, personnelle-ment ?

    « Cela fait un an qu’on patiente, et on a toujours l’impression de ne pas avoir de perspectives. On subit simplement des successions d’annonces ridicules, comme celle de festivals assis, sans restauration ni buvettes ».

    « Ce n’est pas facile, on a nos familles, tout ça, mais en se relayant, en restant bien organisés, on va y arriver. »

    Que reste-t-il de votre métier, dans ce contexte ?

    « On a la chance d’être artistes. On a travaillé pendant six mois sur un projet de spectacle, qu’on pourrait jouer devant un public assis, en respectant le protocole sanitaire. On a notamment fait une résidence à la Carène, en janvier : on a bossé le projet, montré que c’était faisable de jouer devant 200 personnes assises, qui ne prenaient pas plus de risque qu’en allant faire leurs courses. Mais on va de reports en reports. Alors on est repartis sur des compositions, en vue du prochain album, mais on ne peut toujours pas jouer en concert. En fait, on vit au jour le jour, en attendant des annonces concrètes ».

    Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

    « Le fait d’être considéré comme non essentiels, et qu’on ne nous laisse pas travailler. Il y a une forme de condescendance du gouvernement. Bien sûr, il y a les aides, l’année blanche pour les intermittents, mais on perd 40 % de nos revenus. Et socialement, c’est dur. Il faut que ça bouge, maintenant ».

    Comment voyez-vous la suite de ce mouvement ?

    « Il prend de l’ampleur au niveau national. Ici, tous les jours, on voit des gens qui viennent, nous soutiennent. C’est important, car on veut tenir dans la durée. On essaie de fédérer, d’avoir plus d’artistes dans l’occupation, car c’est maintenant que ça se joue. Ce n’est pas facile, on a nos familles, tout ça, mais en se relayant, en restant bien organisés, on va y arriver. Car tant qu’il n’y a pas d’avancée forte de la part du gouvernement, sur la réouverture des salles, le renouvellement de l’année blanche aux intermittents, on ne bougera pas ».

     

    source:     https://www.letelegramme.fr

     

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