« La montagne a accouché d’une souris », se désole Fabrice Bernard (FO). Ainsi, la grève continue pour les agents des Ehpad publics gérés par la ville de Brest. Au sixième jour du mouvement, ils ont été reçus lundi 23 mai à la direction des ressources humaines de Brest Métropole. L’intersyndicale (FO, CGT, UNSA, SUD collectivités territoriales et CFDT Brest Métropole) reste liée autour de deux points : le maintien de la récupération des dimanches et jours fériés à 100 % ainsi que le maintien d’un volume horaire annuel de travail de 1 547 h, quand la loi de transformation de la Fonction publique veut imposer 1 607 h de travail annuel.
Sur ces deux points, Bernadette Abiven, adjointe en charge du personnel, Emmanuelle Rivoallan, directrice des ressources humaines et Frédéric Ménard, directeur du CCAS (Centre communal d’action sociale) n’ont délivré aucune bonne nouvelle aux représentants syndicaux reçus ce lundi après-midi.
Bricolage et épuisement
« C’est du bricolage, s’agace Fabrice Bernard, secrétaire adjoint FO. BMO est figé sur la récupération à 50 % des dimanches et des jours fériés. Et la ville propose de fixer le volume annuel de travail des agents à 1 586 h ». Soit une différence de 21 heures qui est loin de répondre aux exigences des grévistes. Ce mardi 24 mai, les représentants syndicaux ont prévu de faire la tournée des établissements concernés (Kerlevenez, Louise Le-Roux, Poul-ar-Bachet et Antoine Salaün), pour obtenir la confirmation de la reconduction de la grève.
« La perte de la majoration à 100 % du travail le dimanche et les jours fériés nous fera travailler 22 jours de plus par an, alors que nous travaillons déjà 60 h par semaine et parfois trois dimanches d’affilée. Nous sommes épuisés », raconte une aide soignante. Ce lundi, cinq nouveaux arrêts de travail ont été enregistrés dans l’établissement de Kerlevenez, preuve de cet épuisement et de pathologies liées à ces conditions de travail éprouvantes. Dans ce contexte, la grève devrait continuer. Un nouveau rassemblement est prévu ce mardi 24 mai, à 14 h, devant la résidence de Poul-ar-Bachet.
Source : https://www.letelegramme.fr