• Biométhanisation. La pollution de l’Aulne revient sur le devant de la scène (OF.fr-18/11/21-7h00)

    Biométhanisation. La pollution de l’Aulne revient sur le devant de la scène  (OF.fr-18/11/21-7h00)La centrale de biométhanisation, Biogaz Kastellin, installée à Châteaulin, au cœur d’une pollution de la rivière de l’Aulne.

    Le magazine Cash investigation sur les déchets, diffusé sur France 2 jeudi 11 novembre 2021, est revenu sur la pollution survenue à Châteaulin (Finistère), en août 2020. Une cuve de l’usine Biogaz Kastellin avait débordé et avait privé 180 000 Finistériens d’eau potable pendant quelques jours. L’évocation d’un document « confidentiel » (re)met le feu aux poudres localement. Le président de l’organisme producteur d’eau, Jacques Gouérou, se sent exclu du suivi du dossier.

    La pollution de la rivière de l’Aulne, survenue à Châteaulin (Finistère), dans la nuit du 17 au 18 août 2020, revient sur le devant de la scène. C’est le magazine Cash investigation, diffusé sur France 2 jeudi 11 novembre 2021, qui ravive le souvenir de cet épisode douloureux.

    180 000 Finistériens sans eau

    On est alors au cœur de l’été 2020. Le débordement d’une cuve de l’usine de méthanisation Biogaz Kastellin, exploitée par Engie Bioz, entraîne une pollution du cours d’eau situé à proximité.

    Le hic ? C’est dans ce même cours d’eau que le Syndicat mixte de l’Aulne (SMA) capte et potabilise l’eau pour quelque 180 000 Finistériens. Conséquence : un tiers des habitants du département ont interdiction de boire l’eau du robinet pendant quelques jours. Dans une région et à une période ultra-fréquentée par les vacanciers, la nouvelle est grave.

    Un document « confidentiel » déjà publié par Ouest-France

    Mais ce qui remet le feu aux poudres en ce début novembre 2021, c’est l’une des dernières séquences de ce Cash investigation. En entretien avec Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, la journaliste Élise Lucet évoque un document « confidentiel » des services de l’État, « accablant pour Engie », selon les mots de la journaliste.

    Extrait du rapport du 25 août 2020 de la Dréal à la suite de la pollution et de l’incendie sur le site Biogaz Kastellin. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

    Il s’agit du rapport de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal) de Bretagne, daté du 25 août 2020, après une inspection menée sur site, la veille, et dont Ouest-France révélait le contenu en septembre 2020.

    Des actions correctives

    Ce rapport pointe « un problème d’appréhension de la culture sécurité nécessaire à l’exploitation de ce type d’installation », avec entre autres manquements « l’absence d’opérateur technique sur le site », un « dysfonctionnement des capteurs » ou encore une « maintenance oubliée ».

    Plusieurs autres rapports des services de l’État, rédigés fin août 2020, pointaient une gestion du site inadaptée aux risques. Le plan d’épandage de l’usine, lui, faisait déjà l’objet d’une mise en demeure par la préfecture du Finistère depuis le printemps 2020. Depuis, Engie a mis en place des actions correctives mais le site de Châteaulin reste sous haute surveillance des services de l’État.

    « On se fout de nous »

    Mais cette nouvelle mise en avant du sujet dans les médias met le président de l’organisme producteur d’eau en colère. Jacques Gouérou, président du Syndicat mixte de l’Aulne, se sent exclu du suivi du dossier. « J’ai vraiment l’impression qu’en tant qu’élus, on se fout de nous. Pour qui nous prend-on ? Tout cela ne tient pas la route. »

    Victime de cette pollution au même titre que les communes proches de la source de la pollution, le Syndicat mixte de l’Aulne, par la voix de son président, regrette ne pas avoir eu, à cette heure, accès au rapport. « J’ai regardé l’émission Cash Investigation en replay et j’ai été stupéfait de découvrir que la journaliste avait sous les yeux le rapport que l’on refuse de me communiquer depuis plus d’un an », raconte Jacques Gouérou.

    Et pour cause, c’est un document interne des services de l’État qui n’avait pas vocation à être publié. Quelques heures après la parution de l’article de Ouest-France le 18 septembre 2020, le document devenait introuvable sur la toile.

    « Quel dommage qu’on ne me l’ait pas envoyé par erreur. J’ai multiplié les initiatives pour avoir accès à ce document. Un courrier officiel a même été envoyé par le conseil départemental, sous la présidence de Nathalie Sarrabezolles, sans réponse. Je suis pourtant en première ligne. »

     

    Carole TYMEN et Lucile VANWEYDEVELDT

    source: https://www.ouest-france.fr/

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