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Brest (29). Licenciements à la MPT de Pen-ar-Creac’h : la polémique ne faiblit pas (OF.fr-26/04/21-21h36)
Depuis janvier 2021, à Brest (Finistère) plusieurs mobilisations ont été organisées pour soutenir les deux travailleuses sociales.
L’association gestionnaire de la Maison pour tous se pourvoit en cassation. Mercredi 28 avril 2021, une 6e mobilisation est organisée en soutien à Marianne Gambier, la veille de son entretien préalable au licenciement.
MPT Pen ar Creac’h. Le bras de fer judiciaire
La Maison pour tous (MPT) de Pen-ar-Creac’h est confrontée à un déficit de 20 000 €, notamment en raison de l’épidémie de Covid-19 qui a entraîné l’arrêt des activités, la baisse des adhérents et des adhésions. Elle a décidé de licencier Marianne Gambier, 58 ans, coordinatrice jeunesse depuis 37 ans, et Eva Hita, 49 ans, secrétaire-accueil durant dix ans. Elle considérait que la représentation syndicale Solidaires de Marianne Gambier était frauduleuse mais elle a été déboutée par le tribunal judiciaire de Brest, en référé, le 13 avril. La MPT a décidé de se pourvoir en cassation (pas d’appel en référé, N.D.L.R.). Marianne Gambier reste considérée comme représentante syndicale et est donc protégée. Selon Sud, la procédure ira sans doute «jusqu’aux Prud’hommes».
Nouveau rassemblement mercredi 28 avril
Le licenciement d’Eva Hita est effectif depuis février. Celui de Marianne Gambier a été reporté à deux reprises. Son entretien préalable au licenciement aura finalement lieu le jeudi 29 avril. La veille, le mercredi 28 avril, à 18 h, un 6e rassemblement est organisé par ses soutiens devant la MPT.
Des raisons « obscures » selon Sud
Le Patronage laïque (PL) Recouvrance connaît aussi un déficit de 20 000 € (lire O-F. du 21 avril). Mais son conseil d’administration privilégie les demandes d’aides auprès de ses partenaires et ne licencie pas. Sud Solidaires relève que Pen ar Creac’h, « pour le même déficit, procède au “licenciement économique” de deux salariées. Et aucune alerte n’aura été émise envers la mairie pour demander une aide exceptionnelle. » Le syndicat « dénonce les licenciements aux raisons obscures ».
Le CA de Pen ar Creac’h reçoit des menaces
« Ce n’était pas une décision facile à prendre, mais nous n’avions pas le choix. Pour éviter le dépôt de bilan, il fallait licencier », assure Marielle Le Comte, présidente du conseil d’administration de la MPT Pen ar Creac’h. Elle poursuit : « Nous avons choisi de supprimer l’un des deux postes de secrétaires et le poste de coordinatrice jeunesse car c’est le salaire le plus élevé, à 2 500 € par mois. Personne n’est irremplaçable ! Nous privilégions les trois animateurs jeunesse, sur le terrain – on en aura besoin après le déconfinement-, plutôt qu’une cadre dans son bureau. » La comptable et l’agent d’entretien sont aussi considérés comme essentiels.
Mais pourquoi ne pas avoir sollicité une aide financière ? « Je ne vois pas comment la Ville pourrait nous aider alors qu’elle subventionne 23 équipements de quartier ! » assure Marielle Lecomte qui vit un « moment douloureux ». « On reçoit des menaces, ce n’est vraiment pas facile à vivre. »
L.G.
source: https://www.ouest-france.fr/
« Compte-rendu de la visio-conférence du comité stratégique de la filière automobile (CGT-Renault-FDB 26/04/21)Ségur de la santé : les nus de Plabennec (29) repris dans toute la France (LT.fr-27/04/21-10h30) »
Tags : Brest, MPT Pen ar Creac'h, associations, licenciements, rassemblement, Sud
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