• Brest. À l’hôpital, les standardistes ont décidé de décrocher. ( OF.fr - 13/12/21 - 16h19 )

    Brest. À l’hôpital, les standardistes ont décidé de décrocher. ( OF.fr - 13/12/21 - 16h19 )                    Laëtitia Boussoffara, Anne-Marie Poirel, Isabelle Provost et Honorine Biermann, standardistes en colère, devant l’hôpital Morvan lundi 13 décembre 2021.

    Petites mains du standard, ils assurent toutes les communications téléphoniques en interne et en externe du Centre hospitalier régional universitaire de Brest. Confrontés à des conditions de travail qu’ils estiment dégradés, ils ont manifesté leur désarroi ce lundi 13 décembre 2021, devant l’entrée de l’hôpital Morvan.

    Honorine Biermann, standardiste de nuit au centre hospitalier de Brest.

    Pour quelle raison manifestez-vous en groupe à l’entrée de l’hôpital Morvan, ce lundi matin ?

    J’ai travaillé la nuit dernière, mais j’ai quand même tenu à rejoindre le mouvement de la CGT. Ce matin, nous distribuons des tracts à tous les patients et personnels qui rentrent ou sortent du CHU. Il est urgent de faire quelque chose. Nous sommes quatorze personnes au standard de l’hôpital et nous voyons au fil des années nos conditions de travail se dégrader.

    Pouvez-vous nous détailler votre poste ?

    Nous assurons le standard jour et nuit, 24 heures sur 24, pour les sept hôpitaux du CHRU de Brest que sont la Cavale Blanche, Morvan, Carhaix, l’hôpital de jour pour enfants Winnicott à Saint-Marc, Bohars, Ponchelet, Guilers… Tout passe par nous. Nous sommes énormément sollicités, pour toutes sortes de problèmes. Cela va des appels internes entre médecins aux appels d’urgence, aux contacts entre hôpitaux ou aux personnels d’astreinte.

    « Il faut six mois pour former un bon standardiste », estime Honorine Biermann qui travaille de nuit au standard du Centre hospitalier de Brest depuis plusieurs années. 

     

    Quel est votre constat ?

    La charge de travail a beaucoup augmenté. La nuit nous sommes seuls. Il faut très bien connaître le fonctionnement de l’hôpital. Les renforts de CDD travaillent uniquement de jour, et sur des périodes courtes de quinze jours. C’est trop peu pour les former. Ils ne veulent pas rester, d’autant que nous sommes confrontés à de plus en plus d’agressivité.

    Qu’est-ce que vous proposez ?

    La situation n’est déjà pas facile, mais nous nous mobilisons car elle risque d’être encore plus difficile. Il faut six mois pour former un bon standardiste et deux départs à la retraite sont prévus en juillet. Notre métier n’est pas attractif. Les salaires n’ont pas été valorisés par le Ségur de la santé et les conditions de travail sont rendues encore plus difficiles par une absence d’isolation phonique dans nos locaux.

    Source : https://www.ouest-france.fr

    Auteur : Sabine Niclot-Baron

    « La dynamique c'est l'Union populaire (le blog de JLM 12/12/21)Le leader de la CGT, Philippe Martinez, à Brest mardi 14 décembre 2021. ( OF.fr - 13/12/21 - 16h34 ) »
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