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Brest. À l’hôpital Morvan, des agents de nettoyage usés d’être rappelés sur leurs congés. ( OF.fr - 30/05/22 - 17h15 )
Lundi 30 mai 2022, cinq ASH ont débrayé à l’appel de la CGT. « Il y a beaucoup d’arrêts maladie mais ils ne sont pas remplacés ».
En 2021, dans cette équipe de bio-nettoyage du CHRU de Brest-Carhaix, 279 jours d’absences auraient été recensés, et 207 non remplacés ! Lundi 30 mai, les agents de service hospitalier (ASH) ont débrayé pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
« On nous appelle sur nos repos, et même sur nos congés annuels ! » proteste Nathalie, agente de service hospitalier (ASH) dans l’équipe centralisée de bio-nettoyage du pôle Femme-mère-enfant de l’hôpital Morvan, à Brest (Finistère). Elle a vécu la situation récemment. « Il y avait trois arrêts de travail dans l’équipe, la même semaine. On m’a rappelé sur mes vacances… »
Nathalie fait partie des 12 ASH (dont dix titulaires) de cette équipe dédiée de bio-nettoyage de Morvan. Lundi 30 mai 2022, cinq ASH ont débrayé à l’appel de la CGT. Toutes sont des femmes. Elles dénoncent des « conditions de travail dégradées depuis deux ans et une surcharge de travail ».
« Se remplacer elles-mêmes »
Selon Gaëtan Dujarrier, de la CGT, « il y a beaucoup d’arrêts maladie mais ils ne sont pas remplacés ». Il précise : « En 2021, 279 jours d’absences pour maladie ordinaire ont été recensés, et 207 non remplacés. Soit 23 jours en moyenne par mois ! ». Cette équipe n’est pas intégrée à un pôle de remplacements. « Elles sont obligées de se remplacer elles-mêmes ! »
Pourtant, si besoin, les ASH de l’équipe disent aller dépanner ceux des autres services, notamment en réanimation néonatale et maternité. Sauf que l’inverse ne serait pas vrai. « Personne ne vient nous aider ! »
Les agents de cette équipe centralisée travaillent douze heures par jour, de 8 h 30 à 20 h 30. « Un choix de notre part », précise Nathalie. Leur rôle consiste principalement à nettoyer et désinfecter les locaux et les chambres, mais il ne se limite pas à ces tâches.
« Régulièrement, on nous demande d’aller amener des jeunes patients en chimiothérapie, au bloc opératoire ou faire une radio ; ou d’apporter des prises de sang au « bilan », d’aller à la pharmacie, etc. On doit faire la navette, explique Nathalie. Sauf que ça oblige à arrêter le nettoyage commencé, même s’il n’est pas fini ! »
« On nous met la pression »
Isabelle, qui travaille depuis 22 ans au CHU de Brest, déplore : « On nous met la pression ! Il faut être partout ! On doit répondre à la minute ! » Florence, depuis 28 ans au CHU de Brest, dénonce le « mépris », le « manque de reconnaissance ». L’une a « craqué » et a fait un « burn-out », un épuisement professionnel.
Les grévistes demandent au minimum la « création d’un poste d’ASH supplémentaire ». Elles veulent aussi « intégrer le pôle de remplacements ».
Les troubles musculosquelettiques (TMS) et les risques psychosociaux (RPS) seraient élevés dans cette équipe dédiée au nettoyage. La CGT revendique un « véritable plan d’action de lutte » afin d’améliorer les conditions de travail. Un ergonome, spécialisé dans la prévention des accidents et à l’amélioration des conditions de travail, pour y participer. Il doit être recruté prochainement dans le cadre de l’accord signé récemment par la direction du CHRU et les syndicats, qui prévoit la création de 35 postes.
« C’est un métier physique », assurent les agentes qui souhaiteraient aussi que le matériel soit changé. Certains chariots seraient lourds à manier.
Jeudi prochain, une réunion de CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) doit évoquer ces difficultés.
Source : https://www.ouest-france.fr
Auteur : Laurence Guilmo
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Tags : travail, nettoyage, remplaces, brest, ash
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