• Brest honore des Résistantes. ( LT.fr - 07/05/22 - 17h43 )

    Le nom de Bugeaud a déjà été retiré du fronton de la maternelle située entre la rue Jean-Jaurès et la place Guérin. Celui d’Alice Abarnou va bientôt lui succéder.Le nom de Bugeaud a déjà été retiré du fronton de la maternelle située entre la rue Jean-Jaurès et la place Guérin. Celui d’Alice Abarnou va bientôt lui succéder. 

    Ce 8 mai, le monde se rappelle la fin de la Seconde Guerre mondiale. À Brest, trois résistantes sont en passe de donner leur nom à une rue ou à une école, ces prochaines semaines.

    « Une école maternelle à Brest est baptisée du nom de Thomas Bugeaud, général, « enfumeur » de femmes, d’enfants et de vieillards lors de la conquête de l’Algérie, en 1845. Scolariser des enfants sous le parrainage d’un massacreur ? Étonnant, non ? » La polémique est née en juin 2020 à la suite de ce tweet du journaliste Jean-Michel Apathie. Il a été décidé de rebaptiser cet établissement scolaire du quartier Saint-Martin. Fallait-il encore lui trouver un nom. Le conseil municipal du 17 mars dernier a décidé que ce serait celui d’Alice Abarnou.

    Divers actes de résistance

    Deux réunions de concertation avaient eu lieu au préalable, avec des enseignants, des parents d’élèves, des membres du patronage laïque et de la Ville de Brest. Des personnalités nationales avaient été proposées mais certaines avaient déjà une rue à leur nom à Brest. Et la mairie voulait une personnalité locale. C’est alors qu’a surgi le souvenir de cette femme exceptionnelle de ce quartier.

    Née le 3 décembre 1914, au commencement d’une guerre mondiale, à Saint-Marc, décédée à Brest encore le 15 août 1983, elle a vécu à Saint-Martin. Cette conductrice de cars et de camions, dans l’entreprise de Louis Elie, n’a pas tardé à intégrer la Résistance, dès septembre 1940. Elle a mis son garage à disposition du groupe Elie, pour qu’il y stocke armes et munitions prises aux Allemands. Alice Abarnou en a transporté. Elle a participé à l’attaque de la DCA (défense contre l’aviation) allemande rue Carnot. La résistante a aidé neuf personnes à s’évader de la prison de Pontaniou.

    Les enfants chanteront à l’inauguration en juin

    Des armes ont été découvertes dans son garage et elle a été arrêtée, interrogée, libérée, puis arrêtée à nouveau et enfermée au Bouguen, puis au Cherche-Midi et à la Santé, à Paris. Condamnée à trois ans et trois mois de détention, elle a été envoyée en Allemagne, le 22 janvier 1942. La fin du conflit l’a libérée, et elle est rentrée en France le 24 mai 1945. Officier de la Légion d’honneur et Croix de guerre avec étoile d’argent, Alice Abarnou a repris son métier dans son quartier.

    Le mercredi 8 juin, à 11 h 30, les enfants de la maternelle chanteront en breton et en français, lors de l’officialisation du changement de nom (même si, pour l’Éducation nationale, c’est déjà l’école maternelle publique Alice-Abarnou). Une chanson sera adaptée pour intégrer son nom.

    Il faudra peut-être ensuite penser à changer la dénomination de la rue Bugeaud, où se trouve cette école rebaptisée… Étonnant, non ?

    Source : https://www.letelegramme.fr/

    Auteur : David Cormier

     

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