Franck Henrio, élu CGT au CSE, Maël Le Goff, secrétaire de la section à la Fonderie de Bretagne et Sébastien Joly, également représentant CGT. 

​Un cabinet de conseil mandaté par Renault travaille pour trouver un repreneur, mais l’avenir de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan), reste flou après le Conseil social et économique du mardi 20 juillet 2021.

Des repreneurs potentiels, dont deux qui seraient déjà passés visiter le site. Ce sont les principales informations dont disposent les syndicats, au lendemain du Conseil social et économique (CSE) du mardi 20 juillet 2021 à la Fonderie de Bretagne (FDB), à Caudan (Morbihan).

À quoi a servi le CSE ?

Le cabinet financier et de conseil Ernst & Young, chargé par Renault de trouver un repreneur pour le site, a présenté ses premiers travaux concernant la phase de prospection. Seize industriels, dont les noms et secteurs d’activité restent confidentiels à ce stade, ont montré leur intérêt pour le site.

Ce qui nous inquiète, c’est qu’on nous parle d’automobile, de fonte mais aussi de reconversion. La reconversion, c’est ce qui a été retenu à la Fonderie du Poitou ​qui va finalement être liquidée , rappelle Maël Le Goff, secrétaire CGT à de la Fonderie.

En termes de production et alors que l’usine tourne au ralenti, Renaultespère pouvoir reprendre en 2/8, un rythme normal, en septembre, selon l’approvisionnement en semi-conducteurs, un composant qui connaît une pénurie mondiale.

Où en est le mouvement social ?

Alors que les employés ont repris le travail il y a un mois, la CGT plaide toujours pour une conversion partielle à l’aluminium (la FDB est spécialisée dans la fonte), option rejetée jusqu’ici par Renault.

Sur les 350 salariés que comptait le site en janvier, 16 ont démissionné depuis l’annonce de la vente en mars, majoritairement des techniciens de maintenance qui peuvent plus facilement trouver un nouvel emploi, selon le syndicat. Dans les équipes, l’absentéisme lié aux arrêts maladie est proche de 10 %, trois fois plus qu’en temps normal.

Maël Le Goff fait également part de relations tendues sur le site. Il y a une semaine encore, il y avait des vigiles qui nous suivaient jusqu’à l’atelier​par peur qu’il y ait des conflits entre grévistes et non grévistes. Mais il n’y a rien eu, alors ils ont fini par partir​, Et puis ça faisait mauvais genre pendant les visites​, analyse Frank Henrio, représentant de la CGT. Nous voulions nous assurer que la reprise se passe en toute sécurité pour les personnes et les moyens​, précise quant à elle la direction.

Quel horizon ?

Une nouvelle réunion est prévue le 27 septembre, au cours de laquelle Renault pourrait détailler ses projets, sans obligation toutefois. D’ici là, une délégation syndicale doit rencontrer des représentants de Lorient Agglomération et de la région, vendredi 23 juillet, à la veille de la fermeture annuelle pour un mois. Il y a une vraie fatigue psychologique des salariés, il est temps qu’ils se reposent​, pour peu que ce soit possible, dans ce contexte​, considère Maël Le Goff.

Par ailleurs, l’employé visé par une procédure de licenciement pour faute grave depuis début juillet, en lien avec son implication dans le mouvement de grève, devrait bientôt être fixé sur son sort. Le dossier est dans les mains de l’Inspection du travail.

Glenn GILLET.

source: https://www.ouest-france.fr/