• Caudan (56)-Une logique industrielle, des fondeurs en colère (OF.fr-12/03/21-20h)

    Les représentants des salariés élus au conseil social et économique ont organisé des réunions jeudi et vendredi.Les représentants des salariés élus au conseil social et économique ont organisé des réunions jeudi et vendredi.

    Écœurement, colère, les salariés de la Fonderie de Bretagne, à Caudan, près de Lorient (Morbihan), se préparent à un nouveau combat pour sauver leur usine.

    Au lendemain de l’annonce de Renault, en quête d’un repreneur pour la Fonderie de Bretagne (FDB), les réunions d’information des syndicats avec les salariés se sont terminées dans l’après-midi, ce vendredi 12 mars 2021, entre amertume, écœurement et colère.

    « C’est symbolique, il le faut. » Devant l’usine, ne flotte désormais plus le drapeau du groupe Renault. Jeudi soir, puis ce vendredi 12 mars 2021, les réunions d’information se sont multipliées entre syndicats et salariés. « On ne se laissera pas faire, a redit Maël Le Goff, secrétaire CGT de la Fonderie de Bretagne. Cette situation découle de l’organisation du travail, des choix de Renault, pas de l’usine FDB.  

    Du répit gagné, à la colère…

    Et à la débauche, à 14 h, la plupart des salariés s’engouffrent dans leur voiture. « Non, pas de commentaire, désolé… » A la mesure de l’écœurement, même si depuis une semaine, « on se doutait d’une nouvelle bien noire ».

    Jeudi soir, puis ce vendredi 12 mars 2021, les réunions d’information se sont multipliées entre syndicats et salariés. 

    Car le Conseil social et économique de la Fonderie de Bretagne a été reporté, laissant présager le pire. Du répit gagné au printemps 2020 à la colère sourde. Car tous le disent, « on a travaillé dur pendant tous ces mois de revue stratégique, on y a cru à la diversification au sein du groupe Renault ». 

    « C’est le coup de massue »

    Imiau Tamati est chef d’équipe, il travaille à la FDB depuis 21 ans. « C’est le coup de massue quand même, on s’accroche, mais on repart pour huit mois de lutte au quotidien. Pourtant, c’est un outil performant qui a fait ses preuves. Renault se débarrasse de ses fonderies. » Et il dénonce une forme de malhonnêteté. « Faire un bilan en disant qu’on est le mauvais élève, ce n’est pas juste. C’est Renault le gestionnaire, rien ne se joue ici. » En chef d’équipe, Imiau Tamati veut tenir bon même si « la motivation est en berne. Il faut y croire, sinon psychologiquement ça va être compliqué ».

    « Les ateliers sont tristes »

    Guillaume travaille à la maintenance de la FDB depuis 2011, et lui n’y croit plus. « Pour moi, ils visent la fermeture, on a aucune visibilité pour 2022, on a du travail pour une équipe et demie. Les ateliers sont tellement tristes… »

    « Trahison ! » tacle un autre salarié présent depuis 17 ans, « on s’est battu au mois de mai, et voilà. On s’est moqué de nous, dit Alain, 20 ans de fonderie, jamais on a été dans des conditions pérennes, pourtant on sait travailler, on sait comment faire des pièces. »

    Renault l’assure, le groupe « accompagnera la cession du site de façon responsable en prenant en compte les situations individuelles des salariés ».

     

    Delphine LANDAY

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Automobile : Renault se sépare des fonderies de Bretagne (francetvinfo.fr-12/03/21-15h56)Collèges et lycées du Morbihan. Une manifestation contre le retrait de postes à la rentrée (OF.Fr-12/03/21-14h52 »
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