• Chateaulin-Ciné Débat à l'Agora: projection du film "le dernier des laitiers" suivi d'un débat avec le réalisateur Mathurin Peschet

    Chateaulin-Ciné Débat à l'Agora: projection du film "les derniers laitiers" suivi d'un débat avec le réalisateur Mathurin Peschet

    "LE DERNIER DES LAITIERS"

    FILM DE MATHURIN PESCHET (52', 2020, VF)

    VENDREDI 25 JUIN 2021-21h-CINEMA AGORA

    5, Place de la Résistance à Chateaulin

     

    Dans un puissant documentaire, le réalisateur, installé à Douarnenez (Finistère), alerte sur la disparition progressive des exploitations laitières. Et tente d’éclairer ce mouvement, du Finistère à Bruxelles.

     

    Entretien de Marion Gonidec avec Mathurin Peschet, réalisateur du film documentaire Le dernier des laitiers  (Ouest-France.fr-2/03/21-15h25) 

    Le film s’ouvre sur une effrayante possibilité. Qu’il ne reste qu’une seule ferme laitière dans le Finistère, en 2050, contre plus de 30 000 dans les années 1970…

    Je me souviens du 1er avril 2015, c’était la fin des quotas laitiers. Il y avait ces grands panneaux « Guerre du lait », des prix très bas, une crise importante. Je venais de finir un film sur les cochons et cela m’intéressait d’interroger la disparition des fermes laitières. Les paysans, les exploitants le disent, le vivent. Et ça passe inaperçu. Une ferme s’arrête, puis une autre, puis encore une autre… Quand je leur montrais cette courbe, il y a deux ans, on m’a dit, ça n’arrivera pas en 2050, ça arrivera avant, certains le voient comme une certitude mathématique. Les responsables agricoles aussi voient qu’il se passe quelque chose. Il fallait faire ce film.

    Le robot est l’une des manifestations du changement ?

    Les laitiers sont forcés de faire des choix pour s’adapter à la volatilité des prix. Selon les élevages, soit les vaches ont des noms, soit elles ont des numéros. Nous sommes à un point de bascule. Plus le troupeau est gros, plus le lien avec l’animal change. Certains font le choix du robot, d’autres sont viscéralement contre. Le robot, ça veut dire que tu ramasses tes vaches autour, qu’elles vont moins sortir. Ça a de grosses implications en termes de conduite d’élevage. L’attrait des nouvelles technologies, il est là, c’est sûr, surtout chez les jeunes, les smartphones, les robots. Mais ça coûte très cher. Si tu prends ça, tu es obligé de faire du gros volume…

    La concentration, les gros volumes, est-ce le progrès selon vous ?

    Je n’en suis pas sûr. Après, c’est facile d’avoir une opinion de l’extérieur. C’est un métier d’astreinte, un métier très dur. Ce n’est pas moi qui vais traire tous les matins et tous les soirs. Ces gens qui me disent: moi, je fais le robot parce que je n’en peux plus, j’ai mal aux épaules… Je les comprends. D’autres font le choix d’avoir trente vaches en monotraite. Les mouvements alternatifs existent, encore faut-il pouvoir trouver sa place, accéder aux terres. Si tu veux des fermes écologiquement viables, il n’y a pas de secret, il faut des pâtures autour. Or, dans bien des cas, ce n’est pas le cas, les terres sont morcelées, rachetées aux uns et aux autres…

    Vous expliquez que les laitiers sont pris entre des injonctions contradictoires.

    D’un côté, la société leur dit: vous êtes en conventionnel, ce n’est pas bien; vous êtes des salauds, vous utilisez des pesticides; il faut devenir un éleveur écolo. Et de l’autre, tu as les laiteries qui leur disent: mais attendez, vous êtes à 80 vaches, ce qui est à peu près la moyenne; mais regardez les Allemands, regardez les Danois, regardez les Pays-Bas. Ils sont déjà à 100, 200, 300 vaches. Agrandissez-vous, modernisez-vous ! Depuis la fin des quotas, les maîtres du jeu, ce sont les laiteries. Tu as les fermes qui tiennent et les éleveurs isolés, pour qui c’est très très dur. Il y a des suicides, beaucoup de tristesse dans les fermes, beaucoup d’injustice ressentie.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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    Pratique Le dernier des laitiers, documentaire de 52 minutes. Au Cinéma Agora-5 Place de la Résistance à Chateaulin- Vendredi 25 juin 2021 à 21 heures . Image : Nedjma Berder, son : Pierre-Albert Vivet; images et sons additionnels: Jonathan Szawarskyl et Jean-Luc Le Brun; montage: Gaëlle Villeneuve; étalonnage: Didier Gohel; mixage: Vincent Texier: musique originale: Arthur B. Gillette; production déleguée : Mille et une films – Gilles Padovani.

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