• Chateaulin-Le volailler Doux bat de l'aile à nouveau (LT.fr 6/05/2017)

    Le site de Châteaulin est particulièrement exposé aux aléas du marché export. Le site de Châteaulin est particulièrement exposé aux aléas du marché export.

    Repris, il y a un an, par Terrena, Doux se remet à battre de l'aile. Le volailler châteaulinois a perdu des marchés à cause de la grippe aviaire. Ce qui, selon son nouveau propriétaire, va précipiter la transformation de son modèle économique.

    « Depuis qu'on a repris Doux, le marché du poulet congelé entier sur le Moyen-Orient s'est fortement dégradé. C'est un marché cyclique mais là, on est face à une crise profonde et qui dure longtemps », analyse Christophe Courroucé, directeur général de Galliance, le pôle volaille de Terrena.

    Depuis qu'il a pris le contrôle du volailler châteaulinois, Terrena n'a pas été épargné en effet par les aléas de la conjoncture. Le groupe coopératif d'Ancenis a fait état d'une perte de 22,4 millions d'euros sur l'exercice 2016 liée à une mauvaise moisson, mais aussi aux difficultés de Doux.

    Marché déprimé

    Doux a perdu de l'argent à cause de la grippe aviaire. Bien qu'il n'y ait pas eu de cas en Bretagne, l'épizootie a conduit plusieurs de ses pays clients à fermer leurs frontières. De plus, la guerre au Yémen, ainsi que la faiblesse des cours du pétrole, pèsent sur les économies locales, entraînant une baisse de la consommation.

    Enfin, il y a la concurrence brésilienne toujours très agressive. « Tout cela crée les conditions d'un marché très déprimé en prix, par rapport à la situation de 2015. De 1.950 à 2.000 dollars la tonne, on est passé à 1.400 dollars », indique Christophe Courroucé.

    "C'est vraiment la catastrophe"

    Conséquence, Terrena a réduit l'activité de l'abattoir de Châteaulin en mettant fin à l'activité de nuit. « C'est vraiment la catastrophe. On est descendu à 340.000 poulets abattus par jour au lieu de 500.000 en 2015. On a lâché 70 salariés en CDD et en intérim pour recaser l'équipe de nuit qui, pour sa part, a perdu en salaire et a dû réorganiser sa vie familiale », commente Nadine Hourmant qui se dit très inquiète pour l'avenir de l'abattoir de Châteaulin.

    Veut-on un deuxième Gad ?

    « Veut-on un deuxième Gad ? Je tire la sonnette d'alarme depuis six mois. Je ne cesse d'informer les élus, mais tout le monde est aux abonnés absents », regrette la déléguée Force Ouvrière.

    Côté éleveurs, c'est aussi la grande interrogation. Les groupements apporteurs de Doux ont vu leur activité chuter. « L'influenza aviaire pénalise Doux mais aussi la filière finistérienne dans son ensemble », déplore Jean-Yves Quenet, président de la section de la volaille de la FRSEA.

    Des décisions cet été

    Pour sortir de cette situation délicate, le groupe Terrena prépare des décisions qu'il fera connaître cet été. « Les niveaux de prix sont tels que l'on va être obligés d'aller plus vite et plus loin dans la transition du modèle Doux. On voit bien qu'il est difficile d'être compétitif sur un produit standard substituable. On avait déjà acté qu'il fallait changer de modèle, puisqu'en coût de production, on est en décalage avec nos concurrents brésiliens. Et encore plus demain, avec les Ukrainiens et les Russes qui arrivent fortement sur le marché », commente Christophe Courroucé Terrena planche notamment sur une montée en gamme, le développement d'une offre premium de produits élaborés, plus différenciés à la marque Doux.

    Investissements nécessaires

    Selon nos informations la coop a fait appel à un cabinet américain AlixPartners pour l'aider à réaliser cette transition. « La filière volaille française peut être plus compétitive à l'export avec des produits plus qualitatifs et plus différenciés, mais il nous faudra clairement un soutien des pouvoirs publics pour réaliser les investissements nécessaires », insiste Christophe Courroucé.

    Frédérique Le Gall
     
     
     
     
    « FO : Nadine Hourmant remplacerait Marc Hébert àla tête de l'Union Départementale FO (OF 26/04/2017)Résistantes -documentaire de Pierre Hurel sur trois nonagénaires formidables:Marie-Jo Chombart de Lauwe, Madeleine Riffaud et Cécile Rol-Tanguy »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :