« Un bras de fer s’est engagé », lance, ce vendredi matin, Jean-Luc Méar, représentant syndical Sud du Crédit agricole, suite à l’échec de nouvelles négociations avec la direction de la caisse du Finistère, qui se sont déroulées jeudi.
Rappelons qu’un premier mouvement de grève a eu lieu jeudi 26 avril, rassemblant 650 salariés du Crédit agricole du Finistère, devant le siège de la caisse départementale, à Quimper. Ce mouvement social inédit dans l’entreprise visait à dénoncer les conditions de travail et à exiger une hausse des salaires. Au terme de plus de quatre heures de négociations entre syndicats et direction, cette dernière avait accepté d’étudier la contre-proposition qui lui a été faite, à savoir « augmenter tous les salaires de 3 % au niveau de la caisse du Finistère ». Une nouvelle rencontre s’est déroulée ce jeudi 5 mai. « Les réponses apportées hier (NDLR : jeudi) ne nous satisfont pas ! » résume Jean-Luc Méar ce vendredi matin.
Un mouvement qui pourrait faire tache d’huile
« Nous appelons à un nouveau mouvement de grève, reconductible cette fois, à compter de jeudi 12 mai. Nous appelons les salariés à se rassembler jeudi à 10 h sur le parking de la caisse départementale, à Quimper ». D’après le représentant syndical, les caisses d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor pourraient rejoindre le mouvement jeudi. « Leurs représentants sont actuellement en réflexion », précise-t-il.
De son côté, le directeur des ressources humaines de la caisse du Finistère, Charles Le Durand, considère que « les propositions qui ont été faites relèvent d’avancées significatives ». Les salariés ont obtenu une prime exceptionnelle de 800 € en début d’année et une augmentation de salaire de 0,7 %, au niveau national. « Nous avons proposé, en plus, une enveloppe d’augmentations de rémunérations individuelles pour 2022 de 3 % pour 50 % des salariés et de 6 % pour l’autre moitié ». La rémunération étant composée du salaire et de la prime d’intéressement alors que les salariés, eux, réclament une augmentation pérenne du salaire de 3 %. Charles Le Durand se dit, toutefois, ouvert à de nouvelles discussions.
Source : https://www.letelegramme.fr
Auteur : Johanne Bouchet