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Dé-confinement à partir du 11 mai ! (PRCF-19/04/20)
Communiqué de la Commission Exécutive
Dé-confinement à partir du 11 mai !
Pressé par l’UE et par ses bons amis du MEDEF, le gouvernement a décidé d’engager le dé-confinement à partir du 11 mai.
Il est clair qu’en l’absence de traitement reconnu du virus, de masques en quantité et qualité suffisantes et de capacités de tester en masse les citoyens, dans l’incertitude où nous sommes encore de l’existence d’une immunité durable des personnes guéries, avec en toile de fond un patronat avide de profits et irrespectueux des règles et des ministres peu soucieux de la santé des usagers et des personnels, le calendrier Macron apparaît au mieux comme hasardeux, au pire comme irresponsable et criminel. Nous ne faisons aucune confiance à ce gouvernement incompétent et oligarchique, pour mener d’ici là les opérations de salubrité publique nécessaires. Nous exigeons donc que les directions syndicales, celles notamment de l’enseignement, marquent non pas des critiques timides, mais une claire opposition au calendrier Macron dicté par l’UE. LES PROFITS DU MEDEF ET L’AGENDA EUROPEEN NE VALENT PAS QUE M. MACRON FASSE PRENDRE UN RISQUE MORTEL A DES MILLIONS D’ELEVES, D’ENSEIGNANTS, D’OUVRIERS, D’EMPLOYES ET DE SOIGNANTS.
Il est clair pour autant que le confinement général et sans fin n’est qu’un pis-aller dont les effets sociaux et psychiques peuvent devenir insupportables, et plus encore pour les familles populaires étant donné leurs conditions de logement. Des pays qui ont de bien meilleurs résultats que la France en matière de mortalité, que ce soient la Chine populaire, la République socialiste du Vietnam, la République de Cuba, mais aussi la Corée du Sud, le Portugal ou l’Allemagne (qui a conservé une forte base industrielle, contrairement à ce qu’ont fait pour la France les dirigeants du MEDEF et les gouvernements maastrichtiens successifs) ont procédé à des confinements et à des dé-confinements ciblés et raisonnés tout en fournissant d’emblée à la population les millions de masques indispensables, en mettant en place le dépistage général, en n’interdisant pas aux médecins d’essayer les traitements antiviraux qu’ils pouvaient vouloir essayer en leur âme et conscience, y compris en l’absence de certitudes scientifiques catégoriques qui ne sont pas toujours le lot de la médecine.
Par ailleurs, il est inadmissible de voir que la baisse des admissions COVID 19 dans les hôpitaux a pour contrepartie l’hécatombe enregistrée dans les EHPAD, où les personnes âgées malades succombent dans des conditions atroces. Insupportable aussi que, malgré tout le dévouement des médecins et des infirmières libérales, la médecine de ville ait été mise hors d’état de fonctionner librement par des veto d’Etat sur les médications et par le manque de matériel, tout cela mettant en péril les malades atteints d’autre chose que du COVID. Pour le reste, le PRCF continue d’appeler
A la nationalisation franche des laboratoires pharmaceutiques privés, sans un sou d’argent public versé aux grands actionnaires, A la réquisition des usines capables de produire du matériel d’urgence, à la coordination et à la planification de l’effort sanitaire,
A l’annulation de la « dette souveraine » de la France et au financement direct par l’Etat de ses besoins en liquidités, en passant par l’entremise de la banque de France reconstituée et en contournant la BCE et les « marchés financiers »,
Au rétablissement et au renforcement de l’impôt sur la fortune et de l’impôt sur le capital,
A la mise en place d’un système de sauvegarde obligeant les entreprises du CAC 40 à contribuer largement au paiement du chômage technique et des cotisations sociales des PME, à renoncer aux aides d’Etat, encore plus indécentes dans la période présente, car il ne revient pas à l’Etat – c’est-à-dire à la bourse commune – de payer les salariés ou d’assécher pour des années les rentrées de la Sécurité sociale,
Au retrait définitif des contre-réformes, des privatisations, des euro-fusions industrielles et des délocalisations qui ont suscité l’hostilité d’une majorité des Français depuis 2017 ; en particulier, retrait total et définitif des suppressions d’hôpitaux ou de lits d’hôpitaux criminellement en voie de liquidation ; stigmatisation publique des salauds (il n’y a pas d’autre mot) qui les ont conseillées et mises en œuvre sans états d’âme,
A l’arrêt des subventions d’Etat et à l’interdiction des campagnes ignobles lancées sans cesse par la presse du capital, Le Point en tête, contre les agents des services publics qui sauvent actuellement le pays en risquant leur vie,
A l’étude impartiale des mesures sanitaires prises avec succès par la Chine et par d’autres pays, ce qui implique d’en finir avec les ignobles campagnes anticommunistes, antichinoises, anti-chavistes et anti-cubaines. Ces campagnes indécentes ne visent qu’à détourner les Français de leur colère légitime contre Macron et l’euro-mondialisation capitaliste qui conduit la France et l’humanité vers une suite sans fin de catastrophes globales.
Le moment venu, à juger, y compris au pénal, les gouvernants et les « ministres de la santé » successifs, LR, PS ou LaREM qui, depuis le traité de Maastricht, ont méthodiquement démoli la Sécurité sociale et le service public hospitalier.
A dénoncer l’attitude des directions syndicales inféodées à la C.E.S. qui, dans leurs tracts et prises de position, continuent de mentir par omission en ne signalant jamais la responsabilité écrasante de l’UE dans la démolition de notre système de soin, et plus généralement des conquêtes sociales du CNR.
La Commission Exécutive du PRCF, le 19/04/20
« Pour relancer durablement une usine de masques respiratoires en Bretagne (Coordination Bretagne PRCF-6/05/20)Honneur à Cécile et Henri Rol-Tanguy.(IC.fr-11/05/20) »
Tags : dé-confinement, 11 mai
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