• Devant le dépôt pétrolier de Brest, la colère intacte après les annonces de Castex. ( LT.fr - 16/03/22 - 19h05 )

    Au dépôt pétrolier de Brest, colère et dépit après les annonces de Castex

    « Y’a rien pour nous ». Tel était le sentiment général, ce mercredi, à l’issue des mesures annoncées par Jean Castex, qui ont convaincu les professionnels du BTP de maintenir le blocage du port pétrolier de Brest.

    Rue Alain-Colas, au port de Brest, ils se sont réunis en cercle, tête basse, autour d’une enceinte Bluetooth amplifiant les mots de Jean Castex. Au milieu des engins de chantiers et à quelques dizaines de mètres du brasier allumé à l’entrée du dépôt pétrolier de StockBrest, bloqué depuis le petit matin de ce mardi 15 mars, le silence est total autour des mesures du plan de résilience de l’économie, défendu par le gouvernement.

    Et la réaction est unanime, quand le son est coupé. « Il n’y a rien pour nous ». Si les pêcheurs ont obtenu une baisse de 35 centimes du prix du gasoil, les agriculteurs une enveloppe de 400 M€, les patrons et ouvriers des petites entreprises de travaux publics du Finistère, mobilisés à Brest, disent la même impression de sortir avec les mains vides.

    « On ne bouge pas »

    « Il y a des mesures d’indexation des prix pour les marchés publics mais ça ne concerne que les gros », décrypte Jérôme Petton, patron de l’entreprise de TP du même nom, au Conquet. « Pour les petits, rien, à part faire un prêt pour rembourser les prêts. Faut arrêter, on ne peut pas bosser à perte comme ça ! ».

    David Le Moigne, patron d’une entreprise de terrassement du Sud-Finistère, abonde dans le même sens : « Tout ça pour rien : ce sont encore les petites entreprises, et les clients, qui vont payer ».

    Le feu est continuellement alimenté devant le dépôt pétrolier.Le feu est continuellement alimenté devant le dépôt pétrolier. 
     

    En cette fin d’après-midi, la colère se mêle de dépit. Et d’une certaine tension, à mesure que le bruit d’une possible intervention des forces de l’ordre, pour lever le blocage du dépôt pétrolier, enfle sur le site. « Il faut qu’on échange avec les autres corporations mais nous, c’est clair, on ne bouge pas », prévient François Calvez, le président de la CNATP29, la Chambre nationale de l’artisanat, des travaux publics et du paysage.

    La crainte d’être délogés

    La nouvelle visioconférence avec les services de Matignon, depuis la sous-préfecture de Brest, envisagée en début de soirée, ne semble pas de nature à faire changer d’avis la cinquantaine de professionnels sur place, dont quelques transporteurs routiers venus en renfort. Dans la journée, de nombreux engins, souvent chargés de pneus, bois ou gravats, ont rejoint le site.

     
    Les pelles ont commencé à s‘attaquer aux talus bordant le dépôt, en anticipation d’une intervention des forces de l’ordre.Les pelles ont commencé à s‘attaquer aux talus bordant le dépôt, en anticipation d’une intervention des forces de l’ordre. 
     

    Et désormais, le mot d’ordre est clair : « Qu’ils viennent nous chercher, mais ce ne sera pas facile ». L’heure est désormais à la préparation d’une forme de siège. Et tandis que les coups de fil se multiplient avec le site de Lorient, lui aussi bloqué, ou les représentants d’autres confédérations, les pelles s’attaquent aux talus bordant le dépôt, dont la terre sera bientôt déversée sur la rue Colas : « Dès que les travailleurs du coin ont débauché, nous, on se barricade ».

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : Pierre Chapin

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